D'YPRES. 46me Année. No 4,726. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. KEVE l'OE'TIQCE. Les avertissements la presse se succè dent pour ainsi dire sans interruption en France. Avant hier, cette sévère mesure avait été prise l'égard du Temps; hier, le télégraphe nous apprend la publication par le Moniteur universel d'un arrêté infli geant un premier avertissement la Hevue nationale. Est-ce aussi cause du discours de l'empereur .Napoléon que cette publica tion est frappée Le télégraphe ne le dit pas. Un décret du roi galanlliomme stipule qu'à partir du 20 de ce mois les pouvoirs extraordinaires des préfets de Naples et de l'alerme cesseront leurs effets. Qui les exercera ces pouvoirs? C'est ce que nous ne savons pas. Le décrêt dont nous parlons ne change absolument rien la situation des provinces méridionales, qui est tou jours très grave. Les révolutions coûtent cher les pro vinces de l'Italie annexées au Piémont en font chaque jour la triste expérience. La situation financière dressée par M. Sella, l'ancien ministre des finances du cabinet Kaltazzi, vient d'être publiée; r.ous n'avons pas besoin d'ajouter qu'elle est loin d'être satisfaisante. Le déficit total, la lin de 1863, dépassera 712 millions. L'échauf- fourée de Garibaldi a coûté 11 millions au trésor, et les droits réunis offrent une diminution d'une égale somme. Voilà le legs que M. Sella fait son successeur voyons maintenant les expédients qu'il propose pouressayerde rétablir l'équilibre: un emprunt de 500 millions une émission de 150 millions; le fermage des chemins de fer, moyennant 150 millions et une augmentation sur les octrois et les impôts mobilier et foncier. Un réalité c'est un emprunt, sous diverses formes facultatives ou obligatoires, de près d'un milliard. M. Minglielti en trouvera-t il de plus pratica bles et de moins révoltants? Il est permis d'en douter. On comprend maintenant pourquoi la majeure partie de ceux qui ont voté l'annexion pleurent le passé et désirent changer le présent. Ils avaient cru faire refleurir l'âge d'or, et au lieu de fleuves de lait qu'on leur avait promis, ils ont des impôts plus lourds etde nouvelles charges. Le duché de Parme est travaillé par le mazzinisme. Là aussi il y a des luttes entre la troupe et les citoyens; là aussi la domination piémontaise est exécrée. Une lettre deNaples signale de nouveaux conllits.de nouvelles émeutes, de nouvelles arrestations et de nouveaux actes arbitrai res de la part des autorités. Devant ce soulèvement général, les agents du cabinet de Turin ont recours tous les moyens; la force et la violence ne leur suffisent plus, ils s'adressent aux espions et aux agents provocateurs. Le Comilato Yeneto, dont on n'avait pas entendu parler depuis quelque temps, vient de donner signe de vie. Irrité de voir les Vénitiens s'adonner aux réjouissances publiques dont ils ont été si longtemps privés, il a publié, le jour des Hois, une proclamation emphatique qui invite les Vénitiens s'abstenir du théâtre et des plaisirs du carnaval. C'est un mélange de flatteries et de menaces. La Gazette d'Augs- bourg, qui a lu celle pièce, dit que, d'une part, on promet aux dignes fils de la patrie la prochaine délivrance de la patrie, de l'autre on menace de la vengeance de la patrie irritée les hommes vils et miséra bles qui se prêtent aux réjouissances que leur offre le maudit croate. La meilleure réponse que la population ait pu donner a été de redouble de zèle pour les plaisirs interdits. La police a découvert la trace du Comitato et en a arrêté les membres qui sont des agents vulgaires et payés de la révolution. Un dit même que la population a contribué la découverte de ce comité. A chaque nouveau ministère italien correspond une nouveau comité romain, chargé de représenter la Dévolution Home. Du temps de M. Hicasoli, le comité était plein d'audace; sous le ministère Kaltazzi, il recommandait la prudence; sous le ministère Farini, il faudrait s'ab stenir. Les révolutionnaires ne l'entendent pas ainsi ils viennent de former Home un nouveau comité qui se met en lutte ouverte contre le ministère turinois, et qui prend pour président Garibaldi. Le héros d'Aspromonte a écrit de Dise, le 17 dé cembre, une lettre ces fidèles. Celle fois, il n'est plus question de Victor Emmanuel, mais les injures contre la France s'étalent dans la lettre avec le même luxe que toujours. Un mieux sensible s'est opéré, dit-on, dans la santé du Hoi, depuis trois jours. Jeudi S. M. a pu faire une promenade dans le parc du château de Laeken. "Sw1 La Cha inbte des représentants a repris ses déli bérations, le t3 c'. Elle a commencé par décider, dans le but d'activer ses travaux, qu'elle se réunira désormais 'a une heure le mercredi, le jeudi, le vendredi et le samedi de chaque semaine, jus qu'après le vote des builgeis de 1863. A la suite de cette décision, elle a repris la discussion du projet de loi relatif aux traitements des membres de l'ordre judiciaires et des amendements qui s'y rapportaient. L amendement de MM. Noihorob et consorts portant a 3,000 fr. le traitement des juges de paix et ceux de leurs greffiers i,5oo fr. a été adopté, malgré M. le ministre de la jnstice, par 4i voix contre 4o. Les autres articles du projet de loi ont éié volés ensuite. M. B. Dumortier a interpellé M. le ministre des finances: i° sur la question de savoir si l'on avait l'intention d'imposer les petits employés du com merce et du notariat; sur la question de savoir si l'on songeait réduire la rente de 4 112 4 p. c. M. le ministre a répondu par une échappatoire. De telle sorte qu'il est impossible de savoir quoi s en tenir sur les intentions du gouvernement ce sijet. La Cha ■libre des représentaii Isa adopté, mercredi, i4, par 78 voix contre 4 et sans modifications, le projet de loi rehjcf aux traitements de la magistra ture militaire. A la suite de ce vole, la Chambre a abordé la discussion générale du budget du département des affaires étrangères pour l'exercice t863. Les augmentations de traitements sont plus que jamais l'ordre du jour. M. le ministre de l'inté rieur a déposé merctedi l'ouverture de la séauce, un projet de loi augmentant les traitements des professeurs ordinaires et extraordinaires des Uni versités de l'Etat des inspecteurs de l'enseigne ment des membres des dépiitations permanentes des conseils provinciaux et des greffiers de pro vinces. L'élection d'un sénateur a eu lieu, mardi, Anvers, en remplacement de M. le chevalier G. Van Havre, démissionnaire. Il y a en 115g bulle tins valables sur 1,166 volants. M. J. Vandeo Bergh-Elsen, 837 voix; M. G. Van Havre, 288; Forgeur, 12; De Marnix, 10. En conséquence, M. Vanden Rergh-Elsen a été proclamé en qualité du membre du Sénat. Ainsi donc, voilà encore un échec écrasant pour le cabinet. Dans la liste des jurés gui auront juger les affaires portées devant la cour d'assises de notre province, dans la 1 série du i,r trimestre i863, qui s'ouvrira Bruges le 2 février sous la présidence de M. le conseiller Onraet, nous remarquons les noms suivants MM. Lahonsse- Lapeire, conseiller communal h Wervicq. P. Sronckaert,conseiller communal Sladen. Feys Kesteloot, conseiller communal Dix- ruude. C. Van Acker, notaire Menin. P. Vandenbtisscbe, bourgmestre Clen ken. Reyuaert Vanden Bnltke, marchand de lin, Wervicq. Façon, échevtu Wervicq. Ii résulte d'explicatious échangées entre la commission belge et les commissaires britanniques de l'exposition universelle de Londres, que le jury de la troisième classe (sous classe A) de ladite exposition a voté une médaille en favenr du sieur E. Vander Ghote, d'Elverdinghe, dont le nom se trouve omis dans la liste générale des récompenses publiée Londres, ainsi que dans la liste insérée au Moniteur belge du 27-28 septembre dernier, et dont les éléments ont été puisés dans la publication anglaise. [Moniteur i] Le prix moyen du froment et du seigle sor les principaux marchés de la Belgique, pendant la semaine du 5 au 11 janvier i863, aété comme suit: Froment, par 100 kilog. fr. 27-54 Seigle, fr. tg 74 Eu égard 'a la cote de la semaine précédente, il y a eu une augmentation de o4 c. sur le froment et sur le seigle il y a eu une diminution de 06 c. Pour le Iroraent, le prix le plus élevé a été de fr. 3o-35, sur le marché d'Arlou; le plus bas de fr. 25 7 3, sur le marché de Fumes. Pour le seigle le prix le plus élevé a été de r. 23-8o, sur le marché de Bastugue; le plus bas de ffr. 16 g7, sur le marché de Courtrai.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1