a évalué une somme de 6,329,658 fr. les
travaux urgents réclamés par nos monu
ments publics.
D'après le budget actuel du ministre
de la justice, qu'y a-t-il dans les caisses de
l'Etat pour parer cette nécessité? A
la page 15 du rapport de M. Mulner, nous
trouvons qu'il reste disponible une somme
de fr. 9,898 39. Telle est la somme avec
laquelle on aborde près de 6 millions
et demi de travaux! Et c'est dans celte
situation qu'on a supprimé 450,000 fr. sur
le crédit précédent alloué pour la restau
ration des monuments et édifices.
Autre observation qui porte sur le
même objet Une somme de fr. 349,784 82
est demandée pour composer une part
égale celle des provinces en faveur des
édifices du culte, que la commission royale
ne considère pas comme monuments.
Mais les provinces ont voté d'abord
cette somme de fr. 349,784 82; puis, elles
ont en outre aiïecté aux monuments une
somme globale de 166,387 fr. 44 centimes.
a Sur quel crédit, le ministère prendra-
l il la somme pour laquelle l'Etat devrait
intervenir également, mais pour une part
bien plus élevée? Sera-ce sur celle de fr.
9,898 39 que nous indiquions plus haut?
Les anciens engagements de 1859 que
rappelle le tableau G, prouvent que plu
sieurs provinces qui viennent de s'imposer
des sacrifices considérables ne peuvent pas
espérer d'obtenir le concours du gouver
nement.
Voici ce qui arrivera dans la pratique
pour les églises qui n'ont rien de remar
quable au point de vue de l'art, le gouver
nement interviendra pour une somme
équivalente celle qu'allouera la province;
mais se basant sur le défaut des fonds, le
ministre refusera de contribuer la res
tauration des magnifiques temples que les
siècles uous ont légués.
Est ce là ce que M. Muller approuve?
Vantera t on encore, comme on le faisait
naguère, les largesses de M. Tesch en
faveur du culte?
actes officiels.
Par arrêté royal du 31 janvier, MM.
A.-P.-E. Ëucher, ingénieur civil, domicilié
Ypres, et C. Van Eecke, notaire en la
même ville, sont déclarés concessionnaires
du canal de jonction de la Lys au canal
d'Ypres, aux clauses et conditions de la
convention et du cahier des charges arrê
tés le 25 juin 1862.
chronique judiciaire.
La Cour de cassation a décidé qu'un
individu condamné du chef de recel ne
pouvait être électeur, le recel constituant
UDe condamnation du chef de vol.
La cour d'assises de Bruges a acquitté
lundi, sur la déclaration négative du jury,
le nommé David Vermeerscb, forgeron
Clerken, accusé de viol.
nécrologie.
L Eglise de France vient de faire une
nouvelle perte. Vendredi soir, vers dix
heures, Mgr Bardou, évêque de Cahors, a
rendu le dernier soupir.
On mande de VVetzdorf (Autriche)
que M. Joseph Parkfrieder, propriétaire de
la terre de VVetzdorf, y est mort le 29
janvier, l'âge de 78 ans. Il était le
fondateur de la tombe des maréchaux, où
reposent déjà Radetzky et VVimpfien; ces
tombes sont actuellement la propriété de
l'Empereur.
L'Angleterre vient de perdre le Nes
tor de ses hommes d'Etat. Le marquis de
Lansdowne, qui s'était blesse, il y a peu de
jours, dans une chute qu'il fit, pendant une
promenade, dans le jardin de son château
de Bowoodest mort samedi soir des
suites de cet accident.
Il vient de mourir Newton of
Bolnes, en Ecosse, une femme âgée de 85
ans appelée Anne Robertson et surnom
mée la Duchesse, dont la postérité n'est pas
près de s'éteindre. Celte vénérable aïeule
laisse 13 enfants, 83 petits-enfants et 126
arrière-petits-enfants.
nouvelles diverses.
Hier malin a en lien en noire ville le tirage an
son des miliciens de la levée 1863
Oo lit dans oue feuille de Touroay Nous
appreuons avec plaisir que le iracé du chemin de
fer duect de Lille Touroay fait l'objet d'études
sérieuses. L'intérêt général en exige une prompte
exécution. D'après le projet de MM. Delcroix et
Datbis qui rallie le plus grand nombre de suffrages,
il y aurait une station frontière Blaudaiu pour la
Belgique et la station Iroutière pour la France
serait construite au Petit-Baisieux sur une route
pavée qui relie la chaussée de Toornay Lille au
chemin de Roubaix a Tournay.
Ou lit dans la Feuille d'annonces d'Ath
Nous avons été induits en erreur en aunouçant
que l'intentiun de S. A. le prince de Ligoe était de
décliner toute candidature aux prochaines élec
tions. Rien, en effet, ne pouvait motiver uue
pareille détermination de la part de notre huuora-
ble sénateur, et des informations très-précises
nous permettent d'annoncer, au contraire, que M.
le prince de Ligue est décidé 'a accepter un nouveau
mandat au mois de juin prochain si, ce qui ne peut
être douteux, les électeurs de notre arrondissement
continuent 'a confier li l'honorable président du
Sénat la défense de leurs intérêts, mission qoe M.
le prince de Ligoe a remplie jusqu'ici avec autant
de zèle que de distinction.
La quatrième bal de la cour a encore été très—
brillaot. Plus de 1,200 personnes y assistaient.
M™* la duchesse de Brabant et le comte de Flandre
présidaient cette fête splendide. Le corps diplo
matique était presque au complet, ainsi que les
notabilités de toutes les provinces. Les danses ont
été fort animées. Commencé huit heures et demie,
le bal s'est termioé une heure et un quart
du matin.
L'état de M. le baron F. de Woelmout s'est
sensiblement amélioré. On ne désespère pas de
sauver l'honorable séoateur.
M. Bivort, directeor au ministère de l'inté
rieur, est, dit-on, tiès-gravemeol malade.
Après avoir, par correspondance et par
exploit d'huissier, mis les entrepreneurs des tra
vaux de l'Aveoue du bois de la Cambre en
demeure de remplir leurs engagements, le collège
échevinal de Broxelles, conformément au cahier
des charges, a fait reprendre et continuer les
travaux par un antre entrepreneur, et ils marchent
avec la plus grande activité. Tout fait prévoir
qu'ils seront lermioésau mois d'avril prochain.
Lord Hertford nous écrit qu'on loi prêle
tort l'intention d'acquérir pour 5oo,ooo fr. les
derniers honneurs rendus aux comtes d'Egmont
et de Homes, par Gai lait.
Si j'avais, dit lord Hertford, commis cette
excentricité, je n'oserais plus péoétrer dans ma
collection. Que penseraient de moi Rembrandt,
Velasquez, Rubens, Raphaël, etc., etc.? Quels
reproches ne seraient-ils pas en droit de m'adresser,
poisqu'aucuiie des toiles de ces maîtres immortels
n'a été payée 200,000 fr.? (Etoile.)
Une feuille de Mons annonce que sous peu
la garnison de celte ville représentera la bataille de
Jemmapes, qui a eu lieu en 1792.
La Meuse croit savoir que la proposition
formelle d'abolir la peioe de mort sera faite
au Séoat, l'occasion de la discussion du Code
pénal, par un honorable sénateur de Liège.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Paris, 4 Jévrier au soir. La séance du
Corps législatif a été consacrée la discussion de
l'Adresse.
M. Plichon a pat lé il s'est occupé surtout de
la situation intérieure, et a blâmé le régime auquel
la presse est soumise. Il a aussi critiqué l'ingérance
de l'adniinistraliun dans les affaires électorales.
M. Kolb-Bernard a traité la question extérieure
et a fait ressortir la différence de la politique de
l'Angleterre et de celle de la France. Il a approuvé
la politique suivie par la France eu Chine, eu
Cochinr.hine et au Japon.
Abordant la question ottomane, l'orateur a dit
que l'Angleterre est toute puissante Constanti-
Dople, où elle cherche maintenir le statu quo
dans un bot purement égoïste. Seule, elle a été
sympathique aux Drusesaprès les massacres do
Liban.
L'Angleterre, a continué l'orateur, veut faire
la Grèce le don onéreux des îles Ioniennes, afin de
s'assurer la domination dans la Péninsule helléni
que. Elle reste l'alliée du Sultan, se pose comme
le bouclier de la Turquie et fortifie sa position.
Elle a occupé Périrn elle convoite Lemnos ei les
Dardanelles.
M. Kolb-Bernard exprime l'espoir que l'Autri
che s'unira la Fraoce pour la solution de la
question d'Orient.
La Russie veut conquérir Cons'antinople et
opprime odieusement la Pologne. Elle vient d'éta
blir en ce pays, sous le nom de recrutement, une
véritable chasse aux hommes. (Adhésion sur plu
sieurs bancs.) La Russie affiche une politique
libérale eo Orient elle aspire ao protectorat des
chrétiens, et cherche activer la décomposition de
l'empire turc, en meute temps qu'elle tente dans
ce but de se faire un allié do Piémont.
La politique de lu France eu Orient est conser
vatrice et protectrice des intérêts chrétiens elle
doit se placer entre les ambitions qui convoitent
les provinces d'un empire qni s'écroule.
Eo ce qui regarde l'Italie, l'orateur définit ainsi
l'intérêt de la politique française dans ce pays: la
protection du catholicisme.
L'orateur soutient que l'Italie ne veut pas l'unité.
Il croit qu'il est impossible de concilier le tnaiulien
du pouvoir temporel avec les prétentions de do
mination do Piémont.
M. Kolb-Bernard espère enfio qoe la France
reviendra a sa politique historique et traditionnelle.
La discussion générale a été close ensuite, et le
paragraphe premier adopté après un discoors de
M. Lemercier, critiquant la condoiie de l'admi
nistration relativement aux circonscriptions élec
torales.
Sor le paragraphe 2 M. Ollivier examine la
politique do gouvernement et conclut la néces
sité d'arriver b l'établissement de la liberté.