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le décret de l'an XII, et que les instructions
ministérielles se sont toujours attachées
maintenir.
Lorsqu'un protestant ou un israélite
vient décéder dans une commune qui,
n'ayant pas d'agglomération protestante
ou israélite, ne possède pas de cimetières
particuliers pour ces cultes, l'intervention
de l'autorité municipale peut s'exercer de
deux manières. Le maire doit ou s'entendre
avec la famille pour que l'inhumation ail lieu
dans le cimetière protestant ou israélite le
plus voisin, ou se concerter avec raulorité
ecclésiastique pour distraire immédiat/ ment
une portion du cimetière catholique et l'affcc-
1er la sépulture.
Au surplus, pour aller au-devant de ces
éventualités, il est aujourd'hui d'usage,
lorsqu'on crée de nouveaux cimetières, on
lorsqu'on agrandit les anciens, de réserver
un emplacement distinct sur lequel ne s'étend
pas lu consécration catholique, etqui demeure
exclusivement affecté aux décédés des
cultes non professés dans la commune.
Telle est la législation qui régit la Bel
gique aussi bien que la France; elle ne
saurait recevoir une autre interprétation
chez nous que chez nos voisins. La passion
seule peut tendre une divergence dans
l'application.
AUTRICHE.
MMvna H-—
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Mgr. l'évêque de Srnges vient de nommer M.
Vanbelleghem, actuellement vicaire Thonrout,
vicaire de Saint-Jean Poperinghe.
NÉCROLOGIE.
Les restes mortels de S. A. R. M"" la duchesse
de Parme ont été transportés a Gorifz et déposés
dans le tombeau qui leur avait été préparé.
NOUVELLES DIVERSES.
La princesse Looise-Marie de Brabant a accom
pli avant-hier,18 février,sasixiètneannée. S.A. R.
est née a Bruxelles, le 18 février i358.
A l'occasion de cet anniversaire, les troupes de
la garnison ont été passées en revue.
On lit dans un journal d'Anvers Les
capitaines des navires allemands qui se trouvent
en nos bassins, o'oseut quitter notre port, dans la
crainte des croiseurs danois. Le navire danois
Anna et Elisabeth, lequel était plein chargé et
prêt partir pour Shields, a commencé ce malin
décharger sa cargaison pour rester eu notre port
jusqu'à la fiu delà guerre.
On écrit de Wiers Un cultivateur de
Hergnies qui possédait une très-belle vache, d'une
grande valeur, s'aperçut, au commencement de
l'autre semaine, que sa bête était malade et refosait
toute nourriture. Le mal fit des progrès si rapides
que, le même jour, le vétérinaire déclara qu'il n'y
avait pas de remède. La vache fut alors abattue, et
en examinaot l'estomac, on y découvrit une grosse
aiguille coudre, qui avait traversé ce viscère et
dout la pointe s'était enfoncée dans le cœur. La
vache avait été nourrie la pulpe, et il est hors de
doute que l'aiguille qui a causé sa inort provenait
d'une ouvrière de fabrique de sucre, qui l'aura
laissée tomber daos la pulpe eu travaillant.
Les quatre habitants de Fleurus dont l'inno
cence avait été reconnue, viennent d'être mis
en liberté. 0
Relâchés quelques minutes seulement avant le
départ du train pour Fleurus, ils ont fait une
courte apparition ao café du Casino, près de
la Statioo, où ils ont bientôt été reconnus par la
foule, qui leur a donné les plus vifs témoignages
du regret qu'inspirait l'erreur dont ils ont été les
victimes. Ils ont pris ensuite le train pour Fleurus.
A peine le convoi était-il arrêté dans la station,
qo'nne voix, partie d'un des waggons, s'écria:
«1 Les Meorice sont sur le train. Toutes les per
sonnes préseotes dans la gare s'empressèrent autour
d'eox et leur fireot escorte jusqu'au Café de
la Station.
Eo moins de cinq minutes, toute la population
de Fleurus était prévenue de la bonne nouvelle et
accourait eo foule au Ca]i de la Station pour féli
citer les Bootoo et Rubant de leur beoreuse
délivrance. Pendant plus d'heure, ce fut daos cet
établissement on véritable défilé; chacun voulait
voir les malheureuses victimes de dénonciations
malveillantes, leur serrer la main et leur donner des
témoignages de l'intérêt qu'on leur porte. Toute la
ville était dans la plus grande allégresse. Les père,
mère, femmes et enfants ne tardèient pas arriver
et l'on fut alors témoin des scèoes te» plus
touchantes. Les enfants se jetaient dans les bras de
leur père, les femmes dans ceux de leur époux et
les vieux parents serraiet.l leurs fils sur leur cœur,
en versant d'aboudanles larmes. Plus d'une per
sonne, dans l'assistance, a senti les larmes lui venir
aux yeux eo cootemplant ce spectacle attendrissant.
Bientôt après est arrivée la société de musique de
S''-Cécile. Pendant lougtearps elle a donné des
aubades aux héros de celle fête fleurusieuoe; puis
un cortège de 3 4,000 personnes s'est formé, et
au son de la musique et la lumière des flambeaux,
chacun des frères Bouton et leur beau-frère
Rubani ont été reconduits leur domicile. Des
sérénades oot été données devant leur maison, où
a été exécuté l'air si coonu a OU peut on être
mieux qu'au sein de sa famille? Cet air, joué
eu l'houueur d'individus qui venaient de subir a4
jours de prison cellulaire, était, il faut en convenir,
00 ne peut mieux approprié la circonstance.
Pendant toute la marche du cortège, de nombreux
coups de feu oui été tirés eo signe de réjouissance.
Les deux prévenus encore détenus en ce moment
sont les sieurs Maurice Bouton et Piedfort, sou
beau-fière.
Suez, dit uoe correspondance, se ressent déjà
de la ptéseuce du caual d'eau douce sa porte. Ce
canal, qui pendaut 90 kilomètres, a une largeur de
8 mètres au plancher et une profondeur de 8
mètres, est siWouné de barques la voile qui
apportent ou emportent pour les diverses stations
les objets nécessaires qu'ou ue pouvait transporter
que pat chameaux. L'eau est eo abondance partout.
Suez tend inévitablement devenir un grand cen
tre; c'est l'initiative française qu'elle devra son
développement, et qu'elle doit déjà de ne plus
craindre la disette d'eau. On se fera 00e idée dn
bienfait apporté par la compagnie de l'isthme en
songeant que, dans les maisons européennes, on
consommait par mois pour une somme de 100
i5o fr. d'eau douce.
Voici uoe curieose annonce du Times Un
Suisse désirerait donner des leçons de français. Il
parle le français très-correctement et avec le plus
pur accent suisse.
FRANCE.
Oo écrit de Paris Je connais bieo des collec
tionneurs, collectionneurs de vieux sous, de vieille
feraille, de vieox tessons, de vieilles tabatières, de
boutons, de cannes, de parapluies, de timbres -
poste, mais je o'aurais jamais cru pouvoir décou
vrir celui-ci c'est une trouvaille.
Je passais dernièrement rue Miromesnil, quand
j'avisai sur une porte-cochère une graode affiche
verte annonçant la vente, après décès, d'un riche
mobilier et d'une très-nombreuse colleclion de
tableaux,gravures,eaux-fortes, dessinset estampes,
formant le cabinet de feu B...
a Très affriandé par cette partie artistique de la
vente, je cherchai sur l'affiche l'indication do jour
et de l'heure auxquels elle avait lieo. J'avais de la
chance le mobilier s'était vendu la veille, et l'on
procédait, ao moment même où le hasard m'eo
informait, l'adjudication des tableaux, dessins,
etc.
Je montai; c'était au second étage, la veote
était commencée depuis nnebeure. Le commissaire-
priseor, installé dans une vaste pièce encombrée de
cadres et de cartons empilés, adjugeait, au prix de
six francs ciuquaute centimes, un tableau, ou por
trait dout la bordure seule valait b en une vingtaite
de francs.
Ceci, je dois bien l'avouer, ne me dotina pas
une haute idée des œuvres d'art collectionnées par
l'amateor défont.
a Un autre portrait! 1» cria d'une voix nasillarde
l'appréciateur expert qui assistait le commissaire-
piiseur;el il présenta aux marchands et aux ama
teurs une uouvelle toile.
Ce fut un fou rire dans toute la salle; le com
missaire lui-même se tenait les côtes.
Qu'est-ce donc? dis-je uo marchand de
ma connaissance.
m Vous ne voyez doue pas? Encore un!
ajouta -1 - il.
Un... Quoi?
Un portrait luuettes! Voilà le trente et
unième qui passe, ils ont tous des lunettes, tous!
Effectivement ils en avaieot tous, bésicles, lor
gnons, monocles, pince nez, verres verts, verres
bleus, 00 vendit bien trois cents tableaux, je dis
tableaux par respect pour le mort, qui auraient
pu servir d'enseigueà iroiscentsopticiensallemands
Après les toiles on passa aux gravures, dessins,
eaux-fortes et estampes. Il y en avait des milliers
qu'on adjugeait par lots de quelques cenlaioes;
toutes ces images avaient des lunettes. Pour ce col-
lectiooneur, dois je dire lunatique, un
Raphaël, uri Tilieu, un Rembrandt, n'avaient de
prix que s'ils étaient ornés d'une paire de lunettes;
c'était là la signature du tableau, il n'eu reconnais
sait pas d'autre. Le malheureux avait dépensé
soixante mille francs sa colleclion; ses héritiers
n'eu n'ont peut-être pas retiré mille écus.
On écrit deToulon, le 11 levrieç, au Progrès
de Lyon Le froid a tout brûlé, les citronniers
oot été anéautis, et les pieds d'oraugers éclateut
toutes les nuits comme des pièces d'artifice; il
paraît mêiue qu'on devra s'estimer très heureux si
l'on parvieut eo sauver une partie en coupant les
sujets au ras du sol.
Depuis samedi deruier, on trouve tous les
matins une légère couche de glace établie dans les
grandes darses du port de commerce et de l'arse
nal, et on a dû la faire briser hier coups de gaffes
afin de pouvoir faireappareiller un navire marchand
(un navire pris par les glaces dans le port de
Toolon Voilà où en est arrivé le beau climat de
la Provence au mois de février 1864.
ITALIE.
Une réunion de cardiDaox et des consulteurs de
la sacrée congrégation des rites a en lieo Rome le
mois dernier en présence dn Saint-Père. Le but de
cette réuniou était de procéder l'examen des
miracles présentés pour la cause de béatificatioo du
vénérable Pierre Canisius, prêtre profès de la
Compagnie de Jésus.
Une lettre de Rome donne des détails sur une
nouvelle prouesse révolutionnaire.
u Les révolutionnaires ont posé une bombe
une des entrées du café Vénitien, devant la Cara-
vita; on ne sait comment on a eu le temps d'étein
dre avec de l'eau la mèche, au mnmeot où l'explo
sion était imminente. Si celte bombe eût éclaté, elle
aurait tué 011 blessé plusieurs de ceux qui se trou
vaient dans le café, car cette fois le projectile était
en fer, et l'on a constaté qu'il pesait plus de 8'
kilogrammes.
Encore on accident causé par l'imprudence. Le
a8 janvier, le domestique d'un propriétaire du
district de Zolkiew mettait de l'hoile de pétrole
dans uoe lampe. Pendant ce temps, sa femme qui
l'éclairait s'étant approchée de trop près, l'huile
conlenae dans la lampe prit subitement feu, fit