OOGZIEKTEN. SUPPLÉMENT AU PROPAGATEUR N° 4,747. V PUES. HENRI VAN LERBERGHE, dans ce procès. Car un interrogatoire ne saurait être un exposé de faits incompris et nous avons le droit de le compléter dans l'intérêt de lajdéfense. Jf. le président au témoin Jean Barroo. Vous avez vu au visage l'homme qui en trait dans le bois après le meurtre. K.Oui. I). l'avez vous reconnu? H. Non. D. N'avez vous pas craint de le désigner? H. Je ne l'ai pas reconnu. Il n'était pas très grand. Il avait une blouze et une casquette plate. Le témoin, sur la demande de M* Cop- pielers, désigne les personnes avec lesquel les il est revenu de Poperinghe peu de temps après le meurtre et auxquelles il aurait tenu des propos que la défense juge utile d'examiner. De nouveaux témoins seront cités ce sujet. 4* témoin. Jean Bruyneel, cultivateur Vlamerlinghe, 65 ans. D. Vous étiez domestique chez Salomé? R. Oui. D. Quel était votre salaire? Sept sous par jour. D. Y étiez-vous dans la matinée du crime? R. Non. Salomé m'a fait revenir entre une heure et deux heures. D. Pourquoi faire? Pour lui porter aide. D. Salomé était fort aflligé? R. 11 était accablé. D. Combien de temps êtes vous resté près de Salomé sans le quitter? R Jus qu'après l'inhumation, le mardi. D. Qui avez vous vu en entrant chez Salomé? R. Kestelyn et d'autres. MCoppieters. Quelle était la contenance de Kestelyn? R. Il a dit que c'était un meurtre épouvantable. M' Coppieters. Le témoin pourra préciser peut être le compte de l'argent dérobé. Il a aidé Salomé dans ses recherches. R. Salomé lui-même n'a pu établir sôn compte. D. Êtes-vous retourné chez Salomé après l'inhumation.- R.Oui,comme auparavant. D- Poursuivait-on des investigations sur le vol? R. Oui, on ne trouvait rien. M. l'avocat général. Avez-vous demandé Jean Barroo du travail?R. Non, il m'a offert de me procurer du travail la chaussée en réparation. 5' témoin. Ant. Boupart, 45 ans, docteur en médecine Ypres. D. Vous avez été désigné par la justice pour faire l'autopsie des cadavres de Marie Debruyne et de Théophile Salomé. R. Oui, M. le président. Cette opération a été accomplie le 9 décembre. Ces cadavres étaient dans la même position qu au mo ment de la mort. La femme Debruyne avait la face gauche du crâne et du visage brisés. Les coups avaient été portés avec un instrument contondant et rond. Les membrances du nez avaient été brisées. La tète portait d'autres traces de coups. La mort avait dû être instantanée. L'exa- men du soufflet de fer, auquel adhérait un long cheveu de femme ne laissait pas le moindre doute qu'il n'eut servi au crime. La femme avait été aussi serrée la gorge. Ses vêtements n'étaient pas dérangés. La victime avait une chaîne au cou; deux mailles avaient pénétré dans la gorge. L examen du cadavre de l'enfant fit con stater que toutes les blessures avaient été portées la tête. La tête n'était qu'une plaie. Un coup porté sur la tempe avait tranché le pavillon de l'oreille; il était surmonté de coups parallèles. Les cou pures étaient nettes. On reconnaissait la trace d'un instrument tranchant. Sur le front cependant, il y avait des coupures moins nettes. Les os du front et du nez étaient brisés. Une faucille trouvée sur la table, s'adaptait exactement toutes les plaies. L'instrument portait d'ailleurs des traces de sang. Des cheveux de l'enfant étaient collés sur la faucille. Le tranchant avait servi pour les blessures de la tête et le dos de la faucille pour les fractures du front et du visage. D. La femme avait donc reçu plusieurs coups? R. Plusieurs. Une des hlessutjfs était surtout remarquable; elle portail sur le sourcil. D. La mort a dû être instantanée? R. Oui, tant pour la femme que pour l'enfant. I). La femme a t elle été renversée avant de recevoir les coups? R. Non, elle est tombée après avoir été frappée. La plaie du derrière de la tête provient de la chute en arrière. D. Vous avez fait aussi l'autopsie des cadavres? R. Oui, pour constater si les victimes avaient pris du café. Le docteur Lagrange et moi, nous n'avons trouvé dans l'estomac, tant de la femme que de l'enfant, que du pain blanc et de la viande de porc, mal mâchée par la femme. Le bol alimen taire était arrivé la deuxième heure de la digestion. Le témoin entre dans divers autres dé tails sur l'autopsie. Le chef du jury Je voudrais que Jean Barroo nous indiquât où il se trouvait quand il a vu un homme en blouse péné trer dans le bois? R. J'étais sur les ter res de mon frère, 400 ou 500 pas de l'individu. A peine m'a t il vu, qu'il s'est enfoncé dans le bois dont il suivait la lisière. D. Et vous ne l'avez pas reconnu? R. Non, en aucune façon. M. l'avocat général présente le plan l'accusé pour qu'il indique la place où il se trouvait et la place de l'individu. Le témoin ne peut aisément donner ces explications. Il ne peut préciser mieux qu'il ne l'a fait précédemment. D. Avez vous vu cet homme avant d'avoir rencontré Bruyneel auquel vous avez offert de travailler la chausée? R. Non, je ne l'ai vu qu'après. Bruyneel m'avait déjà quitté. Le chef du jury. Est-ce que Bruyneel ne pourrait pas nous donner de meilleures explications? Bruyneel, rappelé, ne donne aucune indication. M' Maerlens. Je voudrais savoir si cet individu venait de la ferme de Salomé ou marchait dans cette direction D'après les explications du témoin, l'in dividu aurait marché vers la ferme de Salomé. 6' témoin, Emile Lagrange, docteur Ypres, a fait l'autopsie Reninghest avec le docteur Poupart, le 9 décembre 1861. Arrivé la ferme de Salomé, dans la première chambre se trouvait le cadavre de Théophile, dans la seconde chambre était sur le lit le cadavre de la femme, portant ses habits de dimanche et une chaîne d'or. Le côté gauche de la tête était fracassé, la cervelle déchirée. Au cou, de chaque côté, une contusion et deux, anneaux de la chaîne se trouvent dans le côté droit du cou Les blessures semblaient occasion nées par un instrument contondant, qui devait être le soufflet où un cheveu adhé- - rail encore. La partie postérieure droite de la tête de Théophile4était hachée au moyen d'une faucille que nous avons trouvée sur place et où étaient collés des cheveux du jeune homme. Toutes les blessures étaient mor telles. 7' témoin, Auguste Clarysse, domestique Vlamerlinghe, chez la veuve De Rycke. Le jour de Noël 1861, envoyé par ma maîtresse pour vérifier si l'on n'avait pas volé des perches houblon, j'ai découvert, caché sous ces perches, un paquet de vêlements. Je n'ai pas osé enlever seul les habits et j'y suis retourné avec un autre domestique. J'ai remarqué des traces de pieds chaus sés de souliers, dans les environs, mais on pouvait les attribuer aussi des chaussures que j'ai vu dans le même endroit quelque temps auparavant. 8' témoin, Florent Logie, 36 ans, culti vateur Vlamerlinghe. J'occupe uneferme Vlamerlinghe Une terre qui m'appartient louche aux habita tions de Vermeersch et de Lahousse. Trois jours après le meurtre, travaillant mon champ, j'y ai constaté des traces de pas d'homme et de femme venant de la direc tion de la houblonnière. D. La haie qui clôture le champ était fracturée? R. Non, elle pouvait être aisément franchie. D. Avez vous suivi la trace de ces pas? R. Oui, ils étaient indécis, et j'en ai dû conclure que la marche avait été embar rassée et avait eu lieu évidemment pendant la nuit. D. N'avez vous rien d'autre déclarer? R. La femme d'Aug. Vermeersch, me parlant de sa petite fille Emérence, m'a dit que celte enfant ne pouvait donner aucune indication sur le crime, parce qu'elle n'avait pas quitté le logis pendant toute l'après* dîner. M' Soenens- Le témoin a-t-il suivi les traces jusqu'à la houblonnière? R. Non, parce qu'il m'eût fallu traverser un champ qui n est pas moi. (l'audience continue.) Par arrêté royal en date du a6 mars d', M. le colonel Thiebauld, corumandaol le 1 i* régiment de ligne, est nommé général major. Les musiques du Corps de Sapeurs-Pompiers et du i i oui donné a»ant hier soir des sérénades au général; une députaliou d'officiers du bataillon do 11", en garnison Courlrai, est venue le féliciter et les soldais ont joui hier d'un jour de congé. On nous assure qu'un nouveau journal paraîtra samedi prochain. Il sera l'organe du jeune libé ralisme. Le cours d'équitalion désigné sous le nom d'Ecole d'êquitation portera dorénavant la déno mination d'Ecole de Cavalerie. Gedeltoreerd door Z. *1. de konlng der ftelgen, IJEEL- EN OOCMEESTER DER BURGERLYKE GODSHL'IZEN DER STAD KORTRYK, Heeft de eer het Publiek kenbaer le maken dat men hem aile dagen kan raed- plegen ter zyner wooning, Statie Plaets, N° 3, te Kortryk. - - - De armen worden gratis gemeesterd. Imp. de LAMBIN-LAMBIN.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 5