D'YPRES.
revue politique.
Mous trouvons dans la Gazelle du Midi
un récit de l'entrevue de Mgr. l'archevêque
de Varsovie a ec le grand-duc (.onslanlin.
On dé|»uta d'abord vers l'archevêque un
Polonais, passé aux Russes; le prélat ne lui
fil pas l'honneur de le recevoir. I.e marquis
Wielopnlski escorté de ses quatorze gen.
darines, arriva ensuite, mais l'entretien
qu'il eut avec Mgr. lelittski n ayant pas eu
de résultat, le prélat fut mandé chez le
grand duc; et voici, selon le correspondant
de la Gazelle du Midi, la conversation qui
s'entama: Votre Grandeur persiste donc
dans le parti qu'elle a pris de donner sa
démission? demanda le czaréwilch.
Irrévocablement, répondit Mgr. Felinski.
Eh bien! monseigneur, vous n'en avez
pas le droit, car la dignité de couseiller
d'État est inhérente celle d'archevêque,
et quiconque conserve l'une, doit accepter
l'autre comme conséquence. En ce cas,
je suis prêt résigner ma dignité archié
piscopale et m'enfermer dans un cloître
pour demander pardon l)ieu d'avoir,
(tendant quelque temps, cru vos promes
ses et pensé autrement que ma nation.
Monseigneur!cria leczaréwilcb bois de lui,
tant que je serai Varsovie, vous ne me
ferez pas de démonstrations ma barbe!
Savez-vous bien que c'est un acte de rebelle
que vous faites là? Je vous ordonne de
rester archevêque et conseiller d'Etat la
fois. lin pasteur doit être là où se trou
vent ses brebis, et je ne puis abandonner
les miennes qui se retirent de votre gou
vernement. Ah! ah! exclama le fils do
Nicolas parvenu au paroxysme de la fu
reur, et frappant du poing sur la table, c'est
donc une guerre de religion que vous nous
déclarez, vous antres papistes?... Eh bien!
de par Satan, vous l'aurez; mais vous
l'aurez impitoyable; extermination! La
Russie est bien assez puissante pour ren
verser votre catholicisme vous!
La Russie, si puissante qu'elle soit, n'en
déplaise au grand duc, est bien faible
quand elle se heurte au catholicisme. Elle
ne le détruira pas parce qu'il n'appartient
pas l'homme de renverser ce que Dieu a
fondé, et elle en a eu la preuve dans celte
fermeté dont un vénérable prélat ne se
départ pas, et dans celte poignée d'héroï
ques insurgés qui tient en échec les légions
moscovites. Le résultat de la lutte peut
être favorable la Russie, mais sans altérer
en rien le dogme qui fait la force de la
Pologne, la soutient dans ses épreuves et
la console dans ses souffrances.
L Université de Glasgow a décerné
lord Palmerston les honneurs du rectorat.
Au banquet donné celte occasion, le chef
du cabinet anglaisa prononcé un discours
qui constate qu'à aucune époque l'Angle
terre n'a été en de meilleurs termes
qu'aujourd hui avec les autres nations
parce quelle n en provoque aucune et
qu'elle est en mesure de repousser toute
provocation. Pour le reste, le discours
s'abstient de toute allusion aux graves
questions l'ordre du jour.
Voici le résultat de l'élection de Louvain
Electeurs inscrits, 4,103. Le nombre
des volants était de 3,556. La majorité
absolue était donc de 1,766.
M. Schollaert, candidat indépendant,
appuyé par les conservateurs, a obtenu
1,862 voix. M. de Luesemans. candidat
ministériel n'a obtenu que 1.647 voix.
En conséquence, M. Schollaert a été
proclamé membre de la Chambre des re
présentants, en remplacement de M. Van
Bockel, décédé.
Avant hier, vers 11 heures du matin,
un premier détachement de cavalerie est
arrivé en cette ville.
A midi, sont arrivésun fort détachement
du 1" chasseurs et quelques cavaliers du
1" lanciers. Un grand nombre d'officiers
et de sous officiers, ayant en tête le major-
commandant, étaient allés la rencontre
des nouveaux arrivants.
Des détachements de cuirassiers et de
lanciers sont arrivés successivement hier
et aujourd'hui.
L'on sait que ces divers détachements
sont destinés l'Ecole de Cavalerie.
Parmi les officiers attachés l'Ecole de
Cavalerie, il y en a déjà qui portent la
nouvelle tenue.
Suite de l'audience du 25 mars.
4tiulf Annre.
Samedi 4 A^ril 1S*83.
Vi» 4,748.
LE PROPAGATEUR
- -
ELt.CllON A LOLVAIN.
Y IM1ES.
CC7?. s'^ssisas
DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
AFFAIRE DE LA BANDE ROI CE.
g* témoin, Ange IVajffelaer, 47 ans, brigadier
des douanes, b Viamertiugbe.
Le 26 décembre 1861, étant de service avec le
préposé Lapone, je passais près de la boublooniire
et je fus prié par le domestique de la propriétaire
d'examiner on paquet d'effets trouvé au pied d'une
perche. Des pas d'homme et de femme, venant des
demeures de Vermeerscb et de Lahousse, allaient
dans cette direction.
M. le président. Eh bien, Labousse, que répett-
dez-vous? R. Je ne sais pas ce que l'on veut
dire.
D. Cependant tout cela concorde parfaitement
avec la déclaration d'Eméreuce Vermeerscb, que
vous auriezélécacher leseffelsdans la houblonnière.
R.Si l'enfant avait dit cela peu de jouis aptes
le crime, comme 00 l'affirme j'aurais été arrêté
longtemps avant le jour de mon entrée en prison.
D. On vous a arièié dès que les déclarations de
l'enfant ont été connues et jugées vraisemblables.
R. Les pas relevés étaient-ils les miens?
D. On ne dit pas cela. Seulement l'instruction
prouve que les pas venaient de chez voos.
M' Soenens. Mais, d'après les déclarations d'E-
mérence Vermeerscb, les effets ont été portés cbez
le grand'père.
M. le président. Et de Ib cbez Lahoosse. Et
vous, Vermeerscb qu'avez vous a répondre? Je
sois ioooceni et ne sais pas ce que l'on vent dire.
Les traces de pas n'étaient pas les miennes.
M' Soenens. Mais si l'accusation admet que les
FOI CATBOLIQIE. - CONSTITUTION BKLGE.
effets avaient été transportés d'abord chez Ver
meerscb |-ère, il alliait été poursuivi au même tilie
que Lucie Dutze.
M. Cavocat général. Ce que vous dites ne
prouve tien, sinon qu'il n'y a pas eu de pou suites
charge du père Vermeerscb.
to* rétiioiu, Fr. Lapurte. 55 ans, boutiquier b
VI amertirighe. Le 26 décembre 1861, étant préposé
des douanes et faisant une ronde avec le brigadier,
j'ai >u des traces de pas d'bnrotnp et de femme dans
la liounloiibiet e demère les maisons de Vermeerscb
ut de Lxhousse.
Jean Barroo est rappelé.
D. Connaissez-vous Ange Vermeeisch? R.
Oui.
D. Quelle est sa taille? R. Il est liés grand.
D. Les traces de pas peuvent-elles se rapporter
loi R. Non. Ses pieds sont beaucoup pins
grands que ceux dont on a relevé les traces.
D. (au témoin Lapone,) Coutiuuez. R. Je
n'ai rieu de plus b dire. Les pas venaient de chez
Labousse et Ange Vermeerscb et ils revenaient
dans la même direction.
il* témoin, Jacques Hamerlynct, 55 ans,
gendarme b pied, b Poperinghe. Le 26 décembre
1861, étant de service b Reningbelst, j'ai eDtendu
dire que les effets volés cbez Salomé avaient été
retrouvés dans la houblonnièrede la veuve Derycke.
Des traces de pas étaient visibles daus les euvirous.
Je les ai suivies, daus la direeliou des maisons
Vermeerscb et Lahousse, jusqu'à on champ de
treffie où elles étaient interrompues. Je remarquai
daus les traces de pas l'empreinte de sept rangées
de clous. J'allais chez D. Vermeersch et je saisis ses
soulieis. Ils concordaient parfaitement avec ces
empreintes, b celle exception près, qu'outre les
sept rangées de clous, les souliers de Vermeersch
étaient ferrés d'ancres. Ni les souliers de Lahousse
ni ceux d'Aug. Vermeersch ne s'adaptaient anx
empreintes.
M' Soenens. Pouqooi le témoin u'a-l-il pas
pris un moule des empreintes? R. Parce qoe la
gelée avait déformé ces empreintes.
D. Quand le témoin s'est-il rendu chez Ver
meerscb et Lahousse. R. Le dimanche d'après.
D. Pourquoi a -1 - il tardé trois jonrs avant de
faire des constatations. R. Parceque Vermeersch
et Labousse, travaillant au dehors, n'étaient cbez
eux que le dimanche.
(L'audience, sospendue b nne heure, est reprise
b une heure quinze minutes.)
12* témoin,Léopold Soenen, 18 ans, colporteur
Vlamertinghe. Je m'étais présenté, le mercredi
11 décembre, au matin, chez la femme Vermeerscb,
poor vendre ma marchandise. Je parlai du meurtre
et exprimai ma surprise que l'on n'eut volé ai
argent ni effets. La femme répondit qu'en effet, 00
n'avait rien volé. Sa petite Elle intervint et dit. Si
fait, mère, 00 a volé de l'argent. La mère rougit.
Je repris ma balle et je partis.
Rentré cbez moi, je racootai b mon père le dire
de l'enfant. Mon père eo parla b d'autres; je fus
appelé par le juge d'instruction et confrouté avec
l'enfant qui répéta son dire.
D. Est-ce vous qui avez ébruité la remirque de
Is petite Emérence?R. Non, c'est mon père.
Lucie Doite. Je nie. Le mercredi je n'étais pas
chez moi. J'avais été citée devant le juge d'instruc
tion, j'étais b Ypres.
Le témoin. C'est possible. Je sois peut-être allé
le jeudi et non le mercredi chez la femme Ver
meerscb.
MSoenens. Devant le juge d'instroellon, le
témoin a déclaré qu'il était allé chez Vermeersch
le 11 décembre.