D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. /i~mr Année. i\o 4,882. POUR Y PU ES FR. 6.00 PAK AN. HOKS VILLE 7,50 REVUE POLITIQUE. Aux Électeurs! Le sort en est jeté! Nous aurons la dis solution. La mort de M. Cumont réduisant )a gauche une impuissance absolue, il n'y a plus moyen de tergiverser pour faire des coups de parti et piper les dés élec toraux. La droite a fait son devoir en refusant de concourir au bouleversement de nos lois organiques. La Providence a fait le reste. Nous sommes donc la veille «le l'appel au pays. Le jugement souverain de la nalion décidera qui revient le gouverne ment du pays l'opposition qui veut la liberté en lout et pour tous, ou aux doctri naires exclusifs qui ne veulent lu jouis sance de la liberté et les bénéfices du pouvoir que pour eux mêmes l'exclusion des catholiques et «le tous les hommes indépendants. Les circonstances sont solennelles, la situation n'a jamais été plus grave, les devoirs électoraux sont plus impérieux et plus absolus que jamais. S'abstenir est une trahison. Voter contre ses convictions par intérêt, par peur, ou par complaisance est une lâcheté. Il faut que chacun s'éclaire, il faut que chacun se décide, il faut que chacun se prononce. Il faut que chacun reconnaisse loyale ment ses devoirs, affirme franchement ses droits, et sache se dévouer la défense de ses principes et au triomphe de sa cause. La dissolution se fera par le ministère doctrinaire. La dissolution se fera en pleine moisson. La dissolution ne se fera que pour la Chambre des représentants. Voilà encore trois coups de parti qui mettent le comble aux injustices du minis tère. Malgré tout cela nous pouvons le ren verser, cause de tout cela nous devons le renverser. Si tous les hommes de principe devien nent des hommes d'action, le ministère sera renversé. Nous le pouvons, voulons-le, et ce sera fait. Résumons notre article du 15 c'. Amélioration des éléments constitutifs de l'armée. Allégementdes charges des populations. Diminution des dépenses. Voilà les trois grands avantages qu'offre au pays le projet de loi sur la milice du programme de la droite. Amélioration des éléments constitutifs de l'armée par l'accroissement considérable du nombre des volontaires servant 8 ans et par l'élimination des remplaçants et des substituants devenus inutiles cause de la faculté de se libérer par l'exonération. Allégement des charges des populations pour tout le monde, ou tout au moins pour l'immense majorité, affranchissement du service forcé moyennant 250 fr. une fois payé pour les militaires, indemnité de 2,000 fr. pour 8 ans de service, leur solde ordinaire augmentée de l'intérêt de ces 2,000 fr., après le service préférence aux emplois publics. Diminution des dépenses le service de 8 ans permettant de diminuer l'effectif de l'armée permanente sans affaiblir l'ensein- Me de noire force militaire l'heure du danger. On n'a pas oublié que la rémunération, étant formée du produit des exonérations, Dégrèverait nullement le budget. Voilà le résumé du système de la droite en fait de milice. Voyons succinctement le système prôné par M. Alph. Vandenpeereboom. C'est au fond le maintien de tous les inconvénients, de toutes les misères, de toutes les injustices qui rendent intoléra ble le régime actuel. La seule compensation apportée aux iniquités du sort, qui brise souvent la carrière du milicien et ruine sa famille, consisterait dans la promesse incertaine d'une pension de 150 fr. que le milicien commencerait toucher l'âge de 55 ans, c'est-à-dire 35 ans après son entrée dans l'armée. Or, d'après les statistiques du gouverne ment lui même, sur 100 miliciens il n'y en a que 60 qui arrivent l'âge de 55 ans. La promesse est donc complètement fallacieuse et illusoire pour 40 miliciens sur 100. Ils mourront sans avoir reçu la moindre indemnité ni eux, ni leur famille en réparation des injustices du sort. Et les 60 survivants, qui entreront l'âge de 55 ans en jouissance de lent* pension, auront été tenus dans l'impuis sance de compenser en quoi que ce soit les dures privations que leur appel sous les drapeaux aura values leurs familles... Ainsi le gouvernement continuera lais ser sans remède les souffrances qui pour raient être soulagées, les cruaulés du sort resteront sans rachat quand elles pour raient être rachetées, et les pleurs et les douleurs des familles pourront avec justice être imputés crime aux ministres qui n'auront pas permis de réparer ce qui était réparable. Le sort restera le maître absolu cruel et impitoyable de nos miliciens et de leurs familles et nos ministres doctrinaires se font les complices du sort! Le tirage au sort continuera seul former DOtre armée. Les volontaires seront traités avec défa veur ils sont formellement exclus de la pension, même 55 ans. La lèpre des remplaçants et des substi tuants continuera infecter l'armée. Nous n'aurons jamais ce noyau de vieux soldats, sans lequel il n'y a nulle part ni esprit, ni traditions militaires. En un mot les éléments constitutifs de notre armée resteront vicieux. Les difficultés actuelles pour s'affranchir du service militaire seront maintenues; et la possibilité de s'affranchir demeurera le privilège de 52 Belges sur 100, quand 'exonération donnerait la faculté de s'af- ranchir plus de 70 sur 100! LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION RELUE. l'RIX RE I/ABONIFYIFAT. i Le Danemark découragé esl aux pieds de la Prusse, prêt a snbir Imites les conditions qui loi seront imposées. On se demande ce que détient le prince Jean de Glucksbourg parti de Copenhague depuis les pieiniets jouis de ce ui«is, tenu sur le continent pour y traiter de la paix au plus i te et qu'on ne paraient k découtrir, ni k Berlin, ni k Carlsbad, ni k Vichy. Le télégraphe et les correspondances sont eu défaut; mais heureusementpar une sorte de cousentement tacite, ou par suite de quelque arran gement mystérieux toute effusion de saog est suspendue. (.a Gazette de l'Allemagne du Nord accueille atec beaucoup de dédain la noutellequ'un nouveau ministère est constitué k Copenhague. Ce journal, qu'ou sait être l'un des organes de M. de bismark, se borne k dire Nous n'avons pas fait la gnetre pour obtenir k Copenhague no changement de ruiuistère niais pour protéger et aflrancbir la na tionalité allemande dans les Duchés, a La Russie oe se borne pas en Pologne k confis quer, puis k interdire l'acquisition des propriétés confisquées qu'elle met en vente k certaines classes de citoyens, surtout aux catholiques, elle a décidé, en outre, que les actes par lesquels un Polooais au rait transféré sa propriéié ou ses créauces k ua autre, pour l'acquit d'une dette, seraieut radicale ment 001 s. Les prisonniers politiques, k Varsovie, conti nuent s subir les plus indignes traitements. Huit commissions d'enquête n'ont pas cessé ne fonc tionner. Le colonel Tocholko se disiiogoe, dil-oo, par sa brotalité, au milieu de ceux qui président ces tribunaux révolutionnaires. La période de la clémence russe se fait bien attendre! On avait prétendu que l'empereur et l'impéra trice du Mexique n'avaient troové qu'un accueil glacial sur leur passage de la Vera-Cruzk Mexico. Voici qoelqoes détails que nous empruntons k une correspondance de Mexico dn Times La ville est daos un complet délire; rien n'est étrange comme de voir ce peuple ordinairement si calme, en ce moment hors de lui. L'Impératrice est charmante. Elle a conquis même les libéraux. Vous pouvez croire ce que disent les journaux; seulement doublet l'enthousiasme. Je n'ai jamais vu pareille chose au moode. Je crois que je reve. a Nous faisons remarquer ces mots L'Impératrice esl ebarmaote; elle a conquis même les libéraux. Les libéraux mexicaios ne passent pas poor être leodres. Ils voulaient se teoir sur la réserve, et en effet, ils craigneot que les procédés de l'empereur Maximilien envers le clergé oe ressemblent pas k ceux de Joarès; et sons ce rapport, lenrs pressenti ments pourraient bien être justes. LA REFORME DE LA LOI SUR LA MILICE ET M. ALP. YANDENPEEREBOOM.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1