C'est le même Progrès qui reprochait i aux catholiques de se féliciter d'une pre mière réhabilitation du R. P. Huyghens proclamé innocent, c'est le même Progrès qui s'obstine malgré nos sommations, ne pas faire connaître la réhabilitation défi nitive du saint religieux qu'il a aidé calomnier; c'est le même Progrès qui se comptait étaler dans ses colonnes des immondices telles qu'aucun honnête hom me ne peut laisser cette feuille sur la table de famille. L'acte de fière indépendance que vient de poser le Progrès est étonnant, mais il est beau. ANGLETERRE. FRANCE. ITALIE. PRESSE. POLOGNE. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. Verhaeghe, curé de Caeskeike, est nommé cuié de Bueleii, eu remplacement de M. Schee- inaekerqui a donné sa démission. M. Saniyn, curé b Wervicq, est nomtué coréde S1- Martin a Cour Irai. NOUVELLES DIVERSES. Le comte de Flandre, dont nous avons annoncé le départ, va pousser son excorsion dans les Pyré nées. Lundi, vers 11 heures du soir, on dansait encore dans la salle du Pélican, près de la station du chemin de fer de l'État, a Anvers, lorsque la femme C. Roggemaos, épouse F. Dieltjens, âgée de 28 ans, tomba évanouie dans les bras de son cava lier qui la releva et !a plaça sur une chaise. Ou appela le docteur De Deys, de S'- Willebrord, qui accourut en toute hate, mais il était trop tard. La malheureuse avait cessé de vivre. Oo a transporté immédiatement le cadavre b l'hôpital de notre ville. Oo écrit de Bouilloo Les sangliers conti nuent b pulluler dans nos cootrées d'une manière vraiment effrayante. Des bandes nombreuses par courent les campagnes pendant la nuit, dévastent des champs entiers, et obligent nos laboureurs b veiller b tour de rôle b la conservation de leurs récoltes. Oo écrit de Moignelée, i5 juin, b une feuille oamuroise Le 7 juin est décédée b Marbais la nommée Rosalie Lewavre, veuve de Nicolas Leroy, b l'âge de io5 ans. Cette respectable centenaire n'a jamais eo la moindre maladie, et elle a conservé jusqu'à sa dernière heure l'usage de toutes ses facultés. En matière de réclames, l'byperbole et la fantaisie ne connaissent plus de bornes. En voici une qui les dépasse singulièrement. Un montreur de bêles, qui est allé tenir la foire b Agen, fait publier l'avis suivant Le directeur de la fosse au lion désirerait trouver un dentiste assez habile et assez courageux pour venir plomber une dent b son lion. Le directeur ne regardera pas aux émoluments. Le liou se plaiui beaucoup desouffrance qu'il eudure. Le frère de lord Macariney avait servi avec distinction dans les armées, et se vantait de n'avoir jamais rien demandé b la cour, de laquelle il avait tout refusé, oe connaissant pas de plus grand bon heur que celoi de vivre eo particulier. Le roi d'Angleterre, iustruit de ce propos, voulut savoir si cette insouciance pour les honneors et les dignités était bien sincère. Uo jour le titre b l'écart, et lui dit avec un air d'intérêt et de mystère Savez - vous la langue espagnole! a Non, sire, mais je l'aurais bientôt apprise, si cela plaît b Votre Majesté. Oui, oui, répliqua le Roi, vous ferez bien de l'apprendre, m Le lord, d'après cette simple conversation, dans laquelle il crut s'aperce voir que le Roi avait quelque vue sur lui pour quelque grand emploi diplomatique, se renferma et étudia jour et nuit avec assuidité. Au bout de trois mois, il fut en état de dire au Roi qu'il savait parfaitement l'espagnol. Ah! tant mieux, répon dit le monarque; et bieu je vous conseille de lire Don Quichotte dans l'original; car 00 assure que les traductions n'en valent rien, n Le jury est-il d'accord? demandait tout dernièrement l'appariteur un huissier qui avait laissé les douze jurés enfermés, comme le veut la loi, pour rendre leur décisioo. Oui, répondit l'appariteur, tout en tenant un gros flacon sous le bras; je vais même dans la cbambre des délibéra tions messieurs les jurés ont été d'accord pour envoyer chercher uo autre demi gallon desherry. Sous ce titre Mort d'une capitaine, uo jour nal anglais rapporte le fait suivant Il vient de mourir b Glasgow une vieille demoiselle nommée Miss Betsy Miller, qui, dans sa jeunesse, s'était prise d'une belle passion pour la mer, et avait nolisé uo vieux brick b bord duquel elle remplissait les fonctions de maîtresse de manœuvre. Elle léussit si bien dans sa carrière maritime, qu'elle parviul b payer une dette de 700 livres sterling, b s'assurer b elle-même uue houuêle aisance, et b élever deux sœois qui avaient été laissées entière ment b sa charge. Ou cite un mot de Mgr Dupanloup. Il visitait une humble église, où les hommes et les femmes se mettent chacun de son côté. Quelqu'un ayant cuchoté, le prélat réclame le silence. Une femme, pour venger sans doute sou sexe, se lève et dit Au moins ce n'est pas de notre côté. Tant mieux, bonne femme, répond monsei gneur, cela finira pins tôt! La fête du Statut b Turio, qui devrait être un triomphe ponr l'idée aunexioniste, a été une grande déroute et uo immense déboire. Le Mémorial diplomatique constate le fait eu des termes qui ne sauraient laisser aucun doute. La fête du Statuto, dit ce journal a montré combien l'enthousiasme tombe et décroît. Quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, le peuple italien est parfaitement catholique, et, confirme an vœo des populations, l'abstention du clergé jette un jour tout nouveau sur l'état des esprits. Une circu laire du ministre des cultes semblait donner b entendre que la gouvernement, comprenant la situation, ménageant la dignité de l'Eglise, avait lui-même spontanément renoncé an concours du clergé. Mais une circulaire de Mgr l'évèque de Parme, que publie le Patriota, nous montre, au contraire, qu'en ceci le Piémont n'a fait que subir ce qu'il ne pouvait empêcher. Les autorités civiles ont essayé de prendre leur revanche b l'occasion des solennités de la Fête- Dieu; elles se sont abstenues d'y paraître, et les administrations municipales ont rayé de leurs bud gets l'argent destiné a subvenir aux dépenses: on s'est passé des autorités, et des souscriptions indi viduelles ont spontanément et abondamment pourvu b tout. Il y a une réaction évidente, dans la popu lation entière, contre le gouvernement. Une solennité en l'honneur de Meyerbeer a été célébrée le 8 b l'Opéra, b Berlin, où le grand compositeor a été, depuis i84a jusqu'à sa mort, directeur-général de musique. Il y succédait b M. Sponlioi. On a donné le Prophète. Eotre les 4* et 5* actes, le rideau s'est levé et l'on a vu sur la scène le boste de Meyerbeer entouré de verdure, et derrière, la Muse, enlevant le crêpe qui couvrait la tête. Au fond, on lisait les titres de ses principales œuvres sur quatre colonnes que couronnaient les quatre personnages priucipaux de ses meilleois opéras. Des applaudissements enthousiastes ont retenti; tous les spectateurs se sont levés. Oo écrit de Varsovie, 10 juin La persécution continne, plos sévère et plus arbitraire que jamais. La citadelle reçoit chaque jour de nouvelles victimes et les exécutions sont fréquentes. Uue horrible prison a été établie daos la rue Pawia, pour les personnes arrêtées des deux sexes qui refoseut de faire des révélations. L'eau sointe des plafonds, coule le long des murs, et les malheureux habitants de cette odieuse demeure n'ont pour toute nourriture que du pain et de l'eau une fois par jour. Les interrogatoires sont dirigés de la façon la plus brutale. Dernièrement M. Gebetbner, libraire de cette ville était accusé de s'être chargé d'une lettre pour une personne sospecte. Comme il opposait b l'accusation une dénégation formelle, l'interrogateur Tucholko le frappa au visage et le condamna b vingt-deux jours de cachot noir pour avoir essayé de parer le coup. Les trois demoiselles Guzowski ont aussi été enfermées dans ce donjon, et l'une d'elles a été s maltraitée qu'elle est maintenant au lit dans l'hô pital de la prison, et sans aucun espoir de guérison. MEXIQCE. Nous trouvons dans le Times de nouveaux détails sur le séjour b Fort-de-France de l'empe reur Maximilieu et de l'impératrice Charlotte LL. MM. accompagnées d'une suite nombieuse, sont anivées b Fort-de-France le 16 mai, b bord de la frégate Novara. Le navire de guerre français Thétis, escortant la Novara et ses illustres passa gers, était arrivé la veille au soir. Les bagages de la cour du uouvel Empereur devraient arriver le leudemain sur le paquebot transatlantique français te Tampico. Leurs Majestés reçurent b boid la visite do gou verneur et débarquèrent b 11 heures du matin. Après un séjour de quarante-huit heures b la Martinique, l'Empereor et l'Impératrice sont repai- tis pour le Mexique. Dans l'après-midi du 21, les bâtiments de guerre sont arrivés b Port-Royal avec l'Empereur et l'Impératrice. Lears Majestés, avec Mm* la comtesse Zichy, grande maltresse de la maison de l'Impératrice; Mma la comtesse Colonicb, dame d'honneur; M. J. Velasquez de Léon, ministre d'État (Mexicain) et leur suite, sont allés de Port-Royal (Martinique) b Kingston (Jamaïque) sur le Barracoula, et ont débarqué le 22, b six heures et demie du matin» sur le quai de l'Ordonnance. Elles ont été reçues par S. Exc. le général Ashmore, entouré de son état-major, qui eut l'honueur de complimenter l'Empereor et l'Impératrice a leur arrivée b la Jamaïque. De là tout le monde se rendit au palais do gou verneur, et après quelques minutes ou moula en voiture pour aller b Pecket House au-dessus de Gordon Town. L'empereur, l'impératrice et leur suite, mirent pied b terre et choisirent quelques fleors, cueilli rent quelques fruits, et remontèrent ensuite eu voiture pour revenir au palais du gooverneor, où uo lunch était préparé. Il y avait vingt-six coovives, parmi lesqoels Son Exc. le gouverneur, le vice amiral sir James Hope, M. Aostio et le gouverneur de Kingston. A une heure et demie, le déjeùoer était terminé. On s'embarqua b bord du Barracouta, et on retourna b Port-Royal (Martinique,) où Leurs Majestés et leur suite se rembarquèrent sur leur frégate, qui partit immédiatement pour Vera-Cruz.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2