Au moment de faire publiquement l'essai de sa
machine aérienne, M. De Groof vient d'éprouver
uo de ces accidents qui porteot le désespoir dans
l'âme d'un inventeur. Le ressort de l'appareil s'est
brisé et, b bout de ressources, le courageux méca
nicien se voit obligé de recourir h ses compatriotes
pour pouvoir accomplir son œuvre. Cet appel ne
sera pas fait en vain. M. De Groof a déjà rencontré
de nombreuses marques de sympathie dans sa ville
natale. Le pays, n'eu doutons pas, s'associera la
ville de Bruges pour fournir b M. De Groof les
moyens de continuer ses travaux.
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ANGLETERRE.
NOUVELLES DIVERSES.
Le brait est généralement répandu qu'un arrêté
royal vient de statuer sur le sort de six condamnés
b mort de Bruges, dans l'affaire dite la bande
rouge. Kestelyn, Henri Vermeersch, Pierre Desot.
(On sait que ce dernier avait reooDcé a se pourvoir
en cassation. Il y anrait commutation de peine en
travaux forcés b perpétuité. Toutefois le fait ne
parait pas bien certaio en ce qui concerne surtout
le principal condamné.
Tous les renseignements qui nous viennent
des campagnes sont uuaoiines constater le bel
aspect que présentent nos moissons.
Il est une question qui intéresse le monde
entier c'est leproblème de la locomotion aérienne,
qui jusqu'ici n'a pas encore été résolu. Beaucoup
de savants illustres dans les sciences mécaniques
s'en sont ardemment occupés; de nombreux essais
ont été tentés; les annales de la science donnent la
description d'innombrables appareils, fruits de
recherches laborieuses et patientes. Quelques-uns
de ces appareils, sans atteindre le résultat voulu,
ont cepeudant réalisé un grand progrès, mais le
dernier mot n'était pas dit sur la locomotion
aérienne, encore b l'état d'ébaucbe.
Un Brogeois, M. Vincent De Groof, sans se
laisser décourager par les déceptions essuyées par
tous ceux qui ont essayé de trouver cet important
secret, après 11 ans d'un travail souteno, était eufio
parvenu oa croyait être parvenu au but de ses
ardents désirs, c'est-b-dire résoudre le problème
qui, depuis des siècles, a préoccupé tant de savants.
S'il faut en croire certaioes correspondances
écbaogées entre les journaux allemands, S. M. le
roi de Prusse, que les événements politiques
ont reteou l'année dernière daos ses Etats, vien
drait celte année passer une partie de la saison des
bains b Ostende.
Le Roi vient de notifier sa décision arbi
trale daos le conflit connu qui s'est élevé entre
l'Angleterre et le Brésil. Il para!) que tout en
cherchant b donner satisfaction aux griefs invoqués
de part et d'autre, afin de terminer le différend b
l'amiable, la décision du roi Léopold est plus
fayorable au Brésil qu'b l'Aogleterre.
LL. AA. RR. et I. le duc et la duchesse de
Brabanl et leur suite sont partis samedi matin de
Bruxelles pour l'Allemagne.
Le duc de Brabant, après avoir accompagné la
duchesse b Scbaoeoboorg, auprès de ses frères les
archiducs Etienne et Josepb, reviendra b Laeken.
L'état de santé de l'honorable bourgmestre
de Bruxelles, laisse encore b désirer.
Des nominations et promotions dans l'armée
doivent avoir liea, assure-t-on, pour le ai juillet
prochain, b l'occasion du 3ae anniversaire de
l'avénement du roi Léopoid au trône de Belgique.
On rapporte qu'un philanthrope américain,
M. Jewel, est venu de son pays pour soumettre an
roi Leopold un Mémoire sur la guerre des Etats-
Unis et supplier S. M. de s'efforcer de mettre un
terme b cette sanglante et stérile querelle en offrant
sa médiation aux parties belligérantes.
L'Etat continue b acquérir beaucoup de
terrains pour l'emplacement du chemin de fer
ij*- t M"
direct de Bruxelles b Louvaîo, décrété par la loi
du i4 août 1862.
On écrit d'Anvers b la Meuse On est
occupé en ce moment b armer les forts de la gauche
du nouveau camp retranché. Chacun de ces forts
va recevoir 26 pièces de canons rayes. La question
de l'armement est donc définitivement arrêtée; le
nombre et l'espèce de pièces, la forme de I embra
sure, la cheville ouvrière, l'affût, etc., tout cela
est nouveau et a été exprimenté. Les quatre forts
doivent être armés pour le 25 de ce mois, jour où
nous aurons probablement la visite de plusieurs
grands personnages.
Ne croyez pas cependant que ces quatre forts
soient entièrement terminés non, ils ne le sont
pas, mais il ne s'en faut pas de beaucoup. Ainsi au
fort de Wyneghem (n* 1) il ne reste plus qu
faire le premier étage du réduit, ainsi que le pont
qui y aboutit et les deux poternes communiquant
aux deux places d'armes. Les terrassements sont
aussi presque terminés. Il n'y a plus d'ouvrage que
pour l'aunée prochaine.
a Au fort de Wommelghera (n* 2), on est moins
avancé au réduit qu'au fort n* 1, mais tout le reste
est termioé aussi.
1» Au fort de Borsbeek (n* 3), 00 est beaucoup
plus avancé, et on aura terminé cette année.
Au fort de Vieux-Dieu (n* 4), on en est au
même point qu'au fort n* 2.
Les quatre autres forts du camp retranché sont
moins avancés que ceux-ci; mais il est probable
cependant qu'ils seront aussi terminés l'année
prochaine.
On lit daos Y Echo de Liège Les Polonais
résidant b Liège out chargé une dépulation de leurs
compatriotes de se rendre chez M. le comte de
Looz-Corswaren, président du comité liégeois en
faveur de la Pologoe, pour loi remettre uo sabre,
pris sur les Moscovites en 1831ainsi qu'une
adresse de remerciements.
On écrit de Ciney, le 20 Un affreux
malheur est venu hier impressionner douloureuse
ment les habitants de ootre commune. Un vieillard
rameoait un chariot chargé de trèfle, quand les
chevaux, que le conducteur avait abandonnés un
instant pour aller b l'arrière du véhicule serrer le
frein, se mirent b trotter. Le vieillard voulut
arrêter l'attelage, mais s'embarrassant dans les
guides, il tomba sous les pieds de ses chevaux et
fut tué sur le coup.
Deux paysans qui travaillaient daos un champ
voisin voulurent porter secours au malheureux
charretier. L'un courut au frein du chariot; l'autre,
jeune homme de 22 ans, se jeta b la tête des
chevaux. Ce dernier reçut aussitôt en pleine poi
trine un coup de brancard qui le renversa sous les
pieds des chevaux. Quand on le releva, il ne don
nait plus que quelques signes de vie. Uo médecio
fut appelé immédiatement sur les lieux; mais
le pauvre jeune homme avait reçu b la poitrine et b
la tête des coups mortels, et il ne (arda pas b rendre
le dernier soupir.
Le i3, b midi et demi, treize indigènes de la
Nouvelle-Zélande ont été présentés au prince et b
la princesse de Galles par M. Jenkios, l'interprète
du gouvernement xélandais. Il y avait dix chefs et
trois femmes. Les chefs sont de la tribu de Ngha-
puli; ils descendent du fameux Pene Tacu, qui a
pris une si grande part dans les guerres des chefs
rebelles Keke et Kawiti. Le chef Hoogi a visité
l'Angleterre en compagnie de Wackato, sous le
règne de Georges IV; on l'appelait Shaoghee. Il a
été le premier b introduire les armes b feu parmi
ses concitoyens. C'était le plus féroce guerrier et le
plus cruel cannibale dont il ait jamais été fait
mention. Le prince a conversé en termes trës-
amicaox avec le chef, par l'entremise de M
Jenkios, l'iu 1er prête. Ces chefs ont donué au prince
l'assurance de leur amitié et de leur désir de se
lier plus intimement avec lui. Les chefs ont été
enchantés de leur visite et du bon accueil quelenr
a fait le priuce. Ils ont ensuite pris un lunch avec
le duc de Newcastle.
Le gouvernement a reçu officiellement la
nouvelle de la prise de Hérat par Dost-Mohamoed.
Le duc de Saxe-Cobourg a été nommé
chevalier de l'ordre de la Jarretière.
C'est une catholique qui a été choisie par la
princesse de Galles pour sa première dame d'hon
neur. Cette dame est la fille de Robert Peel, quq
ayant épousé un catholique, lord Stoaart, s'est
convertie elle- même.
Un voyageur anglais donne de curieux
renseignements sur l'effet que produit l'opium sur
les Chinois qui se livreur b la consommation de ce
poison terrible. La dose d'opium pour un commen
çant, est, dit-il, de quinze b vingt grains, qui,
aspirés ou avalés, produisent bientôt cette extase,
ce délire passager pour lequel on sacrifie sa fortune,
sa santé et sa vie.
Sous l'influence du poison, tout le corps est
violemment agité, le pouls s'accélère, la chaleur
générale s'augmente, la respiration se précipite, les
yeux deviennent brillauts, bref, toutes les fonctions
vitales sont excitées au plus haut degré. Un effet
correspondant est produit sur le cerveau, un délire
de plaisir se manifeste accompagué des plus bizar
res imaginations; la peur du châtiment, la misère
du passé, l'incertitude sombre de l'avenir, toutes!
oublié dans cette folle réjouissance d'un moment.
Cependant b cette excitation extraordinaire
succède bien vite une réaction pénible, le pouls
devient faible, toute la vivacité de l'esprit semble
épuisée; daos cette langueur déplorable le mal
heureux désabusé appelle avidement b son secours
la cause même de son douloureux abattement,
et cherche b surmonter sa peine eu doublant la dose
de la drogue perfide; b la longue, ses sens blasés le
forceot d'en avaler jusqu'b deux et même quatre
gros par jour. Un mangeur d'opium arrivé b ce
degré se reconnaît au premier coup d'œil; il
ne cherche plus le poison comme un moyen de
plaisir, mais comme uo refuge contre la souffrance.
Sa première sensation n'est pas moins terrible
que la réaction; soo cerveau est troublé d'horribles
mirages; des spectres, des fantômes suivent tous ses
pas, tous ses mouvements; il sait être un objet de
dégoût et il redoute de rester seul. Une effrayante
pâleur se répand sur tous ses traits, tooles les
fibres de son corps tremblent d'une continuelle
paralysie; il est en proie b une faim qu'il n'a pas
toujours le moyen de satisfaire et b une soif qu'il
n'ose apaiser, car l'eau lui causerait un spasme
mortel. Enfin, quand la faim, la soif, la douleur loi
ont fait subir toutes leurs tortures, il descend
au tombeau, seul terme où s'arrête sa souffrance.
Uoe riche dame anglaise qui vient de mourir
a légué 10,000 livres sterling (25o,ooo francs) b
la Société protectrice des auimaux de Londres,
pour I amélioration des abattoiis publics de lJ
capitale anglaise.
On lit dans l'International, journal publié
b Londres Ce n'est pas un privilège exclusif du
faible de faireévaluer par devant les tribunaux,
livres, shillings et deniers, ses illusions et soi
temps perdus, lorsqu'un amoureux laisse emporta
par le veut une promesse de mariage. Le sexe fort
possède aussi ce droit, et il en ose même quelq0®*
fois, témoin Dolliu, qui faisait assigner, ces jours
derniers, devant le jury présidé par le sous - sbériff
Burchell, la femme Coleman, pour s'enteodte
condamner b 5oo livres sterling de domm*6e!"
intérêts.
Dollin, qui en est b son soixante-qu'"'®®'