D'YPRES. 4»""- Année. Samedi 1S Avril 4 -52 LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. On nous écrit de Louvain, sous la date du 15 avril Un fait unique jusqu'à présent dans les annales du jury d'examen vient de se pré senter hier la session de Liège Louvain. Un jeune dominicain, le frère Henri Iweins d'Eeckhoutte a subi ses dernièresépreuves, pour l'obtention du grade de docteur en droit, du 2°" doctoral. Le jeune candidat, revêtu des livrées dominicaines, a passé avec distinction le grade qu'il a également obtenu dans ses examens précédents. Il y a peine deux années que le jeune Iweins, docteur déjà du i" doctorat, renonça une position brillante dans le monde pour se vouer la vie religieuse dans l'ordre savant des FF. Prêcheurs. Depuis ce temps, il a passé un an dans le silence et la contemplation du noviciatlequel ter miné, il a vaqué aux études préliminaires de la théologie. Ce n'est pour ainsi dire qu'accidentellement et sans nuire aux études principales de son ordre, qu'il pût se préparer au grand acte, qu'il vient de passer hier. Le costume et l'âge peu avancé du jeune religieux, (il a 23 ans) attachaient un vif intérêt cet examen. Nous venons la vérité de dire que le frère Iweins a étonné ceux qui l'ont en tendu. Nous le félicitons sincèrement sur la récipite si brillante d'une démarche qu'il a faite par obéissance et dans l'inté rêt de la religion dont il veut dorénavant défendre uniquement la sainte cause. M. Hector Chrisliaen Ois de M. Chris- liaen, notaire Passchendaele, vient de passer son dernier examen de docteur en droit. M. Aloïse Degryse, de Saint Jean lez- Ypres. vient de passer son examen de candidat notaire. M. Delavienotaire Poelcappelle (Langhemarck)y est décédé ce matin l'âge de 66 ans. Aujourd'hui, 10 heures du matin, a été célébré en l'église de Saint-Martin le service funèbre de M. FrançoisJoos,ancien secrétaire des communes de Zillebeke, Hollebeke et Gheluveldtdécédé Saint- Gilles lez Bruxelles, le 15 de ce mois, l'âge de 66 ans, muni des secours de la Religion. Les dépouilles mortelles du dé funt étaient arrivées la veille au soir la station du chemin de fer de celte ville où le corbillard les attendait pour les trans porter son domicile. i .i NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. \an den Berghe, vicaire S'-Jacques Bruges, est nommé curé Nieuport. II. Huys vicaire de S'Jean Poperin- ghe est nommé vicaire Thielt. Il est remplacé Poperinghe par M. Vanhove, professeur au collège Sv-Louis Bruges. 3CTP. r'i-GGIÛIS DE LA FL.AHDKE-OCCIDENTALE. AFFAIRE DE LA BANDE R01GE. Suite de l'audience du 2 Avril. D. Désignait-elle celni qui aurait fait celle coupnreR. Elle disait qu'elle ne pouvait s'expliquer. Elle prétendait avoir des ennemis. Je n'en ai jamais connu aucun. Un jour encore, elle me dit qu'on avait tiré, sans l'a iteiudi e, un coup de fusil. Salomé est rappelé. D. Qu'y a- l-il de vrai dans ce coup de fusil R. Peu de chose. Ma femme et moi, nous étions au logis, un coup de fusil fut tiré dans ma prairie, je ne sais par qui et pourquoi. D. Y a-t-il longtemps de cela? R. Deux ou trois ans. (Au le'œoin Anne Ferpiepe.) N'a-l-elle pas dit que ce coup de feu a été tiré sur elle, il y a dix ou douze ans? R. Elle ne précisait pas l'époque, mais elie disait que ce coup de fusil fut tiié sur elle, saos l'atteindre, pendant qu'elle traversait les champ9. D. (A Salomé.) Votre femme avait le cerveau dérangé? R. Elle était, depuis la mort de mes eofaot, possédée de constantes frayeurs. D. Vos deux enfants sont morts le même jour? R. Oui, noyés dans une mare. D. (A la femme Verpiete.) Que vous a-t-on dit k propos de Jean Barroo? R. Qu'il aurait tué son frère dans une rixe. D. Où avez-vous entendu ce propos? R. A Vlamertioghe même. 76" témoin, Constantin Cuvelier, 53 ans, garde champêtre k Reninghelsl. D. Quels étaieut les soupçons constants de la femme Salomé? R. Cinq semaines avant le crimes, elle me dit qu'un jour ou l'aune elle serait assassinée par Jean Barroo qui, 35 ans auparavant, avait assassiné sou frère. Elle me dit aussi que son man'elet avait été coupé par une femme qui agissait par l'instigation des sœurs de Barroo. D. Savez-vous que celte femme avait l'esprit dérangé? R. C'était visible. D. Comment sont réputés les Barroo? R. Je n'ai jamais eotendu de plaintes sur leur compte. M. le chef du jury. Comment est mort le frère de Barroo? R. Je n'en sais rien. 77* témoin, Cécile Debruyne, 60 ans, femme de Rycke, fermière Reninghelsl. Je suis la sœur de la femme Salomé. Un jour elle m'a raconté qa'au sortir de l'église on lui avait fait 00e coupure dans son manteau; qu'elle attri buait ce fait aux Barroo. Elle a ajouté que sa sœur avait toujours peur d'être assassinée. n8* témoin, Bernardine fVagemaecker, femme Bril, ouvrière k Reoioghelst. Ce témoin a reocontré les deux mendiaots vers onze heures do malin. Ils lui ont demandé le che min de Poperinghe. Le plus grand portait un petit paquet. Ils marchaient sans se presser. Rien chez eux ne trahissait la moindre émotion. 79* témoin, Jean Framont, 4o ans, cultivatenr Poperinghe. J'ai rencontré les mendiants vers onze heures. Ils m'ont demandé du paio. Je leur ai répondu qu'ils étaieut jeunes et devaient travailler. Ils m'ont demandé si j'avais du travail k leur donner. J'ai répondu que je n'eD avais pas. Ils ont continué leur chemin. 80" témoin, Léon Dierictx, 44 ans, cultivateur Reoioghelst. Les meDdiaots se sont présentés chez moi vers 10 heures, h un quart de lieue de chez Salomé. Ils marchaient dans cette directioo. 8i* témoin, Edouard Vandevoorde, i4 ans, h Vlamertioghe. Le témoin est frère de l'accusé Vaodevoorde. Il a vu les enfauls K.esielyn; Henri lui a dit que le pistolet avait été trouvé par sa mère, sur la rue; Edouard disait au contraiie que sa mère l'avait trouvé dans le puits. Le dunaucbe d'après, Edouard lui dit que son pète pourrait avoir de l'ennui par suite de la trouvaille du pistolet. Je demandai k ma mère si je pouvais acheter ce pis tolet; ma mère me le défendit. Un juré. Quel jour Henri Kestelyn a-t-il parlé an témoin de la découverte du pistolet? R. Le jour mètne. D. Avez-vous parlé le même jour de ce fait k Edouard? R. Le même jour. D. Avez-vous trouvé de la contradiction entre les dires des deux enfants au sujet de la trouvaille? R. Aucune l'uo me disait que le pistolet avait été trouvé sur le chemin, l'autie dans un poils bordant le cheuiiD. Les deux versioosmesemblaieDt pareilles. L'audience suspendue k midi 35 minutes est reprise k midi 45 minutes. 8a* témoin, Barbe Mavaut, 45 ans, femme Pierre Wallaeys, tonnelier k Vlamertioghe. D. Qu'est-il arrivé k votre connaissance, quel ques semaines avant la mort de la femme Salomé? R. J'ai appris qu'une coupure avait été faite dans son manteau on m'accusait du méfait; c'était faux. 83* témoin, Joseph Kesteloot, a5 ans, domes tique de ferme, k Reninghelsl. Le jour du crime, au moment de mon départ pour la graod'inesse, vers neuf heures et demie, deux mendiants se sont présentés chez mon maître. Ils n'avaieot rien de suspect dans leurs allures. Je les ai vus quelques instants plus tard se dirigeant vêts la ferme de Salomé. D. A quelle distance la ferme de votre maître est-elle située de celle de Salomé? R. A dix minutes eu viron. 84* témoio, Sèvèrin Rassalle, 33 ans, domes tique de ferme chez Charles Delaonoy, k Renin ghelsl. Le dimanche, 8 décembre, vers Deuf heures, deux mendiants sont arrivés k la ferme. Je leur ai donné du pain. Ils n'avaient rien sur eux. Ils se dirigèrent en sortant de chez nous vers la ferme de Salomé, k dix mioutes de Ik. 85* témoin, Jean Hennebel78 ans, cnliifstear k Reninghelsl. Deux mendiants sont venus chez moi le dimanche matin, 9 décembre, ver dix heures et demie. Je leur ai donné du lait. D. D'où venaient-ils? R. De la ferme de Salomé. AT. l'avocat général. Sa ferme est située au- delà de celle de Salomé. D. Les meodiaots portaieot uo paqoet? R. Non, rieo do tout. D. Leurs allures vous ont-elles semblé étranges? R. Eo aucune façon. 86* témoin, Marie-Thérèse Bondry, 68 ans, femme HeuDebel. Quand je suis rentrée de la graod'messe, vers îobeures et demie, les mendiant» étaient partis. D. Votre mari vous a parlé des meodiaots? R. Oui, ils lui oot demandé k boire. D. Uo d'eux était-il pieds nus? R. Mon mari ne m'en a pas parlé. 87* témoin, Pierre Fermait, i4 ans, sans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1