ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
COMMERCE.
MARCHÉ D'YPRES.
teareosemeot ou fil la remarque que toujours ces
,0|s s'effectuaient le jour où une dame élégante,
Ssi»ie d'une nourrice dans le costume des Bour-
goignonnes, et portant un bébé richement couvert,
leoiit fa're ^es emplettes dans le magasin d'où les
objets disparaissaient.
Suspecter cette dame semblait grave, pourtant;
elle était très-polie, bien payante, et ne faisait
anenn embarras. Cependant on la désigna aux
agents de police, qui eurent l'ordre de la surveiller
root particulièrement.
L'autre joor, elle entra dans nn magasin de
dentelles; comme b l'ordinaire, elle était fort
richement vêtue et suivie de sa nourrice, portant
od gros enfant endormi, car une remarque h faire
encore, c'est que toujours aussi l'enfant dormait,
couché sur les bras de sa nounou. Il était enveloppé
dans une de ces longues robes en jacouas brodé,
appelé lavaïolles et coiffé d'une petite capote de
soie blanche, un léger voile de lulie baissé sur sa
figure.
La dame marchande des dentelles, en fait
dérouler de nombreux coupons et semble prête h
arrêter son choix, quand tout coup uu monsieur
qni, lui aussi, semblait nu acheteur, et qui n'était
qu'un agent, s'élança sur la nourrice en s'écriant
Voici votre voleuse je la tiens...
A ce cri, la dame cherche s'esquiver, mais les
commis l'empêchent de fuir, et toute la fraude se
découvre.
Le bel enfant endormi n'était qu'une poupée en
carton creux, b peu piès comme se font les poupées
de marchandes de modes Seules, la figure et les
mains étaient imitées avec une perfection extrême,
ne pouvant laisser nul doute.
Pendant que sa compagne qui jouait le rôle de
sa maîtresse occupait les commis la vente, la
nourrice faisait disparaître adroitement des objets
qu'elle glissait dans son bébé. Quand le jour était
fait, il y avait uu signe convenu entre les deux
voleuses; alors la dame fixait son choix et payait
ce qu'elle venait d'acheter, taudis que la nourrice
sortait et l'attendait sur le trottoir, devant la bouti
que, de l'air le plus naturel.
C'est au moment où la fausse nourrice cherchait
b glisser un coupon sous la tavaïolle du bébé qu'elle
a été prise par l'agent de police. Il n'y avait donc
point b le nier.
Dans le premier moment, ayant complètement
perdu la tête, elles dirent tout ce qu'on voulait.
On les envoya b la préfecture de police, puis on fit
une descente b leur domicile, où l'on trouva encore
beaucoup d'objets volés et une quantité considérable
de reconnaissances du mont-de-piété; elles enga
geaient, paraît-il, les effets dont elles n'osaient pas
se défaire.
Un noavel et terrible accident de chemin de
fer vient d'avoir lieu eu France. Cette fois, il
s'agit de la ligne du Bourgbonnais. La catastrophe
est arrivée b la station de la Fooillouse, b dix kilo
mètres de Saint-Etienne, où nn train venant de
Lyon a effroyablement beorté on train allant b
Andrezieux. Voici les renseignements que donne b
ce sujet le Courrier de Saint-Etienne du 24
Le train n* 100, venant de Lyon et devant
arriver b Saint-Etienne b 5 heures 3i minutes, se
trouvait avoir un retard de 5o minutes, et l'on
s était vu, en conséquence, obligé de faire partir
de Saint-Etienne, pour Andrezieux, le train n"
116. Ce dernier, précédant toutefois le train n°
100 de douze b quinze minutes, conservait encore,
tt au delb, le délai réglementaire.
On ne 9'explique pas, et c'est ce que l'eDquête
devra démontrer, si le second train a vonlo gagner
du temps ou si le premier en a perdu; on ne sait
P« non plus si les signaux qui devaient couvrir le
Ptemier train b la Fouillouse ont été faits. Toujoors
est-il que le train venant de Lyon a violemment
heurté le train d'Andrezieux qui stationnait en
gare, occupé a prendre de l'eau.
Le résultat de ce choc fut e'pouvautable; il y eut
ud moment où l'on n'entendait que des cris, des
plaintes, des gémissements, où chacun, dans une
indescriptible mêlée, cherchait b se précipiter hors
des wagons restés intacts, afin d'échapper b un
danger dont il était impossible de se rendre compte.
Plusieurs d'entre les wagons qui composaient le
train venant d'Andrezieux avaient été broyés;
quatre personnes avaient été tuées du coup, et
cinq autres plus ou moins grièvement blessées.
Les quatre premières victimes, dont on a mal
heureusement b déplorer la mort, sont Mm° Roder,
du Café de la Perle; M. Heurtier, de Saint-Just;
M. Sablière, fabricant de rubans, et un ouvrier sans
papiers, non reconnu encore.
Parmi les blessés, se trouvent les deux demoi
selles Rodel, dont l'une surtout est grièvement
atteinte, et la femme du chef de gare de la Renar
dière, dont les blessures, heureusement, ne présen
tent, dit-on, que fort peu de danger.
On comprend l'effet prodoit en ville par la
nouvelle de cette catastrophe. 11 y avait soirée en
ce moment b la préfecture, où étaient réunis les
membres du conseil général. Immédiatement M. de
Persigny, le préfet de la Loire, diverses autres per
sonnes et les autorités judiciaires se sont rendus b
la gare et de lb sur le lieu de l'événement, où un
spectacle navrant s'offrit b leurs regards. Une
partie de la population s'est aussi portée vers
la gare avectoute l'anxiété de personnes s'attendant
b voir rapporter morts ou blessés leurs parents
ou leurs amis. Une enquête a été immédiatement
commencée.
Des groupes nombreux stationnent encore, b
l'heure où nous écrivons, sur plusieurs points de la
ville, et l'on ne s'entretient que du douloureux
événement de cette nuit.
D'après le Mémorial de la Loire, il y aorait 15
blessés.
BAVIÈRE.
Munich, 23 août. Le ministère de la guerre
a soumis b la 2" commission de la Chambre des
députés, sur sa demande, les évaluations et les
comptes des dépenses de ce département. Il en
ressort que les besoins de l'armée restent b
i,3oo,ooo florins an-dessous du chiffre proposé
par le budget, et comme ce dernier les évaluait
déjb b 5oo,000 de moins que pour les deux
premières années de la période financière courante,
l'économie sera donc de 1,800,000 florins.
J i\
PRESSE.
Berlin, 25 août. A ce qu'on dit, il ne
serait pas question de dissoudre la Chambre des
députés, mais bien de la convoquer et de clore sa
session quand elle rejetterait ou serait sur le point
de rejeter le budget. La session présente est la
dernière de la période législative, et il y aura dans
tous les cas de nouvelles élections dans l'automne
de i864. Ou gagnerait donc le temps de préparer
a fond ces élections, et l'on éviterait l'agitation que
causerait une dissolution dans la crise actuelle.
AUTRICHE.
La fêle populaire du Prater a été très-animée.
La moitié de la population y assistait. Elle a éclaté
en acclamations enthousiastes quand l'orchestre a
joué les airs nationaux allemands. Les archiducs
ont été acclamés aussi, et le peuple a chanté l'air
national autrichien. Les danses se sont prolongées
jusqu au matin. La musique de l'un des pavillons
a joué 102 danses, la plupart des valses. On a bu
3,ooo aimes de viQ ou de bière. La recette s'élèvera
b 4o,ooo florins (100,000 francs) environ.
La ville de Raja est la première qui a eu
recours b la Banque de crédit fondée en Hongrie
par des Belges. Elles fait nn emprunt de 1,125,000
francs, qui lui ont été comptés en espèces ces
jou's ci.
AMERIQUE.
Le Courrier des Etals Unis cite une mystifi
cation piuductive: On lisait il y a quelque temps,
dans les journaux de BufTalo, une annonce ainsi
conçue
Ne désertez pas votre pays. Ne résistez pas b la
conscription. Appreuez uu moyen houoiable et
sûr de l'éviter. Envoyer un dollar au Post-Office,
n"..., avec votre adresse. Vous recevrez promp-
temeut une réponse.
Comme il y a toujours des dupes partout où
il y a des fripons pour les amorcer, il se trouva
quelques bonnes âmes qui envoyèrent le dollar
demandé. Quand il en eut assez, l'anoonceur
expédia b tous ses clients la réponse attendue. Elle
contenait ces deux seuls mots Engagez-vous.
Quand on a recherché l'inventeur de cette aada-
cieuse spéculation, il avait décampé.
ut
DU 22 AOUT AU 28 INCLUS.
Naissances 7. Sexe masc. 1, idem fém. 6.
Mariage. Blomme, Henri, meunier, et
Defrancq, Marie, domestique.
Deces. Boudty, Jean, 82 ans, charron, époux
de ColetieTiiecajS' Jacques-lez-Ypres. Dupont,
Henri, 59 ans, tailleur, célibataire, (domicilié b
Iseghem), décédé b la station du chemio de fer.
Enfants au-dessous de 7 ans 8. - Sexe
mas. 2, sexe fém. 6.
COURTRAI, 24 AOUT.
Froment, prix moyen parheot. fr.
Fromeut rouge.
Seigle.
Avoine.
Pommes de terre par 100 kilo. (i863)
Fèves. 1
Beurre par ip kilogra.
Huile de colza, par io3 kilo. fl.
Huile de lin.
ROULERS, 25 AOUT.
Froment, prix moyen pari ij2 hect., fr.
Froment rouge.
Seigle.
Avoine.
Huile de colza, par io3 kilo. fl.
Huile de lin.
FURNES, 26 AOUT.
Froment, par sac de i45 litres, fr.
Fromeut de la récolte de i863,
Seigle.
Escourgeon.
Avoine.
Fèves.
iq-5o.
'7"75-
>2-32.
7-9s.
4-25.
00-00.
I-l'u
52-O5.
58-io.
33-oo.
27-50.
i8-5O;
I2-5O.
5210.
58-10.
27-00.
28-5o.
19-00.
19 5o.
»4-»3.
2I-5o.
ÉTAT indiquant le» quantités et le prix moyen
îles Grains, Fourrage» et autre» produit» agri
coles, vendus le 20 AOUT 1^63, au marché de
cette ville
NATURE
QUANTITÉS
PRIX
i
VENDUES.
M«YE1V
c -z
S O
DES
par 100
S 2
Grain, cl Denrée.
Kilogrammes.
kilogrammes.
O
S. "5
Froment
45,5oo
26-25
78
Seigle
8,5oo
16-5o
75 GO
3,700
17-00
46
P Q1S
1,600
18-00
80
1 Féveroles
5oo
21-75
80
Pommes de terre.
9,600
4-75
Paille
Beurre
217-50
Pain de farine de froment brute 24 c' le kilo.
Idem pour les Fondations de 3o c',
l,25o
grammes.
i