satisfaire aux besoins matériels de la vie... 11 n'a pas besoin de religion pour vivre honnêtement, mais de distractions pour oublier ses maux de temps en temps. L'enfer des chrétiens est une fable, leur Dieu ,tibe chimère, leur foi une absurdité. Et pour preuve le Manuel du Rationalisme déclare qu'il se dispense de i discuter sérieusement les absurdités de cette partie du système chrétien qui concerne la croyance au Ciel et l'enfer Nous avons là en résumé la valeur religieuse, sociale et morale du réfugié français qui est venu infecter notre Bel- gique. Monsieur le Directeur, j'entendais dire dernièrement par un de ces libéraux simples d'esprit et candides de cœur, qui se sont faits les prolecteurs du socialiste Bancel Bancel est révolutionnaire, anti- chrétien, démagogue, socialiste, soit, mais il vient ici en simple littérateur, orateur, homme de l'artJe lui répliquai Vous pouvez le goûter votre aise, le savourer cœur joie; pour moi, ces hom mes de l'art me dégoûtent... Vous aurez beau enfariner Monsieur Bancel; comme le vieux Rat de La Fontaine, je m'écrie de loin Aujourd'hui, Monsieur, je me suis décidé m'écrier plus haut Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, car je viens de voir que j'ai deux fois raison je connaissais la portée antichrétienne de ses conférences littéraires; maintenant en ouvrant au hasard le livre des devoirs des Rationalistes de MM. Franchi et Bancel, j'y lis le précepte, et reconnais le mot d'ordre. Ecoulons L'apostolat du rationalisme est le prin- cipe unique et le seul fondement vrai d'une révolution féconde et durable Mais, sur toutes choses, prêchez d'exem- pie. Que chaque acte de votre vie domesli- que ou sociale soit un témoignage solen- nel de la vérité que vous professez donnez la preuve incessante, pratique, que le rationalisme, si utile pour la science, ne l'est pas moins pour la conduite de la vie. A moins de forfaire M. Bancel ne saurait donc s'abstenir de prêcher ses doctrines. J'apprends l'instant que la conférence aura pour objet La Fontaine. Pourquoi ce changement de titre? Pourquoi ne sera-ce pas sur la Renaissance avec toutes ses conséquences sociales, politiques, morales, religieuses, littéraires, artistiques? Est ce qu'on a eu peur du sujet? Je n'en sais rien, mais ce n'était pas séduisant. La Fontaine la bonne heure, qui n'aime La Fontaine? Qui ne connaît ses fables? Ces fables sont charmantes de vérité et de sel. Ho! je voudrais que tout le monde sut par cœur la fable Le Chat et le vieux Rat. C'est tout-à-fait de circonstance. La Fontaine a fait aussi des contes. Ses contes, sont sales, licencieux, grave leux Les femmes y occupent la place des bêles. Une jeune fille, une femme qui se ^espectent se retirent de la Société où se débitent les contes de La F afontaine. La dignité et l'honneur de la femme n'y sont pas saufs... Mais puisqu'il faut finir comme on a commencé, je répèlelafanfaredeBoniface Bancel, tu seras plus grand qu'un ga gneur de batailles, tu gagneras les con sciences. Avis ceux qui ont envie de lui laisser gagner la leur. Comme vous l'avez dit, Monsieur le Directeur, voilà cependantl'homme auquel le Collège échevinal d'Ypres ouvrira Jeudi les portes de l'Hôtel-de-Ville!!! 0 temps! mœurs!! Ce bloc enfariné ne me ilit rien qui vaille. actes officiels. Par arrêté royal do a5 de ce mois, M'le major, de l'état-major des places, Stroobaot de Ruescas, commandant de place, h Ypres, est nommé lieo- teoaot-colonel. Cette nomination a été accueillie en cette ville avec une bien vive satisfaction et a fait d'autant plus de plaisir que M' le Lieutenaut-Colonel Stroobaot jouit en notre ville, de l'estime générale. nomination ecclésiastique. Mgr. l'évêque de Bruges a nommé enré Ise- ghetn, M. Aernoudt, actuellement curé de Zvveve- zeele, en remplacement de M. De Bruyue qui a donné sa démission. nécrologie. lout le monde sait l'immense popularité qui entourait le nom du Père Parabère, aumônier de l'armée française en Algérie. Un journal de Con- staotiue, I Africain, apporte la nouvelle de sa mort. nouvelles diverses. C'était mercredi dr, le 5t« anniversaire de la reddition de la citadelle d'Anvers l'année fran çaise, par les Hollandais, sous les ordres du général baron Chassé. Le feu des hrançais a commencé le 4 décembre, jour de S1*- Bjrbe, fête des cauonniers, et s'est terminé le 25 do même mois, jour de S"- Victoire. Oq lit daus ia Paix .- Nous apprenons avec une pénible surprise, qui sera partagée par l'armée et le public, que l'honorable lieuienant- géuéral Capiaumont a été pensionné ce matin parce qu il a atteint I âge de 65 ans tout juste et quoique jouissant d'une santé parfaite. Cette ap plication rigoureuse de la loi, dont on s'est départi si souveot en faveur d'autres officiers, u'a pu être inspirée que par un sentiment de rancune politi que. Nous y reviendrons. b Union de Dînant oons apprend qu'une association conservatrice vient de se constituer dans cette ville. Un grand riombie d'électeurs in dépendants assistaient 1 ia première réunion et se sont empressés d'adhérer aux principes de cette association dont M. le comte de Liedekeike a, dans uo remarquable discours, parfaitement carac térisé le but patriotique et démontré l'impérieuse nécessité. L ARGENT MONNAtfÉ. Un monsieur qui aime les chiffies a fait les calculs suivants Si ou réuuissail toute la monnaie d'or qui existe sur le globe, on pourrait former un bloc qui aurait 27 pieds carrés en superficie k sa base, sur 16 pieds de hauteur; et, en supposant que tous les peuples de la terre ont leur monnaie d'or au même litre qu en France, on peut en déduire les conséquences qae voici t Que le bloc d'or représentera 38t pieds cubes, ou bien i3 m. 162 (mètres cubes); qu'il contiendra on volume d'or pur de a 1 m. 846 (mètres cubes), et eD alliage, 1 m. 3i6 (mètres cubes); que le poids de l'or sera de 228,184 kilos 761, et celui de l'alliage, 11,567 K''os 1887que le poids total du a bloc sera de 289,700 kilos 960, et que la valeu de ce bloc sera de 743,077,551 francs. Avec ce bloc, on pourrait frapper les monnaies suivautes En pièces de 100 francs, 7,430,775 pièces; en pièces de 5o francs, i4,86i,55o pièces; en pièces de 20 francs, 37,1 53,376 pièces; en pièces de 10 francs, ,y55 pièces; en pièces de 5 francs, i48,6i5,5o6 pièces. Avec toutes les pièces de 5 francs en or prove nant de ce bloc, on pourrait couvrir uoe superficie de 4 hectares 29 ares 49 centiares. Si l'on plaçait lesdites pièces k plat, sur uo seul rang, 00 aurait 2,526,463 mètres ou 63i lieues; si ou les mettait k plat les unes sur les autres, on obtiendrait un rouleau de 57,989 mètres ou i4 lieues. On pourrait aussi former du bloc en question une sphère creuse de l'épaisseur d'une pièce de 5 francs en or ayant une surface de 35,732 mètres 747 dont le rayon aurait 51 mètres815, le diamètre 6280 et le périmètre d'un grand cercle 325 mètres 541 Enfio, avec ce même bloc, on pourrait former une sphère pleine ayant un diamètre de 2 mètres 936. UGCL.tME S» 12. Foici encore un extrait des 60,000 guérisons opérées sans médecine par la délicieuse Reva- lenta Arabica Du Barry après que toute médi cation avait échoué N' 49,422 M. Baldwindu délabrement le plus complet des nerfs, estomac, vessie, intestins et paralysie des membres par suite d'excès de jeunesse. N51,615 M. le baron de Po- lentz, préfet de Langenau, de constipation opiniâtre et souffrances des nerfs. N- 48.721 M. le baron de Zalusbowski, général de division,de souffrances terribles de plusieurs années dans les voies digestives. MAISON DU BARRY, 12, Rue de l'Empereur, Bru xelles. En boites de i|2 k il4 fr.; 1 ktl., 7 fr.; 2 112 kil., 16 fr.; 6 kit., 02 fr.; 12 kil., 60 fr. Contre bon de poste. Se vend k Ypres, chez MM. Frysou, Becuwe, et G. Veys, pharmaciens, Mahien et les premiers Pharmaciens, Epiciers et Confiseurs dans toutes les villes. i5 Fuir aux Annonces.) ANGLETERRE. Le traitement du gouverneur général de l'Inde, qui est le plus élevé qui soit accordé par la couronne en Angleterre, est de 30,000 liv. sterl. (750,000 fr.) par an, non compris des allocations supplémentaires qu'on peut évaluer k 10,000 liv. sterl. (25o,ooo fr.) La ville de Dublin a été tristement émue ces jours derniers par uq fait touchant qui s'est passé dans l'un de ses principaux quartiers. Le R. P. Crotty, de l'ordre des Carmes, sollicitait l'entrée d'un vaste hôpital établi rue Peter; il y était appelé par un malade nommé Kinsella, lequel, au moment de subir une opération dangereuse, avait témoigué le désir de recevoir les secours de la religiou. Mais le règlemeut de l'établissement s'oppose formellement k l'entrée d'un prêtre pa piste; et la dematidedu malheureux fut brutalement repoussée. Cependant le chirurgien en-chef, cédant k l'émotioo qui se propageait an dehors, daus la population, et obéissant, uous aimons k le croire, k uo sentiment d'humanité, imagina un moyen de satisfaire le désir du malade, tout en respectant la lettre du règlement. Il fit placer Kiosella sur une civière et le fit ainsi descendre dans la rue. Lk, par une nuit froide et pluvieuse de novembre, le pretre pouvait recevoir sa confession et loi administrer les saints sacrements k la lueur des réverbères. Le R. P. Crotty se disposait, en effet, k remplir les devoirs de son ministère, quand, fort heureusement, un voisin qui se trouvait parmi les nombreux témoins de celte scèoe, offrit

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Le Propagateur (1818-1871) | 1863 | | pagina 2