FRANCE.
quinzaine de jours, par une mouche qu'on suppose
atteinte de venio, la blessure re'sollant de cette
piqûre a pris des proportions telles que ce malheu
reux n'a pu être sauvé et qu'il a succombé jeudi.
Ou écrit de Gand, le 22 Un accident qui
désole les habitants catholiques do faubourg de la
ci-devant porte de Bruges et surtout leur zélé
pasteur, M. le curé Teirlinck, est arrivé hier soir
vers onze heures. La nouvelle église S'-Jean-
Baptiste, en voie de construction dans ce populeux
quartier, s'est subitement écroulée.
Une feoille de Charleroy publie la lettre
suivante, qui donne des renseignements très-précis
sur le passage k Erqoeliunes du ballon le Géant,
parti de Paris, comme on sait, dimauche a cinq
heures de relevée
Erquelinnes, 19 octobre i863. La nuit
dernière, vers minuit, l'aiguilleur Ponrbaix et le
préposé des doaanes Col lard, de service k la gare
d'Erquelinoes, se livraient, faute de mieux, aux
douceurs de la méditation, lorsqu'on évéoement
de la nature la plus étraoge viot couper court k
leurs réflexions. L'horison qui, un instant aupara
vant, était pur et étoilé, leur parut s'obscurcir tout
h coop, et ils crurent voir s'avancer, poussé par
une force rapide, un gros nuage noir et opaque,
qui arrêta sa course au-dessus d'eux et sembla
descendre sur le sol. Lorsqu'il fut arrivé k 900
mètres environ au-dessus des bâtiments de la gare,
les deux témoins de ce mystérieux spectacle furent
daos le dernier étonnement en distinguant, soutenu
par des attaches invisibles, un objet qu'ils prirent
pour un waggon du chemin de fer.
Surpris, effrayés, fascinés, ne pouvant s'expli
quer par quelle circonstance impossible on véhicule
de la Compagnie du Nord pouvait se trouver sus
pendu daos les airs, et tout prêts k attribuer k
quelque génie ennemi du chemin de fer et de la
douane uoe plaisanterie aussi déplacée, ils se
disposaient k éveiller leurs chefs pour les informer
de l'aventure, quand uoe voix claire et sonore
descendit du prétendu waggon et leur demanda
Dans quel département sommes-noos? a L'ai
guilleur et le préposé, en gens polis, et reconnais
sant que ce qu'ils avaient pris pour nn nuage
n'était autre chose qu'un ballon de dimension
gigantesque, soutenant une nacelle des plus vastes,
répondirent A Erquelinoes (Belgique).
Ils entendirent alors s'engager entre les voya
geurs aériens une conversation sur la situation de
la localité, laquelle se termina par desremerciments
k leur adresse. L'incident était terminé pour l'em
ployé du chemin de fer, mais le préposé, qui avait
repris contenance et qui ne perdait pas de vue les
exigences de son service, fit un cornet de ses deux
et s'écria Tout le monde descend pour la visite
de la douane Cette apostrophe réglementaire fut
accueillie par les rires des habitants de la nacelle
qui, sans égard k l'invitation do préposé Collard,
brûlèrent la politesse au bureau frontière et. s'en
éloignèrent dans la direction de Louvain.
La feuille carolovingienne ajoute Nous
recevons k l'instant de M. le notaire Crame, de
Solre-sur-Sambre, une communication qui confir
me, sauf l'invitation faite par le douanier aux
aréonautes, les détails que nous donne notre corres
pondant d'Erquelinoes.
On nous assure qu'après s'être tout d'abord
égayés des épisodes dn passage du GéantMM. les
fonctionnaires de la douane d'Erquelinoes ne sont
pas sans éprouver quelque inquiétude sur les
conséquences qu'ils peuvent entraîner et qu'il est
sérieusement question parmi eux d'eo référer,
suivant la filière hiérarchique, k M. le directeur
des douanes de Moos.
Qui peut assurer, en effet, que la nacelle-
omnibus de Nadar n'était pas bourrée de mar
chandises prohibées, et que, sous prétexte d'aéros
tatique, ce photographe ne se livre pas k la contre
bande? L'un de ces messieurs, vieilli dans le
service, et voyant avec raison dans Nadar et ses
émules des antagonistes déclarés de la profession,
aurait même déclaré de son côté (les déclarations
étant une formalité indispensable k la frontière, on
ne s'étonnera pas que nous répétions le mot), que
s'il eût été présent, il aurait sans nnl doute fait
prendre les armes k tout le poste et sommé, sous
meoace d'une fusillade,les audacieux contrevenants
de mettre pied k terre pour subir la visite.
Mardi x5 octobre, le village de Villancourt,
commune de Musson (Luxembourg), a été mis eu
animation par une chasse au loup des plus curieu
ses. Voici le fait tel qu'il est raconté par un témoin
oculaire digue de foi
Uue femme de la localité ayant aperça de sa
feuètre uo loup qui se promenait dans le jardin du
curé, accourt en informer les voisios. Ceux-ci se
précipitent, qui muni d'une fourche, qui d'un
soufflet, qui d'une pelle k feu, qui de pioches, de
gourdins, enfia chacun est armé de l'instrument
qui lui était tombé le premier sous ia main. Cette
troupe, qui se composait de villageois de tout âge
et de tout sexe, pénétra pêle-mêle dans le jardin,
escaladant, brisant la haie dont il est entouré, et se
trouva bientôt en face de l'animal, tout ahuri de ce
vacarme.
Le gros de l'armée avance; les femmes au pre
mier rang, écbevelées, semblables k des furies; les
hommes au centre, silencieux, méditant des pen
sées de mort; eo arrière les enfants piaillant,
courant, se portant tantôt sur une aile, tantôt sur
uue autre, revenant en place au moindre mouve
ment de l'assiégé qui montrait les dents. Uu instant
l'armée est sur le point de se débander, et fait un
violeot mouvement rétrograde: c'est que le loup
s'est levé.
Plus d'un des assaillants se croyait déjk dans sa
gueule qu'ils voyait grande ouverte. Le loup est
énorme, il s'ennuie de voir tant de monde et tant
de bruit; c'est pourquoi il bâille et se lève pour s'en
aller. Dès qu'on s'aperçoit que l'eooemi se dispose
k la retraite, hourra! tout le monde lui tombe
dessus. Un jeune homme, plus courageux que ses
compagnons, saisit le loup par la queue et ne le
lâche pas avant que quelqu'un eût assommé la
bêle. Celle-ci fut immédiatement dépouillée de sa
peau qui a été vendue k l'encan.
Berlin et Vienne, les capitales des dent
grandes puissances de l'Allemagne, sont d'après les
relevés officiels les plus récents, k peu près égales
en population. La capitale de la Prusse compte
527,000 habitants, celle de l'Autriche 55o,ooo.
Le montant des loyers k Vienne est annuellement
de 26,385,000 florins. Le demi-million d'habitants
de Vienne n'occope pas 9,900 maisons; les habi
tants de Berlin en occapeut 21,600. Le nombre des
personnes qui vivent dans une maison k Vienne
n'est pas de moins de 54, tandis qu'il n'est que d'k
peu près 25 k Berlin.
IICCLIME ai» 13.
Voici eucorc uu extrait des 6o,ooo guerisuos opérées nus
médecine par la délicieuse Hevatrnta Arabica du barry après
que lou e uiédicatiuu avait échoué
N<" 49,841 Mlu Marie Joly, de Norfolk, de 5o ans de con
stipation, indigestion, des uerfs, asthme, toux, ilalus, spasins
et uausees. N» .16,418 le docteur Miuster, de crampes,
ijiasrbcs, mauvaise digestion et vomissements journaliers. --
N° 3i,3i8 M. VV. Paictuug, d'hémorrlioïdcs. N° 46,070
M. Koberls, d one consomption pulmonaire, avec toux, vomis
sements, constipation et suidilés de i5 aunées. MAISON
DU BAKRÏ, ia, Rte ont Empexbdi^Z/mjxeli.es. Eu boites
de t|i kit., 4 fr.; i kil., 7 fr.1 ija kit., 16 fr 6 kit., 3a fr.;
1 a kit., bo fr. Contre bon de poste. Se vend d Yprii. ch»i
MM. Erysou, fiecune, G. f'eys, pharmaciens, et Mahieu,
couGseur, et les premiers Pharmaciens, Epiciers et Contiseurs
dans tontes les villes. ,3
(l'air aux Annoncer.)
Dans un article nécrologique signé par M. le
baron de Bazanzoort sur le maréchal d'Ornano et
poblié par la France, on remarque le fait émou
vant que voici
Daos la campagne de Rnssie, le général d'Or-
nauo est sous les ordres du prince Eugène, qui lui
portait un attachement tout particulier, et, k la
sanglaote bataille de la Moskowa, il joue un rôle
éclatant. Mais bientôt la retraite a sonné, retraite
sinistre et fatale, et nos belles légions, si longtemps
victorieuses, sont déjk décimées par deux inexora
bles ennemis.'la misère et le froid. De tons côtés
sur les neiges amoncelées par les ouragans furieux
tombent un k un ces vaillants soldats que les canons
des batailles avaient épargnés. Ornano ne doit
échapper lui-même k la mort que par un hasard
provideutiei.
On est eo marche sur Krasnoë, l'ennemi serre
de près l'armée en reiraite. De sa_ division de
cavalerie si superbe naguère, il ne reste plus
Ornano qu'un petit nombre de cavaliers; il se met
k leur tête avec celte intrépidité audacieuse qui |e
caractérise, et vent ouvrir de vive force un passage
k l'infanterie. Un boulet le reoverse.
Etendu k terre, le général ne donne plus
aucun signe de vie son visage a déjk la lividité de
la mort: Le prince Eugène ne vent pas laisser
k l'ennemi ce sioislre trophée; par son ordre, 00e
fosse est creusée daos la neige, froid linceul qui
bientôt enveloppe et recouvre le corps du gébétal
Ornano. Tous ceux qui assistent k cette triste
cérémonie jettent no dernier adieu au vaillant
soldat que la mort vient d'enlever; pois chacun
s'éloigne. Mais le capitaine Delaberge, aide de
camp do général, ne peut pas supporter la pensée
d'abandonner ainsi le corps de son chef; il revient
sur le lieu de la sépulture, écarte k graod'peine la
neige, ouvre celte tombe glaciale, place ce corps
ioanimé en travers de son cheval, et reprend
sa route.
a A peine a-t-il fait quelques pas, qu'un autre
boulet traverse le cheval du capitaine Delaberge, et
et celui ci roule k terre avec son précieux fardeau.
Le capitaine o'est pas blessé; au moment où il se
relève, il lui semble entendre comme nn faible
soupir s'exhaler de la poitrine du général. C'est no
vivant que son dévouement a enlevé k la tombe.
Qaelques hommes accoureDt; deux sous-offleiers de
dragons prennent le blessé, le placeot en traversée
leurs chevaux, et atteignent enfla le quartier impé
rial, que le 4' corps était parvenu k rejoindre.
Par ordre de l'Empereur, qu'avait profondé
ment ému la nouvelle de la perte d'un de ses plus
brillants généraux de cavalerie, Larrey accourt
près d'Ornano et lui prodigue ses soins: une voilure
est indispensable pour transporter le blessé, et il
reste que le laudau de l'Empereur.
t Qu'on y place Ornano, dit Napoléoo,
j'irai k pied. V,
Le géoéral d'Ornano avait alors viogl-oeof
ans, et l'année suivante, il faisait brillamineot la
campagne de i8i3 k la tète d'une division de la
garde nationale.
On écrit du Hanovre, le 20 octobre
Le ballon de M. Nadar a atterri hier malin,
vers 9 heures, k Rethera-sur-l'Aller, village près
de Nieubourg, k douze lieues d'ifci. Ce n'est qu'en
employant les plus grandsefforts que les voyage"'5»
huit messieurs et one dame, ont réussi k prendre
terre. En tombant, le ballon avait couvert 'es
voyageurs dans leur nacelle; vingt bûcherons,
accourus eo toute hâte, ont dû employer tous les
moyeos eo leur pouvoir pour délivret les voyageors
de leur pénible situation. Malheureusement, il 0 J
eo a eu que deux qui ne soient pas blessés; la dame
a été gnèvemeul atteinte; l'un de ses compagnons
s'est cassé les deux jambesen sautant de la nacelle-
Un officier supérieur vient d'adresser »n
Journal des Débats une lettre intéressante sur on
détail peu connu du palais des Papes k Avignon"
et qui prouverait a peu près l'existence d'un tunnel
creusé sous le Rhône, pendant le moyen âge
1818 et 1819, cet officier, étant en garnison
Avignon, visitait souvent ce palais, alors désert-
Ayant entendu dire qu'il y avait on souterrain q"