D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47me Année. Mercredi 25 Mai 1864. Ro 4.867. SOLSCIUPTION La Comédie des six Frcre. s» FOI CATHOLIQUE. COM1ITBTION BELLE. PRIX lit I. ABOKIVtmtNT. POUR YPRES FR. 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 l'OL'K LES VICTIMES DE L'INCENDIE DE RRIELEN. Un Notaire d'Y près. fr. 66 00 20 00 Total fr. 86 00 REYlJt POLI I IQI!E. aents qui abrégeront la lotte fratricide engagée Résumons, d'après un journal de la capitale, la Comédie des Six Frère qui se joue Bruxelles depuis bientôt cinq mois. Le premier acte, c'est la fière démission des ministres. Ils déclarent le inaiutien du ministère au pouvoir impossible el inconciliable avec sa dignité. (Très-bien.) Le second acte, ce sont les négociations ouvertes par le Roi pour la formation d'un ministère intermédiaire libéral avec MM. de Rrouckere, Pirmez, le prince de Ligne. L'appui de la gauebe est refusé pareil ministère, déclaration solennelle en est faite la tribune. M. Frère se retire dans sa tente, comme Achille indigné, el intime l'ordre, tous ses vassaux des deux Chambres, de refuser toute place dans un ministère qu'il ne présiderait pas lui même. (Le public siille.) Le troisième acte, c'est la sommation faite la droite de prendre le pouvoir. Toute la presse de M. Frère somme la droite de monter au pouvoir. M. Frère sait que la droite est minorité; qu'elle devrait recourir la dissolution des Chambres, que cela est contraire toutes ses traditions. M. Frère croit avoir jeté la droite dans des difficultés insolubles, il compte rencontrer un refus absolu. 11 s'est trompé. La droite se déclare disposée accepter le pouvoir le jour qu'un minis tère d'affaires, serait reconnu impossible. Proposer un ministère d'afTaires c'était proposer une trêve pour pouvoir attendre utilement les élections normales de 1865. M. Frère a empêché la création d'un ministère libéral intermédiaire, M. Frère empêche la formation d'un ministère (faf faires il dénie tout autre ministère qu'an sien le concours même administratif du premier jusqu'au dernier membre de la gauche assermentée. Entre temps M. Frère crie et fait crier la peur el l'impuissance de la droite. (Mouvement d'attention dans le public.) C'est ici que s'ouvre le quatrième acte. Les soi-disant libéraux comptent voir monter M. Frère au Capitole, il y compte bien lui-même. Persuadé qu'il est le seul ministre possible, il se résignera garder le pouvoir; le pauvre bomme! Mais le Roi semblant faire appel au dévouement de nos amis, la droite forme uo ministère et rédige un programme. (Le pays applaudit.) Alors M. Frère, qui avait provoqué la droite de prendre le pouvoir tant qu'il croyait son refus, se ravise en voyant la droite prête et armée d'un programme destiné déjouer tous ses desseins; M. Frère conseille h Couronne de refuser ce programme sage, modéré, libéral, dans le sens vrai et constitutionnel du mot. La droite esléconduite. (Marques nombreuses de désapprobation.) M. Frère a empêché l'avènement d'un ministère de la droite, comme il est par» venu rendre impossible un ministère du centre puis un ministère de trêve. Le cinquième acte s'ouvrira le 51 Mai, M. Frère posera devant les Chambres en dictateur et maître de la Belgique, il décla rera avec orgueil aux députés de la nation: J'ai sonné depuis cinq mois la trompette de la retraite, je me suis déclaré irrévoca blement démissionnaire; pour vous dire aujourd'hui que je reste au pouvoir; chef du parti libéral et progressiste, je reste au pouvoir parce que le programme de la droite est plus libéral et plus progressif que le mien, parce que je ne veux pas de la liberté en tout et pour tous, parce que je ne veux ni union, ni concorde; je veux l'exclusivisme et la guerre; ce que j'étais hier, je le suis aujourd'hui, je le serai demain. La toile tombera Malgré la défaite électorale du 25 mai, M. Frère se croira vainqueur; mais le pays sifflera et M. Frère déménagera. ÉLECTIONS PROVINCIALES. Dans le lotirbilIon qui emporte l'Europe vers l'inconnu, il n'est pas rare que les meilleurs juge ments s'obcwr.isseni, que les plus fortes résulutioos chsricèleol. Où en est en ce monient l'entente de li France et de l'Anglelerte Elle subit nue nonelle éptenve; on nous assure qu'elle tra.erse une crise! pour beaucoup de rai - suris trop langues i rappeler ici, la France serait tentée, dit on de se rapprocher de l'Allemagne et rie la Russie, eu s'élorgnant de l'Angleterre. M. de Beust jouerait Paris te tôle de de'mon tentateur. L'Angleterre, représentée par ses journaux et tnêine par ses hommes d'Étal au pouvoir, est tombée chez les Allemands dans une impopularité qni grandit tous les jonrs. L'Allemagne est une nation qui se sent puissante, lorsqu'elle se compte; elle croit a.oit le droit de lie pas céder de.aot la menace des journaux ei des orateurs de l'Angle terre. Ce qu'elle voudiait obtenir de la France, tout le monde le conçoit, c'est que cette puissance se maintlot dans l'abstention et la neutralité où elle s'est placée, sans entrer eu aucon cas dans le conflit, si la guerre devait recommencer eotie le Danemark el l'armée prussienne. Tel est l'état ac tuel de la questiou e II est positif, dit V Indépendancedans sa feuille de dimanche, que la situation de Sa Sainteté es: liés grave, et si un mieux se manifestait encore, il ne pourrait-être dans tous les cas, que de très- courte durée. Le mot encore est placé là comme on indice d'impatience. Noos voudiinus bieu savoir ce que dirait l'Indépendance.de l'écrivain qui se per mettrait d'annoncer, une seule fois, de la sauté du père oo de la mère de l'uo de ses rédacteurs, ce qu elle tépète peu piès tous 'es jours de la santé du Sou.erain Pontife. La vérité est que sous la date du 18, les nouvelles reçues de Rome étaient satisfaisantes. Où a paru la dépêche électrique qui donne des nouvelles plus réceutes? nulle part. Les nouvelles des Etats Unis sont obscures et sans résultat décisif. Les fédéraux paraissent avoir fait reculer les confédérés de quelques pas sur le champ de bataille. On ue s'exprime pas avec une précision suffisante sur ce point. Cet avaotage a été acheté par de grandes pertes en tués et en blessés dans les deux armées; mais il n'est peut être pour le général Gr.nt que le prélude d'un grand succès. La campagne coBBeocée doit smeDef des .,éf)e_ depuis liuis ans entre le Sud ei le Nord de la république américaine. Bruges. Les ciodidats conservateurs sont élus an premier lotir de scrutin avec noe majorité de près de 100 voix. Avelghem. Les candidats catholiques ont été élus sans opposition. Fumes. M. De Smedt, candidat doctrinaire, est élu. Uaringhe. Un catholique et uo libéral, M Viiartcandidat catholiqueet M. Bieswal, candi dat libéral, ont été élus, en remplacement de M. Viaene et Floor, libéraux. Harelbeke. Oot été élus M. Storme, notaire et bourgmestre, Waregbem; et M. C. Gbeyseos, notaire Harelbeke. Meu/ebeke. MM. Opsotner et Plétiock candidats conservateurs, sont élus. Menin. Les conservateurs sont élu». ffervicq. M. Verhaeghe-Van Elslaude conservateur, a été élu. Passchendaele. Les catholiques l'ont em porté. Poperinghe. M. Van Mertis, candidat doc trinaire, a été élq. Ypres. Les candidats de l'Association libé rale sont élos. Gand. MM. Colson et Delecoar/, candidats doctrinaires, sont élos. Il n'y avait pas de lutte. Anvers. La liste du meeting a passé tott entière une très-forte majorité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1