2 L ;V la seule rue de Lille; mais, sur le lieu de l'exécutioo quelle immense foule! au moins dix k douze mille personnes. On était venu jusques de 4 5 lieues k la roode. 7 heures soDoent su beffroi de la aille et l'e'mo- tioo s'empare de la foule. La charrette, escortée de gendarmes, le sabre au clair, apparaît sur la plaine; l'émotion augmente! Le couaoi s'arrête de»aut la guillotine, l'exécuteur monte sur l'échafaud, et bientôt apparaît Kastelyn, accompagné de MM. Plateau, jésuite, et Deblauwe, vicaire de S'- Jacques, aumôuier de la prison d'anêt d'Ypres. Le patient gravit lentement, mais d'un pas ferme, les marches delà guillotine. Pas n'est besoin de soutenir cet homme. Sa oature de fer ne l'a pas abandonné. Il jette on pieux tegard sur le crucifix que lui présente le respectable P. Plateau et embrasse jusqu'il deux fois le signe de la Réderoptioo. (Kastelyn s'était si bien préparé k mourir.) Il se litre aux aides. L'exécuteur des hautes centres lâche la ficelle, le couteao tombe, la tête roule, le corps bascule, et Kastelyn lancé dans l'éternité parait devant son Dieu et soo Juge! La justice des hommesétaitxatisfaite. Le soo de la cloche funèbre retentit aux oreilles des assistants émus, les aumô niers tombent k geooux, les hommes se découtrenl, et la foule impressionnée s'agenouille et une ardente prière est adressée au Très Haut pour le salut de l'âme du supplicié. Peu d'instants après, ou corbillard renfermant les restes mortelles de celui qui avait inspiré tant d'effroi, se dirigeait lentemeut, escorté par des gendarmes, «ers le champ du repos Pendant les apprêts de l'exécution des «ois ont été commis; eulre'aulres, un campagnard a été illicitemeut débarrassé de son mouchoir. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Courtrai le 25: Une solennité des plus imposantes et des plus rares a éré célébrée ce matin eu notre ville; la fête jubilaire du très- révérend doyen de N.-D. M. J. Segers, ordonné pi être eu i8t3 et qui, depuis 34 ans, se trouve k la tête de ce doyenué et s'acquitte de ses devoirs ecclésiastiques d'une manière qui Ici a acquis de longue date l'affection et l'estime de ses parois siens en général et des membres du clergé eu particulier. La foudre est également tombée sur l'église d'Oost Dnynkerke, près de Nieuport. Après s'être livré passage a travers la toiture en enlevant quel ques ardoises, elle s'est introduite dans l'église où elle a brisé quelques pa«és. Le dommage est insignifiant. On écrit d'Oostcamp, le 26, a la Patrie, de Bruges Hier matin, k 4 heures, la foudre est tombée sur l'écurie de la ferme de M. le duc d'Ursel, occupée par le cultivateur Romain Ta verne, dans outre commune. Elle a tué un cheval et paralysé les deox aotres; de Ik le feu électrique 6'est dirigé «ers la chambre du fermier, y a cassé toute la porcelaine se trouvant sur la cheminée, brisé les meubles et est sortie ensuite par la croisée. Le Roi, complètement rétabli, fait de fréquentes promenades hors ville, depuis quelques jours, et de courtes apparitioos dans la capitale. Dimanche, vers midi et demi, il a fallu transporter en vigilante k l'hôpital, par les soins de la poliçe, un jeune garçon de 16 a 17 ans qui avait fait de nombreuses libations de génièvre dans un bouge de la rue du Poivre, h Bruxelles'Ce malheureux a qui l'on avait donné de cetfe boisson alcoolique par grands verres était'ivre-mort et dans un état désespéré. Les débitants qui servent ainsi k boire ne devraient-ils pas être poursuivis en justice Le Roi est complètement rétabli de la crnelle affection qui l'a fait tant souffrir. M. le doctettr T boopsoo, qui a passe plusieurs jours an château de Laeken et a donné des soins précieux k S. M., a cru soo séjour a Bruxelles désormais inutile et est reparti pour Londres. Uu campagnard avait pris, mercredi, uo coopou la station du Midi, k Biuxelles, et s était commodément installé dans le meilleur coiu d une voiture de 3* classe, en compagnie d'un sac cssez volumineux, qui, ne se trouvant sans doute pas k l'aise sur uu convoi en marche, se mit k grogner. Qu'est ce que c'est que cela? dit le garde. Çi n'est rien, répondit le campagnard, ne faites pas attention. Cependant les grognements du sac, et son fumet surtout, incommodaient visiblement les voyageurs, et le garde fit observer avec raisoo qu'on cochon n'a point le droit, surtout saos payer sa place, de voyager avec les gens. En vain le le campaguard prétendit il que son sac était vietge de toute souillure, et que, si quelqu'un grognait, ce ne pouvait être qu'uu farceur, il dut se résiguer k prendre une place pour son cochon et fut obligé de s'en séparer k la station de Loth. Mats te brave homme ne se pressait pas de porter sa bête dans nue autre voiture, et le garde, entendant le sifflet du départ, se hâta d'eule«ei le sac. Malheureu sement le convoi s'était reruis eu route, et le garde eut beau courir, il testa daus la station avec le sac sur les bras, tandis que le campagnard criait k tue-tête Kcudex-uioi mon oochoo, «'il vous platt oulez-vnu* ute le reudie!... On ne dit pas ce que sont devenues les deux victimes de cet accident, mats il est k espérer que le cocbou aura retrouvé sou maître. La Compagnie de l'Est belge vient de faire construire k Vtllets la Ville une gare assez vaste pour recevoir les nombreux touristes qui visitent les ruines de l'abbaye. Les curieux feront bieu de se bâter s'ils veulent voir le monastère k peu près entier, car chaque auuée en détruit uue partie. Récemment encore l'anglée méridionale de la façade de l'église s'est écroulé.-jusqu'à moitié de sa hauteur eu ouvrant uue large btèche. Oo écrit d'Anvers que deux campagnards ont été étourdis par la foudre eulre B >otu et Niel sans recevoir aucuue blessure. Leurs habits ont été décbités en lambeaux. Uu quart d'heure après, ils ont repris connaissance, tout étouués de se voir si mal arrangés, et ont continué leur cbemio en racoutaut leur aventure k qui voulait l'entendre. Ces jours derniers, la lionne du Jardin zoologique d'Anvers a mis bas deux liooceaux de la plus belle venue. Dans 9 millions d'huîtres pêchées celte année, 00 n'a pas, dit-on, trouvé moins de i,5oo.ooo pet les. Les perles vont elles baisser de prix? Nos merveilleuses n'en voudraient plus. Par arrêté royal du 24 juin, la peine de mort k laquelle a été condamnée la fille Vandeuhonie, par la conr d'assises du Bmbant, pour crime d'infanticide, a été commuée en dix années de travaux forcés, sans exposition. Vendredi, au milieu de la nuit, la servante du curé de Mellet fut, dit une feuille de Charleroi, réveillée par des coups qu'on frappait k la porte de la cure. Elle se leva aussitôt et alla voir ce qu'on voolait. Un homme lui répoodit qu'il y avait 'tans le voisinage un malade qui allait mourir, et qu'on attendait le curé poor loi administrer les derniers sacrements. La servante ouvrit sans défiance et se trouva en présence de plusieurs individus de mau vaise mine. Tremblante en frayeur, elle s'enfuit k toutes jambes et courut prévenir les voisins. Pendant ce temps-Ik, le curé, ayant enteodu du bruit, saisit son fusil aimé d'une baïonuette, et descendit dans l'obscurité, eo donoant des coups de b«ïounette k droite et k gauche. Le hasard voulut qu'il atteignit un des malfai teurs k la main qui fut transpercée d'outre en outre. Lecaréappoya fortement l'arme contre la moraille. Le malfaiteur essaya vainement de dégager sa main et s'écria en patois Thibaut! je sois pris, ces mots, tous ses camarades déguerpirent. Les voisins, prévenus par la servante, accourent sur ces entrefaites et s'emparent du malfaiteur que |c curé tenait cloué k la muraille. La brigade de gendarmerie de Flettrns l'a transféré aujourd'hui i la prison cellulaire de Charleroi, nù ses compagnon, il faut l'espérer, ne tardetont pas k venir le re joindre. On a parlé si sonvent dans les journaux de l'imprudeDce commise par ceux qui vont se baigner après avoir mangé et avant que la digestion soit complète, que l'on ne comptent! pas comment certaines gens s'obstinent k ne pas profiter des leçons du passé. Un jeune homme de Lessines, âgé de 24 ans, vient de payer cher son ignorance ou sa trop grande téméiité. Il est allé prend'e un bain dans I* Dendre peu de temps après son tepas. A peine était il daos l'eau qu'il disparut. On vola k ton secours et l'on parvint k le saisir, mais quelque promptitude que l'on ai! mise pour chercher k lui sauver la vie, il était déjk trop tard. Les soins les plus empressés lui ont été prodigués par des médecins, mais sans résultat aucun; le malheureux avait succombé k une congestion céiébiale. Ce nouvel et triste accident, qui porte le deuil dans une famille d'honnêtes artisans de Lessiues, ne rendra pas prudents ceux qui aituent 1 ptendte des bains de rivière; tl n'engagera pas davantage les adiuiuisiiallons communales, routinières k l'ex cès, k ouvrir des écoles de nataiion daus les centres de population où ces établissements si utiles man quent encore. Lorsqu'on se sera enfia décidé k faite une loi des préceptes d'hygiène, préceptes qui devient être enseignés dans toutes uns écoles, ou évitera les malheurs qui désolent aujourd'hui les familles. Quand songera l-on k prendre des mesures t cet égard? Votlk la question. La malheu'euse servante de M. le curé de Henualle sous Huy Eléouore Thirinu, a succombé jeudi, victime du cruel attentat dont nous fait connaître les émouvants détails k nos lecteurs. Elle est morte daus d'horribles souffrances sans avoir pu parler. La victime, âgée de 44 aus, appar tenait k une honnête famille de Her malle, dont les habitants sont dans la consternation. HOLLANDE. On écrit d'Animerstol, 22 juin a Le bean temps et l'état de nos rivières est très favorable k II pêche; aussi elle a été assez frncioeuse pendant 1* dernière quinzaine. Ou a pris 3i5 saumons pesant eo moyenue de 8 k g kilngr,; les prix variaient de 70 g5 cents la livre; malgré l'abondance de l> pêche, il y a toujours beaucoup d'acheteurs. FRANCE. Les journaux qui ont parlé d'un prétendu projet de mariage entre la princesse Autia Moral et M. le duc de Mouchy étaieut mal informés; ce bruit» pour avoir circulé dans toutes les chroniques, n e" était pas plus fondé. [Presse.) Ou lit dans le Journal de Toulouse L 's* sassinat de M. Faissolle, ancien avoué k Dragu'i" gnan, vient de se compliquer de manière k proti«er que le meurtrier a la certitude de ne pas ire découvert, puisqu'on assure qu'il a adressé »ne lettre d'excuses k la veuve, pour lui tétnnig"ef le regret d'avoir tué son mari par suite d'une fa!''® erreor. H paraît que ce dangereux plaideur (car ça D* peot être aulie chose) en voulait k nn autre perso"" nsSe» qui ne doit pas être très rassuré par le tex" de celte lettre anonyme. On lit dans le Mémorial d'Amiens assassinai a été commis jeudi soir, vers cinq beore*.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2