D'TPRES. 47me Année. i\o 4,812. REVUE POLITIQUE. LE FHOPÂCATEUH FOI CATHOLIQUE. -* CONSTITUTION BELGE. Le Cnrps législatif de France continue la vérifi- caiion des pouvoirs de ses membres. La Chambre des représentants de Berlin a con stitué arrant-hier son bureau pour le terme d'un mois. M. de Grabow, qui a été élu président par aa4 «oit contre 57 données S M. Von der Heydt, a inauguré ses fonctions par un discours assez ferme dans lequel il déclare qne lorsque !a Consti tution jurée sera loyalement exécutée, l'attache ment aux droits de la Couronne sera aossi «if que l'attachement aux droits do peuple. Le Journal de Saint Pètersbourg publie le rescrit impérial qui met fin la missioo du grand duc Coostantin b Varso.ie. Ce rescrit est un curieux document,en ce qu'il dénonce ouvertement l'adop tion des mesures les plus inhumaines par les autorités moscovites. Il y est dit, en effet, qu'il y a incompatibilité entre l'état du pays et la pensée de bienveillance et d'apaisement qui animaient le grand- duc. Une dépêche avait annoncé que le journal offi ciel de Varsovie avait tronqué plusieurs passages du discours de l'empereur Napoléon. Oo mande maintenant de Cracovie que, dans un supplément extraordinaire, la feuille officielle du gouvernement national a rétabli le texte authentique du discours impérial et signalé les changements introduits par les autorités russes. Un journal qui est en correspondance suivie avec la Bœrsenhalte, croit pouvoir annoncer, d'après des informations authentiques, que le gou vernement autrichien a chargé son représentant b Paris de déclarer qu'il ne s'opposerait pas b la réunion du congrès. La Presse de Vienne prétend savoir que le discours du 5 novembre a prodoit b S1- Pètersbourg une impression très-défavorable, et qu'il est b peu près certain que la Russie n'acceptera pas la pro position de la cour des Tuileries. Une correspondance de Berlin assure que M. de Bismark conseille an roi de Prosse de participer au congrès, mais conditionnellement. La Prusse ne saurait, dit-on, assister aux délibérations projetées, si elles o'oot pas pour base les stipulations des traités de i8iâ qui n'ont pas été modifiées par la force des choses. Le Berlingske Tidende, de Copenhague, dit que la nature même des choses veut que le Dane- matk réponde b la lettre impériale par une accep tation. Le Bund, de Berne, se prononce pour la parti cipation de la Suisse au congrès, mais seulement pour obtenir une révisioo des traités sur la base du droit des gens actuel et dans l'esprit le plus libéral. Il demande, en outre, que la Suisse obtienne daos le congrès, dans l'intérêt de la sécurité de la Confé dération helvétique,et parcooséqueut dansl'iotérêt de l'Europe, la neutralité de la Savoie du Nord, tieatralité si défectueosemeot définie dans les trai tés de Vienne, et annulée de fait par l'annexion de la Savoie b la France. Uo nouveau prélat a été arrêté et emprisonné dans les provioces napolitaines. C'est le vicaire général de Bénéveat. Il faut en vérité que le cabi net de Turin soit décidé b ne plus sooffrir d'évêques dans le royaume de Naples. Le diocèse de Béuévent, dont le vénérable chef a été obligé de chercher on refuge sur la terre étrangère, en sera bientôt a son troisième vicaire géuéral s'il est permis au cardinal archevêque de déléguer encote une fois ses pou voirs La sitoatioo politiqoe du moment semble favo riser one solution pacifique du différend dano- allemand. Le journal immatériel de Copenhague, le Dagbladel, déclare qne le Danemark est tout disposés faire des concessions b l'Allemagne sur le terrain fédéral, tout eu réservant la question ioteroatiouale. D'ailleurs, d'après la même feuille, ce ne seraient plus ni la Piusse ni l'Autriche qui insis'eraient sur l'exécution fédérale daos le Hol- stein. Quant au traité avec la Suède, la feuille danoise coovient que ce traité, quoique décidé, n'est pas encore signé et qu'il ne le sera qne lors que toute perspective d'une solution amiable aura disparu. Le roi de Grèce vient de former son ministère c'est M. Bulgaris, l'ancien président du triumvirat du mois d'octobre 1863, qu'il a chargé de le com poser. On a remarqué, daos les dernières nouvelles de New-York, que Juarès avait accrédité b Washing ton un ministre plénipotentiaire. Le Courrier des Etats Unis dit que l'accueil fait b ce ministre ue doit soulever aucune réclamation tant que le gou vernement provisoire qui siège b Mexico o'aora fait aucune notification, aucune démarche auprès des puissances pour constater seo existence. Voici le discours que S. M. le Roi a prononcé b l'ouvertore de la session législative de i863- s864. Messieurs, Après les témoignages d'affection et de dévouement dont J'ai été l'objet et qui M'ont profondément touché, Je suis heureux de Me retrouver au milieu des Représentants de la Natioo. Je continue b recevoir des marques de con- fiance et de sympathie de la part des gouverue- nients étrangers. n Depuis la dernière session législative, le pays a a vu s'accomplir uo événement qui était l'objet a de ses légitimes et séculaires aspirations.' l'Es- caut est irrévocablement affranchi. Opérée de commun accord avec les Pays Bas, la suppression a du péage qui grevait la navigatioo, fortifie nos bons rapports avec uo peuple voisin et ami; la liberté complète de notre beau fleuve, sanc- iv tiouoée par toutes les Puissances, fait désotmais partie du droit public des Etats maritimes. n L'abaissement des taxes perçues dans nos ports rend plus efficace encore l'affranchissement de l'Escaut, et une série d'arrangements inler- nationaux stipulent des garanties et des facilités nouvelles destinées b accroître nos relations avec la plupart des marchés do monde. Notre commerce et notre industrie ne laisse- root pas stériles les avantages qui leur sont maintenant assurés. Grâce aux efforts intelligents de ceox qui s'y adonnent, l'agriculture ne cesse de faire des a progrès. Les produits de la terre qui servent b l'alimentation publique sont abondants. Ce résul- tat favorable est venu adoucir les épreuves que des événements malheureux out imposées b une partie de nos travailleurs, qui les ont couragen- sentent supportées. Nous pouvonsespérer que les dernières trace! de cette situation ne taideront a pas b s'effacer par les développements de notre industrie, dont nousaiuioiisbconstater la féconde h activité, et qui prend un plus vif essor sous l'influence bienfaisante de la libre concurrence. Un projet ayant pour objet de décréter d'ap- a plicatiou générale le tarif résultant de nos récentes conventions internationales et d'étendre encore les réformes de notre législation doua- nière sera soumis b vos délibérations. Les transports rapides et économiques ont une a influence chaque jour plus marquée sur la pros- périté des peuples. Les questions qui s'y ratta- client out constamment appelé la sollicitude de mon Gouvernement. Les dernières lois de coo- cession decbemiosde fer continuent b s'exécutei. Parmi les lignes qui out été décrétées, plusieurs tt seront livrées b l'exploitation dans on prochain avenir, et divers contrats, ayant pour objet des exteosionsau réseau de nos voies ferrées, seront n déférées b la Législature. Des modifications, favorablement accueillies ont été apportées aux tarifs des chemius de fer' de l'Etat. Mon Gouvernement s'occupe d'y iv introduire encore des réductions, en cherchant b concilier les exigences financières avec les iuté- rêts du commerce et de l'industrie. La situation du trésor est d'ailleurs satis- faisante, malgré le surcroît considérable de n dépeuse occasionné par la nécessité de mettre les traitements des employés de l'Etat, de la magis- tralure, de l'armée et du clergé en rapport avec le prix des choses nécessaires a la vie. Afin de laisser de plus en plus sa libre expan- sion b l'activité individuelle,il importe de mettre a nos lois en harmonie avec les progrès que l'ex- périence a consacrés. Un projet de révision du a Code de commerce, élaboré dans cet esprit, vous a sera soumis, et eu attendant qu'il ait pu être sanctionné, des propositions vous seront présen ts tées, prescrivant de nouvelles règles pour la constitution des sociétés anonymes. a La liberté du prêt b intérêt, implicitement admise dans la révision du Code pénal par a la suppression des peioes contre l'usure, sera définitivement consacrée dans un projet dont vous serez saisis. a Notre Constitution, ainsi que nos lois organi- qoes, d'accord avec nos traditions, ont assuré il nos communes une grande liberté d'action. Tou- tefois, diverses mesures ont déjà été prises pour a simplifier et accélérer la marche des affaires administratives; de nouvelles dispositions vous a seront proposées, qui, en éleodant le pouvoir des députations permanentes des conseils provin- ciaox, rendront pins facile et plus rapide l'eser- cice des attributions des communes. n Dès que les Chambres auront arrêté les pria cipes qui doivent régler l'organisation judiciaire, a particulièrement en ce qui concerne la formation

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 1