oo pourrait recourir, lorsqu'arriva ici le docteur
Tompsoo, envoyé par la reioe Victoria. Il se
préseola au Roi et lui déclara, saos hésiter, qu'il
devait le sooder. Le Roi, qui est fatigué de se faire
sonder, et qui, du reste, ne donne pas sa confiauce
au premier venu, voulut prendre le temps de
réfléchir et d'étudier un peu son homme.
Le docteur retourna au château le lendemaio, et
le Roi continua ses études sur sa personne en lui
parlant de tout autre chose que de sa maladie. Cela
se reoouvela pendant plusieurs jours de suite. Enfin
le docteur eo vint dire d'un ton de médecin qui
s'adresse son client: Il faut que je vous soude.
A ce mot, qu'il d'enteod jamais sans frémir on peu,
le Roi prit de l'humeur, et pour déconcerter son
impassible interlocuteur, il lui demanda s'il n'ou
bliait pas qui il avait affaire. Je ne sais qu'une
chose, répliqua le docteur, c'est que vous avez un
calcul dans la vessie et que je dois le broyer.
Le Roi comprit dès lors qu'il n'y avait pas
Il parlementer avec on savant aussi butor, et il se
résigna, m'assuie-i-on, a subir uoe nouvelle opé
ration le lendemain... L'opérateur avait commencé
son travail lorsque le Roi lui dit: Quand vous
rencontrerez le calcul, veuillez me prévenir... Il
u'y eo a plus, Sire, répondit le docteur, il est
réduit eo poudre et vous êtes guéri.
Eo effet, huit jours après, le Roi, bien portant
et, ajoute-t-on, cette fois complètement rétabli, se
rendait en voiture découverteau palais de Bruxelles,
et assistait avec la reine de Prusse b un grand dîner
gala, pour la première fois depuis le mois de
septembre de l'année dernière.
Aujourd'hui, enfiu, on n'a plus d'inquiétudes,
et l'on espère qu'avec un peu de ménagements S.
M. se ressentira S peine de la terrible affection qui
l'a fait taot souffrir.
La population de Bruxelles e: celle des
faubourgs de la capitale ont augmenté ensemble de
175,000 habitants depuis l'année i83o jusqu'à la
âo de 1863. A l'époque de la révolution de i83o,
la population agglomérée de Bruxelles et de ses
faubourgs n'atteignait pas le nombre de 110,000
âmes. Elle est aujourd'hui de 285,231.
La tille de B<uxelles seule a vu sa popolation
s'augmenter de près de 100.000 âmes, depuis
l83o. Il y a aujourd'hui B>uxelles 181,799
habitants, et dans les faubourgs io3,422 habitants.
La commune limitrophe la plus peuplée est Molen-
beek S1 Jean qui compte 22,712 habitants. Il est
vrai que la commune d'Ixelles eu compte 22,849,
mais eo y comprenant la population flottante
du dépôt de mendicité de la Cambre qui est
irès-considérable.
Il est question, paraît-il, de nouvelles
démarches auprès des autorités compétentes, en vue
d'arriver l'incorporation totale de tous les fau
bourgs b la ville de Bruxelles.
On nous rapporte, dit l'Indépendant du
Luxembourg, que vendredi dernier, il a tombé de
la oeige Bastogne: nous en avons vu également
tomber quelques flocons h Arlon ces jours derniers,
au milieu d'une ploie glaciale. Depuis lundi, la
température s'est considérablement améliorée.
Il n'existe plus de doute pour les piscicul
teurs sur la possibilité de l'acclimatatioo de diffé
rentes espèces de poissons dans toutes les eaux,
même dans les moins renouvelées, b la condition de
les faire naître et de les élever dans le milieu où
ils doivent vivre. Rendre par des moyens artificiels
nos rivières riches de poissons d'excellentes qua
lités, ce serait rendre un grand service notre
population dont l'alimentation devient chaque jour
plus coùteuse.Eo Angleterre, la plupartdesrivières
sont deveooes très-poissonneuses par les soins
désintéressés de nombreux amateurs de piscicultore.
Le1 saumon, la truite et "l'ombre sont très communs
aux marchés de Londres, et le people y puise one
nourriture abondante, saioe et bon marché. En
Belgique, coos en sommes encore aux essais, mais
ils ont eu des résultats très-satisfaisants, et nous
pouvous espérer que, d'ici b peu de temps, des
expériences sur une grande échelle seront tentées
dans la plupart de nos rivières, et que nos marchés,
avant peu d'années, seront aussi bien fournis que
les marchés anglais.
Oo coonaît les vertus prolifiques des poissons,
les quantités considérables d'œofs qoe les femelles
déposent en divers endroits de la mer et des rivières
chaque année. M. Bucklaud, auteur d un ouvrage
sur l'éclosion des poissous, Fish Hatching, récem
ment publié, a eu la patience de compter le nombre
d'œufs renfermés dans le corps des plus counus
aux marchés. Ainsi, il a compté, dans une truite
d'une livre, 1.008 œufs; dans un brochet de quatre
livres et demie, 42,84o; dans une perche d'une
demi livre, 20,572; dans ou éperlan de deux on
ces, 36,652; dans uue prill, sorte de turbot, de
quatre livres, 239.775; dans uoe sole d'une livre,
i34,466; dans un hareug d'uue demi livre,
19,840; dans un maquereau d'une livre, 86,120;
dans uu turbot de huit livres, 385,200, et daus une
morue de vingt livres, 4,872,000.
M. Buckiand signale les aoimaux qui detruiseot
le plus, et en quantité considérable, les œufs de
saumous et de truites ce sont surtout les écrevisses,
les lar ves des cousins et des demoiselles, les canat ds
et les cygnes. Si vous voulez uo boo poisson, dit
M. Bucklaud, privez-vous de canard; vous ne
pouvez pas avoir l'on et l'autre.
DÉPÊCHE TELEGRAPHIQUE.
Paris, 24 juin. Le Moniteur publie d'im-
porlauts décrets.
M. Btllault est nommé ministre d'Etat, eo rem
placement de M. Walewskt, dont la '(émission est
acceptée. Le même décret place dans lesatlributions
du mtuistre d'Etat les fonctions attribuées aux
ministres sans portefeuille. Les autres atlributtous
du miuistère d'Etat sont transportées au ministère
de la Maison de l'Empereur et au ministère de l'to-
structton publique. L'administration des cultes est
placée daus les atiiibuiions du ministère de la
justice. Les rapports avec le Moniteur sont placées
daus les attributions du miuistète de l'intérieur.
M. Baroche est nommé mtuistre de la justice; M.
Boudet, ministre de l'tuiéiieur; M. Duruy, mtnisne
de l'iusnuctiou publique; M. Behtc, ministre de
l'agiiculture, du commerce et des iiavaux publics.
M. Rouber est nommé ministre président du
conseil d'Etat.
M. le duc de Morny est nommé président du
Corps législatif.
Le plébiscite de i852, établissant que les mi
nistres étaient responsables envers l'Empereur seul,
a voulu mettre un terme b ces compétitions d'am
bitions parlementaires, causes coutinuetles d'agita
tion et de faiblesse pour les gouvernements passés.
Sans altérer la force, la libertéet l'actiou nécessaires
au pouvoir,l'Empereur, par déctet du 2* novembie
1860, a voulu douner aux giauds corps de l'Etal
une participation plus directe daus la politique
générale de soo gouvernement; mais ce décret u'a
pas modifié les priucipes fondamentaux du plébis
cite de 185a, qu'un nouveau plébiscite seul pour
rait changer.
La discussion large et complète des affaires
publiques avait motivé la créatiou de ministres sans
portefeuilles, n'ayau: daus les faits b débattre au
cune part personnelle. L'Empereur, par décret
d'aujourd'hui, leur substitue uu miuistre chargé des
rapports du gouvernement avec les grauds corps
de l'Etat, dans le but d'organiser plus solidemeot
la représentation de la pensée gouvernementale
devant les Chambres sans s'écarter de l'esprit de la
Constitution. Le ministre d'Etat, dégagé de toutes
attributions administratives, et le miuistieprésident
du conseil d'Etat, avec le concours des membres de
ce conseil, sont désormais chargés d'expliquer et
de défendre les questions posées devaot le Sénat et
le Corps législatif.
Saint-Pétersbourg, 23 juin, au soir.
Les dépêches des gouvernements frauçais et anglais
soot arrivées dans la journée d'hier.
Les dépêches du gouvernement autrichien sont
atteodoes vendredi prochain.
FRANCE.
Oo lit dans uoe feuille parisienne La manière
dont plusieurs journaux ont parlé de la Belgique,
b l'occasion des dernières élections, laisserait pres
que croire qoe la moitié au moins de ce pays n'est
pas catholique. Nous avons puisé les détails suivants
dans une élude statistique publiée le 23 décembre
1862 par l'Indépendance belge, qu'on sait D'être
ni catholique ni amie des catholiques
Presque toute la nation, dit-elle, professe l«
religion catholique romaioe. La population est de
4,426,203, d'après le dernier recensement. Catho-
tiques romains, 4,339,196; prolestants, 6,678-
israélites, 1,336.
Nous lisons dans le Journal de Roubaix
On a beaucoup abusé de plaisanteries d'assez
mauvais goût b l'endroit des voyageurs de com
merce, dont la position n'est pas toujnus facile.
Il existe certainement, 00 plutôt il a existé
autrefois, des commis voyageurs (c'était alors le
terme générique) dont l'tmportuuité était pro.
verbiale.
Mais s'il est juste de dire qn'aojnord'bui le
voyageur de commerce est|généralemenl bien élevé,
convenable, il faut ajouter qu'il n'est pas toujours
reçu très-convenablement; c'est là un des côtés
pénibles de soo état. C'est parfois un pète de
fatuille qui, songeant au pain de ses enfants, subit
les affronts et fait taire bieu des colères sourdes et
légitimes.
u Si c'est ou jeune homme, il peut faire preuie
d'indépendance. Nous avons été témoin d'un fut
qui le prouve et qui a bieu sou cachet.
Un jeune homme se présentait dernièrement
chez un M. Z..., un riche propriétaire et homme
d'esprit du reste on va le voir.
a II fut introduit dans le bureau où M. Z
très occupé, continuait d'écrire une longue lettre
qui concentrait toute son attention.
h Le jeune homme osa peine l'interrompre
par quelques offres de service assez timides.
M. Z.-., levant enfin la tête, l'écouta un inlsaot,
et dit de repasser (c'est aussi le mot consacré).
Le jeune X... devait partir le soir; il tenait
compter M. Z... parmi ses clients et soo patron le
lui avait particulièrement recommandé. Il insista,
il insista trop peut être, mais cela avec uue poli
tesse irréprochable.
a M. Z... le laissa parler quelque temps, pnis il
lui posa cette question Combien pnuvez-vooi
gagner peisonuellenieut sur la marchandise que
vous m'nffiez
a Le jeune X..., un peu sorpris, balbutia plutôt
qu'il ne répondit: Mais, monsieur de 8 mfr.
Eb bien voici dix francs et permettez-moi de
terminer ma lettre, répondit le propriétaire en se
levant et eo le reconduisant b la porte.
Le jeuue homme rougit, refoula oDe larme,
contint son indignation, car le client était âgé;
c'était, de plus, l'ami de son patron. Il reprit soo
saug Irotd, et, avisant une jeune domestique qoi
teuait la porte entr'ouverte... sou iuteution saos
doute Ma fille, lui dit-il avec la plus gratide
douceur, votre maître s'est trompé, daus moo
compte; il m'a remis 10 francs en trop. Je suis
certaiu qu'il ne les doit pas ma rnaisoo. Or, je
vous prie de les accepter en soo nom et au mien.
>1 Puis il salua lestement ei se relira.
M. Z..., honteux de la leçon que l.ui donnait
uo garçon pleia de cœur, rentra tout pensif,
repentant peut-être d'avoir été si dur.
L'anecdote est vraie, entièrement vraie.
pouvait etre utile de la raconter.
Oo sait, dit le Progrès de Lyon, q"e 'f
remède le plus précooisé pour combattre les effe'5
mortels du virus rabique est l'application d'un fef
rouge sur la morsuie; mais ce rèmede est
douloureux qu'on ue doit rien négliger pour arriver
b uue médication moins cruelle; aussi croyons-noos
devoir signaler uo moyen plus doux reconnu301'*
par uo médecin-vétérinaire allemand, M. Hilde-
braod, de Magdeboutg.
Le virus rabique, dit M. Hildebraod, q«'
communiqué par la morsure des chiens enragés, t®
décompose au coutact de l'eau chaudeCbarg®
daus mon canton d'examiuer tout chien q0'
mordu quelqu'un, je suis ordinairement iusttni' 8°
des premiers de ces accidents.