D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47,ne Année. LE PROPAGATEUR FOI CATHOI.IQIE. - CONSTITI TION RU i.F,. 1>IUX DE L'ABORREMEUT. POUR YPRES FR 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVEE POLITIQUE. D'après les dernières nouselles de Schleswig du quartier-général autrichien, les Danois auraient évacué les ouvrages rie Buppel et embarqué leur uraiéiiel de grterre pour l'île d'Aiseu. Cependant un télégramme rie Vienne, eu date du 10, prétend que cette nouvelle est prématurée. A défaut de nouvelles militaires, uoos a.ous quelques faits de l'ordre politique qui ne sont pas sans importance, li faut mentionner tont d'abord l'existence d'un oiauifeste du maréchal Wrangel, qui interdit dans le duché toutes les démonstrations politiques tendant on atilte but que celui pour* suivi par les deux grandes puissances. Voilà qui s'accorde peu avec les facilités données jusqu'ici au duc d'Augustenbourg. Au Parleuieul danois, M. Monrad a, comme on sait, dégagé la tespoiisabilité do roi relarivemeut a la retraite de l'armée. Ou apprend maintenant qu'en quittant le Schleswig, ni le roi, ni M. Mon- rad n'ont eu connaissance de l'évacuation do Dan* newirke et qu'ils n'en ont été informés qu'à leur arrivée Sonderbourg, daus l'île d'Alsen, où le roi s'est tendu en revenant de l'armée. La retraite a été décidée dans no conseil de guerre, présidé par le géuéral de Meza par dix voix contre une. Le 6, le roi a adresséune proclamation, laquelle approuve la retraite qui avait été jugée indispensable pour la conservation de l'armée. L'empereur François Joseph, qui devait se reo- dte en Hongrie, dans l'espoir que sa présence j amènerait l'apaisement des esprits, a ajourné ce voyage cause des complications politiques en Allemagne. Des lettres de Vienne oous apprennent que la plus grande activité continue de régner dans le département de la gueire, surtout poor ce qui concerne l'armée delà Vénétie et celle de la basse Styrie. Les arseoaox fondeul de nombreux caoons rayés, et oo s'attend voir bientôt de nouveaux contingents appelés sous les drapeaux. D'un autre côté, les nouvelles veuaul de la Prusse sont dans le même sens, et il est question Berlin, d'une levée de ôo 60,000 botumes qui serait faite au prin temps prochain. On écrit de Londres que le traité relatif l'an nexion des î'es Ioniennes n'est pas encore signé, mais que les puissances sont tombées d'accord sur les bases de l'instrument intervenir. Les îles de Cotfou et de Paxos seront seules neutralisées; encore cette neutralisation D'obligera t-elle que les puissances étrangères, en sorte qu'il sera loisible au rot des Hellènes d'entretenir dans les deux îles les contingents de terre et de mer qu'il jugera conveuable. Les dernières dépêches de New-York vont jusqu'au 39 janvier. A cette date, la prune de l'or »e maintenait 67 p. c. Le change snr Londres poor effets soixante jours de vue était 171 -3. Les embattas d'uue crise monétaire menacent le guu ve: ueuieiil fédéral. I. étiaetunte di s encaisses métalliques de toutes les b*«>q «es des Liais du Noid u'cxcèJe pas 2Î,65o,ooo «Jollais. Le siège de Cbarleslnu continuait sans incidents non veaux et sans plus de succès. Le fameux guérit leru Mo'gao, la lêle de 7 régiments de cavalerie, menaçait le Kenfuiky et le Missouri. Dans le 1 en - nessee, Lougsireet n'était plus qu'a 1 nul es de Kooxville. rixut la garmsou était démoralisée; dans l'Alabana, la cavalerie confédéré avait atta qué A1 hènes et Florence; daos la (ieorgie, le général confédéré Jobnstou avait évacué l)«|iou. La ville de Cbatinnooga était complètement dé gagée. Ou écrit «le Trieste qu'un grand tiombie d'ufli ciers «le tuaiiue, même de giaJe supérieur, ont offeti leuis services l'archiduc Maxirni ieti. Le lulur empeieur du Mexique, assure 1 ou, 1rs auiait acceptés avec plaisir, car au noinbie «le ses projets figure celui de ciéer au Mexique- une puissante mariue. QUE VEUT M. FRÈRE? QUE NE VOU LONS NOUS PAS? Il y a un mois que le ministère Frère- Rogier est démissionnaire; il y a un mois que le veto despotique de M. Frère empêche la Constitution d'un cabinet d'affaires; il y a un mois que nous 'réclamons avec tous les amis de la justice et de la liberté ce ministère impartial que la force des cir constances impose et que les vrais besoins du pays exigent. Que veut donc Monsieur Frère en se jetant la traverse de tontes les com binaisons que la sagesse du Roi a su trouver jusqu'à ce jour? M. Frère veut perpétuer, aggraver toutes les divisions qui désolent et affaiblissent déjà le pays: il veut que les Relges soient jamais partagés en favoris et en victimes, en oppresseurs et en opprimés; il veut rendre la concorde, l'union des citoyens impossi ble. Pas de transaction, pas d'entente, ni égalité devant la loi, ni égalité devant l'administration aux uns toutes les grâces, toutes les faveurs du budjet, du pouvoir et de la liberté; aux autres l'accablement des impôts, tout le poids des charges sans leurs bénéfices, l'oppression administra tive, les restrictions tyranniques apportées la liberté et au droit. Ce fut M. Frère qui le premier depuis 1850 appliqua dans toute sa rigueur ce régime d'exclusivisme et de haine; c'est M. Frèrequi veut rendre permanent et irrémédiable cet antago nisme antinational Diviser pour dominer c'est là la devise de M. Frère et des siens, c'est la vieille maxime de tous les despotes et de tous les suppôts du despotisme. Mais les Belges ne laisseront pas se perdre l'ancienne et glorieuse réputation de leur Patrie: La Belgique restera en dépit du faux libéralisme une terre de franchise et d'égalité, d'union et de cou- corde. Les despotes ont dit dès avant 1830: divisons pour régner; les Belges d'aujour d'hui comme d'alors disent utiissons-Yious pour être libres; la liberté c'est notre intérêt commun, l'égalité c'est notre droit commun, la justice c'est notre Commune défense. Libellé, égalité, justice c'est le cri de ralliement «le tout Belge, c'est le cri du combat, ce sera le cri du triomphe. L'union a fondé notre nationalité, l'union l'a fait grandir, l'union la perpétuera. Nous voulons doue l'union avec la libet té et l'égalité pour base; le faux libéralisme veut la division avec le despotisme pour couronnement. M. Frère veut la domina tion et ses bénéfices pour lui et pour les siens; nous voulons la liberté et l'éga lité justes et honnêtes pour tout le monde. Que ne voulons-nous pas? Nous ne voulons pas de politique de violence et de partialité. Nous n'en voulons ni pour nous, ni contre nous. Non. nous n'en voulons pas pour nous, parce que nous nous faisons un devoir d'aimer plus notre Patrie que nos intérêts particuliers, et parce que nous savons que le bonheur et l'avenir île notre Patrie ne se trouvent que dans l'union de ses enfants. Mais il n'en est pas de même des faux libéraux, ils en ont fait la preuve dans le passé, ils en font encore la preuve dans cette heure de crise où le pouvoir, seul objet de tous leurs désirs, leur échappe des mains. La partialité et la violeuce, c'est là l'élément qu'ils ont choisi. Au pouvoir ils exerçaient la partialité la plus révoltante contre nous; tombés du pouvoir, renversés par leurs propres fautes, ils voudraient nous provoquer notre tour la violence, la partialité pour pouvoir réagir bientôt contre nous avec une violence et une par tialité plus grandes. Ce que nous voulons c'est la Constitu tion du grand parti de l'union sur le large terrain de la liberté individuelle, commu nale et provinciale. Ce dont ils ont peur par dessus toute chose c'est de voir se fonder cette union toute puissante et vrai ment libérale de tous les bons citoyens qui doit rendre le régime despotique, qu'ils espèrent ressaisir demain, jamais impos sible. Voilà tout le secret de l'attitude de la droite et de la gauche. Veot-on juger de l'état actuel de l'opinion pnblique Que l'on considère le calme a«ee lequel le pays attend la solution de ce qu'on nomme la crise ministérielle. Pas une voix ne s'élève en faveur du csbinet qui a personnifié en lui même la politique des luttes de parti, la politique de violeuce et de division; ses amis eox-mêmes sont

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1