D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47me Année. Samedi 20 Février 1804. i\° 4,840. L'inhumation des personnes appartenant un culte reconnu par l'Etal a, dans des cas plus rares, fait naître des embarras d'un autre genre. LE PROPAGATEUR PRIX IIE I. LBOVHIIIVI. POU H YPRES FK. (5 00 PAR AN HORS VILLE 7,50 REVUE POLITIQUE. N'ins ii h s encoie aucun reiisrigueiiieni sur 'a cniilërt-nce des Elut» sccninl.iies qui s'en nuteile avant hier il Wurllbnurg. En attendant, l'un des |irlitt E'ats qui dui.em «ssisier celle nonfë' etire, le gtatid-duché de Hesse D.uiiisladt, vient de se prononcer par un acie éclatant poor la cause du due d'Aogosieribniiig. l a Chambre des députés de net Etal a plis une résolution an» termes de laquelle elle in île le gouvernement k presser la Diète (édéiale de mettre fin au» retards que subit le lèK'eoient de la question relative 'a la succession des duchés, et dans tous les cas k reconnaître im médiatement, pour son propre compte, le prince Frédéric comme doc de Schleswig Holsteio. a La Chambre va plus loin file demande que le gou vernement grand ducal, de concert avec, les autres gouvernements restés fidèles a l'autorité fédérale, emploie tous les moyens, même les moyens eitrèmes pour garantir les droits de la Diète, les durits des duchés, et ceu» de leur souverain tenon nu par lui. Enfin, la Chambre demande qne les troupes fédérales qui occupent le Holsieiu soient renforcées, et que de plus les troupes lédé- t aies concourent avec lestrnnpes austro-prussiennes l'occupation du Sr.bleswig. Il es> bon de remarquer que, d'après les engage ments anléileurs qu'ils ont pris sur la question des duchés, la plupart des Etats qui doivent assister k la conférence de Wuitxbnufg y arriveront dans les mêmes dispositions et les mêmes sentiments que ceu» qui oui intptré celle résolution k la Chambre des dépotés de Dartnstadt. I.a Diète de Francforf s'en réunie hier. Une dépèche annonce qne les plénipotentiaires, sauf cent de la Prusse et de l'Autriche, y proposeront des représailles contre le Danemark, qui capture des navires appartenant k des Etats qui n'ont pas pris parti contre lui dans la guerre. Le télégraphe annonce de Copeuhagoe que les troupes danoises qui défendent cette tille sont au nombre de 4o,ooo hommes. Il transmet eu même temps la nouvelle que les Danois oot fait dans la journée du 16, deux vigoureuses sorties contre l'avant - garde prussienne, qui a subi des pertes considérables. Le bruit a circulé k Paris que des troubles avaient éclaté dans plusieurs villes d'Italie, notamment k Turin et k Gènes. Aucuoe dépêche n'est venue, jusqu'à présent, le confirmer. Oo a par Vienne des nouvelles de Pologne. La lutte a repris sur plusieurs points, et les Russes ont éprouvé uo échec important k Radora. La Gazette de Breslau lient de son correspon dant de Vatso.ie que, depuis quelques jous, on est fort perplexe daus les haotes régions gouverne mentaies. Ou a reçu de mauvaises nouvelles des provinces, et les hauts fonctionnaires avouent avec décourage meut que le mouvement reprend le dessus dans le pays. Le Moniteur universel vient de publier use intéressante correspondstice de New Yoik, du 3 de ce mots, qui s'éleud longuement sur le nouvel appel de ÔOO.OOO hoiuiues fait par le président Lincoln. La question de la conscription excite toujours beaucoup les appréhensions de la popula tion de New - York. D'impôt ta ni s é.érienieuis mili taires paraissent se préparer dans le Tenue siée l'armée confédérée du générai Jnë Jolnisioii a quitté ses cantonnements sans qu'un sache vers quel point du lerrttoiie elle s'est ditigée de nom- Lieux engagements pat (tels préludent au» opéra tions que l'ou piéton dans ces légions. Une dépèche de Malte annonce que la nouvelle lévolle soulevée daus l'Inde contre la duniiualiou anglaise est k peu piès comprimée, et que ta guette touche k sa fin, saul k recommencer a>aut six mois. L'Angleterre a pourtant organisé dans l'Inde d'immenses forces militaires. Elle y commande plus de 5oo,ooo hommes. Des lettres écrites de Trieste k la Patrie, disent que le prince Maximilieu se reudra k Paris dans le courant de uiars. Il se rendra de l'a au Mexique. QUESTION DES CIMETIÈRES. LÉGISLATION. L'égalité et la liberté, en matière de cultes ne consistent pas dans la confusion et le désordre, mais dans l'impartiale pro tection qui est accordée la profession de tous les cultes reconnus. C'est dans cet esprit et dans ce but qu'a été rédigé l'art. 15 du décret du 23 prairial an XII (12 juin 1804). Cet articlequi appartient au titre De la police des lieux de sépulture, est conçu en ces termes Dans les communes où l'on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir un lieu d'inhumation particulier; et, dans les cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, on le partagera par des murs, haie, ou fossés, en autant de parties qu'il y a de cultes différents, avec une entrée particu lière pour chacune et en proportionnant cet espace au nombre d'habitants de cha que culte. Le caractère de celte disposition est nettement déterminé par les circulaires ministérielles qui sont intervenues, di verses époques, pour en regler l'exécution. La profession de différents cultes dans une même commune, disait l'instruction adressée le 8 messidor an XII aux préfets par le ministre de l'intérieur M. Chaptal, a souvent donné lieu, quant aux inhuma tions, des querelles et des discussions religieuses. Pour en empêcher le retour, le gouvernement a pensé que, dans ces communes, chaque culte devait avoir un lieu d'inhumation particulier. A quarante ans d'intervalle, M. Martin du Nord, ministre des cultes, écrivait dans FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. '———h i i le même sens aux Evêqucs Un lit dans sa circulaire du I" Septembre 1845: Le décret du 23 prairial an Xll a voulu concilier ce qu'exigent la salubrité publique, le respect dû la rendre des morts, le sentiment pieux «les familles, et laisser en même temps chaque cuite la liberté de suivre, en se conformant aux rèqle ment s', ses traditions et sa discipline en ce qui concerne les inhumations Il faut ajouter que les prescriptions de l'art. 13 du décret ne s'appliquent qu'aux cultes reconnus et qu'elles n'ont en vue >j i fftrji,/ rj. /Un ..('7! STlT') que les communes où plusieurs de ces cultes sont réellement et notoirement pro fessés. ('.'est l'opinion de M de Vnillefroy sur l'administration du culte catholique. Ainsi entendu, l'art. 15 du décret do l'an Xll s'exécute facilement, et l'on ne voit pas ce que la dignité d'aucun des cultes librement professés dans une com mune aurait gagner la promiscuité des enterrements, la neutralisation des cime tières. N'est-ce pas, au contraire, rendre un dernier hommage la liheité de con science que d'ouvrir, après la mort, un cimetière particulier ceux que fa prière réunissait, pendantleurvie,dans un temple séparé? Il est vrai de dire que la principale difficulté n'est pas là. Des questions délicates, disait le minis tre des cultes dans la circulaire précitée du 1" Septembre 1845, ont été soulevées là où, soit des protestants, soit des israéli. tes, se trouvent isolés au milieu d'une population toute ralholique... Ce sont ces derniers cas qui deviennent aujourd'hui plusnomhreuxet occasionnent les cria:Ileries des libres penseurs. Lart. 15 du décret du 23 prairial an XII, on a eu raison de le dire, ne prévoit pas expressément ces circonstances excep tionnelles. Mais il ne faut pas perdre de vue que l'art. 16 du même décret a placé les lieux de sépulture sous l'au torité de la police et la surveillance des administrations municipales et que l'art. 17 qui le suit et qui le complète, charge spécialement les autorités locales d'empê cher qu'il ne s'y commette aucun désordre ou qu'on s'y permette aucun acte contraire la mémoire des morts. C'est ce pouvoir, mieux placé que tout autre pour tenir compte des habitudes du pays et de la disposition des esprits qu'il appartient de pourvoir aux difficultés acci dentelles, en se pénétrant des vues d'ordre, de tolérance et de liberté, qui ont inspiré

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1