D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47me Année. Samedi 27 Février 1804. xAo 4.842. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. IMtIX IIK L AINLVNENIEiVI POUR Y PRES Fil G.00 PAIt AN. HORS VIIXE 7,50 IlEVUE POLITIQUE. Les nouvelles de I» guerre sont devenues moins intéressantes que celles de U diplomatie. Il résulte d'explications données mercredi soir la Chambre des communes par lord Palmeisun qtie c'est l'Angleterre qui a pus isolément l'initia- lue de la (imposition «le conférence, et que c'est elle également qui a écaité la condition, précédem ment formulée, d'une suspension de- hostilités. l.'Auttiche et la Prusse ont donné leur adhésion. Le Danemark n'a pas encore répondu non plus que la Diète germanique qui n'a pas pu encore délibérer sur cette ouverture nouvelle. Tout n'est point dit. tout n'est point terminé encore, parce que la Prusse et l'Autriche n'nn! point repoussé l'idée d'une conférence qui aurait mission de réeler le conflit daito-allemand. Cette conférence, si elle se réunit, peut très-bien se sé parer sans avoir pris un arrangement qui agrée k Ions les intéressés. Elle peut même ne pas se réunir; car d'accepter une chose en principe k l'accepter en fait, il y a aussi loin que de la coupe aux lèvres. Les journaux allemands nous présentent l'accep tation île la Confédération germanique comme douteuse; il est k craindre qu'elle veuille réserver tout au moius la question de succession dans le Holstein qui est k ses yeux une question inté rieure que la Diète est seule compétente résou dre. Quant k l'acceptation du Danematk, elle est plus douteuse encore. Le Morning- Post contient une ciiculaire da noise eu date du 12 février, qui nous apprend que le gouveruement danois est résolu k continuer la lutte et k se refuser k toute négociation, k tnoios que l'armée austro-prnssienne n'évacoe le Scbles- wig. S'il en est ainsi, il mettrait donc k son adhé sion une condition qui rendrait impossible la réu nion de la conférence projetée. Demander l'éva cuation préalable du Schleswig, c'est imposer k la Prusse et k l'Autriche une retraite b laquelle ces deux puissances ne consentiront jamais. Le péiil de voir les horreurs de la guerre se prolonger n'est donc pas encore entièrement écar té. Quoique moins iuiinéJiat et moins pressant, il subsiste toujours. Les nouvelles de Berlin donneDt quelques dé tails sur les échanges d'observations qui ont eu lieu entre Vieone, Londres et Paris, au sujet de Pen des troupes prussiennes dans le Juiland. Les ambassadeurs de France et d'Angleterre se seraient rendus chez M. de Bismark pour s'enqué rir des raisons qui ont amené l'entrée de la garde prussienne dios le Jutlaod. M. de Bisntaik aurait répondu que le maréchal Wrangel, qui avait com mandé celte opération, était le meilleur juge dans question, et que le rapport du maréchal exposait qoe l'occupation du défilé entre la frontière du Schleswig et la ligne du Kolding était indispensa ble pour mettre le oord du Schleswig k l'abri d'one attaque danoise. M. de Bismark aorait dit, en même temps, que pour le moment, le comman dant eo chef de l'armée alliée n'avait pgg l'inten tion de faire avancer les troupes au delà de Koldiug. Les troupes prussiennes conservent eo effet leurs positions sur les frontières do Jutland. LE PltÉTKE ET LLS JOURNAUX LIBERAUX. Le piètre! toujours le prêtre! C'est le thème quotidien de tous les journaux libéraux grands et petits. Charger le piè tre des plus noires calomnies, le représenter comme un être cupide, comme un fauteur de haines, de divisions et de discorde; appeler sur lui la réaction populaire, le dénoncer aux gtossiers instincts des mas ses ignorantes! Voilà le travail honteux et criminel auquel les organes du gouverne ment libérai se livrent tous les jours avec un acharnement qui lient de la tage. Le voilà donc lancé le dernier mot du libéralisme maçonnique: les prêtres! A une autre époque, il se dissimulait, il se masquait sous le nom d'ami sincère de nuire sainte reliyion. Plus lard ce fut le pouvoir occulte, puis, la dîme; puis en 1857, au jour de la grande révolte contre la prérogative parlementaire, nous enten dîmes retentir le cri sauvage: A bas les Couvents! Aujourd'hui, plus de feinte, plus d'équivoque, plus d'artifice c'est la guerre ouverte l'Eglise, la religion dans son expression fondamentale; et la formule se pose avec une crudité effroyable le prêtre! Nos foliculaires libéraux n'écrivent plus ce mot digne de tous les respects, qu'en le noyant dans des Ilots de fiel et d'outrages, v Sus au prêtre! voilà le mol d'ordre maçonnique. il n'est pas, dans la Société, une institu tion quelconque quien bulle un pareil système de dénigrement, puisse y résister. Supposez que, tous les jours, la magistra ture soit traînée sur la claie du jour nalisme; supposez que, tous les jours, la justice soit honnie, bafouée, traitée de comédie scandaleuse; supposez que les juges soient dénoncés comme des fripons intrigants et avides, toujours prêts ex ploiter le peuple, croyez vous que la majesté des lois et le prestige des magis trats ne souffriraient pas de ces calomnies systématiques et de ces injures quotidien nement renouvelées? Que serait ce si on allait exploiter contre l'ordre judiciaire les fautes de quelques-uns de ses membres? Tout homme loyal en conviendra il suffirait de six mois d'un pareil régime pour déconsidérer la justice et lui enlever celte autorité morale qui constitue la meilleure sanction des arrêts? Appliquez ce régime l'Etat major de l'armée, au corps d'officiers d'un régiment, au corps professoral de l'Etat, l'ordre des Avocats, aux Notaires, une classe quelconque de citoyens, aux propriétaires par exemple; ce régime exécrable finira laloGguepartoul abîmer, par toutdétruire. Eh bien! le clergé belge est, depuis des années, le point de mire d'une pareille conspiration de diffamations et d'outrages. Il n'est pas un de ses actes qu'on ne dénature pour l'invoquer contre lui; i! n'est pas une de ses paroles qu'on ne tronque et qu'on n'envenime; son silence même est coupable; et, pour qu'on cessât de calomnier le prêtre, il faudrait qu'il consentît ne plus exister. Grâce au bon sens des populations, ces attaques incessantes ne portent pas tous les fiuils qu'en attend le libéralisme. Le prêire est encore respecté, aimé, béni au milieu de nous. Il ne faut pas se créer toutefois de vaines illusions. Les meilleurs tempéraments ne résistent pas une in fluence morbide, toujours persistante, toujours alimentée. L'eau qui tombe goutte goulte finit par creuser la pierre, et le poison îles calomnies libérales corrode insensiblement la conscience publique. Que de gens pour lesquels le prêtre est déjà un paria contre lequel tout est permis! Que de prétendus apôtres de la tolérance que la seule vue d'une soutane enflamme de colère Il y a là, non seulement au point de vue religieux, mais au point de vue social un symptôme dont la gravité n'échappe pas aux esprits sérieux Le prêtre représente, dans la Société, l'autorilé morale, et celte autorité, il n'est point d'autorité matérielle qui puisse la remplacer. Quand l'autorité morale disparaît, le respect et la subordi nation volontaire disparaissent aussi. Il ne reste plus pour régir les peuples que le droit du plus fort. Qui enseigne mépriser le prêtre, enseigne mépriser Dieu. C'est une loi imrauabh Lorsque Dieu s'en va. le despotisme arrive. Du despotisme l'anarchie il n'y a qu'un pas. LES CATHOLIQUES ET LA CONSTITUTION. L'Indépendance, prenant lexie, pour les be soins de s» cause, d'un article publié par le Monde, au sujet de unlre crise miuistéi ielle, ne rougit pas de dire que les catholiques belges regretteDt leur patriotique participation k l'œuvre k la fois libérale et glorieuse de i83o, et qu'une humiliation n leur est infligée du haut de la chaire pontifi cale, pour les punir de cette participation et de l'amour que leur inspirent nos grands principes constitutionnels, c'est k dire la liberté et la justice en tout en pour tons! Autant de roots, autant de contre vérités, autant de grossiers mensonges, au tant de perfides insinuations. Seuls nos soi-disant libéraux sont les cotiteœpieuis de nos libertés; seuls ils regrettent la liberté de conscience, la libertédescultes,la liberté d'enseignement et toutes les libertés enfin qui profitent aux catboliqnes; le clergé et les catholiques belges sont d'accord, au contraire, pour approover les principes de notre Constitution; tous nous avons juré de respecter ces principes et l'on ne saarait citer aucuu acte, aucune parole, aucuoe tentative émanant d'un ministre ou d'uo député catholique et ayâot pour bot de téagir contre notre Constitution. Sur quoi se foode l'Indépendance pour revenir sur des questions complètement osées et discutées par centaines de fois, k fond, et cela k l'avantage de l'upioion catholique Sur un article publié par une feoille étrangère. Nous avons des paroles, même do Pape approo- vaoi hautement la Constitution belge et les libertés qu'elle consacre, et l'on ne rougit pas d'invoquer l'autorité d'un journal étranger pour affirmer que le Saint Siège condamne uotre Constitution! Nous

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1