D'YPRES. 46me Année. Mercredi 18 Mars 1803. N° 4,743. M. Léopold, van Hollebeke, de Bruges, vient de composer pn ouvrage portant pour titre Lisseweghp, son, église et son abbaye. (Vont aux annonces.) 1 1 LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQL'E. -- CONSTITL'TIOM BELGE. REVEE POLITIQ.EE* ee*-e--— C'est hier que le Sénat français a dû aborder l'examen des pétitions relati.es la Pologoe. Toute l'aiteoliou va se conceutrer sur ces importants débats, et la question polonaise va redoubler d'intéièt. On avait beaucoup compté sur l'Angleterre en faveur de la Pologne, mais ou a été tôt désabusé sur les sentiments et la loyauté du cabinet de Saint-James. Si les puissances alteDdeut pour faire des représentations la Russie, que l'Augleterre consente k une action commune, on attendra long temps. Il ne dépend pas de la bonne volonté de l'Angleterre d'agir autrement qu'elle le fait; ce sodI ses intérêts les plus clairement démoutrés qui loi font une loi de son absteotion dans toute action séiieuse pouvant tendre au rétablissement d'une Pologne, même afïaiblie. Si l'on ne compreod pas ailleurs toute la portée du rétablissement d'un Etat polonais, lord Paltuerslon l'a compris, lui. Il convient au chef du cabinet de Londr^^ de parler d'une manière générale de la cause polonaise et dans des termes sympathiques, parce qu'il veut couser.er les apparences k l'aide desquelles il parade dans le camp libéral; mais, au fond, il sait bien qu'il n'a aucune force pour faire des repré- seotatiousk un cabinet étranger, qui pourra toojours lui répondre reconventionnellement par l'Irlande, les Iles Ioniennes, Periui, et le reste. Si on ne voit pas cela, c'est qu'on ne veut pas le voir. Et si l'on veut ne marcher que d'accord et de concert avec l'Angleterre, c'est qu'on ne veut pas marcher do tout. Cette affaire de Pologne a l'air, an reste, de vou loir grandir toute seule; les Polonais en armes ont beaucoup k attendre des événements qui pourraient éclater. Il viendra peut-être on moment où les gouvernements regretteront de n'avoir pas su profiter d'un mouvement que toute leor réserve n'empêchera pas d'aboutir. Des nouvelles arrivées k Paris affirment qu'une grande bataille est imminente entre Langiewicz et un corps de 18,000 Russes. Le Morning Post dit que la Prusse ayant selon toute probabilité abandonné la convention do 8 février, la question polonaise redevient une ques tion intérieure et cesse d'être une question europé enne. Sui.aut le Daily-Hetvs, si toute l'Europe déclarait qu'elle ne veut plus souffrir l'extermina tion des Polooais par la Russie, la Russie lâcherait sa victime. Dans ce cas, ajoute la feuille anglaise, la question serait résolue sans que la guerre fût nécessaire. L Armonia de Turin a publié, dans son numéro du 11, un tableau qui montre k un point de vue des plus intéressants le développement de la pros périté italienne sons le régime annexioniste. C'est Te tableau des professeurs et des étudjapts de tootes les universités pour l'année scolaire i86a-63. v 1 fit - •.•tpi'j (Ta Itous nq pouvons pas le reproduire eo entier; mais nrjus en extrairons quelque; chiffres. Commençons par 1 Italie centrale Bologne a 5o professeurs et 454 étudiants; Pise, 48 et 568; Sienne, 27 et 120; Parme, 37 et 268. Dans l'Italie méridionale, nous trouvons Naples avec 58 professeurs et 2 étudiants; - Messine avec 35 et 64. On pourra mieux juger de la décadence de ces universités par celle que le tableau signale dans les universités au royaume de Sardaigoe Turin, qui comptait 1,291 étudiants l'année dernière, n'en compte plus cette année que 879; Gêoes est tombée de 332 k 197; et Sassari de 78 k 3g. Voici le texte de la résolution qui a été adoptée dans le meeting polonais de Brescia Par la né cessité de uotre politique, au nom de Venise et de J tjFITIM> Tib0.' -v- Rome, l'assemblée populaire exprime le vœu que la uatioo et le gouvernement se préparent, par uu prompt armement général, k la guerre contre tous les ennemis qui s'opposent k uotre liberté, k notre nationalité el Y celles des autres peuples. C'était une fiere assemblée que cette assemblée populaire de Brescia Il semble que, depuis quelque temps, toute la vie politique en Italie se soit concentrée dpoî le parti de l'action. Tout récemment, a piopos des souscriptions eu faveuij dtes victimes do brigandage, ce parti a essayé de se refaire uue armée; il voulait ouvrir, k côté de ces souscriptions d'argent, de véritables souscriptions d'hommes, dont le résultat aurait été la foimatioo de corps de volontaires, destinés uniquement k marcher contre les brigands. Le ministre de l'intérieur, M. Peruzii, a arrêté ce projet dans son germe; il a reveudiqué poor le gouvernement seul le droit d'armer Les citoyens, ja - ne uciti lui '-*11,lu ajoutant que I ou était décidé a employer coutre les brigauds les gardes nationales mobilisées et l'armée; 'I (T >1 forces plus que sumsautes, s il est vrai, comme l'affirme la commission parlementaire du brigan dage, que le nombre de ces éternels brigands soit réduit maintenant k quelques centaines. Le géuéral Failli vient de publier k Florence une brochure daos laquelle il demande que l'Italie puisse mettre, l'aunée prochaine, 4i 1,000 hom mes sous les armes. Le Moniteur universel dit k ce sujet, daus sou Bulletin, que les projets militaires de M. Fauti s'accorderaient difficilement avec les vues financières de M. Mingbetti. Les journaux grecs ne sont pas très-nets dans les explications qu'ils donnent au sujet de l'arres tation du consul de Bavière. A voir leur langage embarrassé, 00 incline k croire que cette giaude conspiration, dont parlait le télégraphe, a été étrangement grossie, si elle n'est pas entièrement imaginaire. Dans les relations des feuilles athé- Dteunes, il est beaucoup plus question, k ce propos, de rumeurs et de vaguqs ouï-dire, que de faits établis et de témoignages avérés. Ce qui, malheureusement, est plus certain que le soi-disant complot bavarois, c'est la stagoalioo générale tjes affaires et le 4écP(f,a6en>eq; de |a population. Les journaox se font avec hardiesse les interprètes des mécomptes, des inquiétudes, des récriminations, trop justifiées, de l'opinion publi que. Voici comment s'exprime l'un d'eux, la Régénérations Dçpui; le jour de la révo|utioo, pu n'a pas vu que ceux qui se sout chargés provi soirement du gouverueptent du pays aient rien fait qui soit digDe de la révolution, rien qui ait été profitable au pays, ou qui ait rendu le trône plus •ttrsyflnt. Chacun des membres du triumvirat, chacun des ministres a tâché de se faire des amis et de faire arriver aux affaues nombre de parents; et c'était k qui dépenserait ou dissiperait le plus d'argeot au trésor public, et k qui ferait le plus de promotions dans l'armée et dans la marine, sans s'occuper de l'eoseutble, indifférents k l'état où devait bientôt être réduite la nation. Un nombreux meeting, en faveur de la cause polonaise, a été tenu samedi au soir daus la salle de la Maison des Brasseurs, chaussée de L~u*aio, k Bruxelles. La réuniou était composée d'un grand nombre d'avocats et d'étudiants. Plusieurs membres de la Chambre des représentants s'y trouvaient. Après plusieurs discours, l'assemblée a décidé qu'une souscription serait ouverte en faveur des insurgés polonais. Un comité provisoire a été nommé. 1 chronique judiciaire. Nous lisons daos le Mémorial d'Amiens Une quesltoo intéressante en matière d'effets de commerce a été jugée luudi dernier par le tribunal de commerce d'Arras. a Lorsque des valeurs créées par un faussaire ont été négociées chez un banquier, adressées ensuite par celui-ci pour l'acceptation au tiré, et acceptées par ce dernier, qui les croyait sincères qui doit supporter le préjudice causé par le faussaire? Est- ce le banquier qui lui a remis son argent? Est-ce le tiré, qui a donné postérieurement sou accepta tion au banquier? Le tribunal, après un long délibéré, a tranché la question eo faveur du banquier, M. Fagniez aîné, d'Arras, contre l'accepteur, M. Forestier, entrepreneur k Lille. .i--.UL._i. nécrologie. La princesse Auguste de Saxe, fille du feu roi Frédéric-Auguste le Juste, vient de mourir k Dresde. La princesse Auguste, cousine germaine de S. M. le roi Jean, était âgée de quaire-viogt et uu aDs; elle n'avait jamais été mariée. M. Goddyn, curé k Nieuport, est décédé le i5 mais, k l'âge de 65 ans. M. Maerlens, curé k Eeghem, est décédé le i5 mars, k l'âge de 70 ans. Mm" Pâris, femme du colonel do 4* de ligne, vient de mourir k Bruges. nouvelles Diverses. Le Moniteur publie 1' la loi portant aug mentation du traitement des membres de la coor des comptes; 2° la loi qui augmente le budget des dotations pour l'exercice 1863, d'une somme de 19,669 fr. 87 c.; 5* la loi ouvrant des crédits supplémentaires au bodgel du ministère des finan ces et k celui des uou-valeors et remboursements pour l'exercice i865; la loi contenant"le budget du ministère de la guerre pour l'exercice i86S; 5* la loi portant augmentation dn traitement des membres de la dépntation permanente do conseil provincial et des greffiers proviDciaox 6* la loi qoi augmente le traitement des inspecteurs profinciaux

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1