avons une lettre de S. Era. le cardioal archevêque, métropolitain de Belgique, reudaot uu solennel hommage nos grandes libertés constitutionnelles, et l'on oe craint pas, dans on misérable intérêt de parti, d'accuser notre patriotique épiscopat de chercher a réagir cootre nos institutions politiques! Nous avons citer uoe période de trente-trois aooées de dévouement, de patriotisme et de respect de tous les catholiques a la Constitution au pays «t la dynastie de notre chois, et des journaux qui se prétendent libéraux oe craignent pas d'outrager la vérité au point de révoquer en doute les faits les plus incontestables, qui frappent tous les yeux et contre lesquels leurs injustes déclamations et leur iosigoe déloyauté ne prévaudront pas! Où, quand et comment les catholiques ont-ils cherché réagir contre la Constitution? Où, quand et comment ont-ils cherché a réagir contre la liberté? Est ce au Congrès national? est-ce au pouvoir? est-ce dans l'opposition Voil'a ce que nos déloyaux adversaires se garderont bien de dire. Lorsque naguère M. Dechamps du haut de la tri- hune nationale, s'est écrié: Qu'on me cite un t> acte, une parole, une tentative émanant d'un ministre ou d'un député catholique et tendant réagir contre la Constitution! une voix s'est- elle élevée pour dénoncer cet acte, cette parole ou cette tentative l'indignation publique? Que Y Indépendance réponde, qu'elle fasse ce que ses amis de la Chambre d'ooi pas pu faire, si elle l'ose La Constitution, on peot le dire, est l'œuvre des catholiques. Parmi les 200 membres de la Con- stituaote belge, i4o environ appartenaient m l'opinion catholique. Nos amis politiques sont les fidèles observateurs de la Constitution. Quelle est la liberté qu'ils ont violée 00 méconnue depuis. On n'en saurait citer aucune! En est-il de même des libéraux? Il s'en faut de beaucoup ont-ils respecté, eux, la liberté des colles, en violaot les cimetières catholiques et en portaotatteintek la liberté de la chaire? Qu'ont- ils fait de la liberté du domicile, de la liberté individuelle, de la liberté d'association, de la liberté de tester, de la liberté de la charité, de la liberté des fonctionnaires publics?... Qu'eu ont-ils fait? (Extrait do Journal de Bruxelles.) QU'EST-CE QUE LE LIBERALISME? La définition du libéralisme n'est pas facile; 00 ne pent le connaître qu'en suivant ses variations. En cherchant bien, ou n'y trouve qu'une affirma- lion, c'est la baioe de l'Eglise et de la liberté; baiue double, en apparence, mais qui au food n'est qu'ooe, l'histoire le prouve. Le libéralisme a commencé par laisser de cô'é la liberté religieuse, il en est bientôt venu la sus pecter, Il la persécuter et, quand il l'a pu, l'étouffer. Les peuples n'ont pas compris que la liberté religieuse est la mère et la sauvegarde de toutes nos libertés; dès qu'on porte une main cou pable sur la première, on frappe du même coup toutes les aoires. La démonstration de cette asser tion est vivante: dans tous les pays où ils sont les maîtres, les libéraux, partout ennemis de l'Eglise, en sont arrivés faire bon marché de toute liberté civile ou politique qui les gêne. Sans sortir de chez nous, l'expérience des dernières années ne prouve- t-elle pas irrécusablement que les libéraux belges sont tout disposés placer sous la main de l'arbi traire 00 sous la menace d'nn nouvel article du code pénal l'exercice du droit le plus incontestable dès qu'il les contrarie? Après avoir calomnié et outragé la liberté de la charité, 00 sait ce qu'ils ont fait, en 1857, de la liberté et de la dignité de la tribune et do Parlement; on sait ce qu'ils ont fait depuis de la liberté de la Presse et de la liberté de la Chaire, nous avons vu leur despotisme violaot la liberté individuelle, oous assistons ce qu'ils tentent contre les fondations de bourses d'étodes et cootre la liberté des cultes. Le libéralisme veut se rendre maître de toutes les forces vives de la société; mais la principale force, la plus haute des influences lui échappe et il considère le pouvoir religieux comme un rival daogereux, qu'il faut appauvrir, puisqu'il oe veut pas se laisser séduire et domioer. Le libéralisme s'est d'abord efforcé de mettre la religion et le prê tre hors de l'euseignemeoi il y a réussi, en partie, grâce a l'enseignement officiel. En marchant plus avant contre l'Eglise, il arrive an cimetière qui eotoure les édifices du coite et là, il commence uoe nouvelle campagoe prétendant que ces biens sont laïques il veut faire rentrer le prêtre daus le temple. Si la lutte engagée se termine l'avantage du libéralisme, soyez en sur, il réclamera bientôt le parvis, puis l'église, et il ne s'arrêtera pas même au sanctuaire ce n'est pas la propriété du sol ou des éd.fices qui le préoccupe, c'est le prêtre qu'il veut atteindre, le prêtre qui a une voix que l'on voudrait sédoire au silence ou l'impuissance; dans ce but on s'attache le dépouiller de tout moyen matériel d'action. En administ-atioo, le libéral est partisan de la centralisation outrance et du pouvoir fort; par tout il veut voir et faire sentir la main de l'Etal. A cet égard encore, le libéralisme est d'une incon séquence inexplicable; quand il est opposition, il appuie toute insubordination et protège tout mé contentement arrivé au pouvoir, il repousse toute réclamation et ne souffre l'exercice complet d'aucun droit. Les hommes deviennent pour lut des machi nes qui ne doivent se mouvoir que sous son bon plaisir, il a inventé un véritable servage civil. La paroleet la plume des fonctionnaires sont sut veillées et frappées avec uue rigueur inexorable. Il est facile de faire ici encore un rapprochement entre le despotisme et le libéralisme des deux côtés, ou veut servilité ou mutisme. Partout le libéralisme au pouvoir veut remplacer l'homme libre par la livrée, il a même fondé une presse gagée afin d'être sûr d'avoir ses thuriféraires. Cette presse s'appelle la presse officieuse: on ne se doute peut-être pas qu'on ressuscite ainsi uue qualification inventée eu 1793 cette époque funeste, 00 eût été mal venu se servir des mots domestique ou valet. Danton, Saint-Just et Robespierre qui ne se servaient pas eux-mêmes, usaient du concours des officieux. Pas une liberté ne restera debout. Haine de l'Eglise et de la liberté, centralisation effrénée, tels sont les vrais caractères du libéralisme. LA. CHARITÉ CATHOLIQUE EN PRUSSE. Uo document émanaot du ministère de la guerre et publié par les journ&ux, avertit le public que l'empressemeDt des corporations religieuses mettre des personnes habituées donner des soins aux malades la disposition des autorités militaires, pourvoit tous les besoins de ce genre, et qu'il oe reste qu'à secourir les blessés par des donsmatériels. Ces jours derniers, douze Sœurs de charité de Paderborn, douze Franciscaines d'Aix-la-Chapelle et deux de Ctefeld se sont rendues au Scbleswig, de même que quatre Ftères Alexains d'Aix-la Cha pelle. Quatre Frères de la Miséricorde de Breslau se soot reudus sur le théâtre de la guerre, où il y a présent plus de ceot religieuses pour soigner les mille douze cents blessés des hôpitaux prussiens Kiel, Eckernœrder, Scbleswig, etc. Le comte de Spee, chanoine Aix-la-Chapelle, et le comte de Galeo, professeur au séminaire diocésaia de Mayeoce, Prussien d'origine, comme son Evêque, et quatre aotres ecclésiastiques de la Westphalie, som dans le Scbleswig pour vouer leurs soins aux soldats et blessés catholiques. Les membres pros- sieos de l'ordre de Saint-Jean de Maltese proposent de couvrir au moins une partie des frais d'entretien des religieux et religieuses dans les hôpitaux mili taires prussiens. Un chevalier et one dame de l'Ordre résidant Berlia M. de Haxthaosen et la comtessede Stilfried-Alcaotara, ont pris l'initiative de cette œuvre. Sur l'injonction du grand-maîlre de l'Ordre j TeutODique, l'archiduc Wilbelm, le commandeur comte de Coudenbove s'est rendu en Scbleswig accompagué d'nn prêtre et de vingt Sœurs du même Ordre. Cette phalange est destinée aux hôpitaux autrichiens Sous ce titre L'iniquité consommée le Moniteur de Louvain fait connaître que le conseil communal louvaniste vientde voter la banqueroute du mont de-piété proposée par M. Peemans Le conseil communal de cette ville, dans sa séance de mardi, a adopté le projet de Peemans, par lequel le nouveau bourg mestre propose la suppression et la liqui dation, c'est dire la banqueroute du mont-de piété. Cette proposition a été volée par tous les conseillers, sauf MM. Libot et Derode qui se sont abstenus, ces deux conseillers faisant partie de la commission administrative de cet établissement. On sait que le conseil communal de Louvain est composé exclusivement de libéraux doctrinaires, qu'il n'y a pas dans son sein le moindre contrôle la minorité n'y étant pas représenté; ce qui explique comment une aussi déplorable mesure a été votée sans opposition. a Celle mesure inique proposée par M. Peemans et adoptée par le conseil commu nal consiste en deux points a I" La suppression du mont de piété; nous n'avons pas nous occuper de cette suppression pour le moment a 2° La liquidation du monl-de piété, en vertu de laquelle on paiera les créanciers, qui sont presque tous les pauvres, au marc lefranc;en d'autres termes, la banqueroute du mont de-piété. a C'est bien le cas de dire plus que jamais que le libéralisme ministériel, Louvain, ne respecte plus rien, pas même l'obole du pruvre. Voilà une mesure qui révolte les honnêtes gens de tous les partis et qu'une administration qui se respecte ne devrait jamais voteralors surtout qu'elle vote plus de 300,000 francs pour la construction d'un théâtre inutile! Aujourd'hui que la banqueroute est votée par le conseil communal, espérons qu'elle sera repoussée par l'administration supérieure et que le gouvernement dira MM. Peemans et C" Avant de faire un théâtre inutile, une ville doit avant tout payer ses dettes et ne point proposer la banqueroute au détriment des hospices et des pauvres. M. le ministre de la guerre a adressé aux autorités militaires une circulaire pour leur rappeler que quand les miliciens autorisés par le département de la guerre se faire remplacer ou substituer, profitent de cette autorisation, en se faisant substi tuer en vertu de l'art. 2 de la loi du 28 mars 1833, par des hommes appartenant la réserve, c'est-à-dire la 6', la T ou la 8* classe, ils doivent prendre la place de leur substituant. Si un substituant de cette catégorie déserte ou est renvoyé du service, le sub stitué est tenu de fournir un autre substi tuant, et s'il se fait substitué de nouveau par un homme appartenant comme le premier substituant, la réserve, il doit aussi prendre la place de ce deuxième substituant, d'où il résulte un double emploi. Pour éviter cet inconvénient, les chefs de corps indiqueront au département de la guerre les substituants de la catégorie mentionnée ci-dessus, qui viendront dé serter ou être renvoyés du service, afin

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2