VAN KEMMEL,
MONTRES
Par arrêté royal du 23 juillet, M. A.
Valckejuge au tribunal de première
instance séant Courtray, est nommé
conseiller la cour d'appel séant Gand,
en remplacement de M. Van lnnis, décédé.
Le duc, la duchesse de Brabant et
leurs enfants sont partis hier Ostende.
On écrit d'Anvers, 23 juillet Notre
rade offrait ce matin un magnifique coup
d'oeil. Plusieurs grands navires américains
arrivés de Callao et autres places se trou
vent amarrés devant la ville. Le Washington
arrivé de Callao, un des navires du plus
grand tonnage, a perdu ses deux ancres
au bas de la rivière.
La foule continue se porter au port
pour admirer le gigantesque navire de
guerre américain fédéral Niagara, qu'on
dit devoir bientôt quitter notre port, la
suite de la corvette de guerre Sacramento,
qui, ayant reçu hier dans l'après-midi ses
dépêches, a quitté ce matin 6 heures
notre rade pour aller croiser dans le canal.
Le Niagara a failli sombrer hier matin
avec le changement de la marée; le navire
tourna avec sa poupe rebours, et échoua
sous la côte des Flandres, où, il y a
quelques années, périt un navire de guerre
français. Ce n'est qu'avec beaucoup de
peine et au moyen de deux remorqueurs
qu'on est parvenu le relever.
Un statisticien a calculé, l'aide des
sommes reçues jusqu'à ce jour par M"'
Adelina Palti,quesi la célèbre primadonna
parvenait chanter pendant une période
de vingt années (tour de force accompli et
au-delà par M"' Julie Grisi), le chiffre
total de ses recettes s'élèverait 23,003,000
fr.
AAGLETt.K RE.
On mande de Londres, le 23 juillet:
Deux inspecteurs de police sont partis ce
matin pour New-Yorkmunis d'un deu
xième warrantpour arrêter l'assassin
Miiller. M. Briggs a été vu par un de
ses amis quelques minutes avant le mo
ment de l'assassinat. Il était alors bien
vivant dans le waggon en compagnie de
deux individus. On suppose qu'il a été tué
par eux. Un individu qu'on soupçonne
être l'un deux, a été arrêté Slafford.
FRANGE.
On dit que S. A. B. le comte de Flandre
est très-vivement épris de la princesse
Anna Murât. C'est même cet amour nais
sant qui lui fait prolonger son séjour
Paris. On ajoute, du reste, que ses projets
de mariage sont en très-bonne voie.
On écrit de Vichy, 25 juillet:
L'empereur doit faire demain dimanche
une excursion Thiers, dont la situation
pittoresque au flanc d'une montagne attire
chaque année beaucoup de visiteurs.
Le roi Léopold est descendu dans une
maison garnie qu'il a louée tout entière
et où il est installé avec une grande sim
plicité. Il ne doit prendre qu'un très-petit
nombre de bains et il se les fait apporter
sa résidence. Hier, dans l'après midi,
le roi des Belges s'est rendu en voiture au
chalet impérial, et il a eu une assez longue
entrevue avec l'empereur.
On lit dans la correspondance géné
rale de la Belgique sous la date de Paris,
22 juillet
On répand le bruit qu'un attentat
aurait déjà été commis au Mexique, contre
la personne de l'empereur Maximilien.
J'aime croire qu'il n'en est rien et que ce
n'est là qu'un de ces faux bruits comme on
en a tant fait courir depuis le commence
ment de l'expédition. Toutefois, je ne puis
ra'empêcher de reconnaître, vu l'auimosilé
du parti vaincuque ce bruit n'a malheu
reusement rien que de trop vraisemblable.
A ce propos, on fait remarquer que le
voyage de S. M. le roi des Belges auprès
de l'empereur des Français, Vichy, pour
rait bien avoir pour objet l'ordre de suc
cession au trône du Mexique, pour le cas
où l'empereur Maximilien n'aurait pas
d'enfants; car ce jeune souverain n'a point
d'héritier, et il paraîtrait même qu'il n'a
pas l'espérance d'eu avoir jamais. Dans ce
cas, ne pourrait-on pas lui substituer S. A.
R. le comte de Flandrele second fils du
roi Léopold? Cette conjecture acquiert
d'autant plus de vraisemblance qu'il est
toujours question de mariage de votre
jeune prince avec la princesse Anna Murât,
qui alors, en renonçant, par sa conversion
récente au catholicisme, la couronne des
Pays-Bas, n'aurait rien perdu, puisqu'elle
aurait en échange la perspective de ceindre
un jour la couronne de Montézuma.
Quoi qu'il en soit de cette éventualité
plus ou moins probablevoici une nou
velle d'un intérêt plus actuel pour la Bel
gique. Vous saurez donc que notre presse
officieuse vient de recevoir pour consigne
de traiter prochainement la question de
rectification des frontières françaises du
côté du Rhin. Attendez vouspar consé
quent un véritable feu de pelotons
d'articles en faveur de la frontière rhéna
ne berceau d'ailleurs de la vieille mo-
narc.i.c des Francs.
Un accident, qui aurait pu avoir des
suites déplorables et qui n'a été que très-
singulier, dit le Var, est arrivé ces jours ci
dans la commune de Draguignanau
quartier du Négadis. Deux familles de
braves ouvriers étaient allées souper la
campagne. La table et les chaises avaient
été placées au dehors, sous la tonnelle, de
sorte que l'appétit, aiguisé par l'air pur du
soir, ne fit pas défaut aux convives; la
gaieté non plus ne manqua pas. Quand
l'heure de dormir fut venue, chacun alla
s'étendre sur la paille, dans un coin du
premier et unique étage de la modeste
villa. Vers minuit, un bruit épouvantable
se fait entendre... c'est le plancher qui
s'écroule... Quel malheur! pauvres fem
mes! pauvres enfants!... Heureux! trois
fois heureux ceux qui ne seront que bles
sés! Que le lecteur se rassure bien vile.
Personne n'avait pris mal, et la chute
avait été des plus heureuses. Aucun des
dormeurs n'avait quitté sa molle couche
de paille, en passant ainsi l'improviste
du grenier la cuisine, dégarnie, heureu
sementde son mobilier, que l'on avait
laissé dans la maison de campagne. C'était
un simple changement vue, une scène
de théâtre qui venait d'avoir lieu on
s'était endormi au premier étage, on se
réveillait au rez-de-chaussée, voilà tout.
On conçoit pourtant qu'une descente
aussi brusque et aussi fautastique dut
d'abord impressionner nos gens d'une
façon assez désagréable. Il y eut un mo
ment de stupeur et d'effroi. Ënfin après
s être tâté et avoir tâtonné quelques in
stants dans l'ombre, on finit par allumer
une lampe; tout le monde fut trouvé sain
et sauf, personne n'avait reçu la plus lé
gère contusion. On prit le parti de se
rendormir, et l'on ne se réveilla que fori
tard dans la matinée.
CHANGEMENT DE DOMICILE.
MAISON DE CONFIANCE POUR
L'HORLOGERIE.
Actuellement Grand'Place, n* 5 Ypres.
EN OR ET EN ARGENT,
PRIX MODÉRÉS.
M. Emile Pyssoonier, d'Ypres, tient de passer
fittec distinction son examen de candidature eo
droit deeant le jury de Gand-Loo»ain.
Aujourd'hui, a 10 b. du matin, a eu lien l'in
stallation do oouteaa curé de l'église S1 Jacques.
Le Journal étant sous presse, le temps uous man
que pour donner one description détaillée de cette
solennité religieuse. Nous résumerons.
Les roes de Menio et de S1-Jacques, par où dé
tail passer le cortège religieux offraient un aspect
ratissant. Verdure, guirlandes, iuscriptioos, dra
peaux, portes triomphales, tout s'y étalait profu
sion. Honneur donc aux habitants de ces rues.
A 10 h. précises, uo cortège composé de plu
sieurs groopes qui tous se dis(iugu»ieut par la
fraîcheur, la richesse, l'élégance des costumes, pré
cédé de la musique, escorté par les Pompiers, et
fermé par le clergé et les marguilliers, est allé re-
oetoir ie nouteau pasieur chez M. le juge Iweins,
et l'a conduit processioniiellerneut l'église, uù la
cérémonie d'installation a immédiatement com
mencé.
M. le chanoioe Bonne, curé-doyen de l'église
S' Martin a présidé fe cette solennité laquelle a «ait
attiré dans le temple une énorme aiHuence de
monde.
L'intérieur de l'église était décoré avec goût.
La Religion catholique donne le spectacle de
solennités bien touchantes. Soit que dans les cir
constances extraordinaires elle déploie anx regards
éblouis ses somptueuses magnificences, soit qu'Elle
apparaisse dans toute sa simplicité toujours Elle
remue les coeurs et les élève vers ce Pasieur uni
versel qui reçoit dans sou bercail tous ceux qui
veuleut être ses brebis.
La fête d'installation sera clôturée par une
illuminsiioo.
ACTE OFFICIEL.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 3i de ce mois aura lieu la Procession de
Fornes.
RÉCLAME N° 3.
Voici eucore un petit extrait des 60,000 guérisons sans mé
dicament par la Revalenla Arabica Du Barry, pour déjeuQer
qui, h quelques sous par jour, économise cinquante fois soq
prix eu d'autres remedes. Guérisons: N® 54,3l4, Madame
réponse de M. le maire de Vol vie, d'une maladie pulmonaire
avec crachement de sang et toux opiniâtre. N® 38,418, M.
le docteur Mmster, de crampes, spasmes, mauvaises digestions,
constipations et vomissements journaliers. N® 54,614, M.
le baron de Polentz, prefet du Langueof»au de constipation
opiniâtre et souffrance des nerfs. N® 48,721 M. le barou
de Zaluwskowskigénéral de division, de la goutte et de
souffrances terribles de plusieurs années dans les voies diges-
tives. -- N® 46,270, M. James Roberts, négociant, d'une oon-
somplion pulmonaire, avec toux, vomissements et constipa
tions et surdité de 25 aiiuét-s. N® 1)6,411Madame la
comtesse de Castlestuartde neuf ans d'uue maladie du foie,
in itation horrible aux nerfs et aliénation d'esprit. MAISON
DU BARRY, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles. Eo boîtes
de ip kil., 4 fr.; i kil., 7 fr.; 2 i|2 kil., 16 fr.; 6 lui., 3a fr.;
1 j kil.60 fr. Contre bon de poste. -- Se vend Ypres chez,
MM Frysou, Becnwe,G. Veys, pharmaciens, et Mahieu,
couûseur, et les premiers Pharmaciens, Epiciers et Confiseurs
dans toutes les villes. 3.
Repassées, réglées et garanties.