D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PRIX DE l/ABOHNEMEUT* POUR YPRES FR 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 VICTIMES DE L'INCENDIE DE BRIELEN. fr. 96 00 Un anonyme. 5 00 Total fr. 101-00 REVEE POLITIQEE. DEEX PROGRAMMES* Les Chambres sont ouvertes. Les deux partis sont en présence sur le terrain par lementaire. Leur force numérique se ba lance. La droite se présente appuyée sur l'opinion publique qui la veut au pouvoir; la gauche s'étaie sur la volonté despotique de M. Frère qui tient en main tous les res sorts de la bureaucratie. La droite combattra pour le développement des li bertés individuelles, communales et pro vinciales, contre l'iniquité des charges militaires, et des impôts sur les denrées, contre la progression des dépenses publi ques, contre les entraves dont souffre le commerce et l'industrie, tel est son pro gramme. Quel est le programme de la gauche? Confiscation définilivedes bourses de l'enseignement catholique, absorption par l'Etat de l'administration du temporel du culte, suppression des cimetières catho liques, suppression de l'enseignement reli gieux dans les établissements de l'Etat et de la commune. Voilà les enjeux delà lutte parlementaire d'aujourd'hui. Voilà les questions sur les quelles se feront les élections générales de demain. Que la dissolution se passe ou ne se passe pas, encore un peu de temps et M. Frère aura cessé de régner. LA PORTEE DU PROCÈS DE BUCK. Manger du Jésuite, ce sont-là les plus grandes délices de la presse libérale. Aussi ne s'en fait-elle pas faute, elle s'en donne cœur joie l'occasion du procès De Buck. Tout le monde sait maintenant ce que c'est que ce De Buck qui a passé 25 1/2 ans de son existence dans les prisons et au bagne. Son certificat du bagne porte: il était au bagne un détestable sujet; c'est une de ces natures qui ne peuvent être que les fléaux de la Société. Tout lemondeconnaîl ou peut connaître la déclaration de l'avocat Valentyns dans laquelle il dit Je déclare que c'est bien moi, et moi seul, que M. Guillaume De Boey a insti- tué légataire universelpour disposer a librement de mon legs d'après ma volonté et b sans être lié par aucune obligation de quel- b que nature que l'on puisse la supposer. Il est parfaitement avéré que les Jésuites n'ont pas recueillis un centime ni direc tement, ni indirectement de toute cette succession. Il n'y a que des hommes remplis de haine contre l'Eglise et ses institutions qui persistent vilipender et calomnier des Jésuites citoyens d'une honorabilité par faite et d'une vertu incontestable. Tout leur est tourné crime par certaine presse, le dévouement, la charité sacerdotale, la pratique des vertus évangéliques, les œu vres de miséricorde tout est interprété comme des moyens de corruption. Quiconque a un esprit droite! un cœur honnête se doit sentir pris d'un immense dégoût en présence de cette conjuration du mensonge contre la vérité, du crime contre la vertu. Toute la presse libérale est entrée dans cette conspiration infâme. Et la calomnie est devenue pour le parti ministériel un instrument de règne. On n en peut douter les scandales du procès De Buck n'onlété inventés que pour ameuter les plus mauvaises passions con tre les catholiques et pour créer des émo tions contagieuses qui mettent le gouver nement la merci des Flancs maçons et des Solidaires. Mais le bon sens et l'énergie des honnêtes gens feront justice de ces menées révolutionnaires. LE PA l'E NE MI l ItT PAS. Si Pie IX mourait! L'Indépendance a déjà fait vingt articles sur ce thème, et chaque fois que le télégraphe nous apporte des nouvelles moins favorables de la santé du Pape, la feuille juive exhale en termes odieux les coupables espérances qu'elle fonde sur la mort du saint pontife. Cette mort peut, heureusement, tarder longtemps encore. Le Souverain-Pontife actuel n'est pas un Pape ordinaire. Il remplit dans l'Eglise un rôle exceptionnel. Il est la victime sainte qui devra apaiser la colère de Dieu, ou il est l'instrument divin par lequel de grandes choses seront accomplies dans l'Eglise et dans la société. L'espoir demeure permis. Pie IX est âgé; Pie IX est souffrant; tout cela est vrai. Mais Pie IX remplit ici-bas, une mission que Dieu voudra, sans doute, lui laisser achever. Dieu voudra, peut-être, que son Serviteur ayant été la peine, soit aussi l'honneur, et qu'après avoir semé dans les larmes, il moissonne, enfin, dans l'allé gresse. Les révolutionnaires, les impies, - tout ce qui hait Jésus Christ, son Evangile, son Église et ses ministres. se flattent qu'à la mort de Pie IX, Rome sera arrachée son successeur, et que, par là, un coup mortel sera porté au catholicisme. Voilà quels sont les espérances et les calculs des révolutionnaires modérés ou qui se croient tels. Sans prétendre que rien ne les autorise, il est permis, de croire, que le gouverne ment français ne voudrait, ni ne pourrait retirer son successeur de Pie IX la protec tion dont il couvre le Pape actuel. Cette protection, en effet, n'est pas et ne saurait être personnelle Pie IX; c'est le chef de l'Eglise catholique, c'est en un mot le Pape-roi que la France, dans l'intérêt de sa foi religieuse comme dans celui de sa prépondérance politique, abrite sous les plis de son drapeau, en montrant la pointe de son épée quiconque oserait mettre la main sur ce trône pontifical qu'elle prend sous sa sauvegarde. L'abandon se fera au profit de l'Angle terre protestante, du Piémont spoliateur, de la révolution cosmopolite qui ne sou haite et n'attend avec tant d'impatience la chute de la papauté temporelle, que parce qu'elle sait qu'un édiûce résiste peu et tombe bientôt en ruines, lorsque la clef de voûte vient manquer. Ce raisonnement, basé sur des simples considérations humaines, ne manque ni de force, ni de logique. Mais il n'en laisse pas moins de l'incertitude et une vague anxiété dans les esprits. Ce qui s'est passé depuis 1859 n'est pas de nature dissiper com plètement ces impressions. Si le Piémont 47me .Vouée. Y» 4,$(î<). LE FROPALATEUi FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE. ~TT SOUSCRIPTION POl'R LES M. de Mootalemberi cet éloquent orateur des peuples opprimés, vient d'écrire les lignes suivait tes: Les hommes de notre temps ne sont pas mé chants, nu, du moins, pas si méchants qu'on le dit; ■nais ils n'ont ni courage ni pitié; ni courage contre 1rs triomphes du mal, ni pitié pour les victimes et les vaincus de ces odieux triomphes. Comme ces lignes écrites en songeant b la Polo gne, s'appliqoent bien b la situation actuelle du Danemark! L'Europe n'a en ce moment aucune pitié pour les victimes; et, de pins, elle a hâte de les éloigner de sa vueelle éproave b leur égard la fièvre de l'impatience! Depuis qu'on lui annonce que le Danemark ne consent pas b souscrire b une transaction désas treuse, car oo vrai la dépooillrr audacieusement de deox de ses provinces, l'Europe se déclare sur prise et mécontente. De pareilles hésitations, qoi pourraient, si elles se prolongeaientloi causer quelque trouble, la fatigoeot; elle demande qu'on en finisse. \.t Morning Pott, l'organe de lord Palmerston, conteste sans détour que la conférence ne donnera probablement aocon résultat. La situation du bey de Tunis fournit b la France et b l'Angleterre une nouvelle occasion de laisser éclater tootes leurs rivalités. D'après une lettre de Tonis du a5 mai, le bey se trouve suspendo entre deux avis opposés; l'un est donoé par la France, l'autre par l'Angleterre. Suivant la France, le bey doit renvoyer son premier ministre et, suivant l'Angleterre, il doit le garder. Pendant que le bey hésite, l'insorrection gagne do terrain. Il est très- sérieusement question de faire occuper Tunis par des troupes eoropéeooes; mais pour ne pas soule ver eotre les Français et les Aoglais une nouvelle occasion de se heurter, on laissera aox Italiens le soiD de fournir les troupes de débarquement. Tou tes les communications avec l'intérieur de la ré gence sont interrompues, et l'un ne peut commu niquer avec les villes do littoral que par mer. Le Moniteur universel publie un assez loog bulletin do Mexique, d'où il résulte qoe l'empereur Maximilien est attendu avec impatience, et qoe si les villes importantes reconnaissent le nouvel ordre de choses, la campagne est encore au pouvoir des goérillas de Juarez.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1