ITALIE.
PRUSSE.
ALLEMAGNE.
SCULESWIG-IIOLSTEIN.
POLOGNE.
milieu du xvu* siècle. A la suite d'uo dîner qu'il
douas a plusieurs grands personnages de la cour,
il fît sertir trois bassins remplis de louis, et eogagea
ses convives b prendre telle quantité qu'il leor
plairait de ces spécimens de la nouvelle monnaie.
Quatre d'entre eux s'en retournèrent les poches si
pleioes, pour avoir osé de cette permission, qu'ils
«aient peine b marcher, raconte un mémorialiste
de l'époque. Ballioo en rit beaucoup; le Roi, qui
avait fait les frais de cette ridicule plaisanterie, la
trouva de fort mauvais goût.
Les premiers louis d'or sont devenus extrême
ment rares; un exemplaire, mis récemment en
veute en Belgique a été acheté par un collection
neur dix-huit fois sa valeur intrinsèque.
Nouvelle espèce de pommes de terre.
Une communication fort intéressante a été faite
récemment la société d'agriculture de Metz au
sojet d'uoe nouvelle variété de pommes de terre,
dite d'Australie introduite en France par M. le
baron David et cultivée avec succès, par M. Hally-
d'Arros, auteur d'un excellent petit volume sur
l'agriculture primaire. Les résultats de la culture de
la pomme de terre d'Australie oui été soigneuse
ment constatés par une commission, et ils sont
tellement extraordinaires qu'on peut en quelque
sorte les considérer comme devant amener une
révolotioo dans la production alimentaire. Le
rendement a atteint l'énorme proportion de i33
pour un; c'est-b-dire qu'une seule pomme de
terre du poids de 300 gr., partagée en trois parties
plantées séparément dans trois espèces de terrains,
dont deux n'avait pas reçu de fumure, a produit
x3s tubercules pesant ensemble i4 kilos b00 gr.
Or, on sait que le rendement le plus considérable,
pour les espèces commuoes, ne dépasse jamais 4o
pour un, même dans les meilleures conditions.
La qualité de cette pompe de terre a été recon
nue excellente. La chair est fîoe; cuite b l'eau, elle
est fort farineuse et d'une saveur exquise.
On écrit de Rome, b l'Union de f Ouest
u Je vous ai déjb dit que les bombes orsiniennes
paraissaient appelées b jouer un grand rôle daos
les manifestations du comité révolutionnaire de
Rome. Il faut y joindre le poignard, autre arme
favorite de nos hommes de progrès, moyen excel
lent pour convaiocre le public de l'honorabilité,
de l'humanité et de la loyauté des adversaires da
gouvernement pontifical.
Nous avons déjb deux assassioats b mentionner
b quelques jours d'intervalle et soyez sûr que,
lorsque nous serons b dix, il ne faudra pas faire
■oe croix, car les listes de proscription dressées
par ces hoooêtes gens sont longues, et Dieu sait ce
qai arriverait si un événement quelconque leur
permettait d'assouvir librement leurs haines faron-
ches et leurs désirs de vengeance.
Donc, tout récemment on jeune homme vient
d'être poignardé aux environs du palais Farnèse,
tandis qu'il regagnait paisiblement son domicile. Ce
jeune homme appartenait b la garde palatiue du
Pape. D'une franchise toute militaire, il ne dégui
sait point ses opinions, et plus d'une fois daos les
cafés de Rome, il avait affiché son mépris pour les
spoliateurs du Saint-Siège. Fatale imprudence qui
devait lui coûter la vie! Le coup porté par l'assassin
a été si bieo dirigé et si sûr que l'infortuné jeune
homme est tombé sans pousser un cri, sans avoir pu
proférer une parole. Qaant au meurtrier, quel est-
il? Ou l'ignore, on ne le saura probablement
jamais.
Le second assassinat est tout un drame, un
drame sombre et mystérieux comme ou peut en lire
dans les contes d'Anne Radcliffe. Trois hommes
portant le costume et parlant le dialecte du Trans-
tévère, louèrent on fiacre fermé pour faire, disaient-
ils, une partie de plaisir. Ils voulurent être conduits
hors de la porte Saint-Sébastien.
Arrivés b nn carrefour où aboutissent plusieurs
de ces sentiers étroits et sinueux qui abondent
entre les haies des vigoes, les champs de roseaux et
les fossés pleins d'eau stagnante que l'on rencontre
b chaque pas aux environs de Rome, nos joyeox
compagnons dirent au cocher d'arrêter, sous pré
texte qu'ils avaient quelque chose b voir dans une
vigne voisine, et ils ajoutèrent que leur absence
durerait au plus quelques minutes. Le cocher
d'ailleors n'avait rien b craindre poor le paiement
de sa course, car deux d'entre eux seulement
devaient descendre et le troisième allait rester pour
servir en quelque sorte d'otage.
Ce qui fut dit fut fait; deux des trois hommes
s'éloignèrent et le troisième resta daos la voiture.
Cependant, dix minutes, un quart d'heure, une
demi-heure s'écoule et le cocher ne voit revenir
personne. L'impatience le gagne bieolôt; du haut
de son siège, il interpelle le Transtévério demeuré
seul dans le véhicule et lui demande ce que cela
signifia. Mais l'homme ne répondit mot. Alors
le cocher descend, et, ouvrant la portière il aper
çoit le Transtévério immobile et parfaitement
enveloppé dans son manteau. Il dort, se dit le
voiturier, et, allongeant le bras, il secoua rude
ment le voyageur. Jugez de son épouvante! En
tiraot le manteau; qui tombe au fond de la voiture,
il découvre le visage blême et glacé d'un cadavre.
Frappé de deux coups depoignard, l'un b la nuque,
l'autre en pleine poitriue; le Transtévérin avait
cessé de vivre.
On assure que la victime de cet odieux guet-
apens est on des témoins qui devaient figurer dans
le procès Fausti Venanzi. On ajoute que depuis
longtemps, la comité révolutionnaire l'avait dési
gné aux exécuteurs de ses hautes œuvres.
La catastrophe de Santiago vient d'avoir son
analogoe dans une église de Saargemund
Daos la soirée du dimanche 7 février, 700 per
sonnes environ assistaient au service divin. L'église
était illumioée. Autour du chœur régoaieot 34
globes remplis d'eau et placés chacun devant un
bec de gaz. Un de ces globes n'ayant pas été her
métiquement fermé, le bouchon s'en détacha et
l'eau se répandit daos l'église. Cette circonstance
insignifiante et dont on ne se rendait pas compte,
produisit une panique telle sur les assistants, qui
confondaient le sifflement du gaz s'échappaot par
un tnyau avec le bruit que l'eau faisait en tombant,
craignirent une explosion et se précipitèrent en
masse vers la porte principale.
La graode afflnence causa naturellement on
point d'arrêt, pendant lequel les premiers raogs,
poussés avec l'énergie du désespoir, furent renver
sés malgré les exhortations et les assurances du
prêtre. Lorsqn'enfin on put s'expliquer ce qui
s'était passé, 00 s'aperçut trop lard quelles funestes
couséquences peut avoir la précipitation. Un grand
oombre de personnes avaient été blessées, dont
plusieurs ne laisseat plus d'espoir d'être conser
vées b la vie.
On lit daos uoe correspondance de Berlin da
a6 février
Il y a un parti b la cour qui veut que les du
chés soient séparés du Daoemark. A sa tête se trouve
le ministre de la maison du Roi, M. de Schleinitz.
L'influence de ce parti grandit et fait une opposi
tion efficace b la politique de M. de Bismark. On
parle d'un ministère présidé par M. Schleioitz; ce
n'est Ib qu'un bruit prématuré, mais qui caractérise
la situation. Il est certain que le Roi incline vers
les vues de M. de Schleinitz et se montre peu favo
rable b la politique de i85i-i853, qui a été sou
tenue par M. de Bismark. Par l'eovoi du général
de ManteufTel, M. de Bismark veut donner le chaoge
aux Etats secondaires et au parti national en Alle
magne. Il fait b l'Autriche des propositions qu'il
sait inacceptables pour cette puissance et qu'il
n'accepterait pas lui-même, et cela daos le but
unique de se concilier les Etals secondaires et de
les éloigoer du cabioet de Vieone.
Les opérations sur mer contre la marine danoise
seron' dirigées, b ce qu'on assure, par le prince
Adalbert, qui a fait ses preuves de courage et de
sangfroid, il y a quelques années, dans le combat
livré aux pirates du Riff.
Le Roi ne veut pas entendre parler d'un
armistice. Il aurait dit en présence de plusieurs
ministres et officiers généraux Celui-Ib n'est pas
un patriote qui nous conseillerait un armistice
tant que nos troupes oe sont pas maîtresses des
a retranchements de Dùppel.
Dans les cercles militaires, on blâme l'ordre
donné au feld-roaréchal Wrangel de oe pas aller
plos loin que Koldiog, dans le Jutland. Cet ordre
a fait d'aotant pins mauvais effet qu'on y a vu une
concession b l'Autriche.
L'attaque de Dùppel ne commencera que
lorsque les armées alliées seront assez pourvues
d'artillerie de siège. Le prince Frédéric-Charles
s'est adressé directement au Roi pour presser
l'envoi des canons et des projectiles nécessaires.
Un chirurgien de Leipsig rend compte, dans
la Gazette médicale de cette ville, d'une opéra-
lion intéressante et heureuse de la transfusion
du sang.
Ce docteur rapporte qu'il fit donoer b deux fois
b une femme paralytique douze onces ou environ
du sang artériel d'un agneau, et que peu de temps
après 011 remarqua en elle le changement dont voici
les particularités
Sa langue se délia l'œil droit s'éclaircit; le sen
timent et le mouvement ne tardèrent pas b se
fortifier; son esprit parut plus gaî; son corps
se trouva plus léger. En nn mot, au lieu de l'im
possibilité où elle était de remuer le pied on le
bras droit, elle ne sentait plus de difficulté b se
servir de ce pied et b lever le bras même par-dessus
la tête.
Dans une correspondance de Hadersleben, pu
bliée par la Gazette de Cologne, on lit A en
juger par l'attaque de Missunde, cent mille coups
d« canon ne suffiront pas pour faire une brèche
dans les rédoutes de Dùppel. Ce sont précisément
les corps du génie et de l'artillerie danois qui ren
dent des services immenses, et l'énergie tenace de
l'infanterie danoise, qui n'es nullement ébranlée
par les avantages obtenus jusqu'ici par les alliés,
trouvera suffisamment dans la défense de ces tra
vaux fortifiés, tant par la nature que par l'art, l'oc
casion d'effacer brillammeot le souvenir des échecs
d'Oeversee et d'Ober Selk.
On écrit de Varsovie au Journal de Posen
Tous les gouverneurs généraux et les com
mandants militaires de districts ont été appelés
b Varsovie, pour discuter les mesures b prendre
contre l'iosurrection qui s'étend et gagne les masses.
Les forces insurrectionnelles sont si fortes dans les
provinces de Lublin et de Podlachie que les Mos
covites ont été obligés de porter leur force b
3o,ooo hommesdanscesdeuxpalatinats seulement.
Le Journal officiel de Varsovie fait le récit
de oeuf rencontres qui ont eu lieu tout récemment
dans diverses provinces du royaume de Pologne.
Le Journal officiel donne lui-même un démenti h
ses précédentes assertions que l'insurrection était
comprimée. Il y a quelques jours les Moscovites ont
amené ici plusieurs voitures remplies de blessés. Un
engagement a encore eu lieu, la semaine dernière,
b Milosna; mais j'en connais pas les détails. Uo
autre engagement a été signalé ces jours-ci, b
Gora-Kilwarya, près de Varsovie.