D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47in(' Année. i\° 4,862. POUR YPRES HORS VILLE FR 6 00 PAR AN. 7.50 Nous disions, l'histoire la main, que les doctrinaires d'aujourd'hui sont les conti nuateurs et les émules des Van Maanen, des Libri-Bagnano el autres suppôts du régime hollandais. A quoi faut-il attribuer ce fatal retour ce que nous pouvons appeler, bon droit, les abus el les misères d'un autre âge? C'est la haine de la religion, c'est la soif de domination dont sont possédés les coryphées du parti libéral, ce n'est pas l'amour de la liberté. Pour les doctrinaires, la liberté n'est qu'un masque qu'ils prennent pour se livrer impunément tous les excès du despo tisme. Qu'on nous permette de poser un dilemme; nous dirons aux libéraux: Si vous voulez sincèrement la liberté, pour quoi faites vous la guerre aux catholiques, qui ne demandent pas autrechose? Si votre programme est différent du leur, si vous voulez la liberté pour vous seuls, et non pour eux, de quel droit vous appelez-vous libéraux?... Au fond, c'est la religion que nos doc trinaires en veulent, et s'ils combattent la liberté, c'est parce qu'ils ont besoin du pou voir,de l'intervention de l'Etat, de lacen- tralisation, pour lutter contre l'influence de l'Eglise. Ils savent trop bien que la liberté en tout et pour tous, telle qu'on la voulait au Congrès, profiterait surtout aux catholiques, dont les opinions religieuses sont celles de l'immense majorité des populations. Les faux-libéraux ne veulent pas de la décentralisation pour une raison bien sim ple, c'est que leur parti ne veut pas abdi quer, il ne veut pas redevenir ce qu'il était en 1830, il ne veut pas être politiquement ce qu'il est réellement dans le pays, c'est-à- dire une minorité. Et ce qui prouve que ce sont les préjugés anti-religieux qui sont au fond de l'oppo sition dite libérale, c'est que de toutes nos libertés celle que nos doctrinaires com battent avec le plus d'acharnement, c'est la liberté religieuse: témoins les lois et les projets sur la charité, sur les bourses d'étude, sur la liberté de la chaiie, sur l'enseignement, sur les cimetières, sur les fabriques d'Eglise, etc. Celte hostilité ardente el passionnée contre nos libertés religieuses es» pour nous un grand enseignement. Nos intérêts et nos devoirs de catholiques nous sonl clairement marqués. La liberté est notre plus grand intérêt; sa défense est notre premier devoir. Organisation politique, association, jour* naux et publications, enseignement, exer cice de tous nos droits civiques, pétitionne- ments, réforme électorale, décentralisa tion, voilà nos armes. Sachons nous en servir avec énergie et constance, et l'avenir est nous. La Belgique ne faillira pas sa mission providentielle de concilier et d'allier la religion avec la liberté, de prouver que le catholicisme est l'auxiliaire nécessaire et l'instrument le plus puissant du véritable progrès elde la vraie civilisation. Voici le programme tel qu'il a été sou mis Sa Majesté par M. Dechamps LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BEUE. 1>R1X RE I, ABONNHBEST. REVUE POLITIQUE. Les nouvelles de Londres apprenneot que Par» miiiice u'a pas été ac:epië dam la séaoce que ta conférence a tenue uieicredi. La discussion a-t-elle été renvoyée S la pro- cliaiue se'ance, fixée lundi, ou l'armistice est il définitivement écarté? Le teste de la dépêche laisse cette question encore indécise. Comme il était aisé de le prévoir, le* rumeurs pessimistes oot de nou»eau repris le dessus, A la suite de ce résultat. Les esprits sont plus que jamais portés It la guerre, el certes le langage des journaux n'est guère propre k apaiser ces disposi tions. Le Morning Poil, dans uu article «iolent, fait un appel k des tut-saies immédiates pour arrê ter les attaques de la Prusse et de l'Autriche. C'est a«ec ou sans la Fraoce, du le Poet, qae l'Angle terre doit venir ao secours du Danemark. Voila de nouveau l'Angleterre en marche... daas les colou- nes d'un jourual. Que des campagnes de ce genre l'Angleterre n'a-t-elle pas déjk faites? Ce n'est pas seulement en Angleterre, mais encore k Berlin et k Vienne qu'on semble s'attacher a rendre l'armistice de plus en plus impossible. La Gazette de Vienne ajoote qu'en cas d'ar mistice, les alliés feraient entrevoir févacuation du Jutland! Comme ou le voit, l'Allemagne exige tout et n'accorde rien en échange. Elle dit ao Dane- tnaik donnez, donnée - moi tout ce que je demande et puis je verrai ce que je puis voos accorder. A ces conditions est-il possible que le gouver nement de Copenhague discute et accepte un armistice? Il y a des esprits qui conservent encore quelques espérances en se fondant sur les échecs do parti de la résistance chez les Danois et sur la pression extraordinaire que oe manquera pas d'ex ercer sur le cabinet de Copenhague le gouverne ment anglais. Mais en présence de ces conditions qoi se fout de jour en jour plus difficiles, il est pro- pable, soivaot le Morning-Post,que lacooférence sera illusoire. Le Corps législatif a voté mercredi les deux projets de loi k son ordre du jour celui relatif k l'augmentation du nombre des commissaires char gés, dans les villes d'une population an-dessus de 5o,ooo âmes, de veiller k la salubrité des habita- lioos, et celui qui autorise la refoule des mon naies divisionnaires d'argent de 5o centimes et de ao centimes. Cette loi a été bien accueillie par le commerce, qoi réclamait depuis longtemps la nouvelle mon naie divisionnaire. Uu des résultats les plus importants de la discus sion de la loi sor les coalitions, est la séparation de M. Ollivier d'avac ses amis politiques. Il s'est net tement séparé de la gauche; et la gauche a eu poor lai, k diverses reprises, des paroles amères, qui ae pouvaient que précipiter one rupture définitive. L'on peut dire aujourd'hui que la question Olli vier prend des proportions graves. Des noovelles de Tunis peimeltent de prévoir l'apaisement des troubles de la régence. On mande d'Athènes que l'opposition contre le comte de Sponner.k va croissant en Grèce. On demande le renvoi de ce conseiller intime du jeune roi, et lorsque les mécontents auront obtenu cette satisfaction, ils s'attaqueront plus haot. C'est com me au temps du roi Otboti, et l'on dirait que I his toire de Georges I" est eu traiu de se calquer sur celle de sou prédécesseur. Les évéoemeuls se sui vent et se ressemblent, parait-il, eo Grèce. CAUSE DU DESPOTISME DE 1864. CONCLUSION. PROGRAMME DE LA DROITE. Le but politique que le ministère aurait esse- tout en *oe serait d'assurer le maintien et le sage développement des libertés constitutionnelles,dans l'esprit large et fécond qoi a inspiré le Congrèa national de i83o; d'écarter avec soio les csases qui uut entretenu les luttes irritantes doot le paya est fatigné el qui ont été engagées snr le terraio de# qurstions religieuses; de chercher k déplacer la terrain de ces luttes stériles, eo offrant k l'activité parlementaire, au lieu des passions politiques k exciter, les intérêts tivaces du pays k débattre et q servir; de favoriser, par one politique de modéra tion et de prudeuce, le calme doot le pays a im périeusement besoin. Les mesures principales que le cabinet soo- mettrait successivement k la haute el bienveillante appréciation du Roiafin d'en déterminer les limites, seraient les suivantes i* Nomination du collège échevinal par le conseil communal; Domination du boargmeslre par le Roiparmi les membres du collège éehesioal. Faculté laissée au Roi de nommer le bourgmestre en dehors du collège échevinal et dans le conseil x* en cas de refos du membre nommé; a* après avoir pris l'avis motivé de la dépotatiou do eoo- seil provincial. Faculté de nommer le bourgmestre eo dehors du conseil commooal, de l'avis cooforme de cette députation. 3° Abaissement modéré du cens poor les élec tions communales et provinciales. 5* Extension de la compétence et des attribu tions des conseils provinciaox et eoramonaox, dans un bot de décentralisation administrative et d'ex pédition plos prompte des affaires. 4* Modification de la loi sur la milice, ayant poor base on système d'exonération destiné k res treindre les effets du tirage au sort, k alléger les charges militaires poor les familles et le pays, et en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1