sang, :oot a fait mort. Le toyant sacs aie, j'ai poussé la porte de la chambre a coucher, ma femme était Ik, k genoux et la tête par terre. Elle De aitait plus. D. Qu'atez-vous (routé près du cadavre de votre femme. R. Le soufflet de fer, plein de saog. D. Et près do cadavre de votre Deteo Théo phile? R. La faucille, également ensanglantée. M. le président. Présentez les instruments au lémoio. Un huissier préseDte le soufflet faussé par les chocs et auquel adhère uo cbeteu blauc. La faucille est eosoite déballée. On y toit des traces de sang et beaucoup de cheveux. Le témoin recon naît les objets. D. Où était la faucille? R. Sur la table, k côté du cadavre de Théophile. D. Combien vous a-t-on volé d'argent? Je n'ai jamais pu le préciser exactement. Selon moi, il manquait cent soixante fraocs et soixante-quinze ceotimes. D. Commeut se fait-il qoe vous ne connaissiez pas votre compte d'argent? R. Ma femme se chargeait de ce soin. D. Comment alors pouvez-vous préciser la perte? R. D'après le relevé des recettes et dépenses. (On présente an témoiD les effets volés chez lui. Il déclare les reconnaître. Kestelyn, le menton appuyé sur la traverse de son banc, suit toutes les opérations avec une grande attention.) D. Où a-t-on pris ces objets? R. Dans mon coffre k habits. D. Contenait-il de l'argent? R. Noo, moo- sieor. D. Fermait-il k clef? -- R. Non. D. Le coffre k argeot fermait-il k clef? -- R. Oui, mais la clef était sur le coffre quand je suis rentré. D. Vous a-t-on volé de la viande? R. Je n'ai pu le constater. L'accusé Kestelyn. On a dit que j'avais cuit cette viande dans ma chambre? M. le président. Oui. Kestelyn. Ttès-bieo. Je prouverai qu'il D'y a aucune possibilité de faire du feu dans ma chambre. M' Maertens. Le témoin a déclaré formellement qu'une très-petite quantité de viande avait disparu et qu'il attribuait la dirninutioo de la provision au repas fait par sa femme et soo neveu le matin du 8 décembre. M. le président. Il a constaté la diminution de la quamité de viande qui se trouvait le matin dans la cuisine, mais il déclare ne pouvoir dire quelle était la quantité de viande déposée dans la cave. D. Où était l'argent qoe vous avez retrouvé après le meurtre? R. Deux bourses étaient dans nue botte; la troisième contenant 18 fr., était daDS le coffre. D. Avez-vous trouvé du feu en rentrant? R. Un reste de feu. D. Y avait-il quelque chose sur le feu? R. Le repas des bêtes. D. Où était le pot k café? R. Sur le feu. D. Qu'aviez-vous sur la table? R. Quatre jattes ayant contenu du café. M. Vavocat général. Ce sont les quatre tasses qu'ont vidées les trois hommes et la femme. M' Maertens. Nous avons k donner one autre explication. Les deux maudiants qui ont été arrêtés d'abord, ont eu k boire et k manger d'abord. Ils ont assasiné ensuite. M. le président. Pour deux hommes il n'aurait pas fallu quatre jattes. M' Maertens. La femme et Théophile ont partagé le repas avec eux. Voilk notre version. D. Avez-voos eu des soupçons sur votre domes tique Barroo? R. Pas le moindre. C'est un brave homme. M' Coppieters. Le témoin a dit, M. le président, qu'il allait tous les dimanches k la messe k Rening- helst. A quelle heure, d'habitude, rentrait-il chez lui? Le témoin. Je ne rentrais jamais avant midi. M' Coppieters. Une autre question, s'il vous plaît, M. le présideot. La femme du témoin oe lui a-t-elle jamais fait part de ses soupçons, de ses craintes k l'égard de certains individus. Le témoin. En effet, M. le président. Elle craignait toujours d'être assassioée. Uo jour même, elle s'est plaiute d'avoir été arrêtée sur la voie publique. Mais je ne faisais pas grande attention k ses dires. Elle avait l'esprit dérangé depuis la mort de ses deux enfants, noyés dans une maie, le même jour. M. le président. Vous croyez que le crime a eu pour cause le vol?-- R. Telle est ma conviction. D. Et vous n'avez jamais conçu de soupçons contre les Barroo, vos voisins? - R. Impossible. Ce sont de bonnes gens. Ils n'ont pas besoin de voler. Ils sont plus riches que moi. M'Soenens demande k interpeller le témoin sur les dimensions de la place où sa femme a été assassinée? Cette place est très-petite. M' Soenens. Deux persounes peuvent-elles s'y mouvoir J'ai constaté que c'était impossible. M. l'avocat général. Votre témoignage n'est pas recevable ici, M' Soenens. Je ne puis me dispenser de le douner. M.l' avocat général. Dans ce cas, déposez votre robe d'à vocal, et M. le président vous entendra en vertu de son pouvoir discrétionnaire. M' Soenens. Je voudrais aussi, M. le président, que vous interpellassiez le témoin sur l'heure habi tuelle du premier repas de sa femme? Le témoin. Le dimauche, elle déjeunait en ren trant de la messe; les autres jours, elle déjeùoait vers 8 heures. M. l'avocat général. Est-ce que Lucie Doize venait fréquemment chez vous? -- R. Avant la mort de ma femme, elle venait quelquefois mendier du paio ou du lait. D. Est-elle déjk venu depuis la mort de votre femme? Jamais. Lucie Doize. Je n'ai été qu'une seule fois demander un morceau de pain et do lait battu. D. Qui, chez vous, donnait l'aumône aux pau vres? -- R. Ma femme habitoellemeot. M Dewulf. Alors ou comprend pourquoi Lucie n'y est plus allée après sa mort. M. l'avocat général. A défaut de la femme, il y avait le mari qui n'eût pas manqué de faire 1 aumône afin d'invoquer, pour les malheureuses Victimes, la miséricorde de Dieu. Un juré. En quelle monnaie était la somme d'argent dérobée? -R. Eu pièces de 20 francs, je crois. M' Soenens. Je vous prie de demander au témoin, monsieur le présideut, s'il affirme positive ment que de l'argent a été volé chez lui? Le témoin. Je oe puis, k cet égard, affirmer positivement. J'ai de fortes présomptious, aucune certitude acquise. Un juré. Les effets volés, ont-ils été dérobés le jour du crime? R. Oui, sans le moindre doute. 2« témoin, Fr. Barroo, 32 ans, cultivateur Vlarnerlinghe. Il est le plus proche voisin des Salomé, et il déclare que le jour du crime il été le premier k constater k cet égard le double assassiuat. Le témoin douue, au sujet de la position et de l'état des cadavres, des détails déjk connus. 3' témoin, Jean Barroo, ans, cultivateur k Vlamertinghe, fait une déclaration plus détaillée que celle de soo frère. Il est accouru au secours de Mm" Salomé. Il a constaté un reste de vie chez la femme. Il a cheiché en vaiD k la ranimer. Elle a relevé deux ou trois fois la tète. Le témoio lui a demandé qui l'avait frappée. La femme Salomé n'a pu répondre. L'instant d'après, reotraot dans la cuisine, il a vu sur la table quatre jattes et le sucrier; il a fait remarquer cette circonstance k Salomé. Le quart avant ODze heures, en se rendant chez Salomé, il a vu deux hommes se glisser dans le bois. Il n'a pu les reconnaître. Près de la demeure de Salomé il a remarqué la trace de pas de deux hommes, l'Un marchent pieds nus, l'autre cbaassé de souliers. D. Est-ce qae ces traces aboutissaient h la de meure de Salomé? R. Elles cessaieot k 30 pas de Ik. M' Soenens. Je vous prie, monsieur le prési* dent, de demander au lémoio si la maison est quelquefois seule le dimanche, pendant la grand'- tuesse. R. Elle n'est jamais seule. M' Soenens. On ne peut par conséquent, passer devant celte demeure avec l'espoir de n'être pas vo Cependant, il n'y a pas d'antre chemin conduisant de chez Salomé chez Vermeersch. C'est ce que jt voulais constater. M. le président, k l'accusé Kestelyn. Avez-vouj été envoyé par Koene pour acheter des pommes de terre chez Vandamme. -- R. Certainement, M. |e président. C'était un dimanche. Koene avait oublié de me donner de l'argeDt. J'ai cependant trouvé 33 kilogrammes de pommes de terre k crédit. D. Peodant que vous causiez avec Eméreoce, sa sœur est rentrée et vous avez exprimé combien vous étiez surpris de la voir, alors que vous la supposiez k la messe. -- R. Je n'ai exprimé aucune surprise. D. N'êtes-vous pas allé aussi chez deux vieil- lards sous un même prétexte, et ne vous êtes vous pas éloigné précipitamment k la vue de la petite fille des vieillards? -- R. Je ne sois pas allé chez eux sous tin prétexte, mais bien pour acheter un cochon que Koene a trouvé trop cher. D. Koene ne vous a chargé de r ien de semblable? -- Eh bien, c'est cela! qui donc alors a payé les pommes de terre que j'ai achetées k crédit? D. La n'est pas la question. Koene sera entendu. Audience du 25 mars. M. le président. Je ne sais quel litre la place des témoins est encombrée. Faites sortir tous ceux qui ne sont pas porteurs d'une permission de ma part. Lucie Doize, écoutez moi. Hier vous avez déclaré être sortie de chez vous 10 heures et demie. Votre absence a doré 20minutes? R. Oui. D. Votre mari est sorti longtemps après votre retour? R. Cinq ou six minutes après. D. Il était donc onze heures? R. Pas tout fait. D. C'est ce que tous les accusés cherchent établir. Tous prétendent qu'ils sont sortis le quart avant onze heures. R. Je suis sortie peut être un peu avant dix heures et demie. Je n'ai point d'horloge. D. A quelle distance demeurez vous de chez Auguste Vermeersch? R. A une grosse minute de là. D. Kestelyn, répondez moi. Après votre arrestation et celle de votre femme, vos enfants ont été recueillis par votre belle- mère, vos meubles transportés chez elle et votre maison abandonnée? R. Oui, monsieur le président. D. Eh bien! on a trouvé parmi les meu bles un oreiller et une taie, dont votre belle mère voulait faire une chemise pour un enfant. Or, la couturière chargée du travail a vu sur la taie la marque d'une main ensanglantée. Votre fils, celle vue, s est écrié Mon Dieu c'est l'empreinte de la main de mon père! En rentrant chez lui, il s'est jeté sur le lit et il était plein de sang! Votre belle-mère l'a fait taire? R. La trace de sang provient d'une blessure qu'Edouard s'était faite la tête. Elle ne venait pas de moi. M' Maertens. Je vais compléter l'exposé des faits. Il y a eu expertise et les chimis tes ont conclu que les prétendues tâches n'en étaient pas. M. Cavocat général. Je demande la parole au nom de la loi. Tout cela est inexact- L expertise a eu lieu trois mois après la constatation du fait. Vous n'avez pas le droit d interrompre l'interrogatoire de M. le président. Si vous persistez je provo querai un arrêt. M' Maertens. C'est ce que nous désirons. iNous devrons faire trancher la question

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 4