D'YPRES, 46me Année. M® 4,705. REVEE POLITIQUE. Quand ce matin, le carillon a annoncé la ville cette bonne nouvelle, les babi* tants ont spontanément arboré la façade de leurs maisons le drapeau aux couleurs nationales. ANGLETERRE. LE PBOPACATEUH FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. On ne signale aucun changement dans la situation Athènes, si ce n'est que le personnel du gouvernement provisoire est réduit M. Bulgarie tout seul, l'amiral Canaris ayant donné sa démission, et M. Rouf os n'étant pas encore arrivé dans la capitale. A propos de ce dernier membre du triumvirat primitif, il n'est pas sans utilité de faire remarquer que la presse n'a pas encore pu découvrir qui il est et d'où il vient. C'est une notabilité, apparemment fort notoire dans le royaume hellénique, mais tout fait inconnue en Europe. La premièer fois que le télégraphe a prononcé son nom, tous les journaux se sont accordés pour supposer une erreur dans les dépêches et depuis, ils ne savent que penser et que dire. Ils attendent. La révolution de Grèce ressemble toutes celles [et elles son nombreuses, hélas!) aux quelles il nous a été donné d'assister depuis un demi siècle. C'est toujours une émeute, un gouvernement provisoire, des proclamations, des décrets, des promesses! On ne voit pas ce que l'ordre et la liberté ont gagner cela mais on ne voit non plus qu'ils y aient jamais rien gagné. Les exemples l'appui seraient nombreux. Cette révolution apparaît surtout comme un effet sans cause, moins que l'am bition de quelques chefs et le mécontentement des soldats ne soient des causes, sinon légitimes, du moins suffisantes pour agiter, troubler, bouleverser tout un pays. Nous n'y voyons que cela jusqu'ici, et le Roi lui même n'y voit pas autre chose. C'est ce que les promoteurs du mouvement sont obligés de confesser eux- mêmes. La Patrie croit savoir que lord John Russell vient d'adresser aux agents de Angleterre l'étranger une circulaire consacrée exclusive ment aux affaires de Grèce. Un décret du roi Fictor Emmanuel, la date du 3o octobre, étend la faveur de ta der nière amnistie tous ceux qui non coupables de délits communs, ont, dans quelque partie du royaume que ce soit, au moyen de la presse, par des démonstrations publiques ou de quelque autre façon, participé et coopéré la levée de boucliers qui a pris fin Aspromonte. On annonce l'arrivée Madrid d'un agent espagnol qui avait été chargé, il y a plusieurs mois, par le ministère O'Donnell, d'une mission secrète auprès du gouvernement mexicain. Un journal anglais, le Daily Télégraph, nous apprend que la conjérence de Cambridge a eu dernièrement se prononcer sur la question suivante La cause de l'Union américaine est la cause du progrès de humanité la sympa thie témoignée pour le Sud est le résultat de l'ignorance et d'une fausse appréciation. Après une discussion qui n'a pas duré moins de deux jours, la majorité a répondu par la négative une majorité de 117 voix contre 33 La circonstance la plus curieuse de ce remar quable incident est que parmi les orateurs qui ont défendu la cause du Sud avec le plus de hardiesse, on compte lord Amberly,fils aîné de lord Russell. Des nouvelles de Canton du 26 septembre parlent d'un complot découvert dans cette ville parmi des individus affiliés aux Taïpings, Ce complot aurait pour but de brûler la vitie et de massacrer les mandarins. De nombreuses arrestations ont été opérées. NOMINATION D'UN BOURGMESTRE. Par arrêté royal du 4 novembre 4862, M. Beke (Pierre) est nommé Bourgmestre de la ville d'Ypres, en remplacement de M. Vandenpeereboom. CHRONIQUE JUDICIAIRE. L'audience du 29 du mois d'la cour c£ assises de la Flandre occidentale a été consacrée affaire contre Charles Louis Dekien, domes tique de ferme, né Brielen et demeurant Elverdinghe. Dekien s'était rendu coupable de meurtre, commis avec préméditation, dans la soirée du 3o juin dernier, sur Marie-Thérèse Ollieu, demeurant Elverdinghe chez les époux Dequecker. L'accusé avait profité du moment où Marie-Thérèse Ollieu se trouvait seule au logis pour y pénétrer il s'était jeté sur sa victime, l'avait étranglée en lui passant une corde autour du cou, avant quelle eût pu jeter un cri, avait fracturé ensuite une armoire; mais, surpris par arrivée des époux Dequec ker, il s'était sauvé sans avoir pu consommer te vol. Déclaré coupable par le jury, Dekien a été condamné la peine de mort. L'arrêt ordonne que exécution aura lieu sur une des places publiques de la ville d'Y près. La cour d'assises du Brabaot s'occupe en ce moment d'une gra.e affaire, celle de la bande grise. Ou sait qu'il s'agit de volsoombreux daus le canton de Jodoigueet de l'accusatioo, charge du principal accusé, du crime d'assassiuat commis le 6 juin i858, b Melin, sur la personne de la veuve Parys, née Aone-Josèpbe Lannoy, femme presque cente naire, assassinat suivi de vol d'une somme de deux ou trois cents francs. Cette terrible affaire, déjb remise lors de la précédente session, va occuper pendant de nom breuses et loogoes audiences, la cour d'assises du Brabant, a partir do 3 novembre. Plus de cent témoins devront être entendus, et il y a quatre accusés, les deux frères Quentin et les deux frères Paris. NOUVELLES DIVERSES. Il y avait foule aux offices de la Toussaint dans toutes les églises de la ville. Dimanche dernier des sonneries fonèbres ont annoncé les solennités de la commémoration des morts, remise celte année au 3 novembre. Les bureaux de distribution des postes créés b Alveringhem et Ruysselede (Flandre occidentale) seront mis en activité le 10 novembre courant. De prodigieux groupes d'oies sauvages conti nuent b passer jour et nuit. M. Mokeprofesseur de l'université de Gand, est atteint d'une maladie qui met ses jours en daoger. On assure que l'instruction judiciaire com mencée b charge du directeur du Mont-de-Piété de Louvain, parti pour Londres en emportant en- virou 4oo,ooo francs, est presque terminée et qoe cette affaire pourra être portée devant la cour d'assises du Brabaot dans les premiers joors de l'année prochaine. L'état de santé de M. le baron de la Coste, sénateur de Louvain, s'est un peu amélioré depuis samedi; cependant il ne laisse pas d'inspirer des inquiétudes. Le duc de Brabaot, qui a passé, en se reodant en Egypte, quelques jours b Paris, s'est montré deux fois b l'Opéra, dans la loge d'avant-scène du directeur. On donnait le Trouvèrent la Favorite, plus un ballet. Après chacun de ces opéras, S. A. R. s'est fait présenter les deox prima-donna, qui sont précisément Belges toutes deux; Mlu Marie Sax et Mm" Gueymard (Lauters). Il les a courtoise ment complimentées, et a dit particulièrement b M11* Marie Sax qu'elle faisait grand honneur b la Belgique lyrique, et qu'il espérait qu'elle y viendrait souvent. On assure, dit une feuille d'Anvers, que le jury qui a prononcé son verdict sur l'affaire Parade, a signé un recours en grâce en faveur de la condamnée. Ce qui fait croire d'ailleurs que la peine de cette de cette malheureuse sera commuée, c'est que, si elle avait pu être jugée conformément aux nouvelles modifications qui ont été introduites dans le Code pénal par voie législative, elle n'eût été condamnée qu'aux travaux forcés b temps. Nous avons parlé ces jours derniers d'une femme morte de misère b Londres, quoique ayant droit b une énorme succession. A la suite d'une enquête, un médecin a déclaré que cette femme avait suc combé b une apoplexie pulmonaire, causée par le froid. Dans l'enquête, la dame J. Mobbs, belle- sœur de la défunte, a fait la déposition suivante: Les biens de la défunte, d'une superficie im mense, sont connus sous le nom de Wenlock- Manor-Estale. La copie du testament fait foi que M. William Mobbs (le mari de la défonte) et son frère aîné Jamesauraient dû recueillir par succession tous les biens de leur père, M. John Mobbs, d'Is- liogton. Il a été justifié, en i856 seulement, que le testament comprenait des valeurs immobilières pour 3,5oo,ooo liv.sterl. Cette affaire a été long temps entre les mains de plusieurs sollicitors. Le testament est en date du 10 mai 1790. M. John Mobbs, aux termes de ce testament, avait légué tous ses biens b ses deux fils, James et Williams, il nommait MM. John Partner et John Davis, ses amis, ses deux exécuteurs testamentaires; le testa teur est mort un an après, laissant ses deux eufants alors âgés de six et de quatre ans, sous la protection de ses exécutenrs qui avaient ordre de les faire élever avec soin. Pendant cinquante ans le testament est demeuré caché. John Davis a payé une pension pour les enfants jusqu'à ce qu'ils eussent atteint douze ou quatorze ans. A cette époque, on les mit en ap prentissage chez un cordonnier; ce fut en 1859 seulement que l'un des fils, William Mobbs, s'oc cupa sérieusement de retrouver et faire exécuter le testament de son père. De 1839 b 1856, époque a laquelle le testament a été justifié en la forme légale, William Mobbs a eu toutes les peines du monde b établir, b la salis-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1