DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. 2 ANGLETERRE. HOLLANDE. FRANGE. où la morale a suivi la marche inverse h celle des inventions et de l'industrie. Ou écrit de Louvaio Lors de la dernière assemblée générale de la commission royale des monuments, tenue b Bruxelles, le 3o septembre dernier, plusieurs voeux ont été émis, entre autres, celui de voir introduire l'enseignement archéologi que dans le programme des éludes des collèges et surtout dans celui des séminaires. On y a dit avec raison que dans un pays où, h chaque pas on ren contre un monument historique ou religieux, il faut que le clergé soit mis b même de l'apprécier, de,le restaurer et de le conserver. Le Journal de Huy annonce la candidature de M. Théophile Carlier-Dautrebande, conseiller provincial pour la place laissée vacante la Chambre des Représentants par la mort de M. Dautrebande. On parle aussi de la candidature de M. Ferdinand de Macar de Potesta, bourgmestre de Hermalle-sous-Huy. Un jour de la semaine dernière, un jeune coople se présente au bureau de l'étal-civil, h l'Hôtel - de - Villeb l'effet de faire procéder aux publications exigées par la loi avant de contracter mariage. Après avoir interrogé chacun des compa rants sur ses noms, prénoms, date et lieu de nais sance, l'employé leur répond qu'ils ne peuvent être unis ensemble par le mariage. Pourquoi donc? dit l'un d'eux. Parce que vous êtes tous deux du sexe masculin On prouvera bien le contraire, dit celle qui prétend être épousée. Et moi, con tinue l'employé, jeuereconnais ici d'antres preuves que le registre aux actes de naissance, lequel porte que, le 27 septembre i83y, est né le nommé Georges Gilles R.et non la Géorgioe R. dont vous parlez. Faudra t il une rectification d'état-civil Pour éviter de si désagréables méprises, n'y aurait-il pas lieu de tenir strictement la main l'observation de l'article 55 du Code, qui veut que l'enfant soit présenté h l'officier de l'état-civil? [Journal de Liège.) Nous apprenons, dit Y Union de Cbarleroi, que les écrits démagogiques dont nous avons parlé daos tin de nos derniers numérosont été saisis dans plusieurs estamioets du Faubourg et de Lodeliosart par le biigadier de la gendarmerie de Gilly. Les journaux se sont beaucoup occupés, ces jours derniers, d'uoe distinction nobiliaire accordée MM. Leys et Gallait, l'occasion de l'exposition universelle de Londres, où leurs œuvres ont brillé d'un éclat extraordinaire. On a annoncé que M. Gallait refusait le titre de baron qui lui était offert et que M. Leys, eo présence du relus de son confrère, déclinait également l'honDeur qui lui était fait. Nous sommes b même d'affirmer que cette der- uière assertion est inexacte. M. Leys, qui, dans cette circonstance n'avait pas se préoccuper de la ligue de conduite suivie par M. Gallait, 0 accepté l'hon Deur que voulait lui fai.re Sa Majesté le Roi; notre célèbre peiotre est donc désormais bien et dûment le baron Leys. [Avenir.) Un journal d'Anvers annonce que M. Leys a accepté du Roi le titre de baron. Paris, i6 octobre. Le Moniteur publie un décret impérial nommant M. Drouyn de Lhuys ministre des affaires étrangères, en remplacement de M. Thouvenel, dont la démission est acceptée. Turin, i5 octobre. Les journaux annoncent que le Roi a signé un décret par lequel est com muée eo peine de prison perpétuelle, la peine de mort prononcée par les liibonaux contre les déserteurs. Le correspondant de Londres du Birmingham Post raconte ce qui suit J'ai entendu raconter l'autre jour une anecdote qui provient d'uue source très-aulbentique, quoique le fait relaté se soit passé ilya longtemps et bien avaot la génération actuelle. Les directeurs de la Banque reçurent un jour une lettre anonyme dont l'auteur déclarait avoil les moyens d'eutrée dans la salle des lingots. Ils re gardèrent cet avertissement comme une plaisanterie (a hoax) et ne s'en piéoccupèrem point. Une lettre plus pressante fut également dédaignée. L'écrivain leur offrit de les rencontrer dans la salle des lingots b l'heure qu'il leur plairait de désigner. Les direc teurs se décidèrent alors b répoudre, et ayant indi qué pour le rendez-vous l'heure de minait, se rendirent, lanterne en main, dans la salle, où ils s'enfermèrent et attendirent patiemment l'arrivée de leur mystérieux correspondant. A l'heure pré cise, 00 entendit an broit souterrain. Quelques planches fureut dérangées sans bruit daos le plan cher, et au bout de quelques minutes, le Gui Fawkes de la Banque surgit au milieu des direc teurs étonnés. L'histoire était très simple: par un vieil égout qui passait sous la salle des lingots, cet homme pouvait enlever des sommes imtueoses. Uns enquête fut faite; rien n'avait été dérobé, et les directeurs récompensèrent l'honnêteté de cet homme, uo pauvre ouvrier qui avait été employé daos des travaux de réparation de la Banque, par uu présent de 800 liv. st. (20,000 fr.). On écrit de Sittard, i3 octobre Il y a quel ques jours, on ouvrier de la tuileriedu Graatheyde, sur la commune de Sittard, étant occupé b extraire de l'argile h une profondeur d'environ 4 mètres, une fumée épaisse sortit tout h coup do trou qu'il avait fait et remplit l'air d'uue odeur de soufre. Quoique cet homme s'empressât de combler le trou, la fumée néanmoins ne cessait de passer, et depuis elle continue de monter comme d'une cheminée, par on loyao qu'on y a appliqué. On se perd en conjectures sur la cause de ce fait, et l'on soupçonne la présence d'une source minérale comme il y en a a Aix-la-Chapelle. Le Journal des Débats s'exprime en ces termes sur la question prussienne Quelle sera l'issue de la crise? Que vont faire les conseillers du roi Guillaume? Le message royal de clôture, que le président du conseil a lu devant la Chambre, met fin toutes les incertitudes, et si la versiou que la télégraphie nous en donne est exacte, il est malheureusement de nature b justifier les alarmes qui s'étaieot répandues la suite du langage tenu par M. de Bismaik dans une précédente séance. Le message commence par exprimer le regret que les Chambres n'aient pu s'euteDdre pour fixer légalement le budget de 1862, et il déclare qu'après le vote émis par la Chambre élective, le gouvernement se voit dans la nécessité de mettre le budget en exercice eu dehors des conditions prévues par la Constitution. Saos dissi muler la responsabilité que fait peser sur le gou vernement cette extrémité regrettable, le message ajoute que le gouvernement ne peut oublier non plus ses devoirs envers le pays, et que pour les remplir il se croit autorisé, jusqu'à la fixation légale du budget, b faire les dépenses exigées pour le tnaiutieu des institutions et pour les besoios des services publics. Du reste, le gouvernement ne doute pas que les Chambres ne soient disposées b sanctionner ultérieurement les dépenses déjà faites. Telle est la grave résolution que M. de Bismark a notifiée la Chambre. Ainsi de toutes les issues qui s'offraieut b lui au sortir de la crise, le ministère a choisi la plus regrettable et la p|us périlleuse. Il va percevoir l'impôt en dehors des conditions prévues psr la Constitution, c'est-b- dire sans qu'il ail été légalement voté par les Chambres. C'est en méconnaissant la première et la plus impérieuse de toutes les prescriptions con stitutionnelles que M. de Bismark et ses collègues entendent maintenir et assurer le respect de la Constitution; c'est en sacrifiant les droits de la représentation nationale qu'ils prétendent sauver les droits de la couronne. En présence d'une réso lution qui fait peser sur eux une responsabilité si lourde, toutes les réflexious seraient superflues. Un homme assez bien mis, accompagna d'une jeune femme, était entré chez le sieur D, traiteur, rue Saint- Honoré, b Paris. Le couple avait demandé b dîner et s'était placé au fond de la salle, tout près d'une table où se trouvait uu individu qui mangeait seul. Sou repas terminé, ce dernier paya et voulut se retirer, mais il s'y prit si maladroitement qu'il alla s'embarrasser dans la chaise de la dame dont il vient d'être question, faillit tomber sor elle et renversa son assiette. Maladroit! s'écria le compagnon de la jeune femme. Ce n'est rien, mou ami, dit celle-ci: ne te fâche pas. Tout ému de sa gaucherie, le consom mateur fit mille excuses et sortit. Peu de temps après son départ, le jeuoe coople avait achevé de dîoer et soldait l'addition, lorsque le garçon qui avait servi s'aperçut de la disparition d'uD couvert d'argent. Il interpella le monsieur et la dame, qui se récrièrent avec l'indignation de l'innocence outragée. Mais, exclama après un moment de réflexion le monsieur, c'est sans doute ce malotro qui t'a bousculée, bichette? Il aura enlevé mou couvert! répondit la dame, comme éclairée par une Inenr soudaine. C'était une ruse; c'est uo voleur! Les gens du restauraot parurent partager cette opiuioo; néanmoins, afin que les doutes qui pou vaient subsister encore fusseut entièrement dissipés, les dîneurs exigèrent impérieusement qu'on les fouillât, ce qui fut fait pour la dame par la maîtresse de la maison et pour le monsieur par ud employé. On oe trouva snr enx rien de suspect, et, en leur demandant pardon de la liberté grande, on les reconduisit civilement jusqu'à la porte. Pendant tout ce temps, le père da traiteur, qui se trouvait au comptoir, avait observé sans rien dire, et cette affaire lui avait paru singulièrement louche. Quand le consommateur et sa campagne furent sortis, il les suivit ioostensiblement, et bientôt dans une rue voisine, il vil un homme venir b eux et les aborder. Dans cet homme, il reconnut le prétendu mala droit que l'on avait accusé d'être l'auteur du vol. Certain alors de son affaire, il avertit des sergents de ville, et bientôt les trois personnages étaient arrêtés. Le couvert fut trouvé sur celui qui avait feiot de bousculer la dame, laquelle, b ce moment même, le lui avait fait passer. Ces trois aveuturiers, qui paraissent avoir com mis un graiid nombre de vols semblables, ont été, après constatatioo, rois b la disposition de la justice. On lit dans la France Une lettre particulière de Turin, du 12, porte b notre connaissance quelques faits intéres sants que nous résumons II se forme eo Italie un parti qui commence a voir sous son véritable jour la situation. Ce parti sait aujourd'hui que l'unité oe doit plus compter sur Rome, qu'il faut choisir une autre capitale. La ville qu'il paraît vouloir adopter est Flo rence, indiquée par sa situation et par sa Dature. Les chefs de ce parti, profondément dévoues au roi et b sa famille, ne tarderoot pas b arriver aux affaires, car M. Rattazzi, engagé dans la politiq«e

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2