D'YPRES. 47uie Année. Samedi 26 Septembre 1808. 4,798. 1 l\0 LE PROPAGATEUR FOI CATUOLKflE, - tO.NSTITI TION BELLE. REVUE POLITIQUE. TîB tl ÇîT i Uo fait est certain, c'est que la Russie veut gagner du temps. Mais ses atermoiements boiront par lasser l'Europe. Le Journal de 3'-Pétera bourg, répniidaut s certaines assertions de la presse étrangère, déclare que le gouvernement continue a s'occuper sans relâche de l'œuvre de réforme. Après le règlement de l'émancipation des serfs, on a abordé la réforme judiciaire, et aujour d'hui, ajoute l'organe du gouvernement russe, ou a déjà préparé le projet de réforme de l'administra- lion des districts communaux, projet fondé sur le principe électoral. Remarquons toutefois que cela est bien loin encore de l'introductioo do système constitutionnel, que l'on avait annoncée comme prochaine en Russie. Encore une fois, la Russie ne «eut que gagner du temps. La Franceaprès avoir déclaré que les trois poissances continuent s'entendre, ajoute qu'il ne serait pas impossible que les événements amenas sent la France et l'Angleterre un accord intime qui aurait pour but de faire face aux éventualités que comporte la situation actuelle. D'après ce qu'ou écrit de Loodres l'Opinion nationale, il s'agirait soit de la rédaction d'une dernière Dole commune aux trois puissances, soit de la reconnaissance des Polonais comme belligérants. La note commune affecterait, dit-on, si elle était adoptée, la forme éneigique d'un ultimatum. Nous avoos par le journal officiel de Varsovie le récit de l'atteotat dirigé contre le général comte de Berg. Ce n'est pas du palais Zaruoyski que sont paities les bombes incendiaires, mais du deuxième étage de deux grandes maisons attenant au palais et habitées par plus de i,5oo locataires. Ces maisons ont été démeublées et pillées, ainsi que le palais, et confisquées au profil de l'armée russe. Les hommes trouvés aux différents étages des maisons ont été conduits b la citadelle; le nombre de ces prisonniers s'élève b 180. Les femmesoot été laissées eu liberté, c'est a-dire dans la rue sans pain. La Gatette nationale de Berlin affirme que cet attentat n été commis b l'iosu du gouvernement na ional, qui tient b éviter tout acte ouisible ou seulement inutile b la cause polonaise. Le même soir le colonel Seboocbice, sous-directeur de la police, qui avait contribué a la destruction du palais Zamoyski, a été poignardé en pleine rue. Le Times examine, dans on article d'une certaine étendue, la question des bâtiments de guerre con struits dans uo port anglais pour l'une des deux parties belligérantes eu Amérique; d'après ce jour nal, qui se fait en cette occasion l'organe des négociants de la Cité, la saine doctrine sur la neutralité, telle que l'Angleterre la comprend et la pratique traditionnellement, se résume en ceci Des vaisseaux de guerre peuvent être construits eo Angleterre pour le compte de quelque Etat que ce soit, belligérant on non, pourvu qu'ils ne soient pas mis en mer avec l'iotectioc que des sujets bri tanniques s'en servent pour des fins hostiles. Agir •otreroent, ce serait précisément violer la neutralité *t) profit de l'une des deux parties. En des affaires de ce genre, poursuit le Times, la meilleure et la plut sûre conduite est de déclarer que nous sommes f*êls b construire des vaisseaux on a fabriquer des instruments quelconques, y compila itn l«u gré geois, si l'on uous en demande, pour tout v heteur qui nous paiera. Les négociants ne sauraient se ranger du côté d'cucûn parti; il leur faut la neutra lité dans le sens rigoureux du mol, et non pas mie neutralité dont on se débarrasse ou qu'on rend élasrique, quand une des deux parties menace de nous faire la guerre si nous sommes opiniâtres. Quatre otdorrnances royales viennent d'être publiées en Danem»ik au sujet du Holstein. Une de ces ordonnances se rapporte au rachat de la corvée dans les terres seigneuriales et les propriétés des couvents» La Tribune de New-York, du i 2 de ce mois, dit que l'évacuation de l'île Morris a été la cOnsé1 quence des opérations du géoéral Gilmore, tandis que les monitors et les navires cuirassés de l'amiral Dahlgren restaient presque tout le temps simples spectateurs de la lutte. Chaque jour, ajoute t-elle, rend plus fortes les défenses de Charleston et augmente les difficultés de son abord par terre et par mer. L'Examiner du 8 écrit de Richmond f Oh croit généralement b Charleston que les forts Waguer et Sumter seront pris, mais que Charleston ne le sera pas, et que, si des navires cuirassés eotieul dans le port, ils n'en sortiront jamais. Les confédérés ont monté Charleston deux cànons de 800, arrivés d'Angleterre; ils en atteu-deni de formidables tésultata-cnntrtHes monitors. a I 1 IU L I NOMINATION BCCLÉSIASTIQUB. M. Van Ruyrubeke surveillant au collège de Coudraiest nommé vicaire b Waefeghena. .M 1 u 11 11.1 I CHRONIQUE JUDICIAIRE. VI Uo procès assez curieux vient de se débattre devant le tribunal de simple police de Spa. Quatre iudividus étaient poursuivis pour iufractiou aux dispositions de la loi qui interdit les jeux de hasard. Ce n'étaient pas, disons-le, les habitués ou les croupteis de la Redoute qui étaient l'objet de cette poursuite. C'étaient des cuisiniers et des garçons d'bôtel qui se réunissaient d'habitude an Café russe pour jouer b l'écarté ou aux petits baquets. L'eojeu était de 10 a i5 centimes avec cagnotte pour le paiemeut des consommations. La petspicacité du commissaire de police de Spa s'est émue de ce fait délictueux, et procès-ver bal .a été dressé, pour éviter sans doute que les dissipa tions extravagantes du Café russe ne servissent d'exemple corrupteur aux clients de la roulette et du trente et quarante. 1, -v Le montant des enjeux et tout I argent existant sur le tapis vert a été saisi. Cela s'élevait b une somme de 5 fr 80 centimes. L'affaire a été remise jeudi pour le proooucé du jugement. S'il donne raison aux préieutioos de M. le commissaire de police, nous serons fixés sur uo poiot. Les jeux de hasard étant interdits b Spa, la roulette et le trente et quarante seraient donc des jeux d'adresse. Nous L'avions plus d'une fois soup çonné. NÉCROLOGIE. Lundi est mort subitement, Anvers, aux suites de la rupture d'un aoévrisme, M. le lieotenant- eolooel Le Conte, du 11* régiment d'infanterie. 1 1 NOUVELLES DIVERSES. A l'occasion des journées de Septembre, le 6n' régiment de ligue a été passé en revue avaot-bier sur la Grand'Place. Pendant les journées des y5, U t et u5 Septembre le carillon s'est fait entendre trois fois par jour et le drapeau aux couleurs na tionales a été arboré sur la tour de Saint Martin. Ou annonce un pétiiionaemeut général pour la léduciir n des dinês écrasants dont la bière belge es: chargée. Les consommateurs y sont eocore plus intéressés que les brasséuts, car la qualité de la bière s'affaiblit, tandis qne la consommation des produits étrangers s'accioît sans cesse. Voici rapporté par I Echo des Flandres, un épisode intéressant du récent voyage de S. M. b Gand Lors du passage do Roi la place de la Calandre, M. de Potier, l'artiste distingué qui a gravé et publié la jolie médaille coniméritoratîve des fêtes Van Artevelde, a remis b S. M. plusieurs exemplaires de cette médaille en nr, en vermeil et en argent. Notre concitoyen a adressé b S. M. les paroles suivantes en flamand «1 Sire, permeltez- uioi de vous oIT ir la i/iédaille comméinoralive des fêtèl Van ArteyelJe, b l'endroit même où le b'éios populaire tomba victime d'une faction dotinSTirmale. S. M, a accepté avec beaucoup de bonne grâce et a remercié M. de Potier en ter mes tiès affectueux. LUDdi a été inaugurée, sur la GrandTlace, b Totunay, la statue en bronze de la princesse d'Epinoy, exécoiée par M. Dutrieux. Peudant cette cérémonie, M. le ministre de l'intérieur a remis b l'artiste et b M. Leray, auteur de la cantate de cir constance, la croix de chevalier de l'Ordre de LéopoTJ. La veille on dîner avait eu lieu chez M. le bourgmestre en l'bouneur de MM. les ministres des affaires éirangètes et de l'intérieur. Le lundi a eu lieu dn banquet b 10 francs par tête, vin com pris, en l'honneur du Dooveao représentant de Toumay, M. Rogier, qui est devenu plus Tour- naisien que les Tournaisiens. La Société des décorés de ia Croix de Fer vient d'adresser au Roi un mémoire ayant pour objet d'obteoir, par l'intervention de S. M., une aogmeoiation de leor pension de 2Ôo fr. b partir de janvier 1864. v Le mioistre de la justice informe les iotéressés des provinces de Flandte occidentale, Flaodte orientale, Hainaut, Liège, (.imbourg et Namur que les états collectifs pour le complément des Irai te - meots du culte catholique du premier semestre s863 sont émis payables chez MM. les agents du tiésor. X l'instar de ce qui a eu lieu ai Mont-Valetieo près Paris, lorsqu'eD 1645, le 3i août, un eertaiu nombrè de prêtres, se formant en commonaoté dans le but de rendre b la Croix de Notre Seigneur l'honneur qu'elle mérite, érigèrent une coofrérie dans laquelle on vit bientôt après figurer les plus beaux ooms de France, d'Allemagne, d'Angleterre, de Pologne le vénérable curé de Sainte-Croix, b Ixelles, aient d'installer dans ton église, aux portos de Bruxelles, une confrérie dans le bot de rendre aussi b la Sainte Croit les témoignages de sainte vénération qui lui sont dos.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1