47U1C Année. Samedi 3 Octobre 1863. 4.800. i-u m.-;ima m: t .il <m y i FOI CATIIOLIQl'E. - CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQUE. Le Constitutionnel, qui avcit annoncé hier une appréciation du discours du corute Russell,s'attache aujourd'hui ue voir de vraioicot sérieux dans ce discours, non la phrase où il est dit que l'Angleterre reculera devant une iulet «entipu ai niée, uiais celle où le noble lord dénonce la violation par la Russie des traités de 181 5. Un antre journal, le Pays, qui défend le soir la politique que le Constitutionnel soutient le rnatio, (ait ressortir également les observations du comte Russell sur l'espèce de rupture des traités qu'en traîne la conduite de la Russie. Ces observations n'ont échappé k personne, mais elles ont conduit les écrivains qui les ont discutées a une conclusion que le Constitutionnel et soo aller ego n'osent émettre. Pourquoi? Celle con clusion est la reconnaissance, en faveur des Polo nais, du droit des belligérants. Il y avait d'autant moins de danger pour le Constitutionnel k formu ler celte conclusion,qu'il est certain,que laquestion de la reconnaissance du droit des belligérants a été posée dans les dépêches échangées entre les trois cours intervenantes au lendemain de la réception des Noies du prince Gorlschaknff. Le Paya annonce que les ambassadeurs de France ei d'Autriche a Londres ont eu avant-hier une longue conférence avec le comte Russell. I.'enien ie entre les puissances est toujours complète au sujet de la question polonaise. La Presse croit que la France et l'Angleterre seraient disposées déclarer qu'elles considèrent les traités de 1815 comme n'existant plus, et ayant cessé par conséquent de garantir la Russie la possession de la Pologne. L'Opinion nationale assure qu'en apprenant que le général Mourawieff était décoré de l'ordre de Saiut André, plusieurs dignitaires allemauds ont renvoyé au Czar les insignes de cet ordre. Une lettre de M. Joseph Grabowski, communi quée plusieurs journaux annonce que le gou vernement national a nommé le général Mieros- lawski organisateur général des troupes polonaises.» I.a décision du gouvernement porte la date do 16 »oû'; elle a éié notifiée an général le 28 septembre. C'est tout on événement. On ne peut guère douter qu'il n'exerce une influence considérable sur l'at titude des trois puissances et aussi sur le caractère de l'iosuri eciion. La lettre de M. Joseph Grabowski, eo tout cas, est un document d'une baute impor tance. Oq écrit de Berlin que la diplomatie allemande est tout entière au soin de réfuter le mémoire 'dressé au roi de Prusse par ses ministres, au sujet de la réunion de Francfort. Cette réponse, assore- I on, ne sera pas un médiocre travail; elle exigera des semaines de délibérations et un long échange de dépêches. Le cabinet autrichien auia le rôle de "pporteur; sortie de ses mainj, la pièce sera soumise aux cours intéressées, et, une fois revêtue de leur approbation, elle sera expédiée h Berlin sous la forme d'une Note collective. Malgré l'incontestable habileté que déploie M. de Bismark pour faire loorrierau profit du ministère question de la réforme fédérale, on doute qoe ce'ie diversion ait tout le succès qu'il en attend, et ^eme la plupart des correspondances s'accordent <1 prédire que l'opposition aura plus k se féliciter que gouvernement du résultat des élections pro- c"»ioes. La réélection des députés sortants, on, est assurée, et partout où les anciens ''présentants font défaut eu refusant, on s'apprête 'm remplacer par des dépotés plus radicaux 'ocore. La Diète germanique a adopté avant hier, k la presqu'nnaoiniilé des voix, les propositions des cnmitésréuniscnnceriiant la ques'ion du Schleswig. Holstein.On sgit qu'aux termes de ces propositions, les duchés de Holstein et de Lauenbourg doivent être occupés par les troupes fédérales, si le Dane mark oe fait pas droit aux demandes de la Diète, dans un délai de trois semaines. Une rixe a eu lien Scio, entre la garnison torque et un illage grec. Le sang a coulé. Le gou verneur de Smytne a dû expédier une corvette de guerre pour rétablir la tranquillité. Le Moniteur universel publie une correspon dance du Mexique qui est de nature h édifier complètement le monde civilisé sur ce qu'a éié le gouvernement de l'ex-président Juarez. Du ib décembre 1860 jusqu'à l'entiée des Français h Mexico, 7,500 personnes sont tombées sous les coups de ce gouvernement, en détendant leurs biens, leur liberté, leur vie. Dans ce nombre, 2,o65 oui péri assassinées. Le parti juariste, aujourd'hui vaincu, réduit h toute extiéiui:é, cerné de toutes parts, menacé dans son dernier refuge, se venge.de sa défaite et de sa chute par un redoublement de cruauté et de rage. Les bandes de Juarès, dit le Times, semblent déterminées k ne laisser derrière elles que la ruine et la dévastation. Elles pillent tout. La levée en masse, décrétée par les autorités de San-Lois, est uo prétexte k tout bandit pour s'emparer des habitants; pères de famille, serviteurs, ouvriers, sont emmenés et contraints de servir comme soldats ou de se racheter an prix de sommes considérables; aussi la partie mascoline de la population se sauve- t-elle dans les montagnes. Les haciendas sont abandonnées, les propriétaires s'enfuient, laissant leurs biens aux mains d'agents qui, k leur tour, seront bientôt forcés de s'enfuir. ACTES OFFICIELS. Par arrêté ministériel du 28 septembre, sont nommés A la section préparatoire de Cécole moyenne cC Aerschot. Instituteur, en remplacement de M. Lansens, qui reçoit une autre destination, M. J.-J, Tubbax, professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré inférieur, actuellement deuxième instituteur dédoublant k l'école moyenne d'Ypres. A la section préparatoire de l'école moyenne d'Ypres. Second instituteur dédoublant, en remplacement de M. Tubbax, qui reçoit une autre destination, M. J.-J. De Ceoninck, actuellement instituteur k l'école moyenne d'Alost. A la section préparatoire de l'école moyenne d'Alost. Premier instituteur, en remplacement de M. De Ceoninck, qui reçoit une autre destina tion, M. Th. Lansens, actuellement instituteur k l'école moyenne d'Aerschot. A la section préparatoire de Cécole moyenne de Mons. Premier instituteur, en remplacement de M. Lamborel, qui reçoit une autre destioation, M. N. J. Hustin, actuellement deuxième instituteur au même établissement deuxième instituteur, M. P.-J. Goffinet, actuellement assistant a l'école moyenne de Neofchâteao. Par arrêté royal du 3o septembre, la démission offerte par M. le barou de Macar, de ses fonctions de gouverneur delà province de Liège, est accep tée; il est admis k faire valoir ses droits k la pension. Par arrêté royal de la même date, M. C.-J. De Luesemans, bourgmestre de la ville de Louvaiu, est nommé gouverneur de la province de Liège. Par arrêté royal du 3o septembre 1863, M. E. Van Dromme, est onmmééchevio k Proveu. NOUVELLES DIVERSES. Le roi Ferdinand de Porlngal a, pendant son lécent séjour k Bruxelles, pris cinquante billets de la tombola de l'Exposition artistique actuellement ouverte au Waux Hall. Celle Exposition, où figu rent des œuvres des artistes les plus distingués, continue k s'enrichir de jour en jour et attire un nombreux public. Une découverte importante vient d'être faite k Walsbetz, près de Lauden, non loin de la Bor- tumbe, fouillée avec tant de succès il y a quelques mois. A quelques minutes du tumulus, sur un plateau coupé par la route de Landeu k Hannut, un champ avait été signalé par la présence de quantité de débris de tuiles et de briques qui, vérifiées de près, se trouvèrent être d'origine romaine ou beljjio- romaine; des travaux d'essai viennent d'être enta més dans le tréfonds du sol, et les premiérs coups j L r de beche ont mis au jour des substractions anciennes très-importantes, portant des traces visibles d'io- cendie. MM. Grégoire de Jeancourt, propriétaires, se sont mis k la disposition des explorateurs, et l'on espère que les travaux qui seront organisés avec ensemble cet hiver, amèneront la solution d'un problème important, k savoir, sinon la détermina tion du Pernacum ou Perviciacum des aDcieDS itinéraires, tout au moios celle de l'emplacement d'une station de ces Betasiens, auxiliaires des Romains qui tenaient leurs établissements entre les Nerviens et lesTungres. On sait qoe des rescrits de Trajan et d'Adrien, gravés sur bronze, ont été récemment découverts en Angleterre et font allu sion k des concessions de terres, dans leur pays natal, k des vétérans bétasiens, licenciés avec le titre de citoyens romains. Dans la nuit du 16 au 17 de ce mois, M. Nemery, âgé de 62 ans, enré k VecqnemoDt, commune de Beausaiot (Luxembourg), était occupé k lire près de son poêle, lorsque, accablé de fatigue, il s'endormit. Le feu a pris k sa soutane et lui brûla presque tous les vêtements. Quand les voisins, attirés par ses cris arrivèrent, ils le trou vèrent couché daus sa chambre, ayant la moitié dn corps horriblement couvert de brûlures. Malgré les soinsqui lui furent prodigués, M. Nemery succomba quelques jours après. Dernièrement, la presse médicale signalait le cas d'empoisonnement d'un individu qui, compul sant nne liasse de billets de banque sortaDt des mains d'un malade atteint de la variole, ports k plusieurs reprises ses doigts k la bouche. A ce sujet, un journal fait remarquer qu'on ne saurait trop recommander aux jeunes gens, ama teurs de timbres poste, de ne point porter k leur bouche ces petits carrés de papier imprégnés de salive d'un être inconnu, et dont la bouche peut être des plus malsaines. Un timbre mis k tremper pendaot quelques minutes dans de l'eau pure a tout k gagner k ce lavage; le papier de l'enveloppe qui y adhère tombe de toi-même, et on ne s'expose pas le déchirer. Après l'avoir agité daos cette eau pure, pour bien le nettoyer, on le sèche eDtre deux feuilles de papier joseph 00 buvard, et le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1