ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du i 5 ruai stipule i* qo'tl sera
procédé b de nouvelles élections et nominations
pour la gardecivique (infanterie et armes spéciales),
le 31 juio prochain; 3* que les officiers élus pro
céderont le 3o juio b l'éleciiou du major, du
médecio de bataillon et du médecin-adjoint, et le
8 juillet b la for ma lion de la liste des candidats aux
fonctions de lieutenant adjudant major et du
lieuleuanl quartier-maître; 3* que les officiers de
chaque légion et les officiers des corps d'armes
spéciales dans les localités ou la gai de ne se
compose que d'une légion, procéderont le 6 juillet
la formation de la listedes candidats aux fonctions
de colonel et de lieuleuanl-colonel et b l'éleciiou
da médecin de légion et du lieutenant porte-
drapeau, et le 33 du même mois, a la formation de
la liste des candidats aux fonctions de capitaine
adjudaot-major, de capitaine quartier-maître, de
capitaine rapporteur et de rapporteur adjoint.
Par arrêtés royaux du i3 mai i863, S. A. le
Prioce de Ligne, président du Sénat et M. Vande
Weyer, envoyé extraordinaire et ministre pléni
potentiaire de Belgique a Londres, sont nommés
ministres d'Etat.
FRANCE.
Le Droit raconte ainsi l'arrestation d'un voleur
de diamants Un individu bieu mis et d'ua
extérieur distingué se présenta hier chez M. M...,
joaillier, marchand de diamants, rue Michel le-
Comte, en annonçant l'intention de faire des
achais. Il s'exprimait comme uo homme parfaite
ment au fait de ce geore de commerce, et sur sa
demande on n'hésita pas lui apporter une certaine
quantité de diamants sur du papier bleu, afin qu'il
pût faire son choix.
Pour les examioer de près, le visiteur se servait
d'une loupe de forme assez singulière; elle était 'a
trois compartiments se repliant l'uo sur l'autre dans
tous les sens. Ainsi qu'on l'a su plus tard, un de
ces compartiments était percé de neul trous garnis
de cire. C'était ce compartiment que le filou posait
sur les diamants de petite dimension, de manière
qoe quelques-uns se trouvassent retenus par la cire
dans les trous. Quand le fait avait eu lieu, il
repliait les compartiments, de façon qu'on ne
pouvait se douter de rien.
Celte fois, voyant que sa loupe avait attiré
l'attention, et qu'on le regardait avec uoe certaine
per sistaoce, il se contenta de sousiraire un seul
diamant, qu'il glissa dans sa poche; mais son gesie
avait été aperçu, et le marchand lui dit carrément
Moosieur, j'avais apporté sur ce papier
vingt diamants, il n'en reste que dix-neuf, vous
en avez enlevé uo.
Pour qui me preoez-voos, monsieur?
s'écria le persoouage eu jooant l'indignation; savez-
vous b qui vous parlez
Certainement, monsieur; malgré votre
extérieur honnête, vous n'êtes qu'un fripon.
On appela des sergents de ville, qui, malgré les
protestations du filou, le conduisirent au commis
sariat do quartier Sainte-Avoie. Il fut fouillé, et
on trouva sur lui, outre le diamant en question, des
J L
parures, des bagues eonchies de pierreries, frnit
probable de son travail de la journée.
On relira aussi de sa poche la fameuse loupe,
doot on examina le jen et dont on découvrit
I iogéoieux secret. En présence de ces témoignages
matériels, le voleor jogea inutile de persister dans
ion système de dénégations et se résigna b faite des
aveux.
Il occupait, dans un hôtel de la rue Poissonnière,
un très-bel apparlemeot; il avait des factures, des
tetes de lettres, et il semblait faire un commerce
sérieux et imporlaot. On a trouvé chez lui des
bordereaux d'agent de change établissant qu'il
avait acheté des rentes française et piémootaise
pour un capital de 35o,ooo fr. Il a prétendu que
ces valeors étaient sa légitime propriété; mais on a
lieu de supposer qu'il se les est ptocurés au moyen
de sa loupe magique.
n A la suite des constatations, cet habile voleur
a été envoyé b la Préfecture.
Ou lit dans la France
Le cabinet anglais a éprouvé uo échec grave b
propos d'un des chapitres relativeraeot sans impor
tance do budgeu M. Gladstone avait proposé
d'éteodre l'income lax aux fondations charitables.
Une vive opposition s'est manifestée; ce qui a causé
oue telle irritation au chancelier de l'Echiquier,
qu'il a prononcé un discours d'une vivacité
blessante.
Un mprne silence lui a seol répondu, et M.
Gladstoue, troublé lui même de cette attitude des
députés, a retiré la proposition dans des condition!
malheureuses pour lui. Lord Palruerston est venu b
sou aide et s'est efforcé de couvrir son collègue.
Il n'y a point danger pour le cabinet; mais cet
incident a fait perdre un terrain énorme au chan
celier de l'Echiquier el constitue le budget eu
déficit.
On lit dans l'Êmancipateur de Cambrai
a M. le percepteur de Douai avait adressé, il y a
quelques jours, par la poste, une sommation saus
frais b un des contribuables de l'Etat. Cette circu
laire lui est revenue avec celte observation sur
baude M. Z..., décédé sans femme, parti
sans laisser d'adresse. L'indication était signée
du facteur. Nus yeux Tout vue, saus quoi nous
aurions cru difficilement b pareille naï.eté. Le
décédé sans femme a déjb du bon, mais le parti
sans laisser d'adresse dépasse toutes les bornes.
Il est question d'adjoindre uo évêque auxi
liaire, b Mgr l'archevêque de Paris, dont la santé est
très-délicate, et pour ces importâmes fonctions ou
désigne un des membres les plus distingués et les
plus aimés du clergé parisien, M. l'abbé Buquet,
aucieu directeur du collège Stanislas et vicaire-
général depuis plus de viogt ans.
La Presse croit savoir qu'b la suite de négo
ciations avec l'Auiricbe qui oui abouti, le cercueil
du duc de Reicbsiadt va êtreapporté eu Fiance.
Un incident intéressant tient de se passer b
la Sorboune, on y a reçu bachelier ès-letties on
sourd-muet de uaissauce Mm* la comtesse de
Chastellux, fille de la duchesse de Rantzau a trois
de ses quatre fils sourds muets; le secoud vient de
passer cet examen et a excité une vive sympathie b
la Sorboune.
Ou connaît le différend qui existe entre le
gouvernement auglais et le gouvernement brési
lien. L'Angleterre, toujours disposée b céder,
lorsqu'elle a affaire b uu Etat important, est au
contraire plus qu'exigeaut b l'égard des petits Etats
qu'elle sait impuissants b lui résister. Il s'eu trouve
cependant quelques-uns qui ne veuleot pas con
sentir b sacrifier leur dignité b leur faiblesse, et le
gouvernement brésilieu est, paraît-il, de ce nombre.
Voyant que l'Angleterre maintenait ses injustes
exigences dans le règlement d'une affaire où il
n'est même pas prouvé que le Brésil ail aucuu tort,
le ministre brésilien b Londres vient de prendre
uoe grave lésulution. Nous lisons, en effet, dans
International
Au moment de mettre sons presse, nous
n apprenons que le ministre brésilien a demandé
ses passe ports, en vertu d'instructions qu'il a
reçues de son gouvernement.
Le Fils de Giboyer reod ses derniers soupirs
en province. On o'enleod plus parler de lui qu'b
de rares intervalles. Il a été fort mal accueilli sur
le théâtre de Jouzac, et il a failli se voir fermer la
porte an nez.
On lit dans la Vigie de Cherbourg s Il se
confirme qoe l'empereur viendra b Cherbourg do
30 au s5 du mois couraDt, pour assister aox
expériences des quatre navires cuirassés qui seront
réunis b cette époque sur ootre rade.
On écrit d'Atguesvtves, le 6 mai, au Cour
rier du Gard: Hier matio, vers midi, un orage
épouvantable a éclaté sur ootre localité. Pendant
uoe demi heure euviroo il a plu b verse et les
coups de tonnerre se sont succédé avec une rapidité
effrayante.
La foudre est tombée dans la salle du Cercle
du Commerce avec une délooation terrible. Elle est
entrée par la porte, doui elle u'a guère lespecté
que les carreaux de vitre, et a sillonné1 le cetcle
dans tous les sens. Quatre jeunes gens, doot deux
étaient assis sur uu divan, où ils causaient tran
quillement, ont failli en devenir les victimes. Le
fluide électrique a percé le divau eu trots eudtoiis
différents, et cela sans que les persunues qui s'y
trouvaient aient eu le moindre mal.
La foudre a fait le tour du cercle en suivant
la bordure de la tapisserie qu'elle a déchirée
partout sur sou passage; puis elle a pénétré dans
uue maison voisine, où elle a commis quelques
dégâts pour venir enfin se peidie dans uue salle de
bal située en dessuus du Cercle du Comiueice,
apiès avoir percé uoe voûte qui u'a pas moins d'ua
mètre d'épaisseur.
Il n'y avait guère eu ce moment qu'une
vingtaine Je personnes dans le bal, el la commotion
a été si fuite que toutes ont été renversées du
coup. Il eu a été de même dans uu autre apparte
ment couttgu et où plus de soixante peisouues
étaient venues chercher uu refuge contre la pluie.
Bref, ou eu a été quitte pour quelques pans
d'habits déchirés et btûlés, et uue grande fiayeur.
Vous ue sautiez vous fane une idée de la
cousteruatiou où cet événement a plongé notre
population tout entière. La foudre tombant dans
un calé, par un jour de fêle locale, il y avait de
quoi lane trembler les cœuts les moins timorés, car
chaque famille sentait bien que quelqu'un de ses
membres pouvait avoir été tué. Eu quelques
secondes tout le village s'est transporté sur le lieu
du sinistre, malgré la pluie, les éclairs et le roule-
tueui du touuerte.
Dimanche d', après midi, les spabis sont
allés b Versailles, où les avait invités leur colouel,
qui s'y trouve eu congé. Ils out visité les appatte-
ineuls du château, le Musée, les jaidins. Lear
présence avait attiré une foule de curieux. Mats il
eût été difficile de lire sur leur physionomie,
toujours si grave, les impressions que reproduisait
en eux le spectacle tout nouveau qui s'étalait sous
leurs yeux.
Le soir, le détacbemeut du 3' régiment de spahis
assistait b la représentation du Cirque de l'Impé
ratrice, aux Champs-Elysées.
Uu témoin qui a suivi ces braves Afticaios
pendant toute la journée, assure qu'ils paraissaient
preudre uu plus vif plaisir b la course des cbeveatil
dans l'arène du Cirque el aux exercices prestigieux
des écnyers qu'b la promenade de Versailles. Les
magnificences de la résidence de Louis XIV par
laient moins b leur imagination qoe le coursier
rapide secouant sa crinière et hennissant au moment
de s'élancer dans l'hippodrome.
Mgr Darboy, archevêque de Paris, est nommé
membre du conseil académique de Paris.
On écrit de Perpignan, le 5 mai, au Journal
de Toulouse Dans la nuit du jeudi au tendred'i
uu orage avec tounerre a éclaté sur la «iHe*
Le matio on a reconnu sur plusieurs points,
et notamment b la cantpagoe, une poussière ton*
geâtre doot on a ignoré l'origine. Cependant après
l'examen fait sur différents lieux, il a été évident
que cette matière particulière était tombée a»'®'1
pluie pendant la oail;cette matière n'était aotrel°e
de l'argile rooge.