autorise un babitaot de la localité b supprimer un p
sentier, la charge de verser dans la caisse com
munale uoe somme de 4,ooo fr. a employer la
construction d'une uiaisort d'école. En vertu de
celte autorisation cet habitant fit ériger un mur
de clôture pour empêcher le passage do sentier.
Dimanche dans l'après-midi, le bourgmestre se
transporta sur les liens accompagné de plusieurs
ouvriers et fit démolir cette muraille aux applau
dissements de la foole qui criait Vive le bourg
mestre! On dit que procès-verbal a été dressé par
la gendarmerie.
Les ouvriers houilleurs de la société char
bon uièie de Belle et Bonne et ceux de la fosse n*
5 du Couchant du Fléuu se sont mis en grève
mardi. Ils demandent uoe augmentation de salaire.
Des ouvriers charbouniers de la Réunion, b
Gilly, qui s'étaient mis en grève, ont repris lenrs
travaux mercredi. Il n'en est pas de même b Mon-
tigny-sur-Sambre, où environ 1,800 bouilleurs
ont refusé de descendre a leur besogne et persistent
exiger une augmentation de salaire. Toutefois
leur attitude ne cesse pas d'être extrêmement
calme.
Le R. P. De Smedt, dont les travaux
apostoliques, intéressent si vivement tous les
Belges qui le connaissent et les nombreux
admirateurs de son zèle, écrit de iuniversité de
S1-Louis MissouriJ en date du 5 octobre i86ar
Je suis de retour SLouis depuis peu de
jours. Ma santé est, grâce Dieu, assez bonne.
Dans ma mission parmi les tribus indiennes du
Haut Missouri, j'ai eu la consolation de baptiser
environ neuf cent eufants et un bon nombre
d'adultes. Les RR. PP. Giorda et Imoda ont
baptisé au delà de 700 pieds noirs dans le
courant de l'hiver dernier. La guerre suscitée
parmi les Sioux, m'a empêché de visiter ces
nombreuses tribus, ils comptent de 3o 4o
mille âmes. Après mon retour des pays sauva
ges, j'ai dû me rendre Washington, dans
l'intérêt de mes écoles parmi Its Indiens. Malgré
les temps orageux, après les batailles sanglantes
de la Eirginie et de la Mary lande, j'ai réussi
arranger mes affaires, favorablement. J'ai
envoyé de bonnes nouvelles aux sœurs de
Sainte Marie Namur. L'évêque de Buffalo
les admettra très volontiers. Il est assez éloigné
du théâtre de la guerre.
Je ne vous parlerai pas de la malheureuse
guerre américaine. Elle est affreuse, dans
toute la force du terme, et on s'y plonge de part
et d'autre de plus en plus. Priez pour nous.
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE*
Marseille, 21 octobre, Le Pape est rentié
h Rome le 18 de ce mois.
Le général Giraudin retourne en France. M. de
Montebello reste a Rome. Il a renoncé demander
de nouveaux locaux pour ses troupes.
Des lettres de Naples confirment l'évasion de
Mgr Ceuatiempo. Le prélat s'était couché dans uue
malle eu osier. Le gardieo en chef de la prison,
ht.été sous la prévention d'avoir facilité l'évasion,
a avoué sa culpabilité. On assure qu'un vaisseau
aoglais ayant refusé de donner asile au fugitif,
celui ci est resté caché b Naples.
ANGLETERRE.
Ou mande de Liverpool, 20 octobre Demain
commencera la vente des laines coloniales ordi
naires. C'est la quatrième série des ventes publi
ques de cette année elle comprendra 55,000
balles, dom i3,ooo des Indes Orientales.
Sur tous les marchés aoglais, les laines ordi
naires européennes et celles de l'Australie et du
Cap ont haussé.
A Pestb, h Berlin et b Breslau, les places du
continent les plus importantes pour le commerce
des lainesil y a en aussi une élévation de prix
depuis quelques semaines. Tant que durera la
disette du coton la consommation des laines or
dinaires ae fera qu'augmenter. Déjà pour tous les
articles de bonneteries, les laines sont employées
dans une proportion beauoopp plus forte qu'avant
la guerre d'Amérique.
On écrit de Londres, 22 octobre a Un ter
rible onragao sévit depuis deux jours sur les côtes
de l'Angleterre. Plus de ceDt sinistres, grands et
petits, ont été enregistrés au Lloyd depuis diman
che. Parmi les navires qui se sont perdus, on en
eite plusieurs de premier ordre.
FRANCE.
La Patrie publie les lignes suivantes, qne nous
reproduisons b titre de renseignement
Le cabinet italien vient de décider qoe le Parle
ment sera convoqué pour le i5 novembre. Le
décret doit être soumis dimanche prochain h la
signature du Roi, et paraîtra le lendemaio dans la
Gazette officielle du royaume.
Un petit événementécrit-on de Parisa
récemment agité quelques imaginations, et comme
on l'a fort grossi, il ne sera pas inutile de le rame
ner ici ses véritables proportions.
Il y a quelques jours que l'empereur se décida
tout coup ('improviste aller au théâtre de
Saint-Cloud voir l'Honneur et l'Argent, L'agent
supérieur, M. Hyrvoix, chargé de veiller spéciale
ment b la sûreté de l'empereur, ne fut prévenu
qu'une heure d'avance, et c'est b peine si, h l'ou
verture de la salle, il avait eu le temps d'installer
ses dix hommes aux places qui leur sont réservées.
Un moment avant que S. M. quittât le château,
M. Hyrvoix, qui venait de constater que la route
était sure, reutra dans la salle pour s'assurer si ses
agents étaient tous b leur poste. Il se met b les
compter et b les recompter, recommence plusieurs
reprises ses additions, et, b sa grande stupéfaction,
il en trouve chaque fois douzeau lieu des dix
qu'il avait envoyés. Il prend alors sa liste, pointe
ses hommes, et en rencontre deux b la galerie qu'il
ne connaissait pas. Que faites-vous ici? Nous
sommes an spectacle. Vos billets? Noos
n'en avons pas. Pourquoi?Agents de police
de sûreté. Voyons vos cartes. Les voici.
On vérifie; les cartes étaient fausses, et si l'on en
croit une rumeur que je suis loin de garantir,
c'étaient deux Italieos, soi-disant Corses, lesquels
sont aujourd'hui écroués b Mazas.
M. de Lamartine avait invité b dîner Nadaud,
le célèbre chansonnier, auteur de la cbanson les
Deux gendarmes. An moment du dîner, Nadaud,
invité en même temps chez la princesse Matbilde,
écrivit b M. de Lamartine une lettre pour s'excuser.
Lamartine frit sensible b ce procédé; il renvoya la
lettre d'excuse, après avoir écrit sur le revers de
la feuille, les vers suivants
Ce soir, le vaincu de Pharsale
M'offrait un dîner d'uu écu
Le vin est bien, la nappe est sale,
Je n'irai pas chez le vaincu!
Mais que la cousine d'Angoste
M'invite en sa noble maison!...
J'accours, j'arrive b l'heure juste
Brigadier vous avez raison!
On remarque, aux représentations du Bossu,
a Paris, bon nombre de personnes affligées de
ia même infirmité que le héros de la pièce; mais
mercredi il y avait recrudescence. On a compté au
contrôle i32 bossus des deux sexes.
Récemment, dans un superbe repas, où,
au milieu des mets les plus délicats, Mm° X...
faisait les honneurs de sa table, elle interpella un
de ses convives, ancien magistrat, et lui fil cette
question
Voyons, monsieur, vous qui passez pour „D
fia counaisseur, dites-nous un peu lequel »0us
préférez, du bourgogne ou do bordeaux?
Madame, lui répondit le vieux juge (Je
sa voix la plus grave, c'est là un procès qni
me préoccupe depuis longtemps et que je désirerais
pouvoir résoudre; mais j'éprouve tant de plaisir
en examiner les pièces que je remets toujours la
cause b huitaine.
L'Abeille de Fontainebleau appelle l'at
tention sur un cas d'empoisounemeut assez extra
ordinaire, qui vient d'attrister la commune de
Saint - Martin - en - Bière. Plusieurs manœuvriers
avaient emporté, comme d'habitude, leur boisson
daus uoe gourde, et lorsque, b l'heure du repas, ils
en eurent fait usage, ils furent tous pris de coliques;
l'un d'eux, qui avait épuisé le liquide, expira au
bout de quelques instants. On ouvrit la gourde, et
on trouva au fond un champignon. Ou peut penser
que cette gourde n'avait pas été bien séchée, qu'il
s'y était formé de la moisissure, et que cette moisis
sure avait produit le champignon qui a failli cau
ser la mort de plusieurs persounes. Uo pareil fait
ne saurait recevoir trop de publicité daus l'intérêt
des campagnes où les travailleurs ont coutume
d'enfermer leur boissoo daus une gourde, de pré
férence b une bouteille ou b uo autre vase.
Un gros homme, b la mioe réjouie, dit uoe
feuille parisienne, s'était présentéchez le sieur V...,
marchand de dentelles. Il s'était donné comme
étant un sieur Routier, tenant uo commerce de
lingerie b Montereau, et il avait demandé b voir des
marchandises. Après avoir examiné les articles
qu'on lui soumit, eu les louaot ou les critiquant
comme ou fio connaisseur, il fit son choix, et,
le prix convenu, il pria qu'on lui envoyât les
dentelles le lendemain b l'hôtel do Nord, où il
était descendu. Avant de se retirer, il marchanda
une pièce de point d'Alençon mais elle lui sem
bla trop cher; après avoir hésité, il finit par dire
qu'il y réfléchirait.
Tout en faisant son marché, notre Roger-Bon-
temps avait eu le mot pour rire, laissant échapper
quelques calembourgs et adressant aux demoiselles
de boutique des galanteries d'assez bon goût. Le
lendemain, b l'heure iodiquée, on lui envoya une
jeune fille suivie d'un trotlin portant le cartou des
marchandises. La demoiselle trouva le gros homme
en robe de chambre, enseveli daosun fauteuil près
do feu.
Uoe de ses jambes, complètement emmaillottée
de linges et de crnverlures, était étendue sur une
chaise; près de loi, sur une petite table, étaient
posés des fioles et des pots b onguents. Il buvait de
la tisane et il geignait tout en comptant des pièces
d'or dont il plaçait les piles sur la table.
Ah! ma pauvre demoiselle, lui dit-il,ce qoe
c'est que de nous! Hier, vous m'avez vu bien
portaot, bien gai; aujourd'hui me voilb cloué dans
un fauteuil! Moi qui aime les bons morceaux et qui
ris b la bouteille, je suis condamné b la diète et aux
breuvages expiatoires. Maudite goutte! L'accès
m'a pris ce matin. Moi qui voulais m'en aller ce
soir Je coDuais mou affaire, j'en ai pour quarante-
huit heures... Mais vous m'apportez les dentelles.
Donnez-moi le carton. Très-bien! c'est cela... J'ai
réfléchi quand on est malade, c'est ce qu'on a de
mieux b faire et je me suis décidé pour la pièce
d'AleDÇon. Allez la chercher, je vous prie, et faites
la ajouter b la facture. Pendant ce temps, je vais
m'amuser b examiner les marchandises. Je vous
donne bien du mal, chère enfant, mais soyez
tranquille, je n'oublierai pas les épingles.
La jeune fille se retira enchantée, et, avant de
retourner au magasin, elle alla chez un autre client.
En sortant de cette dernière maison, elle jeta par
hasard les yeux dans un cabriolet qui passait
et crut y voir le gros homme. Non, se dit-elle,
ce ne peut être lui, puisqu'il a la goutte; c'est quel
qu'un qni lui ressemble. Elle revint chez sou patron,
pois se rendit de nouveau b l'hôtel du Nord avec
la pièce d'Alençon et la facture, présentant on total
respectable.
Comme elle allait monter, la concierge l'arrêta.
Où allez-vous? Chez M. Routier. Il n'y
est pas, il est parti. Parti! mais il avait la
goutte. Lui, il était tout aussi alerte que vous