craignant Dieu, le père des pauvres, le
consolateur des affligés, un bon pasteur,
vénérable par son grand âge, et 1 ami de
chacun.
Comme homme et comme prêtre il
mérite toute louange. Aussi sa mort laisse
parmi nous un grand vide et d'universels
regrets.
Jamais la vaste églisedeS'-Martin n'avait
été remplie d'une foule aussi compacte et
aussi recueillie.
Mgr Scherpereel était venu de Bruges
pour célébrer les funérailles.
M. Vandeputte, Doyen de Poperinghe, a
prononcé une oraison funèbre que nous
regrettons de ne pouvoir reproduire. Sa
parole noble et émue était digne de la
mémoire du saint prêtre qu'il était appelé
juger et louer. Tout l'immense audi
toire était heureux d'entendre ainsi parler
de celui dont chacun regrettait la mort et
admirait la vie.
Le corps fut porté processionnellement
jusqu'au cimetièretous les Curés du
Doyenné, tous les prêtres de la ville, beau
coup de prêtres étrangers accompagnaient
en rochet le cercueil.
Toute la population d'Ypres semblait
faire cortège celui qui est l'objet des
regrets de tous les Yprois.
Au bord de la tombe, après les dernières
absoutes, faites par Mgr Scherpereel, le
Président du Conseil de fabrique de l'église
de S'-Martin, M. Mulle, a prononcé un
discours funèbre qu'après les plus vives
instances il nous a été donné de pouvoir
reproduire. Ce discours restera aux Yprois
comme un souvenir de l'homme de bien et
du saint prêtre qui, pendant près de 30
ans, véçut au milieu de nous pour prêcher
la vertu, encore plus par ses exemples que
par ses paroles.
Enûn Mgr Scherpereel prononça lui-
même quelques paroles pleines d'émotion,
pour recommander notre digne clergé et
tout le monde la vie et la mort de notre
excellent Doyen comme un exemple, et
demander tous un fidèle et pieux souve
nir pour l'âme du vénérable défunt.
Voici le discours du Président du Conseil
de fabrique
Monseigneur, Messieurs,
Noos ce pouvons nous résoudre quitter ce
dernier asile sans avoir payé uo tribu! d'admiration
et de reconnaissance la mémoire de celui qui fut
b la fois notre pasteur vénéré, et notre estimable
collègue dans l'administration des intérêts tempn-
rels de l'église collégiale de S'- Martin.
Une voix éloquente viem de vons retracer, sons
les voûtes mêmes de la basilique, la carrière si loo-
goe et si dignement rem-plie de notre coré-doyeo,
et de mettre en lumière ses solides vertus et ses
profondes connaissances.
Laissez-nous retarder encore no instant la su
prême séparation, ponr exprimer rapidement les
regrets et la doaleor sincères que nous inspire la
perte de l'homme de bien, do prêtre charitable,
du docte conseiller, que, malgré soo âge avaocé,
la mort nous enlève encore trop tôt.
A la tète du doyenoé d'Ypres depuis près de
trente an», M. Cbristopbe-Beroard Weivaert con
sacra constamment toute son activité, tous ses
noyeni, toot son temps b l'accomplissement des
Bombreox et importants devoirs de sa charge.
Accessible h tontes ses ooailles, il n'avait oi
roideur h l'égard dn pauvre, oi faiblesse b l'égard
du riche, toujours prêt 'a se rendre utile, il ne re
mettait jamais au leodemaio ce qu'il pouvait faire
le jour même. Et ses occupations multiples loi
laissaient-elles on moment de repos il se livrait b
l'étude de la théologie, voulant se perfectionner
sans cesse dans la voie de la scieoce comme dans
la voie de la vertu. Son existence se partageait
ainsi entre l'exercice du saint ministère et ses mé
ditations scientifiques.
Simple daos ses goûts et dans ses habitudes, il
était plus sévère pour lui que pour les autres. Sa
géoérosité n'eut pas des bornes; il donnait beau
coup, il doooait partout et sous toutes les formes.
Il fit des dons b l'église; aux pauvres il fit des
largesses.
Il nous serait impossible d'énemérer les actes
de générosité qu'il posa en faveur de l'église. Peut-
être même oe les connaissons noos pas tons. Il
cootribua pour ooe part notable daos les frais de
la boiserie de la chapelle du S'-Sacremeotainsi
qoe daos la dépense pour les lableaox du chemin
de la Croix. Il paya eo eotier le Douveau dais
du S'-Sacremeot, et la balustrade qui eotoure les
font* baptismaux il coucourot largement b la res-
tauratiou de la riebe clôture de la chapelle do
S1-Sacrement, et b peine fut formé, peu de jours
avaot sa mort, le projet de placer des vitraux
peiots dans le chœur des âmes, que Monsieur le
coré-doyen y participa abondamment.
Et les pauvres! que fe fit-il pas pour les pau
vres? Ce n'étaient pas seulement des aumônes aux
indigents c'élaieot des secours importants qoi,
bien des fois, ont sauvé d'boonêtes ouvriers près
de tomber dans l'abîme de la misère, c'élaieot des
sommes considérables versées dans les caisses des
sociétés de charité. Et combien de fois sou inter
vention o'a-t-elle pas eo une efficacité décisive pour
soutenir ces excellenles Sœurs de l'école de Marie,
qui ue demandent qu'au morceau de paio eo
échange de l'instruction élémentaire et de l'ap-
preutissage de la dentelle dont elles gratifient les
filles des pauvres? Eo vérité l'on peut dire de
notre respectable doyeo qu'il doooait toot, et qu'il
se douuait lui-même.
Ces qualités remarquables se reflétaient natu
rellement daos tout sou caractère. Il y joignait uoe
aimable franchise et un grand fond de bonté. Il
n'y eut entre lui et les administrateurs du tempo
rel do culte que des rapports agréables et féconds
en résultats. Jamais de tiraillements, jamais de con
flits. Daos les délibérations il se distinguait par un
langage coucis et net il était accommodant, et
concédait volontiers ce que la couscieuce lui per
mettait de concéder. Il iuspirait le respect et une
parfaite coufiance, et le conseil de fabrique était
heureux de se rencontrer presque toujours avec
lui daos ses appréciations et ses décisions.
Eo véritable pasteur il était toujours empressé
de rendre service b ses paroissiens; mais lorsqu'il
s'agissait d'accomplir eovers eox les devoirs du
saint ministère, alors soo zèle était extrême. Et
qoi de vous, Messieurs, n'a vu avec admiration le
digne vieillard, affaibli déjb par la maladie et les
infirmités, venir eucore adresser ao ciel les prières
de l'Église pour le repos de l'âme de ceux qu'il
avait aimés?
A ootre tour répaodoos sur sa tombe eo même
temps, qoe oos prières l'hommage de ootre grati
tude, c'est un grand devoir qoe ooos remplissons.
Eo exprimant ces sentiments, je suis certaio
d'être l'interprète, non-seulement do cooseil de
fabriqoe, mais de tons les habitants de la paroisse.
Enfin celte belle vie est éteinte! Il avait
travaillé assez longtemps, assez vaillamment dans
la vigne du Seigneur. Dieu l'a rappelé poor loi
accorder sa récompense, la vie éternelle, le bon
heur des élos!
Si voos o'êtes plus parmi ooos, vénérable et
regretté Doyen, votre esprit y restera. Noos gar
derons fidèlement le souvenir de vos nobles sen
timents et l'exemple de vos éminentes verlos. Ah!
poissions-nous après vous avoir imité dans cette
vie, vous rejoindre dans le céleste séjour, ou le
souverain Juge, nous en avons la ferme confiauce,
vous a donné la couronne de justice F
COURS D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Dans la séance de samedi d', M. le président
du tribunal de première instance de Bruges,
a tiré au sort les jurés appelés siéger pendant
la deuxième session qui s'ouvrira te i G mai
prochain sous ta présidence de M. le conseiller
Verbaere.
JURÉS TITULAIRES.
I Delacenserie Aimable, négociant Bruges,
a Dewille, Pierre, propriétaire l.oo.
3 Boocksnuue, Arnaud, brasseur Courtrai.
4 Vanderheyde, Auguste, tanneur Dixmude.
5 Kerckaeit, François, écheviu Ruddervoorde.
6 Heldeubergh, l.éou, uégociaut Courtrai.
7 Konzée, Joseph, brasseur Loo.
8 Lecomte, Jacques, notaire Blankenberghe.
9 I ouguehaleine, Michel, pensionné de l'Etat Bruges.
10 Vaudekeichuve, Jeau, uégociaut Bruges.
I Lagrange, Beuoit, aiarchaud Ypies.
ia Ue Schietere, Arthur, piopriétaire iierchove.
i3 Segaert, Edouard, marchand de charbon Ostende.
■4 Uelobeau, Auguste, receveur communal Isegh m.
|5 Vaudergliote, Charles, bra.-seur Bruges.
16 Vau Leiberghe, Henri, huilier Courtrai.
17 Ue Mets, André-Vital, brasseur a Lauwe.
18 Vanderheyde, Pierre, brasseur Alveringheto.
19 Chequière, Joseph, négociant Vleuin.
ao Vaudamnie, Joseph, brasseur a Bruges,
ai Vermandere, Grnrad, écheviu Pitthena.
aa Vau Outryve d'Ydewalle, propriétaire et conseiller
communal Ruddervoorde.
n3 Verheyt, Amand, conseiller commuual Pittliein.
a4 Beyaert-Uefoort, libraire Bruges.
a5 De Suret, Jeau, propriétaire Assebrouok.
a6 Glorieux, Jules-Victor, notaire lugoyghein.
37 Van Caillie, Camille, propriétaire Bruges.
a8 lloste, Joseph, conseiller communal Ruddervoorde.
09 Scbottey, Aimable, particulier Zarreu.
3o Hollevoet-Vrrraes, marchand Merlin.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
1 Goerstelynck, Jean, propriétaire Bruges.
1 Maei teus, Guillaume, avocat, ici.
3 Perlau-Vanclerheycieu, François, propriétaire, id.
4 Deruyter, Jean, sellier, ici.
On écrit d'Anvers, le 23: Hier on a com
mencé b placer le paratonnerre sur la tour de
It Cathédrale. Cet immence engin, d'one longueur
d'environ 600 pieds, est fait d'une pièce de u5
milimètres de diamètre. L'entrepreneur avec ses
ouvriers a défait le fameux coq qoi était au faite de
la tour, dont la hauteur est de 90 centimètres sur
une loogoeur de 1 mètre 20 centimètres et qui pèse
55 kilog. Il a été déposé b l'Hôtel-de-ville.
Pendant cette dangereuse opération nue foule
considérable s'était attroupée dans les rues pour
admirer les quatre ouvriers qui la pratiquaieut.
HÉCLAME R» 4.
La Revalenia Arabica Du Dairy délicieux ali
ment réparateur,a opéré 60 000 guérisons sans
médecine et sans purger Elle économise mille
fois son prix en d'autres remèdes, rendant la
parfaite santé des organes de digestion, des
nerfspoumons foie et membrane muqueuse,
aux plus épuisés même, dans les mauvaises ou
laborieuses digestions dyspepsiesgastrites,
gastralgies, constipations habituelles, hémor-
rhoïdes, glaires, vents, palpitations, diarrhée,
gonflement étourdissementbourdonnement
aux oreilles, acidité, pituite, nausées et vomis
sements même en grossesse, douleurs, aigreurs,
crampes et spasmes d'estomac, insomnies, toux,
oppression, asthme, bronchite, phthisie con
somptiondartres, éruptions, mélancolie, dé
périssement, rhumatisme, goutte, fièvre, catar
rhes, hystérie, névralgie, vice du sang, la
flueur blanche, les pales couleurs, hydropisie,
manque de fraîcheur et d'énergie nerveuse.
Extraits de 60.000 guérisons. - n52,081
M. le duc de Pluskow, maréchal de cour, cCune
gastrite. - N* 58,6o4 M. Dedè, t3, rue
Duvivier, Paris, d'une maladie inflammatoire