dignité bien entendue qui animeront les
hommes que le prochain scrutin enverra
au Conseil provincial L'estimable et judi
cieux auteur de la brochure ci-dessus
pourra se flatter d'avoir puissamment con-
tribuéà nous obtenir cet heureux résultat,
et nous osons lui en envoyer, par anticipa
tion, nos félicitations les plus vives.
L'administration s'occupe, en France,
de la surveillance des débits de boissons.
Il y aurait, sous ce rapport, beaucoup
faire en Belgique. C'est ce motif qui nous
engage mettre sous les yenx de nos lec*
teurs quelques extraits d'une circulaire
que M. le préfet du Nord a adressée, sous
la date du 17 avril, aux sous-préfets et aux
maires sous ses ordres
La presse doctrinaire regarde comme évident
que le programme a été fait pour être repoussé et
que les chefs de la droite savaient d'avance le sort
qui loi était réservé.
Le fait et la raison repoussent ce thème.
Le fait, car le programme était eonnu de S. M.
longtemps avant l'eulrevue du 28 et n'avait in
spiré aucune objection absolue. Dans la matinée
même du 28 les cinq membres do nouveau cabinet
se croyaient agréés, eu* et leur œuvre, et tout le
monde, k droite comme k gauche, le pensait
également. La raison, car le programme est très-
modéré, très-pratique, très-conforme l'esprit et
k la lettre de nos institutions fondamentales, de
plus en harmonie avec les rues émises en diverses
circonstances par une grande fraction do parti
libéral.
La presse doctrinaire affirme qu'une indigne
comédie a été jooée. Puisqu'elle le sait, pourquoi
ne parlé-t-elle pas et ne démasqne-t-elle pas les
comédiens? Pour faciliter sa tâche nous l'avertis
sons qoe ce n'est pas dans nos raDgs qu'elle les
trouvera.
Grande fut donc la surprise de M. Dechamps
d'apprendre le 28 avril, k Laeken, de la bouche de
S. M., que le programme était inacceptable, quoi
que présenté par des hommes très agréables. S. M.
ajouta que la dissolution même éventuelle des
Chambres ne pouvait être accordée, que la situa
tion réclamait on cabinet d'affairesformé de
gentlemen impartiaux, pria eu dehors des deux
Chambres qu'aucun des six ministres actuels ne
serait conservé et qu'il convenait d'attendre tran
quillement les élections ordinaires de i865.
Il paraît que les chefs du parti doctrinaire ont
fortement déconseillé au Roi d'accepter le pro
gramme de M. Dechamps; ils ont déclaré nette
ment que la mise en pratique de toutes ces réfor
mes par la droite serait une sorte de trahison
envers la gauche, laquelle a succombé sons l'im
popularité des dépenses militaires et des charges
financières qni en sont résultées. Dans leur pensée
le Roi devait s'abstenir de favoriser la droite aox
dépens de la ganche. L'arrivée de la droite ne
pouvait être tolérée qu'avec nu programme pure
ment clérical, attendu qu'un pareil programme,
antipathique au pays, eût facilité promptement la
rentrée de la gauche aux affaires.
Le calcul est ingénieux et nous devons convenir
qa'il a obtenu un succès apparent; mais comme il
n'a été inspiré qce par des ambitions et des rao-
cuoes de parti, au détriment des intérêts de la
patrie, nous nourrissons le ferme espoir que le
public en fera justice dès qu'il sera mis k même de
prononcer soo verdict souverain.
(Extrait de la Paix.)
itODOVoiq n*»n s:\ 'ira foc/ it ^tstods.
M. Dechamps a présenté son programme an
Roi parce qu'il savait bien que ce programme
était irréalisable.
«Qu'est-ce k dire et pourquoi ces clameurs?
Devons-nous en conclure que les libéraux de la
trempe de l'Indépendance, de VÉcho du Parle
ment, dn Journal de Liège, do Précurseur et du
Journal de Gand, etc. etc., ne nous auraient
jamais donné ni l'abaissement do cens, ni la réfor
me de la loi sur la milice, ui la suppression des
impôts de consommation les pins odieux, ni la
nomination des échevins par le Cooseil communal,
ni les réductions de dépense sur le bndget de
la guerre? C'est évidemment ce que nous sommes
autorisés k croire; aussi sommes noos persuadés que
les libéraux sincères ouvriront eofio lesyeox sur la
valeur réelle du doctrinarisme. Ils reconnaîtront
qu'il n'y a eu loi ni loyauté, ni sincérité; que pour
lui les principes ne sont rien et qu'ils sont prêts k
fonler la liberté anx pieds, s'il le faut, pour arriver
au pouvoir ou pour s'y maintenir.
M.E. Vanden Peereboora a annoncé k quelques-
uns de ses collègues qu'il convoquerait la Chambre
pour le 20 mai.
Pie IX a rempli noblement son devoir de chef
de la chrétien té eo flétrissant le despotisme dans sa
toute puissance, eo sacrifiaot ses intérêts temporels
aux intérêts supérieurs de la vérité et de la
morale. Si des princes plus puissants qoe loi
osaient parler de même, la force de l'opinion
publique, la seole qoe le Czar ait réellement k
craindre, empêcherait peut-être la continuation
des horribles scandales dout la Pologne est victime
en plein XIX* siècle.
Il y a denx princes en Italie l'un, qui se pro
clame libéral et qui dispose de 4oo,ooo soldats
libéraux, pactise avec l'ennemi acharné de la
liberté polonaise; l'autre, pacifique et faible,
condamne le despotisme et la persécutioo, et se crée
ainsi on nouvel et implacable adversaire. Et des
publicistes soi-disant libéraux poussent l'inconsé
quence au poiot de se ranger do côté du tyran
capricieux contre le sévère moraliste Noos tenons
pour impossible qu'on tel spectacle n'éclaire et
n'émeuve pas les honnêtes gens de toute opinion.
Il n'est rien dans ce monde d'aussi noble et
d'aussi grand que la vérité s'affirmant, faible et
désarmée, devant les puissants de la terre. C'est le
spectacle que Pie XI vient de donner, une fois de
plua, k l'Europe contemporaine. En face d'une
civilisation éprise du prestige de la force et cour
tisane du succès, il affirme la souveraineté du droit
et réhabilite le malheur. Quand la diplomatie ae
taitquand les plus grands Empires gardent le
silence de l'égoïsme et de la lâcheté, le Pape-Roi
se lève, il proteste contre le meorire de la Pologne,
il dénonce ao monde les excès de la tyrannie mos
covite, il plaide la cause du faible et de l'opprimé
et sa parole apostolique, tout k la fois douce comme
un baume et vengeresse comme le châtiment, con
sole les victimes et flétrit les persécoteors.
Catholiques! notre tendresse filiale peut être
fière; nous avons le droit de le demander k tous les
prétendus amis des nationalités souffrantes, k tons
les rhétoriciens de tribune, k tous les amplificateurs
de la pressek tous les diplomates et k tous les
princes Qui de vous a fait pour la cause polonaise
ce qu'a fait Pie IX? Qoe sont vos pompeuses dé
clamations, qoe sout vos notes embarrassées, qu'est-
ce que votre politique hésitante et timide, en re
gard de l'immortelle protestation de notre Père?
Il n'a point craint, Lui, de détruire les fragiles
combinaisons de la politique do siècle. Il n'a point
écouté les suggestions d'une faosse prudence. Il a
entendu les gémissements des captifs et le tâle des
agonisants. Il a obéi au cri de sa conscience et k la
voix de l'Esprit-Saint. Et maintenant, dans la
calme et forte sérénité dn devoir accompli, atten
dant que la Providence exécute la sentence qo'Elle
Lui a inspirée, il s'écrie Je n'ai pas été une
sentinelle muette, j'ai délivré mon âme do fardeau
d'aogoisses qui l'opprimait Liberavi animant
meam!
Le conseil de révision, dit la circulaire pré
fectorale, a été frappé bien péniblement, dans la
tournée que noos accomplissons, du spectacle de
jeunes geos très-nombreux daDs le même canton
se présentant ivres devant lui, ayant ainsi déjk k
vingt aus l'impudeur de la débauche poussée au
poiot de oe pas apprécier cette inconvenance, et le
souci de leurs intérêts assez domioé par la passion
pour se mettre en position de ne pouvoir répondre
k aucune des questions les concernant dans cet acte
si considérable de leur vie.
Ce désordre de leur part eo accuse on autre
qui incombe l'administration, et sur lequel je
veux appeler tonte votre attention, messieurs. Il
prouve, en effet, qu'on laisse tomber en désuétode
le règlement général adopté par toutes les com
munes et qui défend aux cabaretiers de donner a
boire aux gens ivres. Il est clair, en effet, que si
cette règle s'appliqoait partout, comme elle l'est
aTec soin, je me bâte de le dire, dans certaines
localités, on ne pousserait pas ainsi les individus k
la dépense de tontes leurs épargnes, k une con
sommation honteuse, k la raine de leur santé, k no
véritable abrutissement....
Ce qui est et ce que l'on est coupable de ne
pas garantir, c'est une lenoe sévère de ces lieux où
l'épargne se dissipe avec la sauté, c'est l'interdic
tion absolue aux cabaretiers de mettre et d'entre-
leuir les gens eo état d'ivresse. Que cela se fasse
daus toutes les communes, on le peu! et on le doit;
que les heures de clôture du soir soient observées
aussi, et qoe I on n accorde pas de ces irrégulières
et nombreuses prolongations de toiérance qui
enlèveot les nuits au repos pour les consacrer k la
débauche, et le bien sera déjk immense, messieurs,
et l'autorité, en accomplissant ainsi son devoir,
arrivera bientôt k reformer les mœurs. Elle encourt
donc, je ne crains pas de le dire, de graves
reproches, voir ce qui se passe aujourd'hui
a Nous avons en couramment les preuves qu'il
se buvait au cabaret, en une matinée ou une soirée,
de quoi eotretenir pendant une semaine le bien
être et la santé dans le reste de la famille, où la
mère et les enfants qui restent ao logis, éprouvent
pendant ce temps Ik les privationsdetootessortes.
Le 5 de ce mois était le 43* anniversaire de la
mort en exil, k Sainte-Hélène, de l'empereur
Napoléon I". A cette occasion, la Société des
Anciens Frères d'Armes dn premier empire fran
çais, a fait célébrer avant-bier, k Saiot-Martin, le
sertice Comméinoratif anouel eo mémoire de ce
grand homme.
Un grand malheur est arrivé lundi dernier chez
on maraîcher bon de la porte de la station. Un
ouvrier travaillant daus la grange est tombé d'une
hauteur de quelques pieds, le malheureux est
mort presque soos le coup.
M"* Malou, fille de M. Jules Malou, sénateur et
ministre d Etat, vient de prendre le voile chez les
Dames du Sacré Cœur.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Plusieurs amateurs de pigeons croient qu'ils est
permis d attirer daus leurs pigeonniers les oiseaux
de leurs confrères et que la prise est bonne et
valable légalement ils se troinpeot. Prendre un
pigeon est un vol tout comme on autre, c'est ce
qu'a décidé le tribunal correctionnel de Liège en
condamnant k 16 fr d'amende on colèbeur qui
avait attiré dans son pigeonnier un pigeon ne loi
appartenant pas. Le propriétaire du pigeon volé*
obtenu 10 fr. de dommages-intérêts.