D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47ine Aunée. i\o 4,884. FOI CATHOf.inCR. - r.O>STITLTION BFLCE. POUR Y PRES FR 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Le monde financier résiste toutes (es nouvelles satisfaisantes qui lui arrivent. On lui annonce la paix comme prochaine; il continue de donner toutes les valeurs de spéculation des cours de guerre. Plein de méfiance, ce monde un peu fantasque trouve qu'on lui a bien souvent promis la paix sans la lui donner. Au mois de novembre dernier, que di sait l'Europe attentive l'homme qui semtile avoir dans ses mains la clef des événements? L'empereur Napoléon décla rait que si l'on ne se réunissait pas en un congres. l'Europe courait une grande guerre, une guerre générale. Nous avons eu la guerre du Danemark, qui a commen cé par émouvoir tous les gouvernements et par effrayer toutes les populations parce qu'on y voyait la réalisation de la prophé tie cette guerre finit par ressembler l'événement le plus ordinaire On se sou vient peine de la prise de Duppel. Les hostilités peurraienl reprendre le 1" août! Personne n'en parle; on ne conçoit ce sujet aucune alarme; mais nous con statons en même temps que le tnoude fi nancier ne veut pas partager cette quié tude. Il voit toujours des points ooirs l'horizon. Les nouvelles de New-York continuent être favorables aux confédérés. Le gouver neur de l'Etat de New-York, M. Seymour, entend ne fournir aucune milice, quoique le président Lincoln les appelle au secours de Washington menacé. Trois généraux confédérés ont opéré leur jonction dans le Maryland et paraissent vouloir marcher sur Baltimore, avant de rien tenter contre Washington. Grantla fin se décide regarder cette pointe hardie comme très» serieuse; on calcule qu'il a dû se séparer «1 une partie de son armée, pour l'envoyer au secours de la capitale des États de l'Union, vraiment en péril. Aux Electeurs! L élection du 11 Août sera la plus décisive de loulescelles que nous avons eues depuis 1830. y La position des catholiques et des libé- sincères de 1864 n est plus guère différente de la situation des catholiques et des vrais libéraux de 1829. En 1864 comme en 1829, les ministériels sécriaienl: Catholiques et hommes indé pendants, hors du gouvernement, hors des administrations, hors des places, hors du budget Les catholiques étaient signalés comme un danger pour le pays. Tous les vrais libéraux étaient réputés ennemis de la chose publique. Mais l'Uuiou des catholiques et des vrais libéraux se fil elle ressuscita la nationa lité Belge et la liberté! Catholiques et vrais libéraux, nous som mes toujours les uqs et les autres, les hommes de 1830. Qu'il le soit encore aujourd'hui. L'Union a ressuscité notre nationalité, seule l'Union peut la maintenir. L'Union a conquis la liberté, seule l'U nion peut la reconquérir. Mais la liberté et la justice ne nous serons rendues que quand ce ministère arbitraire et despotique aura été renversé. Courage donc, énergie, union. Celui qui s'abstient au jour des comices, celui qui se laisse séduire par ses sympa thies ou ses intérêts personnels, celui-là n'aime pas sa patrie, ni la liberté. Tous, sachons nous dévouer, payer de notre personne, de nos démarches et de toutes nos influences, et le ministère est renversé! Et nous reverrons les beaux jours qui ont suivi 1830, et la Belgique entière acclamera avec enthousiasme, une ère nouvelle d'indépendance et de liberté. LA RÉFORME DE LA MILICE La loi sur la milice est devenue intolé rable, elle est pleine de vices pour la Constitution de l'armée, elle est pleine d'injustices pour les miliciens et pour leurs familles, elle est ruineuse pour le trésor. La droite veut un changement radical. La base de son système c'est rexonération, Je tirage au sort serait supprimé, ou. lout au moins, les effets en seraient très consi dérablement restreints, les charges îles familles seraient alléguées, les dépenses militaires diminuées, l'année beaucoup mieux constituée et le service militaire convenablement rétribué. L'argenlproduil parles exonérations cou vrirait la dépense des rémunérations. El la rémunération de2,000 fr. attirerait les volontaires, et ferait de l'état militaire une carrière honorable et pleine d'avenir. Nous avons développé ces différents points dans nos précédents articles. L'heureuse expérience de la France et d'autres nations établit l'excellence et la solidité de notre système. Cependant M. Alp. Vandenpeereboom n'en veut pas. Il veut le maintien de ce détestable régime qui laisse sans remède la lèpre des remplaçants et des substituants, éloigne les volontaires, rend les vieux soldats presque impossibles et les dépenses mili taires désastreuses; enlève chaque année 7,000 miliciens malgré eux leur famille, brise la carrière de nos jeunes gens, com promet leur avenir, ruine parfois leurs familles et impose en tout cas celles-ci les privations les plus cruelles et les plus injustes. El pour racheter tant de maux et tant d'injustices M. Alph. Vandenpeereboom n'a qu'une promesse souvent vaine et perdue pour le soldat lui même, toujours nulle pour sa famille. Dans 35 ans le soldat, si Dieu lui prête vie! touchera une pension de 150 fr.! En attendant rien pour le malheureux, jamais rien pour sa famille!! Et 40 hommes sur 100 meurent avant 55 ans!! Et la pension des survivants coûtera encore treize millions par an la caisse du pays!! Tout cela n'empêche pas M. Alpb. Van denpeereboom de trouver son projet le meilleur et le nôtre mauvais. Votre système consiste, dit le ministre, donner au soldat qui quitte les dra» peaux, une indemnité. Le milicien corn- raencera déjà dissiper, étant au service, une partie du pécule qu'on lui réserve, il deviendra mauvais soldat, et quand il quittera son régiment, il est bien pro- bable qu'il dissipera le reste follement. Voici la réponse de M. Kervyn de Letteoboven Quant la rémunération, voici com- ment je la comprends Elle produit un intérêt qui servira de haute solde. Une partie peut en être remise dès l'entrée au service, de l'avis des autorités cou- munales, si l'engagé laisse derrière lui LE PROPAGATEUR PRIX RE l/ABOAniJFNI. REVUE POLITIQUE. r Un ministre hautain et dédaigneux disait comme aujourd'hui Divisons pour régner: pour nous toutes les lois, nous les institutions, le liésor, les places et les faveurs. Alors comme présent, le pétitionne- ment, les vœux, les avertissements, étaient méprisés, les griefs niés. Alors comme présent les coups de parti se succédaient, les dénis de justice s'accumulaient, toute protestation était traitée de séditieuse. Alors comme présent, quiconque avait une âme fière et un cœur viril, quiconque ne pensait, ne parlait et n'agissait comme le ministre était un factieux. Liberté en tout et pour tous! était alors notre cri de ralliement et notre cri de victoire. Liberté et justice, c'est tout ce que nous réclamons, c'est tout ce que nous voulons. ET M. ALP. VANDEN'PÉEREBOOM. (sriTi

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1