D'YPRES. 46me Année. No 4,701. REVUE POLITIQUE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Le Moniteur universel poblie la circulaire que M. Drouyo de Lbuys, le nooveao ministre des affaires e'trangères, vient d'adresser ans agents diplomatiques de l'Empereur. Il y est question de conciliation, il est vrai, mais au fond rien n'indique d'une manière positive les intentions du cabinet des Tuileries tonchaot la question de Rome. Il n'est pas aisé de démêler la vérité ao milieu de la confusion qui règne Turin. Une seule cbose paraît jusqu'ici certaine; c'est que le ministère ne se retirera pas. Les correspondances sont b peu près unanimes b cet égard. M. Rattazzi ne veut entendre aucune proposition de démission individuelle ou collective; et ses collègues, après de longues et vives discussions, ont fini par se ranger de son avis. S'il faut en croire le correspondant du Constitu tionnel, le Parlement serait convoqué avant peu; b Turin, petit-être aussi a Florence. On lit daus la correspondance romaine du Monde, sous la date du i4: Les gendarmes pontificaux ont arrêté, auprès du palais pontifical de Gastel-Gandolfo, un homme que l'on avait entendu s'informer minutieusement des heures de sorti du Pape et du but de ses promenades. Cet homme était porteur d'un revolver et d'un stylet. Il s'est dit ouvrier, venu des Marches, et il n'a pu expliquer la possession de ses armes que pour sa sûreté personnelle explication que son attitude, aussi bien que son trouble mal dissimulé, rendent fort suspecte. Conduit eu prison, il a bientôt renié sa piemière explication et prélendo, dit-on, qu'il n'avait poiut d'armes, que les gendarmes inven taient cela, qu'il ne savait point de quoi il s'agissait. Ce misérable était, eu outre, uauti d'une assez forte somme d'argent. Le bruit court b Berlin que la uouvelle session s'ouvrira dans le mois de décembre. M. de Bismark présenterait aux Chambres le budget de 1863, avec des modifications. Les jonruaux de Madrid commentent depuis deux jours un bruit qui dépasse par sa gravité tous ceux auxquels a douué naissance le désaccord sur venu au Mexique entre les représentants de l'Es pagne, de l'Angleterre et de la France. Ce bruit n'est autre que celui de l'occupation définitive du Mexique par l'armée française. Les choses seraient ainsi arrangées dès la prise de Mexico, le gouver nement impérial annoncerait la ruptnre du traité de Londres, et décréterait qu'à l'avenir la terre mexicaine fait partie de l'empire français. Deux ou trois journaux consentent bien b ne pas accepter ce bruit avec une entière confiance, mais ils l'examinent, le tournent, le retournent, et fina lement le présentent b leurs lecteurs comme un de événements imprévus qu'il faudra peut-être subir. M. Géruzet, photographe, b Bruxelles, établira, pour une quinzaine de jours, b dater du 1" novem bre prochain, un atelier de photographie b VHôtel de la Chalellenie, en cette ville. Foir aux annonces nouvelles diverses. S. A. R. le duc de Brabant quittera très prochainement Bruxelles pour se rendre b Mar seille, où il s'embarquera b bord du yacbt royal Obsborne, qui le conduira b Cataue, où il ren contrera le prince de Galles et le prince héréditaire de Prusse, ainsi que la princesse sa femme. On écrit d'Hingene: Samedi, la veuve Mulders et sa fille, qui tiennent un estaminet au bameau Wiodaro, préparaient unelampe d'huile de schiste; peudaut que l'une d'elles versait le liquide, l'autre approcha trop près de la chandelle qu'elle tenait b la maiû et mil le feu au liquide qui fit explosion. La fille a été fortement biûlée; la mère eu a été quitte pour la peur. Une singulière aventure vient d'arriver b deux suisses d'église des environs de Bruxelles qbi avaient fait uue petite escapade par bateau b vapeur b Anvers. Nos deux suisses ne purent, b ce qu'il paraît, descendre du steamer b Anvers et force leur fut d'aller jusqu'b destination du bateau, c'est-b-dire b Londres. Là, comme ils n'avaient point d'argent, on les retint, et l'on fit connaître leur sort b leurs familles, en proie aux plus vives inquiétudes; en même temps on avait envoyé eu Belgique les portraits photographiés des deux malencontreux voyageurs, ao secours desquels on ne larda pas a venir pour les délivrer de leur piteuse position. Un fait qui aurait pu avoir des conséquences très graves est ariivé dimanche matin sur la voie ferrée entre Bruxelles et Auvtrs. Voici b ce sujet ce que raconte un témoiu oculaire Le premier convoi paru"sur la ligne du Nord, s'était, on ne sait par quelle cause, engagé sur la voie d'arrivée. Au bout de quelques minutes de marche, ou s'aperçut de l'erreur, et l'on prit le parti le plus sage, celui de rétrograder aussitôt, car uue reuooulre avec uo convoi de marchandises, attendu b la même heure, eût été inévitable. Il n'y a donc pas eu d'accident, mais on frémit b la pensée de la terrible catastrophe qui aurait pu résulter d'une collision entre ces deux trains. l'arbre a suif. Parmi les arbres qui ont été, dans ces derniers temps,, distribués en quantité daus les provinces du nord-ouest de l'Inde et le Penjab, est l'arbre b suif de la Chine, stillingia sebijera. En Chine, on le cultive sur une grande échelle, et l'on assure que son produit suffit seul pour payer les taxes dans le district Hong-Koug. Cet arbre croit également bien dans les plaines basses d'alluvion, sur le sol riche des canaux, dans les terrains sablonneux et sur les pentes des mon tagnes. On obtient de ses graines du suif et de l'huile, dont on fait uo grand usage en Chine. Le bois de cet arbre est dur, et ses feuilles four nissent une teinture noire. Il réussit parfaitement dans l'Inde. On fait facilement du suif et de l'huile avec ses graines. Cet arbre, par conséquent, mérite bien de fixer l'attention. Paris, 18 octobre. La France annonce que les membres des Chambres législatives seront con voqués pour le 15 janvier. Paris, 31 octobre. Le Moniteur publie la nomination diplomatique suivante est nommé ministre plénipotentiaire A Bruxelles, M. Malaret. Turin, 19 octobre. Les nouvelles de la santé de Garibaldi continuent b n'être pas rassurantes. On assure que la convocation du Parlement est très- prochaine. Turin, 30 octobre. La santé de Garibaldi excite de très-vives préoccupations. Oo lit daus le Figaro, du 16 octobre, le fait suivant concernant la Banque d'Angleterre: «Il s'agit d'une traite d'une valeur considérable, tirée par la maison Anselme Rothschild, de Francfort, sur la maison Nathan Rothschild, de Loodres. Il fut répondu que la Banque n'escomptait que ses propres billets et oon ceux des particuliers. Des particuliers!... s'écria Nathan Roth schild, quand on lui eut rapporté le (ait; des particuliers!... je leur ferai voir, b ces messieurs, quels paiticuliers nous sommes! A trois semaines de Ib, M.Nathan Rothschild, qui avait employé ce temps b rassembler tous les billets de 5 livres sterling (i25 fr.) qu'il avait pu se procurer en Angleterre et sur toutes les places de l'Europe, se présente b la Banque dès l'ouverture des bureaux. Il tire de son foitefeuille un billet de livres, et naturellement on lui compte cinq souverains, tout en s'étonnant que M. le baron se soit personnellement dérangé pour si peu de chose. M. Nathan examine uue b une les pièces d'or et les met dans un petit sac blanc, puis il tire de son portefeuille un secood billet, un troisième, un dixième, un centième, et ne met toujours les pièces d'or dans son petit sac qu'après les avoir scrupu leusement et lentement examinées. Il se doDne même la petite satisfaction d'en éprouver quelques- noes au trébuchet, ainsi, dit-il, que la loi lui en confère le droit. Le premier portefeuille vidé et le premier sac rempli, ud laquais en livrée remit b M. le baron on second portefeuille plein, un second sac vide, et le même manège continua jusqu'b la fermeture des bureaux. M. Natbau avait mis sept heures b encais ser 325,ooo francs. Mais comme neuf employés de sa maisoo, avaient, dès le matiD, occupé de la même manière les neuf autres bureaux de change, il en résultait qae la maison Rothschild avait retiré de la Banque 5,25o,ooo francs d'or, et qne personne autre n'avait pu en obtenir une seule pièce. Tout ce qui porte un cachet d'excentricité _q toujours eu le privilège de plaire aux Anglais. Oo rit donc beaucoup, ce premier jour, de la petite pique de M. Nathao Rothschild. On rit quelque peu moins lorsqu'on le vit revenir le lendemain de la première heure, flanqué de ses neuf employés et suivi cette fois de plusieurs fourgons, les uns apportant des billets de livres, les autres destinés b remporter des espèces. On ne rit plus du tout quand le roi des banquiers dit avec une simplicité hypocrite Ces messieurs ne veulent pas payer mes billets, je me sois juré de ne pas garder les leurs; b leur aise... Seulement prévenez-les qne j'en ai comme cela pour deux mois! Pour deux mois!... 320,25o,ooo fr. eu or

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1