D'YPRES.
47me Année. Mercredi 9 Septembre ISOîî. 4,793.
LE PROPAGATEUR
\jS£st/ Isa "a* K2B«H -W F0I QTHOLIQl'E. -- CONSTITUTION BELGE.
REVEE POLITIQUE.
Les conseils de ministres se succèdent sans
interruption s Paris. Il y en a eu encore on avant-
hier, et il y en aura eocore un avant le départ de
l'Empereur pour Biarritz. Ce départ est fixé jeudi.
On attendait avant hier au soir a Paris le prince de
Metternicb, ambassadeur d'Autriche. Il a dû être
reçu par l'Empereur le lendemain même. Tout
cela indique, coup sûr, de très-grandes préoccu
pations politiques.
La Patrie a reçu de Berlin des renseignements
sur la situation politique qui préoccupe si vivement
les esprits depuis quelques jours. L'incrédulité
avec laquelle ou avait accueilli les bruits qui ont
prêté b la Russie des dispositions favorables la
Pologne se trouve justifiée par les correspondances
de la feuille parisieune, qui disent, en parlant des
tentatives faites par la Prusse pour amener la Russie
h faite des concessions de nature satisfaire les
puissances, qu'elles n'ont pas eu uu grand succès
et que les concessions que la Russie a l'intention
d'accorder sont de peu d'importance.
Les journaux de Berlin s'abstiennent encore de
juger les derniers actes ministériels. La collection
faite par les soins de l'Association pour la défeuse
de la liberté de la presse de tous les avertissements
donnés dans le courant des mois de juin et de juillet
vient de paraître. Le nombre total des avertisse
ments donnés pendant ces deux mois est de 80,
dont 66 premiers, 12 deuxièmes, un troisième et
uu quatrième. Ces deux derniers avertissements
oot frappé le Nadwislanin, journal polonais de
la province de Prusse.
Des lettres de Vtenue préteudeot que le cabinet
anglais fait en ce moment de grauds efforts pour
opérer un rapprochement eutre la Prusse et
l'Autriche. Lord John Russell y verrait uu triom
phe pour sa politique de paix.
A son retour dans sa capitale, le roi de Hanovre
a été harangué par les autorités municipales qui
l'ont félicité de s'être rendu h Francfort en
suivant l'initiative géuérense prise par l'empereur
d'Autriche pour donner satisfaction, saus secoua
it ses violentes, aux vœux du peuple allemaud.
Le Roi a répondu qu'il n'avait pas hésité h
accepter l'invitation de François-Joseph, du sou
verain qui préside la Diète germanique. Me
rappelant, a-l-il dit, l'exemple de mes aucêtres
qui n'ont jamais manqué là ou il s'agissait de
v lepréseuler par les couserls et par l'action les
iotéièis de la grande patrie allemande, j'ai fan
a Francfort tout ce qui était possible pour mener
bouue fin l'œuvre de la relorme.
On a pu remarquer que les piédictious des
journaux russes,annouçaut l'affaiblissement graduel
de l'iusurrectiou, sont loin de s'être réalisées. Le
mouvement uaiioual polonais n'a pas cessé un
moment de grandir, et l'impuissance de l'année
moscovite le comprimer égale l'inutilité des
moyens sanglants adoptés par Moutavviefl et ses
disciples. L'Invalide russe se voit obligé de
constater celte tmpuissauce, et de lecounaltre que,
peodaut le mois d'août, il y a eu reorudesceuce
d'activité de la part de l'armée iosurrectiouuelle.
Le mouvement couitnue, du il, sur une grande
échelle.
La Gazette de Cologne a des lettres de Varso
vie qui signalent de nouvelles ordonuauces du
comité national. Uu ordre du jour claudesiioemeut
publié vient de désigner aux patiiotes deux bour
geois de la ville qui ont refusé de payer l'impôt.
Les locataires de ces bourgeois sont invités
ne point leur verser leurs loyers, et l'uu d'eux étant
commerçant, le public est invité ne rieu acheter
chez lui. La seconde ordonnance porte que les
rédacteurs, coirespondauis, impi imeur et employés
du journal le Dziennit, fondé eu 1861 par
le marquis Wielopolski, devront cesser de contri-
buer la publicalion de ce journal partir du ter
octobre prochaio. Délense es! faite au public de ie
lire, au cas où il continuerait paraître.
Le-journal italien le Diritlo a fit 111 e, malgré les
dénégations de Opinione, que la réponse de
la France, relativement la teddiiiou des brigands
artêiés bord de V A unis, est airivëe Turiu, et
que celte réponse est négative.
L'amirauté anglaise affrète plusieurs navires
pour envoyer des renforts au Canada. Les motifs de
cette mesure seraient les menaces faites par les
Américaiu9.
Le Pays croit savoir que des négociations sont
ouvertes avec de grandes maisons financières de
Fiance et u'Angieieire pour la conclusion d uu
empruut mexicain. Une partie de cet emprunt
serait piélevée pour iudeiuuiser la France des fiais
de sou expédition et poui soldei les diverses créan
ces des puissances étrangères. Le restant de l'em
prunt servirait fane face aux besoins de l'organi
sation intérieure du Mexique, et développer les
exploitations qui sont la source de sa prospérité.
D'après les dernières nouvelles, les partis sont
toujours eu piéseuce dans la capitale de Madagas
car. Le commandai]! eu chef des Hovas reçoit des
renforts, mais ils soui insuffisants. Le i5 juillet a
eu lieu uu combat daus lequel 4,000 Hovas ont été
tués. Les Sakalaves veulent venger Radarua. On
craignait qu'ils n'eu valussent Tauauaiive, dont ils
u'éiaieut plus qu'à deux jours et demi de marche.
Ils co'uvreut les mamelons qui euvirouuent la
capitale et empêchent le béiail d'y arriver.
C'est demain que doit avoir lieu Tour
nai l'élection d'un membre de la Chambre
des Représentants en remplacement de M.
Duprël,représenlanldémtssionnaire. Deux
candidats se disputent la succession de M.
Dupret: M. Dumortier, pour le parti catho
lique, M. Rogier, ministre des affaires
étrangères, pour le parti libét al. Des efforts
inouïs sont faits de part et d'autre pour le
triomphe des candidatures respectives. La
lutte sera donc des plus vives. Une grande
partie du corps électoral de la ville de
Tournai est dévouée M. Dumortier, mais
les électeurs de la campagne sont tiraillés
par les influences ministérielles. Il est
espérer toutefois que par le résultat de sou
vote Tournai prouvera demain qu'elle n'a
pas oublié les éminents services rendus au
pays en général et la ville de Tournai en
particulier par M. Dumortier.
Dans le concours général de l'enseigne
ment moyen du premier degré de 1863,
M. H. Leboucq, d'Ypres, élève du collège
communal de celte ville, a obtenu le 6°
accessit pour le concours de la quatrième
latine.
La 24 mention honorable pour la corn-
position française, en rhétorique, a été
décernée M. F. Sîraoens, de Thielt, élève
du collège patronné de Poperinghe.
Y PRES.
Les intempéries équinoxiales semblent
vouloir se déchaîner dès présent. Pendant
la nuit de dimanche et la matinée de lundi,
il a fait un temps affreux, tempêtes et
rafales de toute espèce.
Dimanche dr la messe de 11 t/2 h., la
vaste église de Saint Martin était remplie
de monde. Un grand nombre de militaires
du 6" de ligne y assistaient et pendant le
Saint-Sacrifice la musique du régiment,
sous l'habile direction de son chef, a exé
cuté des morceaux choisis.
Dimanche dr, 4 h. de l'après-midi, la
procession de l'église de Saint-Nicolas est
sortie par un temps assez favorable et
a suivi son itinéraire habituel au milieu
d'une affluence de fidèles. Le cortège reli
gieux était rentré l'église vers les 6 h.
Hier, 9 h. du soir, l'excellente musique
du 6' de ligne a donné des sérénades
d'abord au centre de la Grand'Place,
ensuite devant l'hôtel de la Châtellenie,
siège de la Société de la Concorde.
NECROLOGIE.
Une humble et modeste existence, bien
agréable Dieu et bien précieuse aux yeux
du pauvre vient de s'éteindre en cette
ville: Sœur Angèle-Françoise Messiaen,
supérieure, depuis 1852, de l'hospice de
Belle, est décédée ce matin, l'âge de 64
ans, après avoir pendant ses 40 années de
profession religieuse consacré sa vie au
soulagement de l'uumanilé souffrante.
NOUVELLES DIVERSES.
On écrit d'Ostende, le 4 La nouvelle s'est
répandue ce matin, et s'est malheureusement bien
tôt confirmée, que !e steamer belge Baron Osy,
allant d'Anvers Londres, a sombré deux milles
de cette dernière iIle, par suite d'un contact
a«ec on débris de navire naufragé qui se trouvait
sous l'eau et qu'il a rencontré sur sa route.
Tous les passagers et la plus grande partie
des objets qui se trouvaient sur le pont ont pù être
sauvés. Les passagers ont été dirigés sur Londres.
On s'occupe activement de sauver la cargaison, an
moyen d'allégés, mais il paraît que le navire est
perdu.
On écrit d'Osteode, le 4 Hier, le doc et
la duchesse de Brabant ont de nouveau assisté la
représentation donnée au cirque Raocy.
Cetrc représentation se terminait par on
steeple ebaït, la fin duquel un cerf devait être