Y PRES.
M. le minisire nous trouvera-t-il trop
indiscrets, si, venant en aide son vif désir
d'éclairer les braves électeurs, nous nous
permettons de lever un peu plus le rideau.
Avant tout, déclarons que toutes les
mesures qui pourraient être proposées en
vue d'améliorer l'administration du tem
porel du culte et d'en fortifier le contrôle
rencontreront notre entière adhésion. La
droite l'a toujours voulu, et le corps épis-
copal belge a été le premier appeler sur
ce point l'aiiention du gouvernement.
Déclarons aussi tout d'abord que toutes
les dispositions qui peuvent avoir pour
efi'et d'asservir l'Eglise l'Etat, de con
trarier l'indépendance et l'action spiri
tuelles de l'Eglise sont réprouvées par
nous, nous sont odieusesel insupportables.
Citons quelques unes des dispositions
mises sous le boisseau par les amis de la
lumière.
4. Le décret de 1809 donne i'Evêque
dans la Constitution des conseils de fabri
que une part plus grande qu'au Gouver
neur, c'est sage, conforme la nature des
d choses et au bon sens dit Portalis.
L'art 43 du projet renverse cette inéga
lité nécessaire, dans un but facile compren
dre, et l'art. 430 prescrit la recomposition,
sur les nouvelles bases, de tous les conseils de
fabrique actuellement existants.
Mais M. le ministre a parlé et s'est lu
pour faire croire le contraire!!
2. Le curé est exclu du bureau des
raarguilliers. Or, celte commission est
chargée de la gestion journalière de la
fabrique.
Comment concevoir cette gestion jour
nalière, qui touche de si près aux choses
du culte, sans l'intervention du curé?
Pourquoi cette exclusion injuste, dérai
sonnable
3. Pourquoi le projet n'exige-t-il pas que
le secrétaire et le trésorier de la fabrique
soient catholiques, quand ces fonction
naires sont pris en dehors du conseil??
Pourquoi ne prescrit-il pas, ainsi que le
fait le décret, que le bourgmestre, membre
de droit du conseil, soit catholique, ou se
fasse représenter par un délégué catho
lique?
4. L'art. 426 donne au gouvernement le
droit d'ériger par arrêté, même malgré
ravis de CEvêque une nouvelle paroisse
ou chapelle.
Mêmes pouvoirs lui sont donnés pour
modifier les circonscriptions paroissiales.
Or l'érection et la modification des pa
roisses sont, sans contredit, des actes
spirituels. L'art. 9 du Concordat et les
articles organiques d'accord avec notre
Constitution, reconnaissent ce principe.
Donc usurpation et illégalité.
5. L'art. 70 permet au Conseil de fabri
que de vendre les biens meubles ou immeu
bles de l'église avec l'autorisation du Roi
ou de la députation permanente, sans que
I'Evêque ait te droit de s'y opposer.
L'Evêque ne pourra pas empêcher un
conseil de fabrique mal intentionné d'alié
ner un ostensoir, un calice, des châsses, des
meubles précieux, des livres liturgiques, etc.,
etc.
6. En vertu de l'art. 86, les bureaux de
bienfaisauce et les hospices pourront
l'avenir faire dans l'Eglise, soit par eux-
mêmes, soit par des délégués, autant de
quêtes pour les pauvres que bon leur
semblesans que l'autorité ecclésiastique
puisse fixer les jours, les offices et l'ordre
dans lequel se feront les quêtes.
C'est une porte ouverte aux tracasseries et
aux vexations dans beaucoup de communes.
7. Cet article limite aussi les quêtes
ordonner dans l'Eglise celles qui ont
pour objet le culte.
Si ces termes doivent s'entendre dans le
sens restrictif du culte paroissial, les quêtes
pour la propagation de la foi, pour l'Univer
sité catholique, pour le denier de S1- Pierre,
pour les catéchismes et pour les œuvres
religieuses et charitables en général sont
interdites, moins d'autorisation du pouvoir
civil?
Est ce tolérant, est-ce sage?
8. L'autorité civile pourra imposer l'exécu
tion de charges heligievses proposées avec
une libéralité, ou les réduire, même malgré
la fabrique, et malgré I'Evêque.
De quel droit l'autorité civile imposerait-
elle, réduirait elle une charge religieuse en
matièrespiriluelle de la compétence exclu
sive de l'autorité ecclésiastique?
Nouvelle usurpation des droits du culte.
Il nous reste beaucoup d'autres obser
vations critiques présenter, mais déjà
nous avons suffisamment prouvé que le
projet est mauvais et doit être condamné.
Il est la sécularisatioti des fabriques
d'église il consacre l'omnipotence de l'au
torité civile sur l'administration du tem
porel du culte, l'annihilation des droits
de l'autorité ecclésiastique sur les choses
temporelles qui tiennent de très-près aux
choses spirituelles, des empiétements du
pouvoir civil sur les attributions purement
religieuses des représentants du culte.
L'Etat a droit un contrôle et la haute
surveillance sur l'administration des biens
d'église. Cela n'est pas contesté.
M. Alph. Vandenpeereboom voudrait
faire accroire que le projet de loi ne veut
que cela; mais nous avons mis au jour ce
que le ministre a caché par dissimulation,
rélicence et intérêt.
Maintenant que les électeurs jugent le
ministre et le projet de loi.
A dater du 23 juillet, les transports de
chevaux et bestiaux grande et petite
vitesse sur le chemin de fer de l'État auront
lieu conformément ce qui suit
Grande vitesse. Les transports grande
vitesse s'effectueront provisoirement par
les trains de voyageurs (les express excep
tés.)
Sont admis la grande vitesse
A. Les transports internationaux de
chevaux.
B. Les transports de chevaux toute
distance sur le chemin de fer de l'Etat,
lorsque les points de départ et d'arrivée
sont les stations extrêmes de l'itinéraire du
train employé.
C. Les transports de chevaux du service
intérieur dont les points de départ et
d'arrivée ne sont pas la fois les stations
extrêmes de l'itinéraire des trains, lorsque
la distance parcourir par l'expédition est
de 45 lieues au moins.
D. Les transports de chevaux effectuer
en service mixte entre le chemin de fer de
l'Etat et les chemins de fer concédés en
Belgique, lorsque la distance totale du
transport est de 45 lieues au moins.
Les transports de chevaux ne se trouvant
pas dans les conditions indiquées ci dessus et
les transports de bétail toute distance ne
sont admis sur le chemin de fer de l'Etat
qu'à petite vitesse.
Petite vitesse. Les transports petite
vitesse s'effectueront par tous les trains
mixtes et de marchandises.
Les expéditeurs de bétail et de chevaux
petite vitesse pourront obtenir dans
toutes les stations les renseignements qu'ils
pourront désirer sur les heures de départ,
d'arrivée et de correspondance de ces
trains.
■k
Dans le coaraot de la semaine dernière on
ce'lébraii nue noce cbez no cultivateur des environs
de la ville. Les deux garçons de ferme exprimèrent
li leur maître la volonté de quitter le service
parce qu'il les avait relégués une autre table que
celle occupée par les nouveaux époux et leurs
invités. Où la prétention va l-elle se nicher!
Dimanche dr, vers 9 heures du matin, un mal
heur est errivé dans la rue au Beurre. Un vieillard
y a été renversé par une voiture de maître. La
victime de l'accident a été transportée l'hôpital.
Un second accident est arrivé dans la rue de
Lille avec la même voilure. Un gamin avait pris
plaisir grimper sur l'arrière et pour s'y maintenir
avait glissé les jambes eutre la caisse et les ressorts;
mais il s'y trouva tellement ptis qu'il lie pouvait
plus bouger. La caisse de la voiture doonait de tout
son poids sur les jambes de l'enfant et exerçait sur
elles une pression si forte que la victime hurlait
comme un forcené. On fît arrêter l'équipage. Le
cocher, si impressioutié par le premier accident,
tremblait comme une feuille. Ou se mit en devoir
de tirer le gamin de sa positiou critique, mais on
n'y parvint sans peine. L'on constata qu'il eu était
quitte pour de fortes écorchures.
Les cultivateurs de uos environs se plaignent
généralement de la pénurie d'ouvriers pour les
travaux de la moisson. IVI. le colonel commandant
le 6* de ligne, en gartnsou eu cette ville, désirant
remédier, dans la mesure du possible, a cet état de
choses, permet ions les soldats de son régiment
qui lui eu fout la demande, d'aller travailler aux
champs, lis peuvent partir de très bou malin. La
seule condition qu'il leur impose c'est qu'ils soient
rentrés le soir la caserne.
Noos apprenons que l'Administration commu
nale aurait arrêté que toute l'auuée durant les
réverbèies gaz lussent allumés depuis le déclin du
jour jusqu'il minnit. C'est Ib nue mesure b laquelle
nous applaudissons. Les habitants de lu ville qui
fréquentent les estaminets en saoront gré b leurs
Ediles. A Ypres, les estaminets ne commencent Y
être fréquentés que liés avant dans la soirée par
conséquent ils finissent tard. Il arrivait la plupart
du temps qu'eu quitiaut l'estaminet on se trouvait
devant uDe obscurité complète,ce qui parfois don
nait lieu b des accidents. Tout cela n'est plus b
craindre grâce la sage mesure de nos Administra
teurs communaux. Si comme précédemment l'on
aura les lanternes allumées qoand il fait clair de
lune au tnoios le gaz ne brillera plus par sou
absence quand les téuèbressont complètes.
Avant hier M. Panama avec M"* sans crinoline
roulaient, sur la roule d'Ypres Dickebuscb, en on
équipage attelé d'une couple de chieot. M. et Mm*
s'extasiaient probablement devaut let magnificences
que Dame Natnre se plaisait b dérouler devant eux,
car ils parurent ne se soucier geères d'une char
rette traîoée par un baudet qui arrivait eu sens
opposé, a 112 heures sonnaient au beffroi de la
boune ville d'Ypres et les voyageots allaient
dépasser le cabarèt de l'ancienne Plaipe d'Exer
cices. Tout b coup Panama aperçoit la charrette,
c'était trop tard bêlas! no choc eut lieo. M™" sans
crinoline fit la cnlbute tandis que son cher compa
gnon alla donner du nez contre la charrette. Azor
avait les pattes en l'air, on le crut mort, heureuse
ment il n'était qu'étourdi. Quant b Ida, elle regar
dait les larmes aux yeux, sa pauvre maîtresse
tremblante de terreur. Après les premiers moments
d effroi, on se mit b réparer les avaries et les
voyageurs continuèrent leur chemin, pénétrés de*
sentiments les plus sincères de cbarrettopbobie.
Ajoutons en termioaot que maître Aliborou était
resté spectateur impassible de celte scène tragi-
comique.