l'arrondissement de Coartrai, et portée devant le
tribuual de cette dernière ville.
Là aussi les infâmes bruits qui tendaient dés
honorer l'établissement de Jette et son véoérable
directeur ont été colportés, et il faut bien couper
court la trame infernale dont les institutions
catholiques et les prêtres sont les victimes.
Charnier libéral. On lit daos la Gazette
de Liège
Le Journal de Liège n'a pas encore trouvé le
véritable principe libéral en matière d'inhumation.
I.e voici exprimé daos toute sa crudité:
Tant me vaut la splendeur du culte catho~
ligue, tant j'estime la pureté de sa morale,
tant j'admire la sublimité de ses dogmes, que
là, aux cotés d'un impur Mormon, je Jerai
ranger par numéros d'ordre de mon charnier
le corps consacré cinq fois par l'onction
sainte du premier pasteur de l'Eglise de
Belgique, n (i)
a Qui a proféré ces cyniques paroles?
Un ministre libéral, M. Frère-Orbao.
Cette couséquence extiême de la tbéorie ré
volte le sens moral et défie tout commentaire. Une
question seulement.
Qu'eût dit M. le ministre (c'est une hypothèse
que nous nous permettons), si quelque administra
tion xélée, s'emparaot de sa pensée, se fût avisée de
ranger dans un charnier quelconque, côté du
cadavre impur do Mormon, les restes bénis de sa
propre mère? Tout le cœur de M. le ministre se
soulève cette seule pensée, et nous n'en doutons
pas, donne un démentj indigné aux sophismes de
sa théorie.
Or, quel est le citoyen belge, quel est le ca
tholique étranger ce sentiment filial, et qui n'ait,
droit de voir respecter la cendre saciée de ses
pères?
LA LIBERTÉ EN ITALIE.
La malheureuse péninsole Italienne semble
condamnée expier bieo cruellement sa révolte
sacrilège contre la légitime et séculaire aotorité de
l'église. L'irréligion et l'immoralité s'y propagent
avec une rapidité étonnante et dans des proportions
effrayantes. Les lois fondamentales de l'ordre
social y sont chaque jour audacieusement mécon
nues et foulées aux pieds. Les excès les plus hideux,
les abominations les plus scandaleuses et les plus
révoltantes s'y commettent et y sont encouragés par
la haute protection du gouvernement Piémontais.
Les choses divines et les choses humaiues y sont de
toutes les façons violées, publiquement, impuné
ment, il faudrait dire légalement!
C'est uue situation triste et poignante.
Au midi, le sang et le carnage; la guerre civile
avec ses horreurs, le poignard, la fusillade, les
égorgetnenis! Au nord, la persécution la plus
odieuse coolre la religion; la profanation des
églises; la déprédation des couvents, l'iocarcération
évèques et des prêtres restés fidèles leur devoir;
le prosélytisme protestant organisé et favorisé par
le gouvernement; la propagation des romans;
l'érection des lupanars; la moquerie, l'iosolte,
le blasphème contre let pratiques et les mystères de
l'église!
Voici les faits les plus récents que nous trouvons
dans lei journaux Italiens
L'église de S'-Francesco, l'on des plus
beaux monuments de Sienne, est devenue nue
caserne. Bieo qo'elle soit propriété du séminaire et
que les grandes familles de la ville y aient des cha
pelles et de précieux objets d'art, le gouvernement
de l'Eglise libre a fait main basse sur le tout. C'est
le vol daos toute sa crudité.
(1) De la liberté des sépultures chrétiennes,
par Auguste Laowers, p. i5.
Dans celte même ville de Sienne, un scaodale
des plus graves a été donné par on officier piémon
tais qui, suivi d'une troupe de mauvais sujets, est
eotré, pendant la nuit de Noël, dans l'église de S'-
Girolamo où les Sœurs de Charité, les jeunes filles
en éducation et les orphelines assistaient au saint
sacrifice.
On lit dans le Monitore que des réfractaires
enfermés dans le cbâteao fort do Carminé ont été
mis aux fers pour avoir allumé la nnit de Noël des
cierges devant une image de Jésos-enfaot et chaoté
le Te Deum. Leurs familles désolées ayaot appris
cet excès de barbarie, qu'oseraient peine se per
mettre des Chinois envers des missionnaires, se
soot présentées demandant voir les prisonniers.
Sur le refus de l'autorité, elles ont rempli l'air de
leurs cris, des mères sont tombées évanouies... La
plume s'arrête. Ce n'est plus seulement l'Eglise
libre, c'est le Chrétien libre dans l'Etat libre.
Uu borume a déchargé sou pistolet daos
l'église de S"-Etienne, Gêues, sur un ptêlre qui
allait célébrer les saints mystères.
L'église paroissiale de Casale Cremascoaété
dépouillée de ses vases sacrés et de ses ornements.
Les mœurs officielles pénètrent de plus eu plus les
mœurs publiques. Jadis les vols sacrilèges étaieut
extrêmement rares. A cette heure, le pouvoir les a
mis la mode.
Le couvent des PP. Carmes de Scicli, province
de Noto, est changé, par ordre ministériel, en
caserne de carabiuteis.
Sous ce titre Massacre des innocents,
VUnita caltolica lait le dénombrement des inva
sions officielles de couvents, en Italie, par l'autorité
piémouiaise, en i865. Nous a»ous sigualéces gestes
sacrilèges uiesuie qu'ils se sout accomplis. Bor
nons-nous doue dire que le journal catholique de
Turin, daus sa première liste, compte 4s monas
tères couvertis, par décrets royaux en casernes, en
écuries, en administrations civiles, etc.
La fera buona novella écrit que le prosé
lytisme prolestaul ne pouvant arriver directement
ses fios prend des détours. Il fait des romans bas
prix, falsifie l'histoire et la religion. La borde des
meudiaots révèle une affreuse misète; le giand
nombre de lupanars atteste une corruption sans
frein de la jeunesse. Peudaut la nuit de Noël et dans
l'église de l'Aununziata, denx impies s'élaut mis
an confessionnal, l'un la place du piètre, l'autre
la place du péoitenl, ont donné a la foule
le scandale des dialogues les plus infâmes. A la
cathédrale, d'autres impies out insulté le divin
mystère, au moment de la consécration, par des
sifflets, des huées, des blasphèmes.
On le voit Le vol, le sacrilège et le meurtre,
c'est -dire l'iniquité envers Dieu et l'iniquité
envers les hommes se donnent la main sur cette
noble terre Italienne, jadis si grande et si glorieuse,
pour la souiller de sang et d'impiété!... Voilà
ce qu'est devenue la liberté entre les mains royales
du galant homme
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés royaux du i5 janvier, sont nommés
avoués près le tribunal de première instance séant
Ypres, MM. E. Vanden Bogaerde, avocat Ypres
et E. Dnsillou, id.
Par arrêté royal du 28 janvier, M. C. Becuwe,
Ypres, est nommé commissaire du gouvernement
près la Compagnie du canal de la Lys PYperlée.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr. l'Evèque de Bruges a nommé vicaires
A S" Walburge, Bruges, M. Van Hove,
vicaire de S1. Jean, Poperinghe
A SS. Pierre et Panl, Osteude, M. Sieuw,
vicaire de S'-Nicolas, Ypres.
A S'-Nicolas Ypres, M. Markey, vicaire de
S'-Nicolas, Forces;
A Waregbem, M. Verron, vicaire Thourout;
A Thourout, M. Hubregt, vicaire Denter-
ghem.
A Denterghero. M. Dillies, vicaire Zenberghe;
A Hoogstaede, M. Cailliau, vicaire Vive S'-
Bavon;
A Isenberghe M. Van der Zippe, vicaire
Hoogstaede;
A Vive S'-Bavoo, M. 8alanck, vicaire Ghe-
lovelt;
A Gheluvelt, M. Laumosnier, prêtre au Sémi
naire.
NOUVELLES DIVERSES.
Un arrêté en date do 1" février du gouverneur
de cette province mande qu'à partir de ce jour,
midi, les barrières seront ouvertes sur les routes
pavées de cette province.
Dans 00e commune de la province d'Anvers,
le cas suivant vient de se présenter
Lors desélectiooscommuuales d'octobre dernier,
deux personnes notables, un avocat propriétaire et
un médecin de la localité, obtinrent tons deux le
plus grand nombre de voix. Il s'agissait, pour le
gouvernement, de faire choix de deux échevins.
Au premier abord, on aurait pu croire que M.
Vandeupeereboom se serait cru obligé de choisir
les deux personnes les pins notables et les plus
instruites de la commune.
Eh bien par suite d'une préférence toute libé
rale pour la personnification du pouvoir fort, M.
le ministre de l'intérieur choisit... devinez qui?
Deux gardes-chasse 1 gens honnêtes, assurément,
mais brillant par tous autres côtés que par celai
de l'indépendance morale et sociale. Le mot de
Beaumarchais sera éternellement vrai
Il fallait un calculateur,
Ce fut un danseur qui l'obtint.
Joignez, maintenant, ces deux échevins, un
bourgmestre hoiloger de son état, et la commune
aura du malheur si ses intérêts ne sont pas bien
réglés et bien gardés.
Le musée de Clnny, vient, dit le Pays, de
faire l'acquisition d'un objet extrêmement curieux
et intéressant, et si rare, que c'est une véritable
trouvaille.
Figurez-vons un meuble d'aspect monumental,
dans le goût pompéien; tenez, les petits théâtres de
marionnettes des Champs-Elysées vons en donne
ront nne idée très-exacte.
Le devant est formé de denx panneaux qui
semblent toutefois n'en faire qu'un seul. Une frise
assezfioement sculptée, mais empâtée d'une épaisse
couché de badigeon chocolat, court autour du
meuble, encadrant des peintures dans le style
byzantin qui se détachent sur fond d'or.
L'une de ces peintures représente le Christ les
mains liées et couronné d'épines; l'autre reproduit
les instruments de la Passion disposés en trophée.
Regardez pieusement cette image sainte, recueil
lez-vous des devant ces insignes de la Rédemption.
Patatras! Lepanneau supérieur craque et s'abîme
dans uu fracas épouvantable, et sur ce coup de
tonnerre, un diable, un énorme diable sort de ce
trou comme de l'enfer.
Il s'élance sur vous en hurlant comme un brûlé
qu'il est, roule des yeux horribles, allumés et san
glants, et tire d'uu pied de long one langue rouge
et pointue
C'est un effroi, one épouvante dont ie secret n'a
pourtant rien de bien diabolique un grossier
système de contre poids, une anche placée dans la
bouche du diable, on tuyau et on soufflet qui s'y
adapte, voilà tout l'infernal mystère.
Cette singulière machine date de la fin du seiziè
me siècle.
Des marchands qui voyageaient en Italie décoo -
vrirent cette coriosité, l'achetèrent et revinrent en
France avec l'idée de faire one spéculation. Ils s