tous les hommes modérés et sincèrement dévoués leur pays se réjouissent de leur chute. L'avenir est au grand parti de la liberté, de l'ordre et de la justice. Le règne des despotismes est passé. L'union fera la force et l'honneur de notre Belgique, l'union doublera notre vitalité nationale. Et si de mauvais jours nous menacent, ce ne sera pas nous qui aurons appelé les malheurs, l'histoire dira que c'est notre résistance la domi nation d'un parti et notre élan vers la liberté qui auront le plus puissamment concouru les conjurer. LES SOLIDAIRES OU LA LIBRE PENSÉE. Depuis quelque temps une Société s'est formée Bruxelles sous le nom de la Libre Pensée. La Libre Pensée a aussi ses affiliés en province. Voici son programme Plus de baptême pour l'enfant; plus de bénédiction nuptiale pour les époux; plus d'enterre ment religieux pour les morts; du berceau la tombe pas une pensée, pas un acte de religion. Le premier rapport annuel de la Com mission directrice de la lÂbre Pensée vient d'être publié. Voici un détail de ce rapport qui fait connaître la nature des relations que celte Société avait avec le ministère cette heure en déconfiture. On connaît la récente violation du cimetière catholique de Ma tines. Ce fut, dit le rapport de la Libre Penséeen suite de nos démarches auprès du gouvernement que l'administration corn- munale de Malines, sommée légalement par la famille du défunt, recula devant la responsabilité de l'acte grave qu'elle allait poser... Nous avons contribué poser un précédent d'une portée immense d pour nos principes Ce détail montre de quelle façon le ministère libéral entendait opérer l'affran chissement du pouvoir civil: en se faisant l'exécuteurdociledes hautes œuvres rêvées par les croque morts de la Libre Pensée Que va dire la presse libérale de celle pression exercée par la Libre Pensée sur le ministère? Ainsi, ce sont les Soli daires qui obligent nos ministres inter venir, Malines, pour forcer la main au premier magistrat de cette catholique cité, dans une affaire de prérogatives et d'attri butions purement communales! ce sont les Solidaires qui intiment l'ordre au gou vernement de froisser toute une ville dans ses sentiments religieux et d'humilier un bourgmestre dans l'exercice de ses fonc tions et de ses attributions. Quel beau gouvernement que celui qui se fait l'in strument servile de semblables associa tions! A Malines, les Solidaires font humilier un bourgmestre par le gouvernement; Lou- vain, le gouvernement nomme un bourg mestre confoimément un ordre formel et impératif émané des Loges. Le ministère défunt était donc la merci de deux pouvoirs occultes et antireligieux la Libre Pensée et les Loges maçonniques. Quel homme qui se respecteet qui respecte son pays voudrait encore voir gouverner des ministres qui prennent le mot d'ordre chez les Solidaires et chez les francs-maçons Les auteurs du rapport en question parlent aussi des journaux qui ont rendu des services cette œuvre impie et un hommage particulier est décerné l'Etoile Belge. Des remercîments plus vifs et plus affec tueux encore sont adressés l'Indépen dance belge. Avis aux abonnés de ces deux journaux. Une correspondance adressée de Bruxel les au Courrier de l'Escaut expose sous son vrai jour la situation actuelle et résume d'une manière que nous avons lieu de croire très-exacte les différentes phases de la crise ministérielle Le pays se trouve dans une situation anormale et qui n'a pas de précédent. M. Erère devenu dictateur de la gauche a si bien organisé le servilisme dans son parti qu'il est parvenu rendre la formation d'un ministèreducentregauche impossible. MM. H. de Brouckere et Pirmez, les deux seuls membres restants du centre gauche qui aient pu être appelés par le Roi, ont été avertis que s'ils formaient un cabinet, la gauche les aurait immédiate ment renversés. Dans cette situation, trois solutions seules sont possibles 1° Un ministère d'affaires pris en dehors du Parlement; 2° Le retour du ministère Frère armé de la dissolution de la Chambre; 3' Un ministère conservateur avec la dissolution. La première solution est celle que tout le pays désire et qui rencontre les sympathies de tous les hommes paisibles et sages. Agité par les plus violentes pas sions d'un cabinet qui a renouvelé chez nous les luttes qui existaient avant la révolution de 1830, le pays réclame le repos, et la situation de l'Europe le com mande dans l'intérêt de notre nationalité et de notre dynastie. Ces luttes de pouvoir, au profit de quelques ambitieux, usent la nationalité, énervent les caractères et divisent profondément un pays qui devrait être d'autant plus uni qu'il est plus faible et plus exposé. Le triomphe des mauvaises passions ne fortifie pas, il use. Le Roi, n'en doutez pas, est très- convaincu de ces vérités et les efforts qu'il a faits pour former un ministère centre gauche en sont la preuve. Il ne se presse pas, il se recueille. La formation d'un cabinet extra-parle mentaire présente d'ailleurs des difficultés qu'on ne peut méconnaître, mais la sagesse du Roi lui fournira le moyen de parer la crise où se trouve le pays et de donner cette satisfaction l'opinion publique, en évitant la grande secousse que produirait une dissolution et les divisions qu'elle engendre, et en fournissant la Couronne un moyen nouveau dont elle pourrait user dans de semblables crises. Sa sagesse et son expérience, l'autorité dont il jouit, lui feront trouver des hommes impartiaux et capables qui consentiront, son appel» faire trêve aux luttes stériles et dissol vantes de parti pour rendre au pays le calme et le repos qu'il réclame et dont il a si grand besoin. Que si les efforts du Roi devaient ne pas aboutir et qu'une dissolution dût être prononcée pour sortir de l'impasse de la situation anormale où le pays se trouve, alors, le droit de présider la dissolution ne pourrait être refusé au parti conserva teur, vers lequel le pays marche con stamment depuis 1857, malgré la pression violentedu ministère libéral. En ramenant la Chambre le parti conservateur la parité par une série d'élections successives, le pays dit hautement qu'il ne veut plus du régime de violence et de corruption qui pèse sur lui et qu'il cherche secouer. Les signes du temps, ce guide infaillible des hommes supérieurs, se prononcent avec une évidence telle, qu'une dissolution con fiée au ministère sortant serait un véritable anachronisme. On écrit de Bruxelles l'Escaut, d'An vers Il paraîtrait que M. Frère se montre disposé permettre M. de Brouckere de constituer une administration d'affaires, mais condition qu'une dissolution des Chambres soit faite par celte administra tion au mois de juin prochain, après la révision des listes électorales. De son côté la droite ne consentirait une trêve qu'à la condition qu'elle fût strictement observée jusqu'aux élections de 1865. CRISE MINISTÉRIELLE. Nous appreDous que S. M. a (ail visite avant- hier au piioce de Ligue, président du Sénat. Le soir on s'entretenait beaucoup, dans les salons, de la démarche royale et ou y voyait une preuve du vif désir qu'a S. M. de mettre fin a la crise minis térielle. COMPOSITION DU CONSEIL DE MILICE FOUR LA. LEVÉE DE l864. Arrêté du a3 c'. Arrondissement d'Ypres. Présidentle sieur Beke, (Pierre), membre du Conseil provincial, b Ypres. Suppléant, le sieur Boedt, (Pierre-Léopold), membre du CoDseil provincial, h Ypres. Membre, le sieur Keingiaert de Gheluvelt, (François), membre de l'admiuistratioo communale, b Gheluvelt. Suppléant, le sieur Demade, (Jean-François), membre de l'administration communale, b Confines. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. DeMaesschalck, vicaire b Sysseele, est nommé vicaire b S'-Gilles b Bruges, en remplacement de M. Alex. Beighman, qui est eutré dans la Congré gation du S' Rédempteur; il est remplacé b Sysseele par M. Lootens, actuellement coadjuteur de la même paroisse. M. au YVailegbera, vicaire a Eeghem, passe en la même qualité b Saiote-Anne, b Bruges; il a pour successeur b Eegkenr, M. Bierte, vicaire, b \N esikeike, qui est remplacé b son tour par M. Peel, prêtre au séminaire. M. De Wilde, professeur au collège S1-Louis, b Bruges, est nommé vicaire b Pitthem. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour d'assises de la Flandre Occidentale tiendra la première série du premier trimestre de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2