A Messieurs les Président et Membres de la Chambre des Représentants. J pourquoi leurs tombes sont-elles moins respectées que les cimetières des sectes non catholiques? pourquoi sommes-nous mis hors la loi, dans un pays où la loi doit être la même pour tous? pourquoi la terre que nos prêtres ont bénite, la terre où reposent les cendres de nos pères et de nos frères dans la foi, est-elle seule en butte des profanations qu'aucune raison (Tinté- rêl ni d'ordre public ne justifie et qui nous blessent dans nos sentiments les plus intimes? Qu'on nous en croie, disait Chateau briand, en parlant des profanations sépul- turales de cette époque c'est lorsqu'on vient toucher ces bases fondamenla- les de l'édifice que les royaumes trop remués s'écrouleut. Nous ne voulons pas nous que notre édifice constitutionnel s'écroule; nous ne voulons pas que l'œuvre du Congrès natio nal tombe en ruines; nous voulons le re'our aux grands et généreux principes de 1850, et c'est au noin de ces principes que nous réclamons surtout le respect de la première et de la plus importante de nos libertés, la liberté religieuse. Messieurs, Les soussignés, habitants de en présence de la violation réitérée et systématique des droits imprescriptibles des catholiques en matière de sépulture dans uolre libre Belgique, viennent avec confiance vous prier de inaiutenir et de sauvegarder ces droits sacrés. Os reposent sur les usages, les rites et la liturgie de l'Eglise catholique, consacrés depuis des siècles et que nul pouvoir, même le plus despotique, n'a jamais méconnu dans d'antres pays. Ils sont l'expression de ce sentiment universel qui existe, non-seulement chez les nations chré tiennes et civilisées, mais encore chez les peoplades que nous qualifions de barbares et de sauvages, et qui veut que les morts ayant appartenu la même religion, reposent au milieu de lents coreligion naires. Ils sont formellement consacrés par l'article i4 de la Constitution nationale qui garantit de la manière la plus iarge et la plus illimitée, la liberté religieuse et des cultes. Ils s'appuient enfin sur la législation existante et notamment sur l'article i5 du décret do 33 prairial an XII, qui ordonne d'établir dans les communes ■où l'on professe plusieurs cultes, un cimetière poor chaque culte ou, s'il n'y a qu'uu cimetière, de le partager en autant de parties qu'il y a de cultes différents. Ces droits, ces garanties sont positifs et ne peu vent doaner lieu des interprétations diverses ou contradictoires. L'Eglise catholique et les établissements, com munautés, congrégations, églises ou fabriques qui la représentent, ont le droit incontestable de posséder, d'administrer, de consacrer les cimetières catholiques, de déterminer les conditions néces saires pour y être inhumé, et d'en exclure par suite les dépouilles mortelles des persoones qui ont vécu ou qui sont mortes hors de la communion catho lique ce droit ils le reconnaissent également toutes les autres communions, ils le revendiquent hautement poor les protestants, les israëlites, les libres penseurs, comme pour les catholiques eux- mêmes. Or, transférer, attribuer ce droit, n'importe pour quel motif et sous quel prétexte, aux admi nistrations communales ou toute autorité antre que celle de l'Eglise, c'est le méconnaître et le violer. L'administration, le pouvoir civil ne peut a voir d'au Ire action, eu ce qui concerne les cimetières affectés aux divers colles, qu'une mission de sur veillance et de police embrassant exclusivement la salubrité publique, l'ordre des sépultures et les moyens de reconnaître la place assignée aux in humés. Les soussignés croient inutile, Messieurs, de -voos rappeler les actes fréquents, journaliers, qui, au vu et au su de tout le moode, mettent néant ces vérités fondamentales. Ils peuvent se borner, dèslo'S, vous adresser respectueusement, avec leur énergique protestation, la demande formelle d'aviser aux mesures nécessaires pour les faire cesser, et de rétablir l'autorité du droit constitu tionnel dont vous êtes les gardiens. un RAPPROCHEMENT. On vient de discuter au Corps Législatif de France le système percé jour des candidatures officielles. En lisaot les terribles haïaugues de MM. Tbiers et J. Favre, dénonçant leur pays les inconvénients et les daugets de cette intervention violeole du gouvernement dans les élections, nous ne pouvons nous défendre d'un péuible et doulou- teux rapprochement. Le parti doctrinaire, le parti du pouvoir fort n'est-il pas parvenu a créer la Belgique constitutionnelle il l'image de la France impériale N'avons-nous pas aussi les circulaires Van den Peereboom taillées sur le modèle des circulaires Petsigoy, et envoyées toutes les communes bel ges aux frais du trésor public? Quelle distance sépate nos Vrambout des préfets impétiaux? Quelle différence entre nos Boyaval et nos de Rasse et les maires de l'Empire? N'avons-nous pas, nous aussi, une armée de fonctionnaires publics qui, en matière électorale, jouissent tout juste de la liberté des muets et des jauissaiies, et qui font peser sur le corps électoral une influence violente, matérielle et arbitraire, qui ^est de uature lt eu fausser ou en altérer du moins les manifestations? N'avons nous pas entendu un M. Tesch affirmer la légitimité de celle odieuse pressioo avec une effronterie dont n'approchent pas les Rouher et les Rouland? Et l'argeot du trésor offert comme appât aux communes avam les élections? Et le denier du pauvre employé travailler la pâle électorale? Et les décorations, promises et données, comme récompense politique? El toutes les places données, au mépris de tous les droits, aux courtiers électoraux do ministère? Et le rôle particulièrement honteux et révoltaut de la police en temps d'élections, surtout l'en droit des cabaretiers, qui forment une portion si considérable du corps électoral? Et les brutales destitutions des fonctionnaires et surtout des magistrats communaux, soupçonnés de n'être pas les hommes-ligues du miuistére? Notre arrondissement tout entier n'a-1- il pas été révolté en voyant casser comme verre deux bourg mestres tels que MM. Thiéfri et Tedex, coupables de ne pas avoir voté pour M. Rogier? Franchement, nous ne voyons pas ce que nous aurions envier la France impériale. Nous avons encore perfectionné le système; ao sommet de tout cela nous avons ajouté la destitution des élus du peuple et les enquêtes huis-clos. Et l'on est étonné de voir se réveiller la fierté du lion belge? Dans l'empire français du moins, on sait quoi s'en tenir; on sait qu'il n'y a là que la représenta tion du gouvernement représentatif, destinée dorer aux yeux des simples la pilule du pouvoir absolu! Mais en Belgique, sous l'empire de la Constitu tion la plus libérale de l'Europe, placer au nom de la liberté sous la pins honteuse des Intelles, la nation la plus fière qui existe sous le soleil, c'est une hypocrisie iotolérable! Aussi voyez comme le pays secoue le joug de celte tyrannie! I/orsque vous lui parlez de la pression du clergé et des catholiques, il vous rit au nez, comme la France s'est moquée des orateurs du gouvernement qui voulaient lui révéler la pressioo exercée par les candidats indépendants. Courrier de Escaut ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal du 26 janvier autorise les bu reaux de bienfaisance de Vlaniertinghe, et de Loo, vendre lesimmeublesiudiquésdans leur demande, aux prix el conditions y meutionnés. Un arrêté royal du 26 janvier fixe le prix de la journée d'entretien des aliénés pendant l'année l864, pour les élablissemcntssitiiés dans la Flandre occideuiale. H£CMMR M» 7. Le nouveau sang et bon muscle produits par la Rcvalenta Arabica Du Rarty de Londres, sont dus l'énergie rendue par ce délicieux aliment aux systèmes fatigués, maladifs ou épuisés. Guérisok e® 569*55. Barr (Bas-Rhin), Juin, 1861. Monsieur, la Reialenia a agi sur moi merveilleusement mes forces reviennent el uuf uouvelle vie m'uiiinie comme celle de la jeunesse Mon appétit, qui, pétulant plusieurs années, a été nul, est revenu admirablement et la pression rt le serrement de nu léle, qui, depuis quarante ans, s'étaient fixés l'état chronique ne me tourun ntent plus. -- DAVll) RUFF, Propriétaire. lui eil'et, plus de 60,000 guétisons par cet excellent aliment prouvent que les misères, dangeis et désappointements que, jusqu'ici les malades ont épe uvés dans les drogues nauséa bondes, se trouvent piésent remplacés par la certitude d'une 1 <uiicale et prompte guérisou moyennant la délicieuse farine de santé Revalenta Arabica Du Barry de Londres, qui rend la parfaite santé des organes de digestions, des nerfs, poumons, foie et membraue muqueuse, aux plus épuisés mêrue, dans les mauvaises digestious (dyspepsies), gastrites, gastralgies, cousti pat ions habituelles, béinorrhoïdes, glaires, veuts, palpitations, diarrhée, gonfl mentétourdisseineut, bourdonnement aux oreilles, acidité, pituite, migraine, nau sées et voniissemeut douleurs, aigreurs, cramas el spasmes d'estomac; insomnies, toux, surdité, oppiession, asthme, bronchite, piilhisie (consomption), darlies, éruptions, mé lancolie, dépérissement, rhumatisme, goutte, fièvre, catarrhe, hystérie, névralgie, vioe du sang, hydropisie, manque de fraîcheur et d'énergie nerveuse. MAISON DU B \RRY, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles. Eu bohes «le ijt kiL, 4 f«-i Lil 7 fr. 2 1 yi kit j, 16 fr.; 6 kil., 3*2 fr.; i'J kil., 60 fiContre hou de poste. -- Se t end Ypree. chet MM. Frysou, Becuwe et G. Yeys, pharmaciens, et Maliieu, confiseur, et les premiers Pharmaciens, Epiciers el Confiseurs dan» toutes les villes. 7 {Voiraitx Annoncée.) ANGLETERRE. La cour do banc de la Reioe, Dubliu, vient de rendre un arrêt assez curieux elle a décidé que les femmes avaient le droit de vote dans les élections municipales. FRANGE. Il existait rue des Rosiers, aa coin de la rue des Juifs, Paris, un café-estamiuet, l'enseigne du Duc de Bourgogne, spécialement haute par des individus se livrant dans ce quartier des indus tries multiples et généralement peu connues. Cet établissement avait, eu quelque sorte, pris la suc cession du fameux Café des Singes, dout uous avons l'aooée dernière raconté les mystères et la fermeture. Le directeur de l'établissement se nomme L..., mais ses habitués liappelaient comme le personnage de son enseigne et on le connaissait sous le nom du duc de Bouigogoe. La police fut infoimée que ce lieu était le reodez vous de nombreux ouvriers qui s'y livraient avec acharnement aux divers jeux prohibés et devenaient la proie des individus signa lés plus haut. Samedi, dans la soirée, M. Bérillon, commissaire de police, et M. Doudeville, officier de paix, spé cialement chargés de l'attribution des jeux, péné traient dans le café du Doc de Bourgogne et y surprenaient, rassemblée autour de plusieurs tables, uoe nombreuse société. Il y avait là deox salles particulièrement consacrées au jeu celle do rez- de-chaussée était réservée aux hommes; les femmes

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2