Pensez y bien, Électeurs, ils s'attaquent la propriété des institutions religieuses, qui nous répondra que I on n ira pas plus loin!... il y ad'autres testaments et d'autres héritagesEt déjà des voix sauvages. sorties des antres maçonniques ont eu des échos dans la presse. C'est ainsi qu'on a préludé aux autres violations. Le projet de loi sur l'envahissement des biens des Églises est connu. Le Clergé, de l'Evéque au Curé, est exclu de l'adminis tration du temporel du culte, des biens meubles et immeubles de l'Eglise; le premier laïque venu, pourvu qu'il soit Electeur communal, pourra se poser en despote jusque dans la Sacristie. Elec teur cela est-il raisonnable? et ce dépla cement d'autorité n'ouvrira t-il pas la porte aux plus déplorables vexations et aux plus grands désordres? El celle propriété absolue ne sera t elle pas un moment donné entre les mains de l'Etat un instrument d'oppression et de servitude pour l'Eglise catholique? Noire histoire nationale nous a donné des leçons... Mais vous ne voudrez pas Electeurs catholiques, ni vous libéraux honnêtes, mais indignement trompés, vous ne vou drez pas qu'un gouvernement de parti, anli catholique, soit maître de tout, de l'enseignement, des Ecoles, des Commu nes, delà Bienfaisance, des biens d'Eglise vous ne voulez pas que tout cela sei ve la ruine de la Religion catholique. C'est là cependant la volonté et l'espé rance de plusieurs nommément de tout Francmaçonmettre l'Eglise sous les pieds de l'Etat, l'étouffer, si c'était possible, c'est leur rêve et leur idéal. Il y a encore beaucoup de libéraux qui ne voient pas cela, parmi ceux ci il y a (les aveugles volontaires et intéressés. Mainte nant que les masques sont tombésla bonne foi deviendra impossible. Tous ceux qui ont des yeux pour voir, savent main tenant que le parti libéral est remorqué par la Erancmaçonnerie, et que les minis tres (qu'ils soient Francmaçons ou non, cela ne nous regarde pas), ont exécuté avec prudence et habileté ce que la Maçon nerie avait décrété dans ses Loges ou dans ses Temples. Levons-nous Electeurs catholiques et vous libéraux qui tenez encore notre foi, réveillez vousils osent de plus en plus contre nous; les faiblesses des catholiques ont fait leur force, tous les jours ils se montrent plus audacieux. Eh bien! résis tons avec énergie, ou la Francmaçonnerie régnera et gouvernera définitivement en Belgique. Catholiques, nous sommes la majorité du pays; les Francmaçons ne sont qu'une infime minorité. Ils entraînent la masse des libéraux, non par les convictions, mais par des espérances et des craintes. Il est temps de nous compter et de montrer ce que nous sommes et ce que nous pouvons. Le despotisme libéral tient aujourd'hui sous le joug quiconque dépend d'une admi nistration publique, et il y a ainsi déjà trop d'opprimés; mais bientôt tous les Belges en seraient là et ils n'auraient plus qu'à courber la tête et se taire, car les libéraux au pouvoir veulent que partout la main de fer de l'Etal se fasse sentir et redouter. Nous, Électeurs, nous ne le voulons pas, et nous saurons le montrer. Nous voulons pour tous les Belges les mêmes libertés et les mêmes droits, nous voulons un gou vernement impartial pour tous et en toute chose. Le mot de liberté ne nous suffit pas, nous voulons être vraiment libres. Encore un mot, Electeurs; nous avons délibéré ensemble sur nos intérêts les plus élevés, un mot de nos intérêts matériels. Tout Représentant a le devoir d'en faire l'objet de sa constante sollicitude. Les libé raux chantent sur tous les tons les canaux, les chemins de fer et les autres travaux, comme si c'étaient là des œuvres libérales. Les catholiques en ont toujours été aussi chauds partisans que les libéraux. Les catholiques feionl en cela au moins tout ce que l'on pourrait attendre des libéraux. Lisez les journaux, sur les travaux publics la Chambre se divise-t elle eu catholiques et en libéraux? Jamais, il n'est pas ques tion de partiquand il s'agit d'ouvrages d'utilité publique. Etre obligeant et officieux pour tous est aussi un grand devoir du représentant, et les catholiques y mettront autant de zèle et de sincérité que les libéraux. Nons l'affirmons catégo riquement. Les libéxaux parlent aussi sans cesse de l'ambition et des empiétements politiques du clergé il devrait se renfermer entre les murs de sou églisene rien voir, ne rieu faire hors de ses murs. Les libéraux parlent fort haut, et souvent avec envie, des subsides donnés par les ministres pour bâtir et restaurer des églises et des pres bytères connue si celait là autre chose qu'un peu de justice dislributive ose raient ils refuser aux catholiques une petite part de l'argent versé par les catho liques. Mais, catholiques, ce ne sont pas les pierres de nos temples qui constituent la meilleure partie de notre église ce n'est pas seulement pour ces pierres que nous réclamons respect et conservation. Les minisires libéraux portent atteinte aux droits et aux libertés de notre culte; ils s'attaquent successivement toutes les œuvres de notre Rel.giun; ils enlèvent notre Eglise une une les gaianties de son indépendance; ils lui dérobent tout ce qu'ils peuvent, ils méconnaissent les droits sacrés de ses enfants. Et ils voudraient que Prêtres et Fidèles, tous ensemble, nous ne nous levions pas pour défendre notre Église et notre Religion! Voilà de l'ex travagance libérale; tout homme droit reconnaît qu'il y a làpour le Prêtre et pour tout vrai catholique, un immense devoir remplir. Allons, Electeurs, de l'énergie; tous ceux qni aiment la liberté et la justice sont avec nous De votre présence au scrutin dépend toute chose. Vous voyez où l'on nous mène. Vous avez le pouvoir d'empêcher le mal. Si vous n'en usez pas. nous sommes la merci de la Francmaçonnerie, qui maintenant ose déjà promulguer ses dé crets et qui alors saura les faire exécuter jusqu'au dernier. Choisissez donc pour vous représenter des hommes intelligents et énergiques, qui acceptent la candidature par le seul amour de la Patrie; ils se dévoueront tous vos intérêts, la défense de votre liberté, de votre indépendance, des pins précieux de vos droits, et ils travailleront ainsi efficacement l'union des Belges, la prospérité de la Religion et au bonheur du peuple. Inscrivez donc unanimement sur vos bulletins les noms de MM. CHARLES VANRENYNGHE, repré- sentant sortant; Vicomie DU PARC, GUSTAVE, pro priétaire Vlamertinghe; SARTEL,juge au tribunal d'Ypres. Les Comités catholiques de l'arrondis sement présentent avec confiance ces trois candidats vos suffrages. Ces noms vous sont assez connus. La longue carrière parlementaire de M. Charles Vanrenynghe, dans laquelle il a toujours soutenu avec zèle tous vos inté rêts et tous vos droits, le recommande hautement vos constants suffrages. M. le vicomie Gustave du Parc, homme loyal et indépendant, né et vivant au milieu de nous, a consacré tous ses loisirs i l'élude des questions soriales et politiques: il est naturellement appelé faire profiter ses lumières et son dévouement aux droits sacrés que nous défendons. Ses hautes relations de famille, qui mettent sa dis position l'influence dos hommes les plus considérables et les plus haut placés du pays, en feront le puissant prolecteur de vos intérêts matériels. Il saura répondre largement la confiance de ses commet tants. Enfin, M. le juge Sartel. Par son carac tère élevé, par ses connaissances aussi étendues que solides, il s'est acquis l'estime et la considération générales. Son dévoue ment au pays a pu seul le décider sacri fier sa position dans la magistrature. Sa grande expérience des hommes et des affaires, sa science des lois, sa volonté énergique qui a toujours été au service de la cause de la religion, de la justice et de la liberté, lui marquent une place dis tinguée dans le Parlement belge. (1 y maintiendra la réputation de haute impar tialité et de consciencieux dévouement que tous les partis lui reconnaissent dans la judicalure. Electeurs, ces candidats soûl digues de vous représenter ils seront la hauteur de toutes les questions d'intérêt matériel et moral, dont la solution doit décider de l'avenir et du bonheur de notre arrondis sement et de la Belgique.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 3