D'YPRES. 4"6UUI Année. No 4,708. ROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE ÎMILIIIQIIE. Le canon des Invalides a annoncé avant-hier population parisienne la redilition de Puelila. Le Pays célèbre ce triomphe des armes françaises au Mexique et recommande les vainqueurs la reconnaissant e naiionnle. I e Temps consacre aussi urr ai lit le S la prise de Pnebla. Il ernil ne point faire injure au gotiver ueriieul impérial que d'ad ide111e la supposition qu'il ne se lefusera pas, après son triomphe, l'ouverture de négociations auxquelles il ne pouvait songer auparavant. Eo saisissant une occasion glorieuse pour mettre nu terme l'expédiiion du Mexique', le gou» ernetneni, ajoute le Temps, reprendiait la pleiue libellé de ses mouvements. La Russie compte venir bout de la Pologne, en traînant les négociations en longueur. Sou ca'cnl se base sur trois c hoses sur les iiiclluNlions pacifiques rie l'Anglete ie, sur la situation spéciale de l'Autriche et sur ses hésitât ions, enfin sur l'ai têl impiimé par l'expédition du Mexique aux élans généietix de la France. Il dépend du gouvernement impérial de détromper la Russie sur no des points de soit éfilnnî, et de lui moniier que les négocia tions pendantes peuvent avoir une sanction. Voilà qui est clair. On reste, le Temps n'est pus le seul des journaux Lançais a préconiser l'idée d'une intervention amiéede la France en Pologne. Oo écrit de Londres que les travaux de la conférence chargée du règlement des afifaires de Grèce ne sont pas e'ncore lei minés, et qu'elle ne se séparera pas avant d'avoir signé no quatrième et dernier protocole. Le troisième protocole constate, on le sait, l'aplantssement de toutes les difficultés et l'adhésion définitive du prince Guillaume de Danemark, aujourd'hui toi de Grèce sous le nom de Georges I"; mais il reste régler certaines questions rie détail qui néeessiierniii une nouvelle réunion des plénipotentiaires de Fiance, d'Angle terre et de Russie. Les dernières nouvelles de Ncvv Yoik démentent le bruit de la prise de Wtiksburg. Les fédéraux ont échoué dans trois attaques successives. Pendant que dans l'ext1 ême Oiient les choses se pacifient, que la Chine montre chaque jotit des dispositions plus amicales vis à- vis des Européens, qu'en Cochinchine, ainsi que l'atteste le rapport du vice amiral Bonard, la paix est rétablie sur des bases solides, la situation devient plus grave au Japon. Le taïkonn (souverain temporel) n'a pas cru pouvoir faire droit encore aux réclamations du consul anglais relativement au meurtre de plusienis Sujets anglais commandé par le prince Shiutan. Uu ultimatum lui a été adressé, et, s'il reste sans teponse, les Anglais sont décidés obtenir par eux mêmes les réparations qui leur sont dues. I. F-uryalus, 'a Pearl, VArgus, le Centaur, le aller et U Rauhoree sont mouillés dans le port d Iokohaaa avec deux autres canonnières anglaises. On annonce en outre la prochaine arrivée de plusieurs auires vaisseaux et d'une canonnière dans e même port ou stationnent deux vaisseaux de guerre fiançais et deux vaisseaux de guerte finl andais. Lu présence de ces forces maritimes pourrait décider le uïkoun s donner satisfaction si se croyait asseï fort pour agir contre le prince ituan. u assoie qn il aurait fait conseille: aux I, de 5e fai'e Pf lent, propres mains en s emparant des Ile» Lnntch ou qui appartiennent fi s de ce prince et dont |e revenu atteint un nti'hor, sied, Le conseil est trop dans le gu&i des A"g a.s pour qu'à», ne s'empressent pas de le ♦«ivre. DÉSASTRE JIIMS I EKI EL. Le résultat général des élections législotires du 0 juin est connu Ce n'est point une délaile ni une déroute pour le minisiète, c'est un véritable désas tre. I.a mission du cabinet actuel est terminée, car sa politique vient d'ène solennellement condamnée par le pays. Une feuille ministérielle de la capitale, l'Etoile belge, disait mardi, Sous la première tmpiession des nouvelles électorales Le résultat géoét al des électiousest défavorable l'opiulou libérale. M. Rogter, ministre des affaires étrangères, a succombé Durant; M. a Devattx, l'un des chefs de la gauche, uu ancien meurtrie du Congrès national, a succombé Bruges. A Anvers, la liste du meeting a passé loin eulteie au premier tour du scrutin, a une majorité de 5oo voix, a L'Etoile ne donnait, en parlant ainsi, qu'un frible ageiço de la st>uaiioti. Eu effet, elle ne disait mut de la cbute de M. d'H"ffnchmidt, ancien miuisiie, stogne de l'éiiuiiuatiuu de M. De tîieyne, caudidal ministériel Uixiuude; du sci ultii de liailutiage de Bruges, où M. de Vnere, ministre d Etat, ancien uieiubie du cabinet actuel, n'a passé qu'au second tout du suiuilu a une très- faible majorité, eu concurrence avec un candidat tiou>eau de l'opiulou cuuset vaittce, M. Visait. V.'Etoile dissimulait mèiue avec soin le chiffre d'ecan des voix a Auveis. Elle parle d'une luajonié de 5oo voix coirtie le cabinet. Ot, d'après les chrff.es officiels, le vote pour la ooiuloaiiou du séuaieur dans cet important artoudissemeut a donné M. le bat ou Osy, candidat du uieellug et de l'opttrioo cotiser van tee, uu avantage de 1,202 voix sur .M. Gustavt Vao Havre, ancien séuaieur, caudidal du gnuvetnetueui L Etoile ne se lioui- pall donc, au piofii du Cabinet, que de la bagatelle de 700 voix Le I -il mérue d'ène signalé, afin de mqutter que l'échec ministériel est leiletueut réel qu'on se taccioche toutes les habiletés possibles pour en dissimuler la potiée et la giavité. Là où le ministère a été vaincu, il l'a été, eu géuéral, par une majorité imposante; au con traire, il u'a réuni qu'uue majorité très faible là où il a remporté la victoire. Il suffit pour s'en convaincre de jeter les yeux sur ce qui s'est passé Gand, Ainsi, Dtnaut, Maeseyck Tongres, Cbatleroy, Louvaio, Anvers, Dixiuude, Fumes, erc etc. A A'ost, MV1. les barons Délia Faille et Van de Woes'yne, candidats conser vateurs et sénateurs sortants, l'empoileot, le pre mier de 44s voix sur M. Sntiaels, candidat ministériel, et le second de 448 voix sur son cnnipé ueiir, M. Van Asscbe, appuyé par le minis tère. Que se passe t-il, au conlraite, Gand, où triomphe le cabinet, pour la nomiuaiioo des séiiateuis? M. Grenier Lefebvre, candidat minis tériel, qui obtient le plus de voix, ne dépasse M. Vao de VVoestyne le candidat qui tient la tête de la liste conservatrice, que de by voix, les chiffres officiels l'attestent. Que s'est il passé Maeseyck- Tongres? M. le comte d'A'Srhndi, candidat con servateur au Sénat, a réussi contre M. Claes, candidat patronné par le cabinet, l'emportant sur sou compétiteur par 1,248 voix contre 48o, soit un écart de 768 voix. Est ce clair? Et ponr la Chambre, que s'est-il passé? M. Rogier, inirristr e des affu iresét ran gères, ne succombe* t il pas Dînant avec une minorité de 166 voit comparativement M. Thibaut, candidat conser vateur, auquel on l'avait opposé? Quel est le nombre de voix qu'il recueille? 692, et M. Thibaut 758. Est-ce une défaite, uoe déroute ou uo désastre? A Vpres, M. Vanderipeerebootii obtient t,i58 voix sur 1,997 volants; c'est la un piètre résultat eu égard aux efforts inouïs faits pal les libéiaux de l'arrondissement d'Ypres. Les candidats ministériels la Chambre des représeiitanis échouent avec uo écart de plus de 1,100 voix Anvers, de plus de 300 Louvaio, de plus «le 3oo Fumes, de plus de 100 Dix- ururle. A Louvatu, M. le baron de Mao d'Attenrode, candidat cotiser valeur, l'emporte piiut le Sénat de 376 voix sur M. de Luesemans, bourgmestre de Louvaio, candidat obligé du ministère. El le cabinet avait cependaut mis partout en œuvre les engins électoraux dont il dispose, les fonctionnaires publics, les bourgmestres, les agents du fisc, les douaniers, les gardes champêtres, les hnissiets, les employés des hospices, etc., etc. Plus il a fait d'efforts pour réussir, plus aussi, on le comprend, sa défaite morale et matérielle est profoude. Eucote uue fois, la journée du 9 juio est un désastre pour la politique du cabinet. Pour parler sans détour, quelle est la significa tion de la journée de mardi? C'est que le pays condamne t" Par l'échec de M. Rogier, Dinani, la poli tique du cabinet et les candidatures officielles du gouvernement 2* Pat la chute de M. Devaox, B ogej, la politique doctrinaire, ses haines antireligieuses et ses tendances liber ùcides et inconstitutionnelles; 5° Par la chute de M. d'Hnffsch midt, Bastogne, ancien ministre, le système des récompenses poli tiques in extremis et la politique du 11 août j847, aussi bleu que celle du cabtuet; 4° Pat la cbute de M. De Breyne, Dixtuude, le serviiistue ministériel et l'incapacité parlementaire; 5* Par le naufrage de toute la liste ministérielle Auveis, le système du cabinet eo matière de défense nationale, ses doctriues inconstitutionnelles eu uiaiièie de liberté individuelle et ses tendances au despotisme. Nous ue dirons rieo du triomphe do cabinet b Bruxelles. Sa liste a passé tout entière, il est vrai, mais nous croyons qu'il ue se flattera pas de succès. Que signifie le vote des électeurs asset niemés de la capitale? Ne consacre-t-il pas en priucipe, la coriuptiou électorale, l'omnipotence du gouverne ment et des candidats officiels en matière d'élec tions, et l'asservissement, l'annihilation de l'élec- leut Atusi doue, le pays a repoussé par son verdict du 9, la politique du cabiuet, les candidatures officielles et tout ce qui tend rendre le gouver nement omnipotent et asservir le corps électoral; au contraire, la majorité do corps électoral de Bruxelles s'est déclarée humblement soumise tous les captices et toutes les volootés du pouvoir. Eutre ces deux verdicts, le cabinet hésitera peut- être; mais il devra finir par céder devant l'unani mité de l'opinion dans les provioces et du pays tout entier. Si les électeurs conservateurs de Bruges étaient restés tous leur poste, ils auraieot certainement obtenu la nomination de M. Visart an scrutin de ballotage avec une majorité de 43 voix sur M. de Vnère. En effet, au premier tour descrutio, M. de Vrière obtient 1,172 »oix et M. Visart 1,182. An ballottage, M. de Vtière ne gagoe ni ne perd ancune voix il recueille comme ao premier tour 1,172 voix, tandis que M. Visart n'en obtient pins que 1,139. ^ooc 1 "*5 électeurs cooservateors n'avaient pas quitté leur poste d'une manière intempestive, M. de Vrtète restait sur le carreau comme ses amis politiques, MM. Devaux, Rogier, de Breyne, Loos, de Boe, de Gottal et d'Hoffscbœidt.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1