Jugement porté par deux journaux libéraux On lit dans l'Économiste belge: Aux yeux des doctrinaires, l'œuvre du libéralisme doit consister faire de l'État la citadelle de la société contre l'Église, domine nous l'avons déjà démontré (1), cette théorie aboutit droit au despotisme. Pu moment, en effet, où l'État n'est plus qu'une forteresse dirigée contre le clergé, il est clair qu'on ne peut aucun prix per mettre l'ennemi d'entrer dans la place. I.es doctrinaires doivent rester au pouvoir imperturbablement, fussent-ils en minorité, puisque la société ne peut être sauvé que par eux. Voici comment l'Escaut, son tour, réfuté ce sophisme, en assignant l'État sa véritable mission qui est de pro curer de la justice et de la sécurité tout le monde Le discours de M. Orls est un résumé complet des principes qui ont guidé le ministère depuis son avènement, ces prin cipes peuvent se résumer en celui-ci: L'État doit contrebalancer le pouvoir de CEglise. Voilà le véritable principe qui a guidé la gauche, voilà le principe qui lui a fait commettre tant de fautes, et qui auraitconduit le pays uneruine certaine, si le bon sens naturel du peuple belge, et le zèle de sa presse, ne l'en eussent préservé. L'Etat doit contrebalancer le pouvoir de l'Eglise: M. Orts ne voit-il donc pas que si cela était possible le jour où un ministère libéral est au pouvoir, le contraire aurait nécessairement lieu le jour où cet avantage échoirait ap parti catholique? L'Etat doit contrebalancer le pouvoir de CEglise: M. Orts ne voit il donc pas que l'État ne peut contrebalancer le pouvoir de d'Église, sans s'opposer la volonté, aux convictionsd'un grand nombre decitoyens, et que dès lors, il cesse d'être le représen tant de ces citoyens pour en devenir l'en nemi? Que doit être l'État? L'Étal doit être pour tous une garantie d'ordre, rien de plus il doit garantir le propriétaire contre le vol, l'homme contre le meurtre, le citoyen contre l'invasion étrangère. Que doit-il faire de plus? Aussi peu que possi ble, peut-être rien. - É'Egl ise belge est une réunion decitoyens, qu'une autre réunion de citoyens peut combattre, rien de mieux; mais que l'État ne s'en mêle jamais, pas plus qu'il n'a se mêler des actes ou des influences électo rales des associations dites libérales. Son intervention serait un danger véritable pour le pays d'abord elle pourrait tourner un jour l'avantage de ce même clergé qu'elle est destinée combattre; de plus, en devenant l'antagoniste d'un grand nom bre de citoyens, l'État cesse de les repré senter; dès lors il devient leur tyran, leur ennemi, il entre dans les luttes des partis, au-dessus desquels il devrait planer; et qu'il y prenne garde, car cet antagonisme entre l'État et une partie de citoyens, catholiques ou autres, peut devenir grave il a été la cause de toutes les révolutions. Comme le Congrès de Malines doit avoir fait du bien aux catholiques pour inspirer tant de colère aux patrons des Solidaires! Comme il doit avoir fortifié la cause reli gieuse pour que le chef de la gauche le voue ainsi constamment aux gémonies libérales! Nous connaissions déjà les excel lents fruits que les catholiques en ont recueillis; mais en juger d'après les outrages que M. Frère lui prodigue, le Congrès doit avoir été plus fructueux que nous ne le pensions. MM. les membres de l'Assemblée géné rale qui habitent les Flandres et qui, ayant payé 10 francs, n'ont pas encore reçu le compte-rendu français de la première ses sion du Congrès Catholique, sont priés de le réclamer, avant le 30 de ce mois, au secrétariat provincial établi Bruges, rue Nord du Sablon, n° 38. Ceux de MM. les membres qui, pour ladite session, ont payé 5 francs et qui voudraient obtenir le compte-rendu, for mant deux gros volumes in-8", en payant un supplément de 5 francs, peuvent égale ment s'adresser audit secrétariat. Bruges, 14 juin 1864. Le secrétaire du comité provincial, A. Neut. Une correspondance du Courrier de Bayonne renferme ce qui suit Je vous ai déjà dit que la partie de l'emprunt romain attribuée la Belgique avait été entièrement souscrite au pair par les besoins de la Banque de Crédit foncier de Bruxelles. A ce propos, on signale, de la part de M. Langrand-Bumonceau, direc teur de cet établissement, un acte de désintéressement qui lui fait le plus grand honneuz ce généreux négociateur a re noncé la riche commission qui lui reve nait de celte importante opération. En matière de finances, cet exemple d'abnéga tion est trop rare pour tous les organes de la publicité ne s'empressent pas de lui donner le plus grand retentissement. Nous louons volontiers, dit l'Union de Paris, ce bon exemple; nous voudrions surtout qu'il devînt, en Frauce ou ailleurs, un objet d'imitation. sur le principe des doctrinaires L'ÉTAT DOIT CONTREBALANCER LE POUVOIR DE L'ÉGLISE. Voir VÉconomisé du ai mai. L'iutcrveotiou de l'État dans l'enseignement. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES CATHOLIQUES EN BELGIQUE. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Lecbeio, icaire Wylschaele, est nommé curé k Caeskerke. NOUVELLES DIVERSES. On assure que les statuts de la société anonyme pour la construction et l'exploitation du chemin de fer d'Ostende a Armentières sont déposés depuis quelques jours au mioistère des affaires étrangères a l'effet d'obtenir l'approbation royale. D'un autre côté les plans sont prêts k être soumis k l'administration des ponts et chaussées, du moment qu'ils seront approuvés définitivement par les ingénieurs, les acquisitions des terrains auront lieu, et nul doute qu'après la récolte les travaux de terrassement commenceront; peut-être avant, metlra-t-on déjà la main h l'œuvre aux ponts des caoanx de Plasscheodaele et du Moerdyck. La ligne telle qu'elle a été décrétée, c'est-k-dire d'Osteode k Armentières et de cette dernière ville k Comines aura one longueur de 96 kilomètres. La reprise qui s'est déclarée, il y a buil jours, dans l'article cotonnier, s'est fermement maintenue, elle a même eu pour résultat une hausse très- sensible sur divers numéros de fil. Noos pouvons estimer sans exagération qu'elle est de 5o k 60 centimes le kil. sur les bas prix qoi ont été payés. Des affaires très rondes ont été traitées aujourd'hui. Des besoins impérieux se font sentir, ce qui ne pent manquer de maintenir les prix très-fermes. Les industries où le fil de coton est beaucoup employé eomme k Roubaix, k Tourcoing, k Tour- nay, sont dans une activité très-remarquable. Il y a manque d'ouvriers, tellement le travail est demandé. Une bonne et sériense reprise pourra atrénuer la crise qui a frappé l'industrie coton- uière. (Commerce de Gand.) On lit dans le Nouvelliste de Gand: Un soldat, domestique du colonel du j' régiment de ligne, qui, devenu subitement fou furieux, a dû être transféré k l'hôpital militaire k Gand, s'y est précipité d'un deuxième étage. Ou cite comme un miracle qu'il n'ait pas, de celte hauteur, été tué sur le coup; il n'a eu qu'une légère fracture k l'une des jambes et une foulure k l'autre. Sa folie furieuse a nécessité qu'il fût transporté k la maison des aliénés, hors la porte de Bruges, k Gand, où il a été rélégué dans uoe cellule mate lassée et livré k un traitement spécial. Le catdinal-arcbevêque de Matines viendra baptiser la jeune princesse, fille du duc et de la duchesse de Brahaut, au château de Laeken; le samedi là courant, et non pas le dimanche 36, au palais de Bruxelles, comme uu journal l'a annoncé. NÉCROLOGIE. M. Le marquis de Ferrières le Vayer, ministre de France k Bruxelles, est mort avant-hier soir en cette capitale. Son inhuuiatiou aura lieu en Frauce. Le marquis de Ferrières est mort des suites d'un enthrax. FRANCE. Trois camarades venaient de faire nn bon repas dans une auberge de Strasbourg. Comme il s'agis - sait de payer l'écot, ils convinrent, dans un accès de gaieté, que chacon ferait un souhait, et que celui qoi l'emporterait sur les antres serait dispensé de payer sa part du repas. Le premier parla ainsi Je voudrais que les fossés des remparts de Strasbonrg et de Kebt fussent remplis d'aiguilles k coudre très fines; que chaque aignille fût donnée k un tailleur; que chaque tailleur dût, peudant un an, me coudre des sacs grands comme des sacs de blé, et que l'on me fit cadeau ensuite d'autant de doubles louis que tous les sacs pourraient en contenir; alors je serais heureux. Le second dit Je voudrais que la cathédrale de Strasbourg, jusqu'au haut même du clocher, fût remplie entièrement de lettres de change en papier le plus fin possible, que chacune de ces lettres de change portât une somme d'argent égale k ce qoi tiendrait dans tous les sacs réunis, et que cet argent fut k moi. Le troisième dit Je voudrais que vous obtinssiez tous deux ce que vous désirez, que la mort vous enlevât au même instant, et que vous n'eussiez d'autre héritier que moi. Celui qoi avait fait ce dernier souhait fnt dispensé de payer son écot. (Liégeois.) réclame n° 10. Les gastrites, gastralgiestoux, consomption, dépérissement pour lesquels la médecine n'offre aucun remède efficace, sont parfaitement guéris

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2