D'YPRE S
N® 4,740.
4Crae Année.
Les manifestations en faveur de la Polo
gne viennent de provoquer une manifesta
tion russe quiesl signalée par le télégraphe
de Saint-Pétershourg. L'assemblée de la
noblesse, réunie dans cette capitale, a volé,
l'unanimité, une adresse l'empereur,
dans laquelle elle se prononce pour le
maintien de l'Intégrité territoriale de
l'empire.
La Pairie dit que les élections générales
pour le Corps législatif de France auront
lieu probablement dans la première quin
zaine de juin.
Après avoir officié au Vatican, le jour de
Pâques, le Souverain Pontife est monté
la loge de la basilique, et de là il a donné
solennellement la bénédiction Urbiet Urbi.
Le télégraphe de Home, qui transmet cette
nouvelle, ajoute que le temps était
magnifique, qu'une foule considérable
d'étrangers assistait la cérémonie, et
qu'après la bénédiction, le Saint Père a
été l'objet d'une ovation chaleureuse.
Ainsiil répond la fois et aux bruits
alarmants qu'on s'était efforcé de répandre
sur la santé du Père bien-airaé des fidèles,
et aux mensonges de la Révolution, qui
s'obstine nier la vénération et l'amour
des Romains pour le Pontife-Roi.
Le correspondant de Turin de l'Union
donne une analyse très-sommaire du rap
port que la commission parlementaire du
brigandage a fait la Chambre des dépu
tés, en séance secrète, le 31 mars. Ce
travail ne contient aucun éclaircissement
nouveau, aucune vue nouvelle. Nous ne
nous étonnons donc pas du bruit qui
court, que les conclusions seront seules
imprimées et livrées la publicité. Ni le
gouvernement ni l'assemblée ne doivent
être bien pressés de montrer quel point
leur enquête commune a échoué miséra
blement.
Le 31 mars, le ministre des finances de
Prusse a présenté la Chambre des dépu
tés un projet de loi ayant pour but de ré
gulariser les recettes et les dépenses de
l'exercice 1862, et ainsi de suppléer au
budget qui n'a pas pu être voté, on sait dans
quelles circonstances. Il résulte de l'exposé
ministériel que la situation financière est
des plus satisfaisantes, ce qui a permis au
gouvernement de faire remarquer qu'il
avait affirmé avec raison que le pays était
en état de supporter les frais de la réor
ganisation de l'armée sur le plan qu'il
avait proposé, et qu'il se croit en droit de
maintenir invariablement.
Nous lisons dans la Gazelle cTAugsbourg,
sous la date de Munich, le 3, que le corps
diplomatique a fait, le 1", ses visites
d'adieu la reine des Deux-Siciles. On sait
que S. M. se prépare retourner Rome,
auprès du roi.
Une lettre adressée de Stockholm, le 30
mars, l agence Havas, apprend qu'un
bateau anglais, ayant bord deux cents
jeunes Polonais, est entré dans le port de
Malmoë. Ces deux cents jeunes gens
avaient été recrutés, équipés et armés en
Angleterre. Ils se proposaient de débar
quer sur un point de la côte de Courlande
et de se rendre en Podolie pour se joindre
l'insurrection; mais ils ont été avertis en
mer que le gouvernement russe, informé
de leur départ, avait, en même temps,
qu'il expédiait des croiseurs dans la Bal
tique, fait prendre les mesures militaires
nécessaires sur le littoral. Ils ont en
conséquence abordé en Suède, où le cabi
net les a autorisés venir terre, sous la
condition qu'ils laisseraient leurs armes
dans le bateau qui les avait apportés.
Y PRES.
Suite de l'audience du 26 mars.
LE PROPAGATEUR
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FOI CATHOLIQUE. *- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Dimanche dernier, I l'occasion de la fête de
Pâques, les églises, pendant la graod'messe et
le salut, étaient remplies de fidèles.
M. le lieutenant-colonel Slobasdésigné
pour commander le >1* de ligue est descendu
dimanche d' au soir, il l'Hôtel de la C/idlellenie
où il a été reçu par MM. les officiers du 11* et où
la musique du régiment lui a donné une brillaute
sérénade.
Le lendemain, n heures do matin, M. le
lieutenant-colonel a étéreconnu devant le régiment
el eo a pris le commandement.
Avant-hier, vers il heures du matin, on déta
chement du a' chasseurs cheval est arrivé en celle
ville. Il était accompagné de la plupart des officiers
el sons officiers de l'Ecole de Cavalerie qui étaient
allés k la rencontre.
Hier, vers midi, est arrivé un détachement du
a' de lanciers.
il y a eo hier k l'Hôtel-de- Ville une séance de
la Société d'Archéologie.
Hier après midi a eu lieu k la caserne de l'école
de cavaletie, la reconnaissance des trois sous-
lieoteuanis récemment nommés dans la cavalerie et
qui sout attachés k l'école précitée.
Hier la Commission des Monuments, ayant k sa
tête M. le ministre de l'iotérieur, k visité l'église de
Saint-Martin, dont les travaox de restauraiion sont
eo pleine voie d'exécution. C'est k juste titre que
des sommes considérables sont consacrées k la
restauration de cette magoifique église que les
archéologues les pins instruits de la Belgique regar
dent comme one des plus belles do pays.
Hier, k l'occasioo de l'arrivée de M. le Ministre
de l'iotérieur, il y a eu, k la maison de M. le
Sénateor Baron Maaemao de Coothove, un somp
tueux banquet auquel ont assisté, outre M. le
Ministre et MM. les membres de la Commission des
Monuments, les principales autorités de la ville.
Pendant le banquet, la mnsiqoe du Corps de
Sapeurs-Pompiers a exécuté les plus beanx mor
ceaux de son répertoire.
S. A. R. Mgr le doc de Brabaot accomplira
demaio sa 28' année. L'on sait que l'héritier
présomptif de la Couronne est né le 9 Avril i835.
COTJS. £'4.381338
DE LA FLAN DllE-OCCIDENTALE.
AFFAIRE DE LA BANDE ROUGE.
Kestelyn désignant Missiaen du doigt, M. le
président, serait il possible que vous ajoutiez
encore foi k cet homme?
M. le président. Certainement.
hesle/yn. Alors, moi, je suis on menteur. Très-
bien. Je nedirai plus rien. (On rit.)
M» Sotnens s'adresse au témoin afin de savoir
s'il est vrai que Lagie lui autait dit qu'il avait bien
d'autres révélations k faire.
Le témoin. Il m'a dit beaucoup de choses
secondaires, il est vrai, mais je n'y ai prêté aucune
attention.
M' Maertens. M. le juge d'instruction n'a-t-il
pas, dans le principe, soupçonné Salomé.
M. Missiaen. Je lui ai demandé l'emploi de son
temps, c'était tout na'nrel.
M' Maertens. Noos nous contentons de cette
répouse. C'était naturel, en effet, mais M. le pré
aident a dit tout k l'heure que ce n'était pas naturel.
M. te président. J'ai dit qu'il n'était pas naturel
de soopçnnner Salomé; j'ajoute qu'il était élémen
taire de lui demander compte de l'emploi de son
temps, afio de pouvoir juger de la nature des
renseignements qu'il était en tuesnre de fournir
sor le meurtre.
M. I avocat général. J'ajouterai que c'était une
nécessité impérieuse, parce que Salomé était déooncé
par on calomniateur assis aujourd'hui sur le banc
des criminels.
19* témoin, Amelie Vandenhegnde, supérieure
de l'hospice des vieillards, k Vlamertinghe. Emé-
rence Vermeersch est coufiiée k ses soins. Elle a
désigné pour les assassins son père, son onele
Lahoosse et Kestelyo. Celni-ci n'avait pas de sang
aux mains. L'enfant n'a pas accosé sa mère; elle a
dit que son père avait mis l'argent dans sa poche.
A part cette circonstance, contraire k ce qu'elle
avait déclaré d'abord an juge d'instruction, l'enfant,
très-intelligente et très-précoce, n'a jamais varié
dans son dire.
M. L avocat général. On rappellera M. Iweins
par le télégraphe.
Un juré (au témoin). Avez-voos donné d'autres
vêtements k l'enfant? R. Oui.
Le juré. C'est ce qui expliqoe en partie com
ment le père n'a pas reconnu l'enfant.
D. Etiez-voos présente k la confrontation de
l'enfant avec les accusés? R. Oui, elle n'a
reconnu ni son père Kestelyn, mais seulement son
oncle Lahousse.
D. Ma soeur, vous avez eotendu la déposition de
l'enfant au juge d'instruction? R. Oui, M. le
président.
D. Qo'a-t-elle dit au sujet de l'argent? R.
Que le père a placé son argent dans le bahut.
D. Cette version est bien en contradiction avee
ee qu'elle vous a dit? R. Oui, k moi, Emérence
a dit que son père avait son argent en poche.
M' Soenens. Quand d'autres personnes inter
rogent maintenant Emérence Vermeersch hors de
la présence de la sœur, répond-elle encore?
Le témoin. Je ne puis le dire.
M' Soenens. Elle n'a voulu répondre k ancune
de mes questions.