nécrologie.
Le diocèse de Broges vient de perdre oo de ses I
prêtres les plos méritaots. M. le curé doyen Taoghe
est mort mercredi soir, a la suite d'une attaque
apoplectique qui le menaçait depuis plusieurs mois.
Le digne ecclésiastique, ancieu secrétaire de Mgr
Boossen et de Mgr Maloo. évêqoe actuel, membre
du conseil épiscopal et examinateur prosynoda!, a
rendu, en ces qualités, de bien grands services fa la
religion.
Pendant les dernières années de la vie de Mgr
Boossen, il se trouva chargé, presque seul, de
l'administration, journalière du diocèse et de la
correspondance.
Au milieu de ses nombreuses occupations, il sot
troover encore le temps de donner ses soins fa une
congrégation de jeunes gens, et de l'élever fa des
proportions qui en ont fait une congrégation mo
dèle. C'est fa cet exemple que le diocèse de Bruges
est principalement redevable de l'institution et de
l'organisation du grand nombre de réunions de
jeunes gens, les dimanches et jours de fêtes, jointes
aux congrégations de la Sainte-Vierge, réunions
qui préservent ia jeunesse de bien des dangers.
M. Tanghe, nommé, eu 1853, curé-doyen de
Notre-Dame, fa Broges, y vit un champ plus vaste
ouvert fa son zèle sacerdotal. Tontes les oeuvres
catholiques oui été propagées par ses conseils dans
ledoyenné qui lui était confié; toutes les institutions
utiles de sa propre paroisse ont été soutenues et
encouragées. Sa mémoire sera en bénédiction comme
celle d'un saint prêtre.
M. Tanghe, né fa Iseghem en 1807, avait donc
atteint l'âge de 56 ans.
La capitale vient de perdre on homme de
bien; la Belgique, un de ses citoyens les plus utiles;
la religion, un de ses plus fermes et plos dévoués
appois. M. B. Landrien, éditeur fa Broxelles, ancien
professeur de langues, auteur d'on grand nombre
d'ouvrages élémentaires fort estimés et dont quel
ques-uns ont obtenu un immense succès, est mort
le 2a novembre, fa l'âge de 5g ans, muni de tous les
secours de notre sainte religion.
M. P.-A. Lessens, capitaine an 2" régiment
de ligne, est mort, le 21, fa Cbarleroy, fa la suite
d'une courte maladie.
nouvelles diverses.
On écrit de Rome au Bien public L'au
mônier des zouaves, M. le chanoine de Woelmont,
est de retour de Belgique. Il vient, pendant l'au
tomne, l'hiver et une partie du printemps, lenr
consacrer ses soins et son dévouement. Ses protégés
regrettent autant que lui que le séjour d'Italie lui
soit devenu impossible pendant la saison des fortes
chaleurs. Trois fois déjfa le climat a failli lui être
fatal. Aussi, rien de plus simple et en même temps
rien de plus beau que sa manière de préparer les
malades fa recevoir les derniers sacrements Mon
enfant, dit-il, vous allez recevoir un sacrement
s que j'ai déjfa reçu trois fois...
Oo apprend la constatation de plusieurs cas
de mort subite fa Broxelles et dans l'arrondissement.
Le Journal d?Anvers annonce que les
représentants de cette ville veulent adresser au
gouvernement des interpellations relatives fa la
déclaration faite par M. Frère-Orban dans une
des dernières séances do Sénat. Ces interpellations
auraient lieu après la constitution du bureau de la
Chambre.
Sous l'empire romain la valeur proportion
nelle de l'argent par rapport fa l'or était comme 10
est fa 1, c'est—b - dire qu'une once d'or valait dix
onces d'argent. Il en fut fa peo près ainsi jusqu'après
les croisades. Alors, pour éviter de donner la terre
comme gage, la plupart des natioos de l'Europe
prirent l'argent pour base de lenrs transactions, et
plus tard la découverte des mines de l'Amérique,
amenant en Europe un courant continuel de métal,
d'argent surtout, les prix s'élevèrent constamment,
et on trouve en effet, comme valeur relative entre
l'argent et l'or, les chiffres ci après en i344,
i543 et i6o4, l'or est fa l'argent comme 1 est fa
12; eo i34g, 1556, i4oi, i465, 1470, i482,
i5og, 1527, 1547, i54g 155a, 1553, t56o et
1600, comme 1 est fa 11; eo i42i, i464, 1545
et i546, comme 1 est fa 10; en 1626, comme 1 est
fa i5; eo 1666, comme 1 est i4; en 1717, 1816,
i84g, i352 et 1863comme 1 est fa iâ.
Il faut cependant remarquer qoe, si la propor
tion est restée la même depuis plus d'un siècle, la
quantité d'or a néanmoins presque doublé depuis
quelques années. Ainsi les statistiques donnent
comme chiffre de la production totale de l'or du
moude entier, en 1493, en chiffres ronds, 12 mil
liards 4qo millions; en 1848, ig milliards 53l
millions, et en 1862, 4o milliards 54 1 millions.
Uo bien fatal accident, causé par une arme fa
feu, et dû fa l'imprudence de celui qui en a été la
victime, est arrivé fa Wasmes, dans les derniers
jours d'octobre. Voici ce qu'on écrit de cette com
mune, le 18 novembre Un jeune homme, Adhé-
mar Thovoye, fils aîné de M. Félicien Thovoye,
aimait passionnément le fusil, et s'amusait souvent
fa tirer les oiseaux qu'il apercevait aux alentours de
l'habitation de ses parents. Il y a environ trois
semaines, eo chassant aux grives dans un verger, il
crut avoir aperçu un gendarme déguisé qui rôdait
autour de l'enclos.
Le chasseur s'empressa de cacher, le long d'une
baie, son fusil que, dans son empressement pour se
sonstraire fa une contravention, il ne songea pas fa
désarmer. Cette fausse alerte passée, il vient re
prendre soo arme, qu'il saisit par l'extrémité du
canon; la détente s'accroche dans les broussailles,
le coup part, et la charge lui fracasse la main gau
che. Oo dut loi faire l'amputation de trois doigts,
et, quoique l'opération eût été habilement faite,
malgré les soios chirurgicaux les plus intelligents,
ce malheureux jeune homme, qui n'était âgé que
de 23 ans, vient de mourir, après trois semaiues de
vives souffrances causées par le tétanos.
Le 28 octobre, un bâteau de pêche, monté
par le patron Berzollino Giuseppe, trois de ses
enfants et deux autres marins, se trouvant fa buit
milles de l'île de Levarizo, prèsTrapani, fut capoté
par uo coup de vent survenu inopinément. Ils
réussirent fa redresser le bâteau, mais ils ne pureot
eo vider l'eau et restèrent sans moyens pour ap
procher de la côte. Le soir du même jour, les trois
pauvres enfaots moururent l'un après l'autre de
froid, de fatigue et de peur; leur infortuné père fut
obligé d'abandouner leurs cadavres. Les trois
survivants restèrent encore trois jours fa la merci
des flots. Ils étaient près de mourir de froid et de
faim lorsque leurs cris désespérés réussirent fa attirer
l'attention du vapeur anglais la Regina, capitaine
James Bowen. Le capitaine se dirigea immédiate
ment vers les naufragés, les fit restaurer, fit vider
leur bateau, leur donna des avirons, des voiles et
trois jours de vivres. Eosuite il laissa ces malheu
reux fa vingt milles du Cap Grosso, et, après trois
autres jours de navigatioo, ils débarquèrent fa San-
Ginlano, près Trapani.
uëcl.mie m» 5.
Le problème de se guérir sans médicament a
été parfaitement résolu par l'importante décou
verte de MM. Barry et Livingstonede la
Revaleota Arabica Du Barry pour déjeuner, qui
économise cinquante fois son prix en d'autres
remèdes. Voici un petit extrait de 60,000 gué-
risons parfaites: N" 52,o84, M. le duc de
Pluskoiv, maréchal de cour de Saxe, d'une
gastrite. - N' 5o,4i6, M. le comte Sluart de
Decies, pair d'Angleterred'une dyspepsie
[gastralgie), avec toutes les misères nerveuses,
spasmes, crampes, nausées, douleurs la poi
trine et entre les épaules.
N° 62,476 .- S1'-Romaine des Iles [Saône e1
Loire).ce3o Décembre, 1862. MonsieurDieu
soit béni.' La llevalenta Arabica Du Barry a mis
fin mes t8 ans de souffrances pour m accorder
de nouveau le précieux trésor de la santé. - J
Comparel, Curé.
N47,121Mlu E. Jacobs, de quinze ans de
souffrances horribles des nerfs, indigestions
éruptions, hystérie, mélancolie. - N' 48314
Mn° E. Yeoman, de 10 ans de gastrite et toutes
les horreurs d'une irritabilité nerveuse. - R*
49,843, Mm° Marie Joly, de cinquante ans de
constipation, indigestion, des nerfs, asthme
toux.flatus, spasmes et nausées. - R' 36,212
M. le capitaine Allen, de la marine royale, sa
fille d'épilepsie. - M AI ON DU BARRY, 12
rue de l'Empereur, Bruxelles. - En boites
de 172 kil., 4 fr.; 1 kil., 7 fr.: 1 172 kil., i6/>.{
6 kil., 52 fr.; 1 2 kil., 60 fr. Contre bon de poste.
- Se veud fa Ypres, chez MM. Frysou, pharm.,
Beco ne, pharm-, G. Veys .pharm.. Mahieu et les
premiers Pharmaciens, Epiciers et Confiseurs
dans toutes les villes. (5)
[Voir aux Annonce,.)
DÉl'ÊCIIE TÉLÉGRAPHIQUE.
Berlin, 21 novembre. Une lettre particu
lière de Varsovie dit que le gouvernement national
a fait publier dans uo supplément extraordinaire
du journal Niepodleglosc quatre Adresses émanant
des gouvernements de Wiloa, de Wietebsk, de
Kowtto, et de Groduo, reiêiues de 200,000 signa
tures, qui protestent contre les Adresses de fidélité
obtenues au moyen de la violence par le géuéral
Mourawieff, et qui renferment une déclaration de
dévouement envers le gouvernement national.
ANGLETERRE.
UEvening Standard apprend qoe le Greal-
Eastern va être mis en vente pour non-payement
d'uoe dette de 5,35o liv. sterl.
L'Ath'enœum anglais publie le ffait curieux
que voici, el qui est bien propre a mettre sur leuts
gardes les amateuis et lesappréciateurs de tableaux.
Le propriétaire d'une petite toile attribuée fa
Rembrandt chargea un courtier en objets d'art d'eu
opérer la vente. Celui-ci garda le tableau très-
loitgteutps, prétendant qu'il ne trouvait pas d'occa
sion favorable, et enfin le rendit a son maître qui
le redemandait.
Le propriétaire de la toile se décida alors le
faire voir fa un expert. Il ne fut pas peu surpris
d'apprendre qu'il n'avait entre les mains qu'une,
copie récemment exécutée. L'imitation était par
faite, et tout autre que l'expert, habitué fa démêler
de pareilles fraudes, y eût été trompé. Les gerçures
produites par le temps dans la couleur avaient été
admirablement rendus. Rien n'avait été oublié,
ui dans les épaisseurs, les empâtements et les petits
points noirs figuraut les incrustations de crasse, ni
même les salissures de mouches.
Pour les obtenirles fabricateurs de vieux
tableaux se servent d'une petite brosse plate, qu'ils
trempent dans une eau gommée légèrement teiulée
avec la sépia ou l'eucre de Chine, ou même avec le
jus de réglisse noir. Ils promènent fa quelques
pouces du tableau cette btosse, dont ils agitent les
poils avec l'index; le liquide qu'elle contient
rejaillit sur la peiuture et imite parfaitement le
pointillé des vieux tableaux sur lesquels la crasse a
séjourné.
L'œil exercé de l'expert reconnut la fraude au
chanci, dissimulant un bout de draperie. Une des
graudes ressources des contrefacteurs des maîtres
auciens est de faire paraître du chanci aux endroits
les plus difficiles fa imiter. Peo d'artistes accuseront
des draperies aussi merveilleusement que le Tio-
toret, que Velasquez, que le Titien, que Rembrand'i
qui ont looché cet accessoire avec une puissance àe
coloris et une éuergie de pinceau inimitables.