Celte fois ci, ils ont donné imperturbable ment leur démission, pour rester impertur bablement en place. Nous souhaitons qu'ils y restent jusqu'à ce qu'ils tombent de manière ne pouvoir plus jamais se relever. Les principaux discours prononcés Matines sont une affirmation intelligente, une proclamation solennelle de la liberté, et ils marquent, notre sens, un progrès énorme dans les voies de la civilisation. Aussi ne comprenons nous rien la froide hostilité avec laquelle ils ont été générale ment accueillis par la presse libérale. Les vrais amis de la liberté applaudissent toutes les manifestations régulières et net tes des opinions qui peuvent diviser un pays, car ils savent que les discussions sincères, loyales, logiques aboutissent tou jours des conclusions, projettent des lumières, effacent des préjugés, créent des rapprochements et constituent ainsi des moyens de pacification et d'amélioration morale et matérielle. Le Congrès de Mali- nes aurait donc dû être salué avec une respectueuse sympathie par les libéraux de bonne foi qui veulent réaliser le bien public par la liberté, et qui dès lors n'ont qu'à se féliciter de voir s'accroître le nombre de leurs alliés. Devant le magnifique hommage rendu la liberté par les membres les plus émi- nents du Congrès de Malines, la mauvaise humeur témoignée par la presse libérale est une erreur, une faute qui nous autorise croire décidément que celle presse met les intérêts du parti libéral au-dessus des intérêts de la liberté, et que les uns ne sont pas identiques aux autres. Pour nous c'est avec une joie profonde 3ue nous avons vu la liberté si largement éfinie et si chaudement acclamée non- seulement par l'élite descalholiques belges, mais par tant de catholiques étrangers qui peuvent être considérés comme les fidèles interprètes du sentiment de tous leurs coréligionnaires. Les catholiques d'Europe s'accordent donc reconnaître avec ceux des autres parties du monde que l'absolu tisme, le pouvoir fort, l'arbitraire, l'omni potence delà loi etde l'Etat, la souveraineté illimitée des majorités et autres formules de la force brutale, sont répudiés par la raison et par la justice, que la société existe pour l'homme, non l'homme pour la société, que l'organisation sociale et gou vernementale n'est qu'un moyen de per fectionner le sort moral et matériel du citoyen, en un mot qu'il n'y a pas d'autres lois bonnes et légitimes que celles qui s'harmonisent avec les droits et les devoirs de l'individu. Us voient clairement aujourd'hui, par de douloureux exemples, qu'ils sont pres que partout persécutés ou exploités, que le gouvernement est leur adversaire en Russie, en Italie, en Portugal, en Prusse, qu'il ne leur est guère favorable en France, en Espagne, eu Angleterre,en Scandinavie, que tout accroissement des prérogatives de l'Etat leur est préjudiciable, que leur enne mi c'est leur maître et que, tout bien compensé, la liberté, même avec tous ses troubles et ses risques, leur est moins dangereuse que l'autorité tyrannique. Poussés par la force des choses autant que par le progrès des idées, ils sont et devien dront chaque jour d'avantage les défen seurs les plus avancés de la cause de l'émancipation ou de l'affranchissement de l'humanité. LE CONGRÈS DE M ALI.NES ET LA LIBERTÉ. nomination ecclésiastique. Sa Sainteté le Pape Pie IX, aieol de nommer Monseigneur Faict évèque-coadjuteor de Monsei gneur J.-B. Maloo. chronique judiciaire. Complot des Italiens. Attentat contre la vie de t Empereur des Français. La cour d'assises de la Seioe a prononcé jeodi son arrêt. Par suite du verdict du jury Grecco et Trabocco sont condamnés h la déportation. Scag- lioni, eo faveur de qui des circonstances atténuantes sont admises, et Imperatorib l'égard duquel la circonstance aggravaote d'acte préparatoire est écartée, soot condamnés seulement a vingt ans de détention. nécrologie. Le descendant d'oo prince de l'antique Arrao- rique est mort h l'Hôtel-Dieu b Paris, pauvre et igooré comme il avait vécu; il s'appelait le comte de Varrocq et faisait de la peinture. nouvelles diverses. Le 34 de ce mois, une mauvaise plaisanterie a failli causer la mort d'un jeune homme b S' Nicolas. Les nommés Vau Belle, menuisier, et Cban, jour nalier, travaillaient ensemble dans la maison de M. Verrest, brasseur. Etant entré dans l'intérieur de l'habitation, Van Belle prit le fosil du propriétaire et vint mettre eu joue son compagnon de travail. Malbeureusemeot l'arme était chargée, le coup partit et Cban reçut la charge en plein visage. Le blessé a dû être transporté immédiatement b l'hô pital. Oo lit dans l'Economie, de Toornai Un siogulier pari, qui rappelait dans toutes ses parties les mœurs anglaises, a eu lieu dimanche sur la drève de Maire; deux jeunes Anglais, l'un résidant l'ourcoing, l'autre b Leuze, s'étaient donné rendez-vous pour lutter de vitesse dans une espèce de course iucouuue jusqu'ici parmi nous. Arrivés eu voiture, les deux champions très- légèieiuent vêtus et n'ayant pour toute ebaussore qu'une espèce de sandale en caout chouc, ont été mis sor la même ligne et, au signal dooné, se sont élancés en faisant des bonds éoormes avec one rapidité extraordinaire pour atteindre le but, fixé b 110 mètres; ce parcours a été fait en 11 secondes par le vainqueur, qui n'avait dépassé le second arrivant que d'une épaisseur d'homme, pour nous servir do langage du sport. La gageure terminée, les amis des conreurs que l'opération avait rendus tout ruisselaots de soeur, ont enveloppé cenx-ci de ebaodes couvertures et la voiture les transporta au galop b leur hôtel. Les spectateurs de cette course, vraiment co- rieose, se composaient en partie d'Anglais engagés dans le pari, dont le chiffre s'élevait b u,5oo fr. Un accident dû b l'inflammation et b l'explo sion de récipients contenant de l'huile de pétrole, est arrivé jeudi soir chez le sieur L..., ardoisier, rue du Marteau, b Verviers. Ou remettait de l'huile dans la lampe pendant que le sieur L..., était allé reconduire un visiteur. Uu des enfants de la maison, ayaut approché uoe allumette enflammée do jet d'huile la cruche et la lampe firent explosion avec oo bruit épouvantable, et l'hoile enflammée, projetée de tous côtés, atteigoit plusieurs des personnes présentes. Le sieur L..., qui rentrait justemeot eo ce momeot, fit son possible pour éteindre le feu qui avait pris aux vêtements de l'auteur de l'accident, mais lui-même eut bientôt ses vêtements tout en flammes; aveuglé par le feu et par la douleor, il loi était impossible de se secourir loi-même, cependant les personnes de sa famille, le premier momeot de stupeur passé, réussirent b éteindre le feu, qui lui avait déjb brûlé horriblement un côté de la figure et la main gauche. L'état do sieur L..., n'est pis désespéré, mais les douleurs qu'il éprouve sont atroces. Quant aux aotres témoins de l'acci- dent, ils eo ont été qoittes avec de légères brûlures. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Copenhague, 37 février. Le Roi, en rece vant l'adresse du Rigsraad, a dit qu'il comptait sur la fidélité do peuple danois, déclarant qu'il tiendra ferme jusqu'au bout. Il fera tout pour arriver b une paix avaotageose au Danemark; mais il ne consen tira jamais a l'abolition de l'union politique du Scbleswig avec le Danemark. Il vent être le Roi libre d'un peuple libre et indépendant. Vibnnb, 38 février, au soir. La Gazette autrichienne annonce que l'Empereur a reçu, ce midi, la députation du Scbleswig. Sa Majesté a fait b l'Adresse la réponse suivante Je me réjouis avec vous des succès de la brave armée alliée, qui ont mis uu terme aux épreuves a que vous et vos compatriotes ont endurées. La grandeur des sacrifices faits pour votre cause vous donne uoe nouvelle garantie que votre pays va a jouir, non d'un soulagement passager, mais de la satisfaction durable de ses vœux légitimes. La Providence m'a imposé des devoirs qu'il 11e m'est pas permis de sobordouuer b un désir qui mena- cerail la paix géoérale. Mais j'ai l'espoir assuré a que les duchés vont jouir d'un avenir honorable a ei qui sera conforme aux principes du droit et h aux conditions de votre prospérité. Paitis, 39 février. M. Pielri, sénateur, est mort hier soir. Londres, 39 février. L'Office Reuter a reçu des nouvelles de New-York, en date do 16, annonçant que le président Davis a sanctionné la loi qui interdit l'exportation du tabac, du riz, de la mélasse et du sucre. Ces produits ne pourront être exportés qu'avec uoe permissioo spéciale. Uoe autre loi qui vient d'être sanctionuée dé fend après le mois prochain l'importation des objets de luxe et fixe au maximum les droits d'entrée sur les articles manufacturés de soie, de laine et de coton. cclane w- l«. Voici encore uu extrait des 6a,ooo guérisuus opérées sans médecine par la délicieuse Revalenta Arabica Du Barry après que toute médication avait éeboné N- 53,86o: M11- Gallard, rue du Grand-Saiut-Michel, 17, b Paris, d'une phthisie pulmonaire, après avoir été déclarée incurable, et n'avoir plus que quelques mois a vivre. Plus fortifiaut et moius ooûteux que le chocolat, tbé, café, l'huile de fuie de morue, ce délicieux aliment économise mille fois son prix en d'autres remèdes; il a opéré 60,000 guériaons où tout autre remède avait échoué. Nslna Bu Barry, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles. En boîtes de i|2 kil.4 fr.; 1 kit.,7 fr.; 2 112 kil., 16 fr.; 6 kil., 3> fr.; 12 kil., 60 fr. Contre bon de poste. -- Jt vend Ypres, eAes SAM Frysou, Becowe, G.Veys, pharmaciens, Mabteu et les premiers Pharmaciens, Epiciers et Confiseurs dans toutes les villes. 16 [Voir aux Annoncée.) ANGLETERRE. Les froids excessifs que dous avons en b traverser ont donné lieu a Londres b un grand nombre de morts subites. La mortalité générale s'est élevée b 3,437 Psr semaine, c'est-b-dire b 877 décès de plus que le chiffre moyen. FRANCE. On lit daos le Commerce de Saint-Malo du s4 Il y a quelques jours, le propriétaire d'oo hôtel s'est blessé avec uu couteau eo ouvrant uoe huître. Le lendemain, il a éprouvé de vives dou leurs qui ont été toujours en croissant. Malgré tous les soins, la main et le bras se sont gonflés et enflammés, et il a succombé au bout de cinq jours. Un des domestiques de l'hôtel a éié victime d'un même accident: déjb on lui a ouvert le bras plusieurs fois pour essayer d'extraire le poison. On ne s'explique pis comment ces huîtres ont po con tenir no poison aussi terrible. Les premiers loois d'or ont été frappés par ordre dn surintendant français Ballion, vers le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2