D'YPRES 46me Année N° 4,702. LE PB0PÂ6ATEUH FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Le gouvernement piémontais vient de faire célébrer dans les Deux-Siciles l'anniversaire de la proclamation du plébiscite annexionniste. Celte anniversaire, dit le télégraphe sarde, a été fè'.é dans les provinces méridionales par des illuminations et des réjouissances populaires. Les réjouissances de l'étal de siège'. Les mêmes fêles, ajoute le télégraphe, ont eu lieu dans les provinces siciliennesces provinces dont l'auto rité sarde comme on sait, vient de prescrire le désarmement général la suite des assassinats multipliés de Palerme et en présence de la politique coups de couteau qui se pratique dans toute l'île. Du reste, le Constitutionnel annonce, dans sa correspondance de Turin, que l'état de siège devra être maintenu avec vigueur pendant toute l'année en Sicile. Le moyen de ne pas se réjouir sous un aussi agréable régime Puisque nous parlons de fêtes et de réjouis sancesc'est le cas de faire connaître l'arrêt que vient de rendre la cour d'assises de Chieli contre une centaine de criminels, accusés de réaction... Il n'y avait pas moins de 76 chefs d'accusation, et le jury a du répondre plus de i,5oo questions. On conviendra que la justice pièmontaise eût été bien malheureuse si, en posant tant de points d'interrogation, elle n'avait pu obtenir quelques réponses affirma tives. Le chef de la réaction a été condamné mort, simplement, et la plupart de ses co accusés aux travaux forcés. Voilà encore une catégorie d'hommes qui ont dû se réjouir vive ment l'occasion du plébiscite du 2 octobre! L'état de Garibaldi ne s'améliore pas. L'en flure de la jambe diminue, il est vrai, mais on redoute les conséquences d'un appétit vorace, qui contraste singulièrement avec l'état de maigreur du blessé. Il y a beaucoup d.' Anglais la Spezzia; ils y complotent, paraît il, avec les chefs du parti d'action. On redoute une explosion révolutionnaire pour le moment de la catastrophe, c'est dire la mort de Garibaldi. On ne compte plus sur la guérison du vaincu d'Aspromonte. Jusqu'ici la presse ne s'est guère hasardée prêter des plans de conciliation, des projets de transaction M. Drouyn de Lhuys dont la circulaire donne si peu pensercomme chacun a pu s'en convaincre en la lisant; mais voici que la Gazette de Cologne ouvre la voie aux nouvellistes elle annonce, sous la rubrique de tienne, le 17, que le nouveau ministère des affaires étrangères fera sous peu au cabinet autrichien la proposition de réviser le traité de Zurich, l'effet d'y tenir compte des faits accomplis depuis Nous ne comprenons pas, vrai dire, comment cette révision pourrait déterminer le Souverain Pontife ou le gouver nement sarde renoncer ci la possession de Rome. Or, là est le vrai nœud de la question. Ce n'est pas Vienne qu'il est possible de le dénouer ou de le trancher. Nous trouvons aujourd'hui dans la Gazette uni.erselie de Berlin le premier exemple, non pas d'un refus d'impôt avec protestation écrite. Cet exemple a été donné par un M. Frédéric de Zaladrewo, de Posen. L'autorité a dressé procès verbal des réserves du contribuable, et elle a reçu l'argent. L'approche de l'hiver a redoublé en Angle terre les préoccupations qui se rattachent la situation des populations du Lancashire. On parle des mesures financières qui seraient pro posées exlraordinairemenl par le gouvernement de la reine. Le lordmaire a reçu 10,000 livres sterling aôo.ooo francs), montant d'une sous cription recueillie Bombay en faveur des ouvriers de l'industrie colonnière. NOUVELLES DIVERSES. On nous écrit de Poperinghe, 24 octobre: Les prix des houblons sont aujourd'hui de fr. 110 b fr. 1 1 2 les 5o kilogrammes. Ou écrit d'Osieode, le 21 La malle- poste belge Emeraucle, cap. Claeys, est artivée ce matin en notre port, avait bord l'équipage, composé de 19 hommes, 5 passagers, 1 pilote et 4 marins de Deal du 3-mâts anglais Sir Allan Mac-Nale, cap. Brodey. Ce navire, jaugeant 769 tonnearrx, de port de Newcastle, venait de Québec en destination de Londres, chargé de bois. Pendant la tempête qui régne sur uns côtes depuis trois jours, ce navire perdit ses ancres la hauteur de Dungeuess et fit ensuite route pour Deal où le capitaine se rendit terre pour s'en procurer de nouvelles. Le vent ayant changé subitement et la mer étant devenue encore plus houleuse, le navire fut forcé de quitter la rade de Deal pour lâcher de gagner le large. Malheureusement le veut le poussa vers les bancs de Dunkerque, enlte lesquels il s'en gagea. Ayant talonné sur ceux-ci, une forte «oie d'eau se déclara, et au inotneul où il fut bêlé par l'Emeraucle, il avait six pieds d'eau dans la cale. Les bomines de l'équipage et les passagers du navire anglais étaient exténués de fatigue, plusieurs matelots avaieut les mains et la figute brûlées par la poixqu'ils avaient allumée pour faire des signaux de détresse et c'est dans cette triste positiou qu'ils ont été recueillis dans les canots et mis bord du steamer belge Emeraude. Les naufragés font les plus grands éloges de la conduite du commandant Claeys et de son équi page. Un vapeur cbautfe pour aller la recherche du Davire abandonné. La tempête continue. Dieu veuille que nous u'ayons pas d'autres sinistres maritimes b déplorer. On lit dans une feuille de Tournay Les malheurs se succèdent d'une manière effrayante dans notre ville. Hier, dimanche, vers midi, la femme Sophie Favart, épouse Carbonnelle, âgée d'environ 4o ans, demeurant rue S'-Brice, adon née au vice de l'ivrognerie, a terminé ses jours par la pendaison. Elle s'était pendue an moyen d'une ficelle attachée b la cliché de la serrure de sa chambre. Nul n'osait couper la corde b laquelle son cadavre était suspendu. Le sieur Jules Vincent, aubergiste du Chapeau Vert, siirvint et pratiqua cette opération. Cet infortuné, tout impressionné de ce hideux spectacle qu'il avait eu sous les yeux, se reodit vers deux heuies et demU sod écurie pour faire la litière d'un cheval. L'animal s'irrita a son approche et i'étendit b terre de deux coups de pied dont un l'atteignit b la tempe et l'autre dans la région du cœur. Lorsqu'on le releva, it avait cessé de vivre. Vincent était âgé de trente- huit ans. Un certain nombre de soldats de la garnison de Bruxelles sont commandés pour se rendre b Anvers, afin d'y prendre part aux travaux des fortifications. Le duc de Brabant, voyageant sous le nom de colonel comte de Tervneren est arrivé mer credi au soir b Paris, accompagné de ses aides de camp, comte d'Oultremont et Cattoir. Tous les prélats de Belgique se soDt réunis mardi d' b Matines sons la présidence de Mgr le cardinal Sterckx. Le nonce apostolique, comte Ledokowski, assistait également b cette réunion. On lit dans l'Organe, de Namur Nous ne savons quel degré de perfectionnement l'avenir réserve aux engins de destruction, et si nous de vons nous réjouir ou nous attrister en voyant le raient et le génie s'épuiser en efforts pour trouver de meilleurs canons ou de meilleures bombes. Faut-il ou ne faut-il pas ajouter foi b ceux qui nous affirment que la guerre deviendra d'autant moins possible que les instruments de destruction deviendront plus meurtriers? b Telles étaient les réflexions que se faisaient, hier et avant-hier soirplusieurs personnes b la vue d'un spectacle où d'autres ne voyaient qu'un objet de curiosité. Figurez- vous au milieu des léuèbres, un globe de feu graud comme la lune telle qu'elle nous apparaît, bien entendu, un globe qui s'allume (out b coup sur la hauteur de Coclet et qai illumine de ses rayons les arbres, les pierres, tous les moindres objets b plusieurs cen taines de mètres b la ronde. Cela tient le milieu entre la lueur du feu de Bengale et la lumière électrique, un peu moins vive que celle-ci, beaucoup plus éclatante que celle-Ib. La foule croit voir un météore, mais c'est tout simplement une bombe de nouvelle invention dont on fait l'épreuve et qui est destinée b éclairer et b incendier. Cet appareil semble avoir été placé Ib avec des précautions infinies, et cependant qui le croi rait? il y a été lancé d'une distance de 1,800 mètres, prenant feu tont de suite au moment de sa chute. Avec trois bombes semblables on éclai rerait tout le champ de courses de Bruxelles. Les officiers d'artillerie prétendent que le lieutenant De France, inventeur de ce formidable morceau de zinc, qui porte dans ses flancs!» lumière et l'incendie, a rendu un véritable service b la science de la guerre. On écrit de Mons, le 22 octobre: Le duc de Braband accompagné de plusieurs personnes de sa maison, a passé hier après midi b Mons, se rendant b Marseille. S. A. avait pris place dans une voiture du train ordinaire et voyageait dans le plus strict incognito. On nous rapporte, dit la Gazette de Mons, un fait qui s'est passé dimanche dernier, b Grand- greng, dont la gravité doit éveiller l'attention de l'autorité supétieure. Un arrêté de la dépuiaiion permanente, approuvé par arrêté tnyal, s ait, malgré l'opposition de l'administration communale,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1