D'YPRES. 47me Année. 4.805. YP11ES. REVUE POLITIQUE. Avant-hier vers 4 h. de l'après-midi, la Garde civique de la ville d'Ypres, repré sentée par son Major-Commandant, ses officiers, un nombreux détachement d'in fanterie et la demi-batterie d'artillerie, presque au complet, attendait, avec le Corps de Sapeurs Pompiers, dans la station du chemin de fer, l'arrivée du convoi qui emmenait le sieur Dewaele, Léopold, artil leur la Compagnie spéciale d'artillerie de la milice citoyenne d'Ypres, Premier Prix aux blancs (cible de l'Artillerie) au Tir national de Bruxelles. La Société de la Petite Arbalète, dont Dewaele fait partie s'était jointe, bannière déployée, la Bourgeoisie en armes. Bientôt le roulement des tambours an nonce que le train est en vue. Aussitôt l'ordre est transmis de porter les armes. Le convoi s'arrête, la Musique des Pompiers entonne l'air national, le Vainqueur du Tir, accompagné de M. Th. Pollin, sous- lieutenant de l'artillerie, descend du convoi et reçoit successivement les félicitations de M. le Major-Commandant, du Lieutenant- Commandant et des Sous-officiers et Bri gadiers de l'artillerie, des officiers du bataillon de la Carde civique, des officiers des Pompiers et du Chef Homme de la Société de la Petite Arbalète. Le cortège s'est ensuite formé dans l'ordre suivant pour se rendre l'Hôtel-de- Ville Musique des Pompiers. Société de la Petite Arbalète. Le Major et officiers de la Garde civique et des Pom piers. M. Dewaele, le héros de la fête, accompagné des officiers de l'artillerie. La demi-batterie. La Carde civique (infanterie). Les Pompiers. A l'Hôtel-de-Ville, le Premier Magistrat de la Cité a vivement complimenté l'adroit tireur, Dewaele, Léopold, sur l'éclatant succès qu'il venait de remporter. M. le Bourgmestre a saisi cette occasion pour faire ressortir l'importance de l'institution de la Carde civique, et a terminé en expri mant la conviction qu'en cas de besoin, la milice citoyenne Yproise ne faillirait pas sa noble mission. Après que le vin d'honneur eut été offert au Vainqueur et l'assistance, le cortège se reforma et traversa les principales rues de la ville pour conduire l'artilleur Dewaele sa demeure. Le soir un banquet où la plus franche cordialité et les meilleurs sentiments de camaraderie n'ont cessé de régner, réunis sait l'estaminet la Conciergerie, le héros de la fête et un grand nombre de membres de la demi-batterie qui en cette circon stance avaient tenu cœur de donner leur frère d'armes une preuve non équivoque de profonde sympathie. En somme, l'ovation faite au lauréat du Tir national de Bruxelles était bien belle. Sympathie, voilà ce qui la caractérisait Le sieur Dewaele appartenant au Corps spécial de l'artillerie, c'est principalement sur ce Corps que rejaillit l'éclat du bril lant succès que vient de remporter son compagnon d'armes, succès qui fait d'au tant plus d'honneur au Lauréat qu'il ne peut être attribué au hasard mais l'incontestable habileté en fait de tir de l'artilleur Dewaele. La fête d'avant-hier a encore resserré les liens d'amitié et de bonne entente qui régnent parmi les membres de la demi-batterie. Samedi dr devait avoir lieu en cette ville la vente par justice du mobilier de l'école Lamotte pour payer la patente que les sœurs de Lamotte ne pouvaient payer elles-mêmes; mais, quelques dames chari tables se sont cotisées et ont effectué lo paiement de la somme exigée, s'élevant trois cents et quelques francs, dont fr. 89 82 c. pour frais. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE» - COXSTITLTIOX BELCE. L'empereur Napoléon déjà donné on successeur a M. Billault, ministre de I* parole et ministre d'Etat. C'est M. Rouber, ministre présidant le conseil d'Etat, qui succède an ministre défout; M. Rouland, premier «ice-président dn Sénat, est appelé h la présideoce do conseil d'Etat. Il reste chargé, conjointement a»ec trois vice-présidents de ce corps, d'exercer auprès dn Sénat et do Corps législatif des attributions déterminées par l'art. 5i de la Constitution. Il n'y avait au conseil d'Etat qu'on seol vice- président c'était M. de Parieu. Les denx collègues qui lui sont adjoints, par un décret qoe publie également le Moniteur universel, sont MM. de Forcade la Roquette, l'ancien ministre des finances, et M. Chaix d'Est-Ange, l'ancien procureur- général. M. Vuitry, gouverneur de la Banque de France, est nommé vice-président boooraire do même corps. MM. Rouber, Rouland, de Parieu, de Forcade la Roquette et Chaix d'Est-Ange forment donc l'état- major des défenseurs du pouvoir au sein des Chambres. La combinaison qui consistait b l'aisser a chaque ministre plaider sa cause et défendre ses actes n'a pas prévalu. I.e Pays nie que la France ait participé aux négociations concernant la Pologne. l'Angleterre et la Fraoce, dit-il, cherchent b s'entendre au sujet d'une Note identique. La France attend le résultat des négociations. L'Europe sait que la France adhérera b tout acte qui répondrait aux circonstan ces actuelles en donnant satisfaction au sentiment européen, que l'entente des trois puissances a voulu représenter. Le Bolschafter annonce que le dernier conseil des ministres tenu b Vienne a été consacré b la question polonaise; il ajoute que la situation est très-tendoe et que l'idée que la question polonaise ne pourra être résolue que par une guerre euro péenne, dans laquelle l'Autriche ne saurait rester neutre,commence b dominer, même dans les cercles qui ont été jusqu'ici très éloignés d'adhérer b une solution belliqueuse. Nous ne sommes bien certainement pas encore b la veille d'une guerre, dit la feuille autrichienne, mais nous sommes bien forcés de convenir aussi que la diplomatie ayant épuisé toutes ses ressources sans résultat, nous ne saurions sortir de cette situation autrement que par une guerre. Il faudra bien faire un pas en avant; cous ne saurions définir celle démarche, mais le retour prochain de S. M. l'empereur sera signalé par une décision qui ne pourra être que très— significative. Les Note» française et anglaise n'ont pas encore été envoyées b Saiut-Pétersboorg. On attend la décision de l'Autriche. La députalioo mexicaine n'a définitivement pas été reçue par l'empereur d'Autriche. C'est le Mémorial diplomatique qui nous l'apprend. Ii ajoute que cette réception solennelle a été ajournée pOQr le moment où la dépotatiou devra revenir en Autriche pour y chercher son souverain. Il avait étédit que l'archiduc Maxiuiilien et l'archiduchesse Charlotte seraient su nombre des hôtes que l'em- pereur Napoléon recevrait cet automne b Com- piègne. Cela eat démenti par le Mémorial. LL. AA. II. rendront sans doute visite b l'Empereur et b l'Impératrice, mais an moment seulement où le nouveau monarque se disposera b quitter l'Eu rope pour aller prendre possession desoo trône. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal do i4 octobre, M. I. Coroetis, est nommé bourgmestre, h Stavele. NÉCROLOGIE. La nommée Marianne Wibert, née h Tourteroo, est décédée dimanche dernier, a Châlous-sur— Marne, l'âge de io5 ans. Cette femme ne s'est jamais mariée. Elle était devenue aveugle »ers l'âge de soixante ans; elle eot recours a uu oculiste qui lui fit l'opération et lai rendit la vue, qu'elle n'a plus cessé de conserver en bon état, au point qu'elle filait et lisait sans le secours de lunettes. Cette vénérable centenaire jouissait de toutes ses facultés intellectuelles, et n'a été malade que quelques jours. NOUVELLES DIVERSES. Le voyage du Roi était un essai il s'agissait de constater jusqu'à quel point S. M., qui, depuis son rétablissement, n'avait fait que des excursions de quelques heures l'intérieur du pays, pourrait supporter les fatigues d'un déplacement proloogé. Eh bien 1 l'expérienee est couronoée d'un succès qui a dépassé toutes les espérances. Aussi le Roi, qui n'avait d'abord le dessein qoe de s'absenter pour une quinzaine de jours, veut mettre profit la beauté exceptionnelle de cette arrière saison. Il s'est décidé faire uo plus long séjour b l'étranger, et b pousser plus loin qu'il n'en avait eu l'intention en quittant Bruxelles. Jeudi S. M. est partie de Bade pour la Suisse, et il est probable qu'elle s'arrêtera peudaut quelque temps b sa villa do lac de Côme. Il se pourrait dans ce cas que le Roi De fut pas de retour pour l'ouverture de la session législative. Le roi des Belges est attendu Londres dans quelques jours. Le Court Journal pense qu'il demeurera eu Angleterre pendant deox mois. Dimanche, b midi, s'est faite dans le temple des Augustins, b Bruxelles, avec beaucoup de solen nité, la distribntion des prix aux vainqueurs dans les divers concours do tir oational et international

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1