M
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
COMMERCE.
régler les destinées de la commune et de
la Nation. En vain le libéralisme a-l-il
créé ce privilège et veut-il le maintenir,
nous affirmons qu'il n'est pas juste, parce
qu'il est inique et absurde, et qu'il est
réellement opposé l'esprit de la Consti
tution qui a voulu que le degré de fortune
donnât la mesure de la capacité électorale.
Nos quatre églises paroissiales ont eu
successivement leur solennité funèbre la
mémoire vénérée de feu Sa Grandeur
i'Évèque de Bruges. Partout le service
divin a eu lieu avec cette pompe et cette
majesté dont l'Église catholique a seule le
secret.
Dans chaque église un grand et riche
catafalque a été élevé au transept ou en
face du maître-autel. Les insignes épis-
copaux et les ornements sacerdotaux sur
montaient la tombe. Un nombreux lumi
naire entourait la tombe, chaque cierge
portait l'écusson de l'Évêque; des pyra
mides de lumière surmontaient et enca
draient l'autel.
Les décors funèbres de l'église de S'-
Martin et de S'-Jacques étaient particu
lièrement imposants et remarquables.
A S'-Jacques surtout, la paroisse où
Mgr Malou est né, on admirait le goût
parfait et sévère qui avait présidéà l'ordon-
uancc decette solennité commémorative.
Le catafalque, l'autel et les ornements
funèbres décorant le recable présentaient
un ensemble d'un aspect magnifique et qui
s'harmonisait admirablement avec le ca
ractère lugubre des grandes cérémonies
de la mort.
A S'Jacques comme S* Martin le chant
était des plus saisissants: S'Martin,
c'était la musique funèbre des grands
maîtres modernes; S'-Jacques, c'était le
chant romain plus grave et plus solennel
encore, c'était le chant grégorien pur,
exécuté par des amateurs et un nombreux
groupe d'élèves du Collège épiscopal, ce
chant interprète parfaitement les senti
ments de tout un peuple qui est plein de
tristesse et d'espérance, ce chant est gran
diose comme doit être la voixdel'humanité
qui se lamente et qui prie.
Partout la foule pieuse et recueillie
remplissait les églises comme aux jours
des grandes solennités. Les habitants
d'Ypres rendaient un dernier hommage
leur grand concitoyen et leur illustre
Evêque.
Hier 22 avril midi est décédé notre
vénérable Doyen. Celte triste nouvelle
s'est répandue aussitôt par toute la ville, et
a été accueillie avec un profond sentiment
de regret par tous nos concitoyens. M.
YVelvaerl était estimé et aimé de toutes les
classes de la société plus qu'il n'est géné
ralement donné un homme de l'être. Sa
mémoire vivra parmi les riches et parmi
les pauvres, il était l'ami franc et dévoué
des grands et des petits. Toutes les vertus
sacerdotales brillaient en lui du plus vif
éclat.
M. le Doyen était âgé de 81 ans.
Le brait circule en tille qae M. Carton, com
missaire de l'arrondissement, a donné sa démission
de premier Magistrat dn district. Le successeor de
M. Carton, serait, dit-on, M. Gostave de Stuers.
nÉCLtMB M»
Voicï encore tut petit extrait Hes 60,000 guérisons .s#tns mé
dicament par la Revalenta Arabica Uu Barry. pour déjeuner
quiqui lqm-8 sont par joui éctiiinmise cinquante fois sou
prix ru «faulies 1 eutèdes. Guérisous N® 5^.31 j. Madame
répo'ijte de M. le maire de Volvicd'due maladie pulmonaire
avec craclie nrnt de <anj et toux opiniâtre. --N® 38,4'8, M.
le docteur Miuster, de crampes, spasmes, mauvaisesdigestious,
constipations et vomissement s journalieis. -- N® 54.614,
le baron de ^«iletitz, prefel du augueneau de coustipation
opiniâtre et souffrance des unfs. N° 43.7*^1 M. le baiou
de Zaltiwskowsfc i y général de division aie la goutte et de
souffrances terribles «le pliisiems années dans les voies diges-
tives -- M® 46,270, M. Robert*, négociant, d'une con
somption polmonaiie, avec toux, vomissements et consta
tions et surdité de a5 aunérs. N° q6.4'i"». Madame la
comtesse de Castlesluartde neuf ans d'uue maladie du foie,
ir< i talion horrible aux nei fs et aliénation dVspiit. M A (SON
DU BAliRY, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles IC11 boites
de 111 k-il 4 fr kil., 7 fr.; 2 »|2 kil., «6 fr.; 6 kil., 3z fr
11 kil,60 fr. Contre hou de poste. -- Se rerul Ypres chez
MM Frysnu, Beouwe,G. Vrys, pliar itacieus, et Mahieii,
confiseur, et les premiers Pharmaciens, Epiciers et Confiseurs
d.uis toutes les villes. 3.
ANGLETERRE.
A propos de l'arri«ée de Garibaldi, 00 lit dans
VInternational Selon nous, l'accueil fait au
palriote italien, est une manifestation anti-fran
çaise el anti catholique. L'homme que l'on (ète
aujourd'hui u'est pas l'aventurier de Marsala c'est
l'homme qui a voué la France une haine impla
cable, et qui, oubliant que c'est fe l'or et au sang
français que l'Italie doit de compter au rang des
nations, ne rougit pas de venir remercier l'Angle
terre d'avoir gaidé pendant la lutte une prudeute
neutralité. Ce u'est pas tant le condottiere cosmo
polite, li qui la haute aristocratie va ouvrir ses sa
lons, qae l'enDemi acharné du vénérable vieillard
dont la voix ne se fait entendre la catholicité que
pour lui adresser la bénédiction évangélique. Et
pour preove de ce que nous avançons, nous pou
vons en appeler aux innombrables placards qoi
couvraient les murs des différentes rues que le
cortège doit parcourir, portant ces mots écrits en
gros caractères Vivent Garibaldi, Mazzini,
Stansjeld et lord Palmerston Hurrah! Un
pareil accouplement de noms est assez significatif
pour se passer de tout commentaire.
FRANCE.
Jeudi, lit-oD dans le Progrès de Lyon, deux
aveugles se renconlièrent nez !i nez sur le trottoir
de la côte Saint-Sébastien ni l'un ni l'aotre
ne voulait abandonner la bordure du trottoir car
c'était le fil d'Ariane qui servait guider leurs pas.
Vous pouvez bien passer de l'autre côté, dit
l'un, ne voyez-vous pas que je sois aveugle?
Son camarade d'infortune crut avoir affaire un
mauvais plaisant, mais comme il avait l'âme pleine
de mansoétude, il se contenta de répondre
Vous avez tort de railler un pauvre aveugle;
que Dieu vous pardonne et vous conserve la vue...
Le premier se trouva très-mystifié a son tour, et
ce singulier débat poovait durer longtemps sans
s'éclaircir, lorsqu'une bonne femme intervint sur
ces entrefaites, et s'adressait! au plus rébarbatif des
deux aveugles, lui dit naïvement
Mais -ous voyez bien que vous u'y voyez ui
l'uu ui t'aiitie.
AETR1C1IE.
On éciit de T.ieste, 12 avril
c Voici quelles sont les causes do retard qu'a
éprouvé le départ de l'empereur du Mexique
L'archiduc n'était pas cou veuablement rétabli
de la grippe qui l'avait retenu plusieurs jours i
Bruxelles, lors de son voyage Paris il eut sa
medi dernier uu refroidissement en attendant, 6
heures du matin, en léger uniforme, sou frère k la
gare de Miramar. Néanmoins il refusa de se soigner
pour ne pas retarder davantage la réception de la
dépulation mexicaine, fixée au lendemain diman
che; mais cette céréroouie terminée et les premiers
actes de son avèoement accomplis, il fut forcé de
prendre le lit sans pouvoir assister au grand dioer
ni recevoir les dépurations venues pour lui offrir
des adresses de félicitations. Ces diverses dépota-
tioris n'ont été reçues que mardi et par l'Impéra
trice. L'indisposition dont l'Empereur est atteint
pataîl se compliquer d'une fiévie intermittente, les
frissons se reproduisent surtout le soir.
Les adieux de la famille impériale, qui est
venue en grande partie passer la matinée de samedi
au château de Miratnar, ont été très-tooebants,
malgré les difficultés auxquelles les arraugeroents
des intérêts eD jeu avaient donné iieu dans ces
derniers temps. L'acte qui règle d'une façon défini
tive tontes ces questions a été signé samedi, onze
heures du matin. L'empereur François Joseph, les
principaux archiducs de la famille, les ministres
étaient tous en grand uniforme. Le souverain est
reparti k une heure. Au moment où le train allait
semeltre en marche, l'empereor d'Autriche s'avan
ça sur le perron du wagon impérial et s'écria en
allemand Max, embrasse-moi encore une
(ois a
La grande croix de Notre-Dame-de-Goadalupe
a été donnée par l'empereur a MM. le général
Frossard, Herbel, comte Sullivan el an baron de
Pont, qui a rendu, avec un zèle et un dévouement
infatigables, depuis longues années, de signalés
services k l'archiduc.
MM. Hidalgo, Arangoiz, Agoilar et Murphy,
sont partis chargés des lettres par lesquelles le
nouvel Empereur notifie son nvèuetiien! aux qualte
couis de Paris, Bruxelles, Rome el Vienne. Ce ne
sera qu'après son artivée au Mexique que le sou
verain notifiera sou avènement aux autres couis,
celles de Londres et d'Espagne notamment.
La maison Glyn a obtenu de l'Empereur
quelques modifications au contrat d'emprunt, [.es
offres faites aux porteurs des bons mexicaius seront
par suite plus favorables; elles seront portées de
3o k 45; la consolidation des intérêts accumulés
sera ainsi de plus du tiers de l'arriéré.
Dll 15 AVRIL AP INCLUS.
Naissances 6. Sexe masc. 4, idem fém. 2.
Mariages. Deraazière, Joseph, casquettier,
et Debacker, Marie, casquettière. Dusillion,
Emile, avocat, et Biebnyck, Adélaïde, saus pro
fession.
DÉCÈS. Baratto, Romain, 44 ans, négociant,
époux d'Aimée Messiaen, rue de Lille. Van-
damme, Barbe, 65 ans, domestique, célibataire,
rue an Beurre. Libbrechl, Jean, 56 ans, cor
donnier, époux de Marie Laheyre, rue Basse.
Mathieu, Marie, 34 ans, dentellière, célibataire,
rue d'EIverdinghe. Duqnesnoy, Colette, 71
ans, rentière, célibataire. S1 Jacques-lez-Yptes.
Kesteloot, Isabelle, 5g ans, journalière, veuve
de Charles Berteloot, rue de Tbourout. Dan-
neel, Marie, 57 ans, couturière, épouse de Jean
Vanderheyde, rue au Beurre. Coopman, Jean,
53 ans, gendarme, célibataire, hôpital militaire.
Desouter, Marie. 57 ans, dentellière, épouse de
Simon Deharene, Place de la Prison.
Enfants au dessous de 7 ans 5. - Sexe
mas. 4. sexe fém. 1
COURTRAI 18 A KIL.
Fromentprix moyen par hect. fr. 19-16.
Froment ronge. ly-H.
Seigle. H-Ï9-
Avoiue. 8-66.